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LES CHEMINS DE FER

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En 1832, une compagnie présenta le premier projet de chemin de fer entre Paris et Nantes. Ce projet ne fut point exécuté ; d'autres furent élaborés dont le sort ne fut pas meilleur. Des discussions sans nombre s'engagèrent sur la question, et Nantes n'eut des communications directes par voie ferrée avec Paris qu'en 1851.

Nantes - Gare de chemin de fer

Voici les dates d'ouverture des lignes de chemin de fer du département de Loire-Inférieure :

Angers à Nantes, 1851.

Nantes à Saint-Nazaire, 1857.

Savenay à Redon et à Rennes, 1862.

Nantes à La Roche-sur-Yon, 1866.

Nantes à Machecoul, à Pornic, à Paimbœuf, 1875-1876.

Nantes à Châteaubriant et à Sablé, 1877.

Machecoul à la Roche-sur-Yon, 1878.

Saint-Nazaire au Croisic et à Guérande, 1879.

Châteaubriant à Redon, 1881.

Châteaubriant à Rennes, 1881.

Clisson à Cholet, 1882.

Châteaubriant à Saint-Nazaire, 1885.

Nantes à Segré, 1885.

Châteaubriant à Saint-Julien-de-Vouvantes, 1888.

Nantes à Legé, 1893.

Nantes-Anjou à Cholet, 1899.

Nantes à Blain et Beslé, 1901.

Nantes - Voies ferrées

Depuis cette époque, aucune grande voie ferrée, sauf l'embranchement du Pallet à Vallet, n'a été construite dans le département ; mais de nombreuses lignes à voie étroite ont été établies pour faciliter les transports à travers des régions jusque-là déshéritées (lignes de Pornic-Préfailles-Paimboeuf, de Saint-Nazaire à la Roche-Bernard, de la Chapelle-Glain à Châteaubriant, de Nantes à Rocheservière, de Bourgneuf à Beauvoir...).

La durée des voyages a été considérablement réduite par le chemin de fer. Le trajet de Paris à Nantes qui atteignait sept jours en 1650, 90 heures en 1782, 56 heures en 1814, était encore de 34 heures en 1834. Elle s'abaissa brusquement à 23 heures en 1845 quand on put aller prendre le chemin de fer à Tours qu'on gagnait par diligence ou par bateau ; elle tomba à 13 heures en 1851 lors de l'ouverture de la ligne de Tours à Nantes, à 9 h. 1/2 en 1854 ; elle est de 6 heures en 1923-1924.

 

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Nantes et la ligne de Saint-Nazaire.

L'établissement du chemin de fer de Paris à Nantes, et surtout l'emplacement de la gare de Nantes, suscitèrent de très vives polémiques dans !a presse locale à la fin du règne de Louis-Philippe. De tant d'encre répandue, il importe de retenir, comme indication de l'état d'esprit des commerçants nantais d'alors, la recherche d'une solution qui ne permit pas le prolongement du chemin de fer jusqu'à Saint-Nazaire.

... Avant tout, il faut sauver Nantes de la ruine qui le menace, il faut éviter la prolongation sur Nazaire, et Saint Nazaire port marchand ; il faut que tous les efforts se réunissent franchement et loyalement pour faire triompher la question de principe.

Le seul argument qui ait une apparence de raison et que l'on emploie contre la gare maritime au quai de la Fosse est qu'il serait toujours facile de partir de ce point pour construire une ligne ferrée sur Saint-Nazaire... .

Nantes - Gare de chemin de fer

Oui, il serait facile de construire un chemin de fer du quai de la Fosse à Saint-Nazaire, mais cette voie ne s'exécuterait jamais, attendu qu'elle deviendrait complètement inutile, attendu qu'elle serait tout-à-fait improductive ; or, jusqu'à présent, on n'a pu trouver de capitaliste assez ennemi de sa fortune pour employer son argent à une entreprise qui n'aurait d'autres chances que des pertes certaines.

Aussi ce ne sont pas les obstacles du terrain qui s'opposent à la construction d'un chemin de fer du quai de la Fosse à Saint-Nazaire, c'est la raison : il ne pourrait venir dans l'idée de personne de construire une voie ferrée qui ne soutiendrait pas la concurrence du fleuve, et dont le revenu ne serait pas de nature à couvrir la moitié de ses frais d'exploitation.

Nantes - Voies ferrées

Que tous ceux qui veulent que Nantes, restant port de mer, marche d'un pas ferme et sûr vers l'avenir prospère que lui assurerait le développement de son commerce, se réunissent pour demander la gare maritime en aval des ponts, en contact immédiat avec le fleuve, comme terminus de la ligne ferrée de Paris à l'Océan ; qu'un accord unanime sauve Nantes de la ruine qui le menace et qu'il faut à tout prix conjurer (National de l'Ouest, 12 mai 1847).

