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COMMUNAUTÉS DE FEMMES, ÉTABLIES DANS LE DIOCÈSE DE NANTES EN 1790.

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COMMUNAUTÉS DE FEMMES.

I. — CLARISSES.

PAROISSE DE ST-VINCENT DE NANTES.

La première maison de Bretagne., où s'introduisit la réforme de Ste Colette, fut l'abbaye des Stes-Claires, à Nantes. Le pape Calixte III permit au duc François et à son épouse, la bienheureuse Françoise d'Amboise (1455), d'établir un couvent de 18 religieuses qui auraient pour confesseurs et ministres 6 pères franciscains, dits Récollets. Les pauvres dames arrivèrent dans notre bonne Ville avant l'achèvement du monastère ; aussi demeurèrent-elles provisoirement au Château, chez leur généreuse fondatrice, jusqu'à ce qu'elles fussent mises en possession de l'hôtel de Rochefort, 5 août 1457.

Elles vivent d'aumônes et n'ont point de revenus.

Chapelle : 3 confessionnaux, 1. chaire et trois tableaux ornent l'intérieur ; 1 soleil de vermeil, 3 calices, 2 ciboires, 1 encensoir, 1 croix d'argent ; — 27 chasubles, 6 chapes, 60 aubes.

La maison contient 32 cellules; elle est située à l'angle de la rue des Saintes-Claires et de celle de St-Vincent, sur la paroisse de ce dernier nom. Un petit jardin y est attenant.

Bibliothèque : 100 vol. de piété.

Personnel. Mères de chœur :
Françoise Cosson, Adelaïde de St-François, née à St-Saturnin 1735, prof. 1754, élue abbesse en 1788 ; Olive-Françoise Couenier, Claude de St-Tiburce, née à Laval 1730, prof. 1751, vicaire ; Thérèse Charrier, St-Jean de la Croix, née 1760, discrète ; Catherine Constans, Elisabeth de Ste-Célestine, née 1713 ; Claude Goutelle, Agathe de St-Edme, née au Fougeray, 1703, prof. 1744, discrète ; Jeanne-Rose Cotelle, Françoise de St-Germain, née à Rennes, prof. 1752 ; Catherine Durand, Agnès de St-Sixte, née à la Mothe-Achard, prof. 1754 ; Jeanne-Marie Mellaerts, Gertrude de Ste-Claire, née à Malines, prof. 1755 ; Anastasie-Sara Ellis, Elisabeth de St-Louis, née à St-Nicolas, prof. 1757; Françoise Monsaillier, Rosalie de St Barnabé, née à Laval, prof. 1761 ; Marie- Elisabeth Mercier, Marie de Jésus, née à l'Ile-Dieu, prof. 1767; Marie-Françoise Sacré, Thérèse de St-Antoine, née à Liège, prof. 1770 ; Rose-Renée Drouet, Joseph de St-Raymond, née à Rennes, prof. 1773 ; Françoise Duvau, Séraphine de Jésus, née à Ligné, prof. 1776 ; Louise Rigaudeau, Claire de St-François, née à Tiffauges, prof. 1776 ; Renée-Olive Guichard, Colette de Ste-Rosalie, née au Pouliguen, prof. 1777 ; Monique-Désirée Arondel, Louise de St-Victor, née à St-Saturnin, prof. 1779 ; Anne-Laurence de Vay, Marie des Anges, née à St-Laurent, prof. 1782 ; Marguerite Bussonnière, Thérèse de St-Mathurin, née à Angers, prof. 1786 ; Marie-Françoise Bertho, Marie de Jésus, née à St-Nazaire, prof. 1786 ; Françoise Pinard de Giraubeaux, Scholastique de St-Antoine ; Thérèse-Pétronille Vermarien, Rose des Chérubins ; Anna Beelinks, Catherine de Jésus, née à Anvers, entrée à Nantes 1785 ; Marie-Thérèse de Wité, Thérèse de Jésus, née et prof, à Anvers, entrée à Nantes 1785 ; Isabelle Vanderlinden, Isabelle de Jésus, née et prof. à Malines, entrée à Nantes 1786 ; Marie Vandamme, Angélique de St-Antoine, née à Gand, entrée à Nantes 1787 ; Anne-Catherine Van-Dick Christine de Jésus, née à Rotterdam, entrée à Nantes 1789 ; Marie-Anne Mainguy, Dorothée de St-Jean-Baptiste, postulante ; Louise Gicquel-Roussière, Béatrix, id.

Sœurs externes : Sophie-Adelaïde Gaucher, Augustine, née à Séez, prof. 1786 ; Renée-Marie Recour, née à Châteauneuf, prof. 1775 ; Anne-Perrine Langevin ; Marie-Madeleine Galipaud Anne-Marie Buel ; Catherine Druneau.

PP. Confesseurs et ministres : Louis Dodet, Archange, aumônier, 1779 ; Jean-Baptiste Ménière, Albert, prédicateur, 1787 ; Ant.-Nicolas Lionnet, Basile, confesseur, 1784 ; Jean-Philippe Debrest, Nicolas, frère lai.

 

II. — CARMÉLITES DÉCHAUSSÉES.

PAROISSE DE ST-DENIS DE NANTES.

— Les religieuses de la Réforme thérésienne, ayant obtenu des lettres d'autorisation pour s'établir à Nantes, dans la rue St-Gildas, 8 février 1618, demandèrent la concession de la Chapelle aux paroissiens de St-Denis, par l'intervention de la reine-mère : on la leur accorda, pourvu qu'elles s'engageassent à construire une nouvelle chapelle de St-Gildas, ouverte au public. La fondatrice de cette maison est Mme du Breil de Champcartier. C'est le 22 avril 1619 que les Carmélites prirent possession de l'hôtel de la Bretonnière ; les premières arrivées étaient descendues provisoirement au Sanitat, sur la Fosse.

R. 8.171 #. Ch. 1.597 #. Dettes à recouvrer, 2.973 #.

Eglise vaste et bien éclairée par le chevet ; belle façade sur la rue. On y dessert 720 messes de fondations. La sonnerie est de 3 cloches.

Sacristie : 6 calices, 4 ciboires, 2 ostensoirs, 3 paires de burettes, 1 croix processionnelle, 1 petite croix, 1 lampe, 2 encensoirs, 8 chandeliers, 2 reliquaires d'argent ; — 24 ornements complets, 24 chasubles communes, 4 douzaines d'aubes.

Les bâtiments claustraux donnent dans la rue du nom, à droite de l'église, les jardins s'étendent derrière. La maison contient 30 cellules, qui sont meublées de cette manière : paillasse sur 3 planches et 2 tréteaux, 1 escabeau, 1 petit banc, 3 images de papier, et 1 lampe de fer-blanc. Le réfectoire est commun il n'y a point d'argenterie, chaque religieuse se servant d'un couvert en buis.

