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Université - Société d'Agriculture et des arts - Jardin des Plantes

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UNIVERSITÉ. - Elle fut érigée à Nantes, d'abord en 1414 et 1418 par bulles des papes Jean XXII et Martin V ; mais ces bulles n'eurent aucun effet, et il en fut de même de celles de Nicolas V, de l'an 1448. C'est parce que le duc de Bretagne voulait une faculté de théologie, que le pape ne voulait pas accorder. Enfin les cinq facultés de l'Université de Nantes furent créées par la bulle du pape Pie II, en 1460, et fondées par les lettres de François II, duc de Bretagne, du 22 avril 1461 [NDLR : Création d'Universités à Paris vers 1150, à Montpellier en 1181, à Toulouse en 1230 et à Angers, par les ducs d'Anjou, en 1364].

Dans sa bulle d'érection, pour marquer les motifs de cet établissement, le pape s'exprimait ainsi : Cupit pro reipublicœ ac incolarum ejusdem ducatûs, aliorumque ad ipsam margaritam anhelantium utilitatem in unâ ex civitatibus ipsis uberrimâ, videlicet Nannetensi, ad quam flumen Ligeris spatio ducentorum milliarum et ultra navigabilis, à partibus regni Franciœ, el deinde ad portum maris, ipsi civitati Nannetensi multum accommodum tendit, et per quod omnia vitœ humanœ necessaria, et ad eandem civitatem navali et carbasorum usu vehi possunt, et in qua aeris viget temperies, victualium ubertas, cœterarumque rerum ad usum vitœ humanœ hujus modi pertinentium copia reperitur, plurimum desideret fieri et ordinari per eandem sedem studium generale in quâlibet licita facultate. [NDLR : le Pape était jadis, maître des Universités, et il fallut attendre 1460, pour que soient créés à Nantes " à perpétuité dans les temps futurs un Collège général et une Université tant de Théologie que de Droit Canon, Droit Civil et Médecine et toute autre Faculté licite dans lesquelles, comme à Paris, à Bologne, à Avignon, à Sienne, à Angers, se livrant aux études générales, les ecclésiastiques et laïques, maîtres et docteurs enseigneront, et ceux qui voudront étudier, de quelque pays qu'ils soient, pourront étudier et recevoir, après les avoir mérités, le baccalauréat, la licence, le doctorat, le magistère et tout autre grade qu'ils pourront acquérir et posséder "].

Dans son Histoire de Bretagne, livre 2, chapitre 2 d'Argentré s'exprime en ces termes, au sujet de la fondation de l'Université de Nantes par François II : « Ce prince voulant rendre le commencement de son règne remarquable, sachant quel embellissement apportent les lettres aux principautés, pourchassa et fit tant envers le pape Pie II, docte homme et amateur des lettres, qu'il obtint de lui une bulle d'érection et institution de l'Université de Nantes, en l'an 1460, au mois d'avril ; en laquelle ville, le duc se tenoit la plupart du temps. Ladite Université fut érigée, avec tels et pareils privilèges, droits et prérogatives, que ceux qui étaient concédés aux universités de Paris, Boulogne la Grasse, Sienne, Angers, etc. ».

Sceau de l'Université de Nantes en 1495

Sceau de l'Université de Nantes (28 août 1495)

(Archives Nationales)

Université de Nantes  L'histoire de l'Université de Nantes.

Elle est composée de cinq facultés, savoir : de théologie, de droit canon et droit civil, de médecine et des arts. Par arrêt du conseil d'Etat, de l'an 1735, la faculté des droits fut transférée à Rennes. On a tenté, dans ces derniers temps (vers 1765), d'y transférer aussi les autres facultés établies à Nantes ; mais ce projet n'a pas eu lieu. Dans les mémoires que firent, en 1764, la communauté de la ville de Nantes et l'Université de cette ville, pour empêcher l'exécution de ce projet, il fut dit que « c'était vouloir plutôt la destruction, que la simple translation d'une compagnie, qui n'a été érigée que pour cette ville ; qui lui convient mieux qu'à toute autre de la province, pour la commodité de ses étudiants, pour son heureuse situation, la salubrité de l'air, la multitude de ses habitants, qui, à tous égards, la rendent la plus considérable de la province, comme elle est la plus ancienne ».

