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LA TERREUR A NANTES : CARRIER

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Jean-Baptiste Carrier

Au lendemain du siège de Nantes, la lutte, un moment suspendue, avait repris violente entre Girondins et Montagnards. La répression, menée avec modération par la Gironde qui avait obtenu l’avantage, semble insuffisante au Comité de Salut Public. En octobre 1792, le représentant en mission, Carrier fut dépêché avec la consigne formelle d’exterminer « tous les brigands de la Loire ». Carrier ne devait point faillir à sa tâche et les excès du dictateur terroriste hantent aujourd’hui encore les imaginations des habitants de nos campagnes.

Né le 16 mars 1756 à Yolet (ou Yolet-le-Doux ou Yolay), petit village du Cantal, Jean-Baptiste Carrier se destinait tout d’abord à la prêtrise, quand, renonçant à son idée première, il se consacra à des études de droit. En 1792, lorsqu’il fut élu député du Cantal à la Convention, il était marié et père d’une petite fille.

Après avoir hésité à choisir son orientation politique, il se classa définitivement avec la Montagne, c’est ainsi qu’il obtint une mission de confiance, en Seine-Inférieure d’abord, à Nantes ensuite.

   

Au lendemain de son arrivée à Nantes, il s’entoure d’une soixantaine d’auxiliaires, gens sans aveu pour la plupart (Lamberty-Goullin) qui multiplièrent en son nom les crimes dont la légende a chargé la mémoire de Carrier. Le mouchardage sévissait avec fureur et les plus zélés dictateurs étaient les membres du club des Jacobins dont le siège était l’église Sainte-Croix désaffectée.

Comme le tribunal révolutionnaire, chargé de juger les suspects arrêtés, gardait une certaine indépendance et quelque impartialité, on se passa de son avis. La guillotine, peinte en rouge, qui dressait en permanence sa silhouette menaçante dans la cour du Bouffay était un instrument peu commode pour les exécutions en masse, on chercha autre chose. Les séides de Carrier eurent recours aux fusillades et aux noyades aggravées peut-être des mariages républicains. Il y eut, croit-on, 23 noyades. Le nombre des victimes est inconnu. On sait seulement que les municipalités riveraines se plaignirent amèrement de l’abondance des cadavres rendus par le fleuve sur le territoire de leur commune et dont la sépulture entraînait des charges quotidiennes.

La terreur cessa dans la région, avec le rappel de Carrier en février 1794. Pendant son séjour à Nantes, Carrier avait habité surtout l’hôtel de la Villestreux (en face du marché de la Petite Hollande). Parfois une consigne sévère en interdisait l’entrée aux visiteurs et l’homme, enfermé pendant plusieurs jours, promenait alors dans les appartements, avec des silences inquiétants, des fureurs subites, des regards hallucinés, sa silhouette étrange : oeil cave, dos rond, épaules saillantes, taille de guêpe.

Carrier aimait les longues veilles, les séjours prolongés dans la tiédeur du lit et là, chaque matin, faisait ses délices du petit pain au lait apporté par son domestique, Pendant que Nantes souffrait de la disette, le dictateur se régalait de gibier et de volaille qu’il affectionnait tout particulièrement.

Jean-Baptiste Carrier

L’expiation devait venir.

Dénoncé par Julien, ami de Robespierre et par Boulay-Paty, Carrier fut rappelé à Paris. Un long procès s’engagea, dont l’épilogue fut l’exécution de Carrier et l’acquittement de ses complices.

Il mourut en 1794, courageusement, gravissant sans faiblir les degrés de l’échafaud (A. Rausch, d’après Fleury, Lenotre, Caillé).

Voir Jean-Baptiste Carrier " Les méfaits de Jean-Baptiste Carrier à Nantes

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