La bibliothèque est peu volumineuse.

Personnel. Mères de chœur :
Marguerite-Julienne Potier de la Houssaye, Marie de Jésus, née à St-Malo, 1737, supérieure ; Françoise-Vincente Boisquet, Aimée de Jésus, née à Nantes, 1737, sous-prieure ; Marguerite-Paule de Kervégan, Victoire du Cœur de Jésus née à Nantes, 1738 ; Catherine Coicaud, Catherine de la Résurrection, née à Nantes, 1776 ; Eulalie du Colombier, Eulalie de l'Assomption, née à Nantes, 1714 ; Louise-Claude Le Ray du Fumet, Agathe du St-Sacrement, née à Nantes, 1720 ; Marguerite-Elisabeth Froust, Suzanne de l'Incarnation, née à Nantes, 1728 ; Marie-Madeleine Doneau, Madeleine de Jésus-Médiateur, née à Bourgneuf, 1730 ; Marie-Françoise. Proust, Thérèse de Jésus, née à Nantes, 1739 ; Anne-Marie Frémont du Bouffay, Anne de Jésus, née à Nantes, 1747 ; Pierre-Marie de Govello, Rosalie de Jésus, née à Nantes, 1739 ; Jeanne-Perrine Sagory, Pélagie du Cœur de Jésus, née à Nantes, 1741 ; Marie-Catherine de Rappet, Constance du Carmel, née à Nantes, 1742 ; Marie-Jeanne de la Cassaigne, Thérèse-Joséphine, née en Amérique, 1744 ; Jeanne-Thérèse de la Barre, Thérèse des Séraphins, née à Nantes, 1742 ; Anne-Françoise Thériot, Victime de Jésus, née à Montaigu, 1750 ; Marie-Gabrielle Mellet, Thérèse de St-Augustin, née au Loroux, 1745 ; Marguerite-Thérèse Sagory, Marie de St-Cyr, née à Nantes, 1750 ; Jeanne-Anne de Trévélec, du Cœur de Jésus, née à Nantes, 1758 ; Sophie-Louise Gorgette, de l'Enfant Jésus, née à Bouguenais, 1762 ; Louise-Aimée Goéau, Marie de Jésus, née à la Benaste, 1753 ; Marie-Thérèse Balais, Julie de St-Honoré, née à Nantes, 1767.

Sœurs converses :
Catherine Béziaud, de Jésus, née à Légé, 1740 ; Jeanne Marie Pavageaud, des Anges, née à Nantes, 1741. ; Marie-Françoise Pédron, de St-Louis, née à St-Brieuc, 1760 ; Jeanne-Modeste Gennevois, de St-Malo, née à St-Nazaire, 1764.

Sœurs tourières :
Elisabeth Blanchard, de Nantes, attachée à la maison depuis 20 ans ; Perrine Blanchard, de Nantes, attachée à la maison depuis 20 ans.

Novices de chœur : Marie et Rose de Charpentier.

Postulante de chœur : Claire Balais.

Postulante converse : Cécile Benoist.

Aumônier : M. Bleuneven.

Il y a dans la maison un jardinier et un clerc.

 

III. CARMÉLITES RÉFORMÉES.

PAROISSE DE BOUGUENAIS, AUX COUETS.

— Vers le commencement du XIIème siècle fut fondé aux Couëts le couvent annexe de l'abbaye de St-Sulpice de Rennes ; le pape Calixte III, dans une de ses bulles, en fait mention (1119). Ce prieuré était alors occupé par des religieux de l'un et l'autre sexe, comme à Buzay, et selon l'institution de Robert d'Arbrissel. Des abus étant venus altérer la discipline, le duc François II, exécuteur des volontés de Sixte IV, plaça aux Couëts la bonne et sainte duchesse Françoise d'Amboise, faite Carmélite du Bon-Don. La colonie vint de Liège. D'abord sous la juridiction des PP. Carmes de l'ancienne Observance, ces pieuses filles passèrent sous celle de l'Ordinaire, qui leur donna de nouvelles constitutions, 1556.

R. 40.496 #, en métairies, maisons, terres, prairies, redevances et rentes constituées, 4 échelles d'eau, 2 moulins, droit de bac.

Ch. 25.971 #.

Eglise : 3 calices, 1 ostensoir, 1 soleil, 2 ciboires, 6 chandeliers, 1 croix, 1 paire de burettes, 1 bénitier, lampe, 1 encensoir, d'argent ; — 24 ornements, 6 chapes, 36 aubes, 24 surplis, 24 amicts, 200 purificatoires ; — 1 orgue, 1 cloche, baptisée sous le nom de Françoise, 13 déc. 1754.

Tombeau de la bienheureuse Duchesse, en grande vénération.

La maison a été reconstruite en 1658. Elle comprend 33 cellules, 1 infirmerie de 9 lits, un pensionnat de 6 chambres et toutes les autres pièces nécessaires à la communauté, aux gens de service et à la basse-cour.

Personnel : 33 religieuses, 13 filles domestiques, 6 garçons, 1 homme d'affaires, 1 organiste et 2 aumôniers.

Les dernières élections aux charges ont été faites le 3 juin 1788, en présence de M. l'abbé de Boissieu.

Jeanne Langlois de la Rouxière, née en 1723, prof. 1743, prieure ; Perrine Grangier de la Ferrière, prof. 1759, sous-prieure ; Marie-Anne Bourdin du Branday, prof. 1750, discrète ; Anne Galot de Lierne, prof. 1738, id. ; Françoise Pâris de Soulanges, prof. 1740, id. ; Marie-Françoise Fildié, prof., 1771, id. ; Marie de Biré, prof. 1755, procureuse ; Pélagie Vanderchen, prof. 1744, dépositaire ; Julie-Anne Lemaignan, prof. 1778, sacriste ; Marguerite Joullin, Vve de M. Durbé, née en 1771, maîtresse des novices ; Julienne Moisson du Pied, prof. 1786, dépensière ; Victoire de la Ville, prof. 1777, portière ; Rose Goéau du Vigneau, prof. 1.778, id. ; Claire du Tréjet-Daniel, prof. 1780, aide de porte ; Thérèse de Carheil, prof. 1750, infirmière ; Renée de la Ramée, prof. 1781, pharmacienne ; Anne-Jacquette de Berthou, prof. 1783, lingère ; Jeanne Guoguet de la Salmonière, prof. 1781, robière ; Thérèse Hamon de la Thébaudière, prof. 1781, réfectorière ; Clotilde Reliquet, prof. 1783, cavière ; Catherine Merger, prof. 1750, grainetière ; Renée d'Anguy, prof. 1746 ; Simone Bizeul, prof. 1750 ; Cécile Busson, prof. 1751 ; Marie Simon de Lessard, prof. 1762 ; Marie-Louise de la Touche-Limousinire, prof. 1766.