Université de Nantes  L'histoire des Facultés de Droit civil et de Droit canon à Nantes.

La faculté de médecine nomme, tous les ans, des docteurs régents et professeurs, pour enseigner gratuitement la médecine à tous les élèves. Et un des docteurs enseigne aux étudiants la botanique, dont il fait, deux fois l'an, des démonstrations publiques.

Université de Nantes  L'histoire de la Faculté de Médecine à Nantes.

Armes de l'Université de Nantes (Pharmacie) en 1654

Armes de l'Université de Nantes - Pharmacie (5 juin 1654)

La faculté des arts est exercée par les prêtres de l'Oratoire, qui enseignent gratuitement, dans le collège fondé et renté par la ville, les humanités, la philosophie les mathématiques et la théologie. Ils se chargent de pensionnaires, dont ils ont ordinairement un très grand nombre ; qu'ils contiennent, instruisent et élèvent avec soin. Ils ont même un professeur particulier, qui leur enseigne gratuitement la géographie, l'histoire, le blason et les mathématiques.

Université de Nantes  L'histoire de la Faculté des Arts à Nantes.

Le roi a établi une seconde école de théologie au séminaire. Elle y est enseignée par deux professeurs qui sont, au bout de deux ans, membres de l'Université et ont droit et rang parmi les docteurs de la faculté de théologie tant et si longtemps qu'ils professent.

Université de Nantes  L'histoire de la Faculté de Théologie à Nantes.

 

Armes de l'Université de Nantes (Faculté de Théologie) en 1713

Armes de l'Université de Nantes - Théologie (1713)

L'évêque de Nantes est chancelier-né de l'Université de cette ville. Il y a, outre cela, le recteur qui est électif, et le juge conservateur des privilèges de l'Université : c'est le président présidial sénéchal. Les officiers de l'Université sont le procureur général et le receveur général, l'un et l'autre électifs, et un greffier secrétaire perpétuel.

 

Le COLLÈGE a été fondé et est entretenu par la ville. Il est dirigé, comme il a été dit, depuis 1625, par les prêtres de l'Oratoire ; et il est situé vis à vis de la nouvelle place qui sépare le cours des Etats.

C'est dans ce collège que se trouve la BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE, projetée dès l'an 1588. Elle fut fondée par les maires et échevins de Nantes, en 1753, en vertu d'arrêt du Conseil du 29 juin de cette même année. Elle est composée de la riche bibliothèque de MM. de l'Oratoire, accrue de celle de M. de Bourgneuf, évêque de Nantes, et des dons du célèbre abbé Barrin, grand vicaire de l'église de Nantes. Il y a des fonds pour l'augmenter des livres nouveaux qui paraissent. Depuis plusieurs années la communauté de ville en a donné la direction au procureur du roi syndic de concert avec un de MM. de l'Oratoire.

 

Le CORPS ET COMMUNAUTÉ DES CHIRURGIENS, nomme, tous les ans, quatre démonstrateurs, qui enseignent les élèves et font très-fréquemment des démonstrations sur leur amphithéâtre, dans leur maison, près de Saint-Léonard.

Université de Nantes  L'histoire de l'Ecole de Chirurgie (ou Collège Saint-Cosme) à Nantes.

 

SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, DE COMMERCE ET DES ARTS. M. Moutaudouin de la Touche, aussi habile négociant que savant littérateur de Nantes, envoya un excellent mémoire sur les avantages de l'agriculture, du commerce et des arts, aux Etats de Bretagne, assemblés à Saint-Brieuc, en 1757. Cette auguste assemblée de la nation bretonne, sur le rapport avantageux que fit de ce mémoire la commission du commerce, arrêta que M. Montaudouin serait remercié au nom de l'assemblée, et qu'il serait établi en Bretagne une Société d'agriculture, de commerce et des arts. Il fut nommé, en conséquence, des correspondants de la Société dans toutes les villes de la province qui avaient des députés aux Etats. Voici le brevet qui confirme cet établissement :

