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L'histoire de l'école d'Hydrographie de Nantes

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Les premiers professeurs qui enseignèrent l'hydrographie à Nantes appartenaient à l'ordre des Jésuites. Comme tous les religieux, les fils de Loyola eurent beaucoup de peine à trouver une maison dans le cœur de la ville ; la municipalité, assemblée le 25 septembre 1661, n'ayant consenti à leur établissement à Nantes qu'en leur imposant l'obligation de résider en dehors de l'enceinte. A force d'instances, de démarches et de promesses, les Pères parvinrent à faire lever l'interdiction prononcée contre eux, et aussitôt ils s'établirent (1672), rue de Briord, dans l'hôtel même que les Oratoriens avaient occupé 50 ans auparavant. Les lettres d'autorisation qui leur furent octroyées en décembre 1671, par le roi Louis XIV, amortissaient gratuitement tous les biens-fonds qu'ils pourraient acquérir jusqu'à concurrence de 40,000 livres, et en échange le Roi leur demandait d'ouvrir un cours public et gratuit de mathématiques et d'hydrographie (Histoire de Nantes. Travers, t. III, p. 423, 424). Cette exemption, quoique réellement avantageuse dans le moment où elle fut accordée, parut légère au bout de quelques années. Les RR. Pères, cependant, attendirent jusqu'en 1684 pour élever uni réclamation. Leur requête au Conseil du Roi ne dit pas qu'ils ont été dispensés de payer un impôt très onéreux ; elle porte seulement qu'aucun revenu ne leur a été assigné pour entretenir un maître d'hydrographie et que cette charge est devenue trop lourde pour leurs ressources. Louis XIV leur répondit par un arrêt du Conseil, du 30 avril 1684, qui ordonnait aux Etats de Bretagne de leur servir une rente de 1,000 livres.

L'allocation, adoptée bon gré mal gré et maintenue sans interruption pendant 20 ans, fut refusée en 1715, sous prétexte que la province avait à solder des dépenses plus urgentes. Pendant cette première période, le Père de Lambilly publia une carte du diocèse qui n'est pas sans mérite. Le cours d'hydrographie cessa et ne fut repris qu'en 1728. Les Jésuites croyaient qu'il leur serait aussi facile qu'au début d'obtenir une subvention et qu'il leur suffirait de présenter une requête pour être exaucés. Le Conseil du Roi voulut une enquête à laquelle fut appelé le corps des Marchands, et ceux-ci répondirent, le 30 mars 1729, que les leçons des Jésuites étaient inutiles, parce que le professeur faisait mal son cours. Les Pères se justifièrent en disant que l'enseignement n'était faible que depuis le jour où le maître ne recevait plus rien. Pas d'argent, pas de Suisses.

Sans s'arrêter à ces reproches, Louis XV jugea que l'institution était du nombre de celles qu'il faut maintenir dans un Etat, et, par un arrêt du 23 juillet 1729, il accorda aux Pères une pension de 1,000 livres, non plus sur les Etats, mais sur les deniers d'octroi de la ville de Nantes (Arch. d'Ille-et-Vilaine, C 1250). Ces émoluments leur furent comptés depuis le 1er janvier 1729 jusqu'au 2 août 1762. Le dernier des professeurs qui enseignèrent durant cette période est le seul qui me soit connu ; il se nommait le Père Simon Chardin (Arch. d'Ille-et-Vilaine, B 65).

(L. Maître).

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