Sœurs converses :
Marie Bruneau, prof. 1755 ; Angélique Lautier, prof. 1758 ; Perrine Lautier, prof 1763 ; Marie Peneau, prof. 1786.

Novice : Thérèse Cusinier, âgée de 23 ans.

Postulante : Marie Ripoche, âgée de 27 ans ; Michelle Chargé, âgée de 27 ans.

Aumôniers : Pierre-Laurent Rivalan, de S.-Molf, ord. 1784 ; Pierre-François Métayer, du Fougeray.

 

IV. FONTEVRISTES.

1. — PAROISSE DE VALLET, A LA REGRIPPIÈRE.

— L'Ordre de Fontevrault, institué au XIIème siècle, par un Breton célèbre, le vénérable Robert d'Arbrissel, n'a que deux maisons dans la province, l'une et l'autre situées dans notre diocèse et occupées par des religieuses. Le Prieuré de la Regrippière, en Vallet, fut fondé peu après la mort de Robert et réformé en 1630 par le pieux M. Olier, instituteur de la Compagnie de St-Sulpice.

R. Maisons et dépendances, 20 journaux ; terres labourables, prés et prairies ; dîmes au tréizième ; rentes sur plusieurs paroisses, et quelques métairies affermées.

La prieure est dame du lieu, avec droit de justice, moulins à eau et à vent ; l'auditoire et les prisons sont au bourg de la Regrippière.

Eglise : 3 calices, 2 ciboires, 1 soleil, 2 encensoirs, 1 bénitier, 1 lampe, 1 croix processionnelle, 6 chandeliers, 1 bassin et ses 2 orceaux ; — 9 chasubles, 4 dalmatiques, 3 chapes, 28 aubes ; — 4 cloches, 1 jeu d'orgues.

La maison contient une grande infirmerie, une petite infirmerie, une chambre de gardes-malades, 4 chambres de pensionnaires, 3 lits pour le noviciat et une cellule pour chaque professe, les appartements des aumôniers, une basse-cour et des étables.

Bibliothèque : 420 vol.

Personnel. Dames de chœur :
Madeleine Bellestre, prof. 1768, prieure ; Marguerite du Rondier, prof. 1755, sous-prieure ; N. Moisset, prof. 1753, cellérière ; Marie Brochard de Souche, prof. 1769, dépositaire ; Julienne Levrault, prof. 1753, portière ; Louise-Renée Thébaud, prof. 1782, boursière ; Judith-Bonne Fourché, prof. 1744, discrète ; Monique Hallouin, prof. 1734, discrète ; Dosithée Rodrigue, prof. 1759, discrète ; Marie Langlois, prof. 1772, discrète ; Madeleine Brochard de Souche, prof. 1775 ; Marie Moraud-Grand'Maison, prof. 1780 ; Louise Papin, prof. 1780 ; Julie Ricard, prof. 1788 ; Victoire Cotteneuve, prof. 1788 ; Marie-Joseph Ozé, prof. 1788 ; Marguerite de Rorthais, prof. 1788.

Sœurs converses :
Marie-Céleste Druc, prof. 1754 ; Perrine Hallereau, prof. 1762 ; Marguerite Beugnet, prof. 1763 ; Mathurins Hallereau, prof. 1764 ; Marie-Anne Buet, prof. 1772 ; Françoise Brangeon, prof. 1775 ; Perrine Retedoie, prof. 1784.

Aumôniers : PP.
Grille, du Pont-de-Cé, né en 1740, prof. 1770 ; Jacques Rigault, de Liersac, né en 1752, prof. 1.782.

 

2. — PAROISSE DE TOUVOIS AU VAL-DE-MORIÈRE.

— Fondé par le duc Conan (22 août 1175), à l'Ermitage de Haute-Courbe, dans la forêt de Nantes, ce prieuré de filles s'appela d'abord Bademoreria, en mémoire d'un certain Bademore, ancien propriétaire du terrain, sur lequel le petit couvent et la chapelle furent construits. Aux XVIème et XVIIème siècles, ce nom a subi une transformation assez difficile à expliquer : la Bademorière est devenue le Val-de-Morière. Les Sires de Retz ont enrichi le monastère par des donations.

R. Bâtiments estimés environ 600 #, une futaie de 3 journaux servant de promenade aux religieuses, 4 métairies, 1 moulin et des prés et terres labourables ; droit de dîmes, terciage et rentes, 1.400 #.

Ch. 8 services de fondations, l'aumône 2 fois par semaine, 500 # ; redevances aux Capucins de Machecoul, 20 # ; honoraires du P. confesseur, 150 # ; entretien et gages de 2 domestiques.

Eglise : 31 chasubles, 7 dalmatiques, et les vases sacrés nécessaires au culte, en argent ; 5 cloches dont 3 a l'église.

La maison comprend un dortoir de 18 cellules, et un autre de 16, abandonné, et toutes les pièces servant à la communauté, qui se compose de religieuses professes, de novices et de pensionnaires ; pour ces dernières il y a 13 chambres meublées.

Il n'y a pas de bibliothèque.

Personnel. Mères professes : Antoinette Bouyer, prieure ; N. de Mello de la Millière, sous-prieure ; Anne-Marie du Tressay, discrète ; Éléonore de Rorthais, discrète ; Marie-Prudence de l'Arduseau, discrète ; Céleste de Biré, dépositaire ; Gabrielle-Marie de la Barbelays, dépositaire ; Thérèse Letenneur, cellérière ; Marie Guilloteau, boursière ; Anne Métairie, infirmière ; Perrine Fleury ; Marie Ellis ; Louise Bain ; Élisabeth Leroux ; Céleste Girard ; Anne Robert de Boisfossé.

Sœurs converses :
Avenie Tanneur et Marie Macé.

Aum. : P.-Sébastien Jaulin, de l'Ordre de Fontevrault.

Confes. : P.-M. Boutin, de l'Ordre de Fontevrault.

 

V. — BÉNÉDICTINES.

PAROISSE DE LA TRINITÉ-DE-CLISSON.

— La fondation est très ancienne et doit remonter au Xème siècle. Des chanoines réguliers de St-Augustin habitèrent cette maison dans le principe ; vinrent après eux des religieux obédienciers de la réforme mitigée de St-Maur, 2 profès et 2 novices. La Maison changea encore de maîtres : elle fut occupée par quelques prêtres gagés qui faisaient la desservancé.