 

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Inauguration du chemin de fer d'Angers à Nantes (17 août 1851).

Dès la veille, les curieux affluent de toutes parts, qui en voitures, qui en berlines, qui en charrettes ou en tombereaux. Les omnibus au grand complet, les bateaux à vapeur surchargés de passagers, les chaises de poste, les diligences, jettent sur le pavé nantais des visiteurs de tous pays, auxquels il faut ajouter les voyageurs que dépose à Nantes le premier train arrivé à 10 heures du soir...

A moins de l'avoir vu, nul ne saurait se faire une idée du spectacle extraordinaire que présentaient la cité nantaise et la prairie de Mauves, le dimanche 17 août 1851, à partir de 3 heures de l'après-midi. Sur les quais, sur les places, dans toutes les rues des masses de curieux et de voyageurs se pressent, se massent et se dirigent en colonnes serrées vers cette prairie de Mauves qui semble être une autre Californie. A voir ces flots d'émigrants qui grossissent et se renouvellent sans cesse, on croirait à un abandon général de la cité où à une invasion de peuples étrangers, mais nullement barbares.

Bientôt aux abords de la gare du chemin de fer, la foule devient tellement compacte qu'elle reflue jusqu'à l'extrémité de la gare et qu'elle se groupe, se masse sur les quais, la place de la Duchesse-Anne, le cours Saint-Pierre et les rues adjacentes.

En même temps les invités, leurs cartes à la main, se pressent à chaque entrée de la terre promise sans pouvoir y pénétrer ; les gendarmes gardent les barrières. Les commissaires essaient de parlementer et cherchent à faire prendre patience à la foule. Impossible ! le flot monte, monte toujours, les rangs se pressent, les plus riches toilettes se fripent ou se déchirent, des cris se font entendre. Un adjoint fait briser la barrière, et les assiégeants pénètrent à flots pressés par la brèche...

Un tableau admirable et saisissant s'offre à tous les regards. A l'entrée de la vaste gare du chemin de fer s'élèvent deux colonnes surmontées de drapeaux tricolores et portant sur des écussons les noms d'Angers et de Nantes, des mâts pavoisés s'étendent des deux côtés de la gare jusqu'à son extrémité où apparaissent les quatre belles statues du Commerce, de l'Industrie, de la Science et des Beaux-Arts. Une chapelle forme le fond de ce tableau que complètent les tribunes des autorités et celles qu'occupent les dames en brillantes et fraîches toilettes. Enfin, derrière s'étend le panorama de la cité nantaise et de l'immense foule de spectateurs qui remplit la prairie et se presse aux abords.

A 4 heures, les autorités civiles et militaires prennent place dans les tribunes réservées, quatre musiques exécutent alternativement différents morceaux d'harmonie. Un moment après le clergé de toutes les paroisses apparaît avec bannières et croix en tête. L'évêque, revêtu de ses plus beaux ornements, marche entouré des dignitaires de l'Eglise et vient prendre place dans le fauteuil qui lui a été préparé...

Cinq heures sonnent !. C'est l'heure annoncée pour l'arrivée du convoi des inaugurateurs parisiens. Quelques minutes après, un premier coup de canon annonce son arrivée. Les tourbillons de fumée s'élancent, se déroulent dans les airs, et le convoi glisse rapidement jusqu'à l'extrémité des rails, puis, comme un coursier obéissant et bien dressé, s'arrête soudain. Le ministre et sa suite en descendent...

Une admirable surprise vient exciter l'enthousiasme des spectateurs : sur les quatre lignes de rails de la gare, quatre locomotives marchant de front, s'avancent majestueusement au milieu des applaudissements et des bravos de la foule.

Bientôt l'évêque descend les marches de la chapelle et, entouré du clergé, des autorités et des invités, procède à la bénédiction de la gare et des locomotives. Aux chants sacrés de l'Eglise se mêlent le bruit du canon et l'éclatant carillon des cloches de la cathédrale.

Après une allocution de l'évêque, le clergé, le ministre et toutes les personnalités présentes sortent de la gare, escortés par la garde nationale, et le cortège, à travers les rangs serrés de la foule, se rend à la Préfecture en attendant le banquet qui, à sept heures, aura lieu dans la salle de la Bourse, resplendissante de bougies (d'après L. Chapplain, Journal « Le Breton », numéro du 18 août 1851).

Nantes - Locomotive Nantes vers Paris 

Horaire d'été de 1851 (trains directs) :

Départ de Paris : 7h15 soir ; arrivée à Nantes : 8h14 matin.

Départ de Paris : 9h5 matin ; arrivée à Nantes : 10h.48 soir.

Départ de Nantes : 6h10 matin ; arrivée à Paris : 7h45 soir.

Départ de Nantes : 2h soir ; arrivée à Paris : 4h matin.

Départ de Nantes : 10h55 soir ; arrivée à Paris : 1h45 soir.

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