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LE DESPOTIME IMPERIAL

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Quelque réservés que fussent forcément les rédacteurs de journaux, ceux de Nantes ayant exprimé une opinion sur divers actes du gouvernement, le Préfet écrivit à chacun d’eux :

« Je vous réitère la recommandation de n’insérer dans votre journal aucune observation ou notice contenant quelque censure des actes du gouvernement ou des administrations publiques. Cette défense s’étend même aux écrits garantis par la signature de leurs auteurs ».

On croira peut-être qu’il s’agissait de politique ? Nullement c’étaient de simples observations critiques sur des travaux exécutés au Pont-Rousseau, écrites par M. Fourmy et qui motivèrent une lettre dans laquelle le Préfet écrivait au Ministre de l’intérieur :

« Dès l’an IX, mon prédécesseur avait défendu aux journalistes de publier les notes de M. Fourmy ; j’ai été forcé de renouveler cette défense, C’est un vieillard plus qu’octogénaire, inquiet, fougueux, et incapable d’abjurer ses préventions et de se rendre à la raison ».

Mais il était difficile d’imposer le silence à toute la population nantaise qui alors (1806) semblait en voie d’opposition. Un décret impérial sur les sels, qui ajoutait de nouvelles entraves au commerce fut assez mal accueilli par les négociants nantais. M. Athenas proposa à la Chambre de Commerce des observations très fermes qui, unanimement adoptées, furent transmises au ministre.

Le Préfet l’ayant appris s’en effraya et s’empressa d’écrire à son tour au Ministre pour excuser les protestataires « pères de famille qui ont éprouvé des malheurs de toute espèce » entraînés par « deux ou trois individus ». ... « Je supplie donc Votre Excellence de se faire représenter cette lettre et d’avoir la générosité d’en retrancher tout ce qui, dans l’expression, ne paraîtrait pas convenable ».

M. Athenas, auteur de nombreux travaux scientifiques, était proposé pour la Légion d’honneur ; mais le fait d’avoir suscité la protestation de la Chambre de Commerce l’empêcha de recevoir cette décoration.

Note : En 1810, on livra aux flammes, dans un appareil solennel, une assez grande quantité de marchandises anglaises saisies par les douanes, entre autres des tapis, de la mousseline, des étoffes de laine et de coton, des soieries, des draps, après avoir brisé 1260 pièces de faïence anglaise faisant partie des mêmes saisies (C. Mellinet, La milice et la commune de Nantes, T. XI, p. 310 et T. XII, p. 174).

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