En 1619, dit Mellier, il y avait une ministrerie de Mathurins. Enfin, le 2 juin 1645 une petite colonie de Fontevristes quitte la communauté de la Regrippière en Vallet, avec la permission de l'Ordinaire, et vient s'établir définitivement au prieuré de la Trinité pour suivre la règle adoucie de St-Benoît. Cependant le prieur ecclésiastique garda toujours le titre de curé primitif de la paroisse et ne le céda point à la nouvelle supérieure. Les religieuses tiennent un pensionnat pour les jeunes filles de condition et un noviciat de leur Ordre.

Le couvent est adjoint à l'église paroissiale ; il est très bien bâti, dominant la vallée et la ville de Clisson ; le cloître est un carré parfait, formé par des arcades à plein cintre ; le parc qui est arrosé par la petite rivière de Moine fait de ce lieu une délicieuse solitude.

La partie de l'église qui sert aux religieuses est le chœur ; au fond on voit un autel et un beau retable.

Dans la sacristie on compte : 3 calices, 1 ostensoir, 6 chandeliers, 1 encensoir, 1 navette, 1 croix de procession, 3 paires d'orceaux en argent, 1 soleil de vermeil ; — 12 chasubles, 5 chapes.

La maison est double : le noviciat et le pensionnat. Les religieuses ont chacune leur cellule, il y en a 33 ; on mange dans un réfectoire garni de 6 tables ; dans celui des pensionnaires, il n'y a que 2 tables ; au dortoir, 25 couchettes ; à l'infirmerie, 6 lits.

La bibliothèque contient 250 vol.

R. Terres, 454 # ; rentes, 1.296 # ; dots des religieuses, 340 # ; pensions viagères, 800 # ; pensions des élèves, 2.173 #.

Ch. Redevances au prieur, entretien d'un aumônier et d'un clerc, soin de la maison ; total : 1.359 #.

Personnel. Prof. :
Anne Descaseaux de Ste-Agnès, prieure ; Anne Gresil de St-Alexandre, sous-prieure ; Rose de la Barre de. Ste-Gertrude, discrète ; Hélène de la Gastinays de St-Louis, id. ; Claude de Romaceul de Ste-Félicité, id. ; Marie Baulon des SS.-Anges, id. ; Marie-Modeste Texier de St-Augustin, id. ; Anne Baullon du St-Esprit, cellérière ; Catherine Taillendeau de St-Paul, cellérière ; Marie Froissy de St-Benoit, procureuse ; Niécelle Dubois de St-Charles ; Marie Sauvaget de Ste-Anne ; Marguerite Bureau de St-Bruno ; Louise Avril de St-Romain ; Catherine Bureau de Ste-Victoire ; Marie Laffitte de St-Séraphin ; Anne Minguet de l'Annonciation ; Anne Olivier de St-Maur ; Gabrielle Luzeau de St-Ambroise ; Anne Joubert de St-Jean l’Evangéliste ; Françoise Douaud de l'Assomption ; Marie Joubert de la Visitation.

Nov. : Jeanne Formon du St-Sacrement ; Françoise Prévot de St-Emmanuel.

Conv. : Perrine Plessis de Ste-Marie ; Jeanne-Florence de Ste-Thérèse ; Perrine Durand de St-Raphaël ; Madeleine Dugast de St-Jean.

Aum. : Guillaume Bretin.

Il y a pour le service de la maison 4 servantes et 3 valets.

 

VI. — CORDELIÈRES DE Ste-ELISABETH.

1. — PAROISSE DE S.-SIMILIEN, AU MARCHIX.

— Les filles de Ste-Elisabeth, dites Cordelières sans clôture ou Tertiaires Conventuelles, avaient été reçues â Nantes avant 1515, sous la condition d'instruire les jeunes personnes pauvres ; plus tard elles prirent chez elles de grandes pensionnaires. En 1632 elles quittèrent leur première maison située près la Chambre des Comptes, en S.-Léonard, et passèrent au faubourg du Marchix, dans le couvent occupé par les PP. Capucins.

R. Les livres ne sont pas assez bien tenus pour qu'on puisse s'en rendre compte. Dettes actives : 927 #. Ch. 1.086 #.

Chapelle : 1 ostensoir, 1 ciboire, 2 calices, 1 paire de burettes, 2 ampoules, 1 encensoir, 2 croix, 1 bénitier, 1 lampe, 6 chandeliers, 1 pot à fleurs, d'argent ; — 15 chasubles, 4 dalmatiques, 6 chapes, 36 aubes, 1 dais.

L'enclos est entouré par la rue du Marchix, la rue Mercœur et la rue Barrière-de-Couëron. Le couvent qui présente la figure d'un quadrilatère parfait avec la chapelle, donne sur la place Ste-Elisabeth. On a 25 lits pour les religieuses, 35 pour les pensionnaires et les domestiques. Il y a des appartements pour les aumôniers et confesseurs.

Personnel : 22 religieuses, 36 pensionnaires, 20 femmes de chambre. MMes Elisabeth Archer, née à S.-Nicolas, 1751, prof. de Savenay, 1771, supérieure ; Céleste Cadou, née 1733, vicaire ; Marie Le Butte de S.-Paul, prof. d'Auray, ancienne supérieure ; Marie-Joseph Le Comte de Bièvre, ancienne supérieure d'Auray ; Madeleine Dubois, née en 1720 ; Marie-Anne Bizeul, discrète ; Marguerite Olive, discrète ; Marie-Olive Bertheluc, discrète ; Anne Gérard, discrète ; Françoise Binet Laville, procureuse ; Louise-Félicité Jeannot de Pinguer, 1er sacriste ; Rose Binet, 2ème sacriste ; Marie Le Pays, maîtresse de chœur ; Marguerite Védye, portière ; Louise-Perrine de Bruc, portière ; Marie Rocher, infirmière ; Catherine Le Gays, occupée à la roberie ; Adelaïde Le Ray, occupée à la lingerie ; Perrine Langevin, dépensière.

SSrs Jeanne Bernard de Ste-Françoise ; Marie Fourrage de Ste-Elisabeth ; Julienne Baudin de Ste-Marie.

Confesseur : le P. Louis Remeur.

 

2. — PAROISSE DE SAVENAY.

— La fondation de ce couvent doit remonter à 1487. On ignore quel en est l'auteur. La maison sert de retraite pour les personnes du sexe que les familles font enfermer ; c'est aussi un pensionnat de jeunes filles.

L'église est dédiée à St-Antoine de Padoue ; on y dessert 50 fondations.

Le clocher contient 2 cloches et 1 horloge.

Sacristie : 2 calices en vermeil, 1 ciboire, 1 soleil, 1 paire de burettes, 1 encensoir et des ampoules en argent ;
— 10 chasubles, 12 chapes, 8 aubes.

La maison a deux dortoirs pour les pensionnaires.

La bibliothèque ne se compose que de 29 ouvrages.

Personnel :
Mme du Breil, supérieure, depuis 1789 ; Jeanne Avril, de Paimbœuf, prof. 1770 ; Louise-Madeleine Ellis, de St-Nicolas, prof. 1785 ; Marie-Renée Ragnaud, de St-Similien, prof. 1785 ; Elisabeth Bertrand, née 1738 ; Jeanne Launier, née 1727 ; Marie Labatte, née 1743 ; Louise Lehoux, née 1748 ; Françoise Ellis, née 1745.

Confesseur et aumônier : Un P. Cordelier de la ville.

 

VII. — URSULINES.

1. — PAROISSE DE ST-CLÉMENT, AU FAUBOURG DE NANTES.

— Le 26 août 1626, les Ursulines présentèrent à la ville leur requête d'établissement et furent accueillies, à condition qu'elles habiteraient un faubourg, qu'elles ne mendieraient point et qu'elles tiendraient des écoles. L'année suivante, sous l'épiscopat de Mgr de Coispéan, Madame de Berty et 8 religieuses arrivèrent à Nantes, détachées du couvent de Saumur : tout d'abord elles ouvrirent une école gratuite. Au mois d'avril 1628, elles commencèrent la construction de leur monastère à la Colletrie, près la tenue de Malvoisine. Vers la fin de l'année 1629, elles obtinrent des lettres patentes de Louis XIII.

R. Maison et rentes, 1746 # ; pensions des religieuses et des élèves.

Chapelle : elle est ornée de 12 tableaux dans le chœur ; elle est située sur la rue, dans le même sens que celle du Séminaire.

Sacristie : 2 ciboires, 3 calices, 1 soleil, 1 crucifix, 2 chandeliers, 2 anges, 1 encensoir et sa navette, 1 custode, 1 paire de burettes, 1 couronne, 1 lampe d'argent ; — 15 chasubles ; 4 chapes.

Il y a 2 cloches et 1 orgue estimé 5.000 #.

La maison qui est vaste comprend le cloître, le noviciat, le pensionnat, les écoles gratuites et les appartements des aumôniers. Le réfectoire commun est meublé de 11 tables. Deux divisions partagent le pensionnat : les petites et les grandes, réparties en 2 dortoirs, l'un de 24 lits, l'autre de 69. Il y a 2 classes de charité, fréquentées par 170 enfants. On tient une pharmacie pour les malades du dehors et une infirmerie pour les gens de la communauté.

Devant le cloître est un vaste préau pour les élèves ; les jardins sont à l’Est.

Bibliothèque : 200 vol.

Personnel : 39 religieuses de chœur, 1 novice, 1 postulante, 3 sœurs tourières, 80 pensionnaires, 9 domestiques, 1 aumônier et son clerc.

Anne Davoynes, née en 1722, supérieure depuis le 13 déc. 1788 ; Pélagie de l’Espinoze, sous-prieure ; Marie Raymond, conseillère ; Françoise Renoul, conseillère ; Marie de Bruc, conseillère ; Marie de Biré, conseillère ; Geneviève de Penhouet, mère du Commun ; Marguerite Raveuil, dépensière ; Marie Dupont, mère du Commun ; Gabrielle de La Vergne, dépositaire ; Marie Roberdière, infirmière ; Marie Ordrenneau, infirmière ; Jeanne de Beauchamp, pharmacienne ; Françoise Judalet, infirmière ; Marie Angebault, maîtresse des novices ; Louise Bourdin, boulangère ; Marie Edelin, réfectorière ; Bastienne Clouet réfectorière ; Marie Salomon, portière ; Thérèse Penot, portière ; Louise Odiette, sacriste ; Marie Gloyé, sacriste ; Pélagie Macé de la Barbelais, maîtresse de chœur ; Anne Launay, maîtresse de musique instrumentale ; Marie Archer, procureuse ; Marie Laurent, employée aux écoles ; Angélique Marchand, employée aux écoles ; Sophie Raveuil, maîtresse du Grand-Pensionnat ; Marguerite Boutaut, maîtresse du Grand-Pensionnat ; Louise Lassale, suppléante ; Elisabeth Palliau, 1er maîtresse du Petit-Pensionnat ; Madeleine Salomon, 2ème maîtresse ; Marie Philippe, mère des écoles de charité ; Marie Liard, préfète des écoles de charité ; Angélique Berthelot, maîtresse des écoles de charité; Rose Dubuisson, maîtresse des écoles de charité ; Rose Simon, maîtresse des écoles de charité ; Rose Odiette, maîtresse des écoles de charité ; Hélène Archard, maîtresse des travaux d'aiguille ; Madeleine Trébuchet, novice ; Claudine Candeau, postulante ; Marie Retière, converse ; Marguerite Rivière, converse ; Perrine Perrochaud, converse.

Aumônier : Ol. Lepré.

 

2. — PAROISSE DE ST-GÉRÉON, PRÈS D'ANCENIS.

— Madame la baronne d'Ancenis institua, le 23 avril 1643, le pensionnat des Ursulines, pour sa ville. La supérieure Antoinette de Bruc et 8 religieuses composèrent la communauté qui se développa et s'agrandit dans la suite.

R. Dans la paroisse St-Géréon, 6.218 #.

La chapelle est dédiée à S. Joseph. — Mobilier : 1 soleil, 3 calices, 2 ciboires, 1 bénitier, 2 encensoirs, 1 christ, 1 lampe, 1 custode, 2 chandeliers, 3 paires de burettes, 6 chopinaux ; — 12 chasubles, 8 dalmatiques, 4 chapes ; — 2 cloches et 1 horloge.

Le couvent est situé au lieu dite la Davrays, tout près d'Ancenis, sur le territoire paroissial de St-Géréon. Il se compose du cloître et des classes : 45 chambres sont occupées par les religieuses et les grandes pensionnaires. Le réfectoire du pensionnat, distinct de celui des sœurs, est meublé de deux grandes tables.

Ces dames qui sont au nombre de 33, sans compter les novices et les converses, tiennent avec beaucoup de succès un pensionnat, un externat et des écoles gratuites ; elles s'occupent aussi de donner des médicaments et des soins aux pauvres. Le pensionnat se compose de 12 grandes élèves et de 11 petites ; il y a 4 classes pour les externes.

Personnel :
Marie de Carheil, née à Sucé, 1723, supérieure, nommée récemment ; Marie Ballan, sous-prieure ; Marie Archambaut, dignitaire ; Henriette-Julie Tostin, dignitaire ; Jeanne Petit, dignitaire ; Anne Varray, dignitaire ; Marie Boilève, dignitaire ; Michelle Saulecque, dignitaire ; Madeleine Girardeau, Mathurine Bodinier, Anne Luzeau de la Mulonière , Victoire Mazeau-Lebeau, Anne de Pleumaugat, Marie-Anne Saulecque, Françoise de Carheil, Geneviève Faligan, Jeanne Huron ; Marie-Anne Lotain , Eulalie Palierne Elisabeth Turpin Anne Bedeau de l'Ecochère, Marguerite Reynier, Louise Auffray ; Madeleine Withe, Marie de la Noë, Perrine Renoul ; Elisabeth Bahuaud, Marguerite Breheu, Hyacinthe de Vizé, Marie Bodinier, Marie Rivet, Elisabeth Renoul Perrine Belain, converse ; Adelaïde Bonnain novice.

Aumônier : Jas. Chardot, rect. de St-Géréon.

 

3. — PAROISSE DE ST-JEAN DE BÉRÉ, PRÈS CHATEAUBRIANT.

— Mgr de Beauveau, évêque de Nantes, envoya les Ursulines occuper et desservir l'ancien prieuré conventuel Bénédictin, en l'année 1643. Ce pripurd avait été fondé au XIIème siècle, par Briand II.

Les dames tiennent un pensionnat pour les jeunes filles de condition, et des classes pour les externes.

L'église priorale et conventuelle est dédiée au St-Sauveur ; elle date de la fondation, mais elle fut achevée par le fils du fondateur.

Personnel : Mme Salomon, supérieure ; Elisabeth Bahuaud, Geneviève Boisson, Marguerite-Rose Fleury, Rose Giraud, Marie Rabu, Marguerite Portail, Perrine Portail, Françoise Loye.

 

4. — PAROISSE DE ST-AUBIN DE GUÉRANDE, FAUBOURG ST-MICHEL.

— L'an 1646, la Mère Marie Charette, du couvent de Nantes, vint à Guérande, accompagnée de quelques religieuses : le chapitre et les habitants les réclamaient pour y instruire la jeunesse. La dot de ces religieuses fut employée à acheter, sous la caution du Prévôt, une petite maison avec son enclos, appelée la Porte-Talon. En 1753, elles obtinrent des lettres patentes, et des dames portugaises prirent l'habit de l'ordre et firent construire un couvent neuf.

R. 160 œillets de marais, y compris ceux qui sont attachés à la chapellenie do St-Michel ; pensions viagères, 900 # ; rentes, 1.376 #. — Ch. 1.300 #.

Sacristie : un cachet de Ste Ursule, un reliquaire en bois doré, une couronne impériale d'argent, enrichie de pierreries, venant de la maison de Portugal ; — 1 ciboire, 2 calices, 1 soleil, 1 custode, 2 crucifix, 2 chandeliers, 1 encensoir, 2 anges, 1 lampe, 1 paire de burettes en argent ; — 20 chasubles, 2 dalmatiques, 4 chapes, 30 aubes.

Le mobilier de la maison qui contient un noviciat, un pensionnat et une école d'externes, se compose de 10 armoires, 71 lits, 60 prie-Pieu, 60 tables, 20 couverts d'argent et d'une bibliothèque de 200 vol.

Personnel :
MMes Duvivier, supérieure ; Julienne Chrétien, Jacquette Chambilly, Marie Mayet, Louise de Monty, Marie Tison, Jeanne Thiéry, Gabrielle Trotreau, Louise Poisbeau, Jeanne du Mesnil, Madeleine Fourré, Jeanne Amelot, Marie Boullo, Marie Forget, Jeanne Chottard, Suzanne de Kercabus, Françoise Moisson.

SSre Marie Aoustin, Michelle Mahé, Jacquette Lecoq, Brigitte Legouy, Marie Hégarit, Catherine Foys, Perrine Mahé et 2 autres dont on ignore les noms.

Aumônier : M. Chausson.

 

VIII. — VISITANDINES.

PAROISSE DE ST-CLÉMENT DE NANTES, AU FAUBOURG.

— Autorisées à condition de n'être point mendiantes (12 mai 1629), les dames de la Visitation Ste-Marie s'établirent d'abord à la Malvoisine, dans le premier lieu qu'avaient occupé les Mères de Ste-Ursule. L'année suivante, elles bâtirent leur monastère sur les ruines du vieux logis de la Mironerie, près le Collège. La fondation est due au zèle d'une personne pieuse de la ville, nommée Louise Hardouin. On s'adressa à Mme de Chantal elle-même, qui vivait alors, et qui donna 7 religieuses du couvent de Moulins. La même maison envoya, quelques mois après, 7 autres religieuses pour fonder au Croisic un nouveau monastère ; mais le séjour de celles-ci ne fut pas long dans cette petite ville ; elles se transportèrent bientôt à Vannes.

R. 3 maisons, rentes, contrats, 10.039 # ; 3 métairies à la Boissière, 1 maison dans la Grand'Rue, rentes sur le clergé, les Etats de Bretagne, l'hôtel de ville, St-Jacques, l'hôpital de Machecoul, etc. Ch. 5.004 #.

L'église a été construite de 1643 à 1645 : une nef, le chœur des religieuses et une sacristie, 3 autels, 1 chaire. Elle est située entre les bâtiments du cloître et du collège ; on y parvient par l'impasse qui donne sur la rue du collège. Les peintures à fresque qui ornent cette chapelle sont remarquables.

Il y en a une autre à l'intérieur, meublée d'un autel et d'un confessionnal.

Sacristie : 4 calices, 9 ciboires, 1 soleil, 1 custode, 1 encensoir, 1 bénitier, 1 lampe, 2 flambeaux ; — 27 chasubles, 4 dalmatiques, 11 chapes.

On distingue dans la maison le pensionnat et la partie réservée aux religieuses : celle-ci se trouve presque parallèle à la rue du faubourg. Les jardins, d'une petite contenance, sont derrière le corps principal des bâtiments.

On dessert dans la chapelle le bénéfice des Hardouin.

Personnel : 39 religieuses de chœur, 2 sœurs tourières et 5 domestiques.
MMes Claude-Marie de Bruc de Montplaisir, née en 1729, supérieure ; Julienne-Angélique Alexandre, assistante ; Rose-Victoire Charbonneau, ancienne supérieure ; Marguerite-Aimée de Soulange, conseillère ; Marie-Rosalie Guillermo, conseillère ; Marie-Ursule de Bruc, conseillère et économe ; Sainte-Bonne Mauclerc, sacriste ; Jeanne-Françoise de Mélient, Jeanne-Marguerite Delmestre, Françoise-Thérèse Cartier, Euphrasie Laurent, Marie-Augustine Chauveau, Marguerite Turquetil, Marie-Victoire Bedeau de l’Ecochère, Marie-Félicité de la Barre, Reine-Agathe Braud, Anne-Marie Dennebays, Anne-Rosalie Goulard du Bétail, Françoise Le Govello, Claire-Elisabeth Galipaud, Marie-Anne Galipaud, Marie-Tranquille Pineau, Marie-Madeleine Lebeau, Marie-Céleste Chauvet, Marie-Olive Moisan ; Marie-Aimée Madec, Marie-Perrine Chevas, Marié-Thérèse Joly, Marie-Joseph Mouraud, Jeanine-Marie Damot.

SSrs Marie-Renée Mauclerc, Marie-Marthe Perraudeau, Jeanne-Thérèse Nicolle, Marie-Louise Gault, Jeanne-Catherine Le Bourye, Jeanne-Marie Lecomte, Marie-Joseph Picard, Jeanne-Emmanuelle Léauté, Marie-Catherine Hourmel, Jeanne-Hélène Eriau, tourière ; Françoise-Julie Corneteau, tourière.

 

IX. — CALVAIRIENNES.

1. — PAROISSE DE ST-SIMILIEN DE NANTES.

— Les Bénédictines, dites dames du Calvaire, réformées par le P. du Tremblay, arrivèrent à Nantes en 1623 ; elles bâtirent leur maison près la Motte St-Nicolas et s'y établirent le 16 juin 1629 : la reine Marie de Médicis posa la première pierre. La maison de Bretagne, oh la réforme commença, est celle de Nantes.

R. 7.635 # Ch. 5.298 #. Les effets mobiliers de la maison sont baillés à 12.000 #. 8 religieuses jouissent d'une pension volontaire, 8 autres d'une pension alimentaire. Redevances à Mgr l'évêque, supérieur général, un plat de fruits crus du jardin.

Chapelle ornéé de 4 autels ; l'entrée ouvre sur le passage du couvent.

La sacristie est richement meublée d'ornements, de linge et d'argenterie : on n'en connaît pas le détail.

Les bâtiments sont distribués en carré ; à l'O, une longue aile se détache du corps principal. A droite de l'allée qui monte au Calvaire sont de magnifiques jardins et un parc.

La maison renferme une infirmerie, 5 chambres de religieuses, contenant chacune 2 ou 3 lits à quenouille, 1 dortoir de 20 couchettes pour les jeunes filles pensionnaires, une basse-cour et des étables.

La bibliothèque ne contient que des ouvrages pieux et 2 manuscrits : Vie du fondateur, Vie de la fondatrice, par une religieuse.

Personnel :
MMes Geneviève Fresnaud de la Templerie, Ste-Rosalie, née en 1741, prieure ; Marie-Anne Foynaud, Ste-Claire, sous-prieure ; Félicité-Victoire Flamming, St- Charles ; Renée-Thérèse Cam, St-Joseph ; Marie Mariol, St-Cœur de Jésus ; Marie-Anne Delaunay, St-Hyacinthe ; Marie-Anne Radigois, St-Joachim ; Marie-Anne Pimparay, Ste-Adelaïde ; Hélène-Renée Genton, St-Augustin ; Marguerite Cruaud, Ste-Clotilde, Renée-Elisabeth. Joubaye, Ste-Anne.

Madeleine Perrin, Jeanne Dubreil, Michelle Cottin, Françoise Bidon, Marie-Rosalie Billot, Marie-Elisabeth Boussineau, Marie Gouerbeil, Jeanne-Julie Trichet, Félicité-Julie Poisson, Jeanne-Françoise Simon, Marie-Catherine Gauchet, Marie-Aimée Robiou, Félicité Pimot.

SSrs Mathurine Nicolle, St-Maur ; Perrine Richard, Ste-Elisabeth ; Anne Sourisseau, Ste-Marthe ; Françoise Rivet, Ste-Placide ; Agathe Guillou, St-Vincent ; Janne Thomas, Ste-Eulalie ; Anne Amelineau, Ste-Scholastique; Madeleine Perrin, Ste-Félicité ; Jeanne Dubreil ; Anne Radigois.

Aumônier : Peigné.

 

2. — PAROISSE DE LA TRINITÉ DE MACHECOUL.

— En considération de sa fille Marie-Catherine, qui avait pris le voile au Calvaire de Paris, Pierre de Gondy, duc de Retz, fonda le couvent de Machecoul pour trente et quelques religieuses. La réforme d'Antoinette de Longueville et du P. du Tremblay s'y introduisit en 1673.

La maison contient le cloître, le noviciat, le pensionnat et une pharmacie.

Personnel : 12 dames de chœur et 7 sœurs converses.

Gillette-Marie Chenu de Ste-Adelaïde professe de St-Malo prieure ; Suzanne-Julie Relique de Ste-Mélanie, sous-prieure ; Adelaïde de Charette, Marguerite Brilet, Marie Beson de St-Benoît, Olive-Jacquette Bernard, Marie Blanchard, Pierrette Dufour, Marie-Anne Gigault, Suzanne Guitenil de Ste-Marthe, Marguerite Liret, Jeanne-Marie Tarbouillet, Anne-Françoise Villéon, Sauvaget et Marion.

Aumonier : François Esseau, né à St-Nicolas, ord. 1750.

 

X. — PÉNITENTES DE STE-MADELEINE.

PAROISSE DE ST-LÉONARD DE NANTES.

— René Levêque, originaire de Gorges, fondateur des missions de St Clément, établit à Nantes, prés des Cordeliers (1672), un refuge pour les filles perdues. On les appela d’abord Pénitentes repenties, puis sœurs de Ste-Madeleine où Madelonnettes. Dans le principe il n'y eut point de clôture : une sainte veuve fut la première supérieure de cette maison. Soixante ans après ces humbles commencements, les directrices, liées par des vœux simples, prononcèrent des vœux solennels et firent ériger leur Refuge en monastère régulier, faveur qu'elles sollicitèrent de Benoit XIII, et qu'elles obtinrent par bulle datée du 27 juillet 1729. Ainsi de saintes femmes, dont la vie était sans tache, composèrent la communauté pour se sanctifier elles-mêmes et préserver de rechute les personnes de leur sexe, moins heureuses qu'elles. On admit aussi des pensionnaires accompagnées de domestiques.

R. Constituts, 1.912 # ; rentes foncières, 13 #; dots des religieuses, 1.000 #; des sœurs pénitentes, 1.229 #. Plus les recettes de la maison et les pensions. Chaque pension nette, 300 # ; en tout : 14.542 #.

Ch. Entretien du personnel et du local, honoraires de l'aumônier, frais de culte. Les dépenses se sont élevées cette année à 21.464 #.

La chapelle qui est domestique donne sur la rue des Pénitentes ; elle est très petite : 2 calices, 1 ciboire, 1 soleil, 1 paire de burettes, 1 lampe, 1 encensoir, 1 petite croix, 6 flambeaux d'argent 28 chasubles, 7 chapes, 30 aubes.

La maison se compose de 3 ailes de bâtiments ; il y a 27 cellules pour les religieuses, 12 pour les pénitentes, 40 pour les pensionnaires, une infirmerie de 10 lits, les appartements des domestiques et toutes les pièces communes. L'enclos est borné par la rue des Pénitentes, le Port-Communeau, la ruelle du Port-Communeau, et la rue d'Enfer.

Il y a une bibliothèque de dévotion.

Le personnel se distribue ainsi : 25 religieuses, 12 dames pénitentes enfermées par leurs familles, 12 filles converties, 48 pensionnaires et 6 domestiques.

MMes Françoise Caillaud de Beaumont de St-Augustin, née à Casson, 1851, supérieure ; Marie-Hélène Chanceaulme, née 1724, sous-prieure ; Julienne Letourmeulx, née 1706, conseillère ; Marie-Renée Cazet, née 1740, id. ; Françoise Leray, née 1706, id. ; Marie-Sainte de Carheil, née 1726, id. ; Marie-Emilie Loy, née 1765, dépositaire ; Marie-Scholastique Eymard, née 1731, 1ère maîtresse des pensionnaires ; Anne-Joseph Guyot, née 1755, 2ème maîtresse des pensionnaires ; Anne-Cécile Caillaud de Beaumont, née 1764, maîtresse d'écriture et robière ; Michelle Grégoire, née 1719, assistante aux leçons ; Thérèse-Angélique Ballais, née 1740, ménagère ; Louise-Cécile Caillaud de Beaumont, née 1743, directrice des Pénitentes ; Marie Lelou, née 1723, pharmacienne ; Anastasie Gauchet de Beaulieu, née 1756 id. ; Rosalie Gauchet de Beaulieu, née 1756, lingère ; Perrine-Dosithée Le Camus de St-Lo, née 1727, id. ; Augustine du Besset, née 1750, infirmière ; Victoire Mainguy, 1776, robière ; Marie-Madeleine Forget, née 1723, portière du couvent ; Marie-Rose Pellé, née 1752, portière du Refuge ; Prudence du Chatellier-Lyrot, née 1733, portière du pensionnat ; Marie-Céleste Thérestre, née 1726, économe ; Marie-Thérèse Guillet, née 1768, dépensière ; Anne Edeline, née 1732, sacriste.

Sœurs pénitentes :

Catherine Caillon, depuis 30 ans ; Agathe-Françoise Gicquel, 25 ans ; Apolline du Cerceau, 22 ans ; Anne-Luce Pellué, 15 ans ; Elisabeth-Marie Rousseau, 1.5 ans ; Pélagie X..., 10 ans ; Victoire Goriou, 5 ans ; Claire-Marie Lafaille, 4 ans ; Catherine-Françoise Gaudron, 3 mois ; Eulalie X..., 3 mois ; Monique-Marie Perrochaud, séparée ; Félicité X..., 6 semaines.

Supérieur général : M. l'abbé de Hercé, vic. gén.

Aumônier : M. Briant.

 

XI. — CAROLINES.

1. — PAROISSE DE ST-DONATIEN, AU FAUBOURG DE NANTES.

— Un très vertueux directeur du séminaire, M. Ant. Guoguet de Boishéraut, prêtre du diocèse, fut, avec Mlle de la Bourdonnays de Bras, l'instrument dont Dieu se servit pour fonder à Nantes des écoles gratuites de filles. Plusieurs pieuses femmes instruites vinrent se joindre à la fondatrice et reçurent en 1698 une règle de Mgr de Beauveau. Vêtues uniformément, elles vivent ensemble sans être liées par dés vœux.

Ces dames instruisent gratuitement les enfants du peuple, qui remplissent 2 classes, d'une centaine d'élèves chacune ; elles tiennent une pharmacie à la disposition des malades sans secours, un pensionnat pour les jeunes filles aisées et une école supérieure pour former des institutrices de campagne.

R. Rentes, 260 # ; fondations, 1.540 #.

Ch. Honoraires de la maîtresse d’école pour les indigentes, 270 # ; aumônes aux enfants, 400 # ; honoraires d'une maîtresse à la Boissière, 120# ; etc. Total : 3.149 #.

Chapelle : elle longe la rue du bourg St-Donatien et fait face aux croix des saints Martyrs nantais, sur le lieu de leur supplice : — 1 soleil de vermeil, 3 calices, 1 ciboire, 1 petite croix, 1 paire de burettes, 1 encensoir, 2 chandeliers, 10 petits vases d'autel, en argent ; 18 chasubles, 3 chapes.

La maison comprend les cellules des Religieuses, 2 dortoirs, l'un de 23 lits, pour les grandes pensionnaires, et l'autre de 17 lits pour les Petites, 1 réfectoire de 14 couverts, pour les réligieuses, et un autre plus grand, pour les élèves internes, 4 salles de classes.

Personnel : Marie-Françoise de la Bourdonnays, supérieure ; Marie-Suzanne Mourin, 1ère assistante ; Jeannd Lerat, 2ème assistante ; Anne Arnaud ; Marié Bioteau ; Jeanne Dunoir ; Gabrielle Bioteau ; Anne Baron ; Catherine Letort ; Marie Rigodeau;; Adelaïde Fournier ; Anne des Brosses ; Madeleine Taillé ; Anne Olivier ; Thérèse Pineau ; Madeleine-Cécile Boudrot, novice.

 

2. — PAROISSE DE ST-SIMILIEN DE NANTES.

Ecole tenue par les mêmes dames Carolines, dites de Ste-Marie. Elle est située entre le Bon-Pasteur et la place Bretagne. Il y a une chapelle domestique.

 

XII. — DAMES DE LA RETRAITE.

PAROISSE ST-LÉONARD DE NANTES.

— La première pierre de la Retraite des femmes, construite sur le marais et devant le jardin de la Mairie, reçut sa bénédiction, le 4 mars 1738, par le ministère de Mgr de Sanzay. Les jésuites qui s'étaient établis à Briord et qui y avaient fondé une Retraite d’hommes prirent l'initiative de la nouvelle maison : aussi furent-ils désignés par l'Ordinaire pour la diriger, et ils y demeurèrent jusqu'à leur expulsion.

Les dames de la Retraite de Vannes, instituées en 1664, tiennent cette maison en 1790 : ces pieuses filles ne font point de vœux, mais vivent en communauté et travaillent de concert à la conversion des âmes.

Les batiments forment un vaste carré ; la chapelle est à l'angle N., du côté des jardins.

(abbé P. Grégoire).

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