« Aujourd'hui 20 mars 1757, le roi étant à Versailles, s'étant fait rendre compte des délibérations prises par les Etats de Bretagne, assemblés à Rennes les 28 janvier, 2 et 15 février derniers, par lesquelles ils auraient approuvé l'établissement proposé à l'assemblée par les sieurs députés à la commission du commerce, d'une Société d'agriculture, de Commerce et des arts en ladite province, laquelle serait composée, dans chaque évêché, de six personnes chargées de travailler au progrès de ces trois parties, et de correspondre avec un bureau général établi à Rennes, le tout en la manière portée par le règlement pareillement proposé auxdits Etats ; et S. M. jugeant à propos, d'autoriser et d'encourager un établissement que l'expérience pourra conduire à une plus grande perfection, mais dont l'objet ne peut toujours être que fort utile à la province et à l'Etat, S. M. a approuvé et confirmé, approuve et confirme lesdites délibérations des 28 janvier, 2 et 15 février derniers ; permet aux, associés agréés par lesdits Etats de s'assembler, dans les temps et les lieux, et en la manière portée par le règlement, pour vaquer aux opérations y énoncées, sans que, pour raison de ce, il puisse leur être apporté aucun trouble, ni empêchement, et pour assurance de sa volonté, S M. m'a commandé d'expédier le présent brevet qu'elle a signé de sa main et fait contresigner par moi conseiller et secrétaire d'Etat et de ses commandements et finances ». Signé, Louis ; et plus bas, Phelypeaux.

Conformément à l'avis de la Commission du commerce, les Etats de Bretagne arrêtèrent, le 10 février 1757, qu'il serait établi sous l'inspection de la Société d'agriculture, etc., deux maîtres de dessin, savoir, le sieur Cayès à Rennes, et le sieur Volaire à Nantes, chacun avec 500 livres d'appointements ; ce qui fut encore confirmé par brevet de S. M., du 20 mars 1757.

On observe que, de l'aveu de tout le monde, l'école de Nantes a toujours été des plus nombreuses et des plus fortes en tous genres de dessins. Aussi la communauté de ville, attentive à protéger les arts et les artistes, n'a-t-elle jamais négligé de donner des encouragements aux élèves. Pour marquer au maître Volaire combien elle était satisfaite de son zèle et de son application, elle lui a accordé un logement dans l'hôtel de Briord, ci-devant occupé par les Jésuites, avec une salle pour tenir son école. Elle fait distribuer des prix ; et, temps en temps, elle achète des dessins dans le goût du crayon, d'après les plus habiles maîtres, pour entretenir l'émulation parmi les élèves.

Le mardi 12 décembre 1758, le duc d'Aiguillon, accompagné des premiers de la ville de Nantes, vint visiter l'école de dessin. Il parut agréablement surpris du grand nombre et des progrès rapides des élèves. Il leur en marqua sa satisfaction, ainsi qu'au maître, qui lui fit part de plusieurs vues et dessins allégoriques de son invention et de la plus riche composition. Une autre fois, ce seigneur zélé pour le progrès des arts, accompagné des officiers municipaux et de plusieurs personnes de distinction, distribua lui-même les prix, fondés par la communauté de ville, à ceux des élèves qui avaient fait les meilleurs dessins.

Le sr. Volaire donne ses leçons quatre jours de la semaine, les lundi, mardi, jeudi et vendredi depuis neuf heures du matin jusqu'à midi. En cette année 1766, il y a cent trente-neuf élèves dans cette école. Les commissaires des Etats sont en droit de la venir visiter, quand ils le jugent à propos, pour juger des progrès des élèves et voir si tout s'y passe dans l'ordre convenable. Jusqu'à présent ils ont toujours montré au maître et aux écoliers la plus grande satisfaction de leurs travaux. Il n'est pas douteux que ce succès ne se soutienne.

 

JARDIN ROYAL DES PLANTES. Cet établissement est également utile et curieux. C'est dans l'intention d'entretenir ce double avantage, que le roi rendit à Fontainebleau, le 9 septembre 1726, l'ordonnance suivante, pour assujettir les capitaines des navires de Nantes à apporter des graines et plantes des colonies et pays étrangers, pour le jardin des plantes médicinales établi à Nantes.

DE PAR LE ROY.

« SA MAJESTÉ s'étant fait représenter les lettres patentes accordées par le feu roi, son bisayeul, au mois de février 1688, pour l'établissement d'un jardin des plantes dans la ville de Nantes ; et étant informé que les apothicaires de cette ville auxquels le soin en est confié, l'ont rendu très utile par les différentes plantes médicinales qu'ils y cultivent, et en ont fait une espèce d'entrepôt pour le jardin des plantes de S. M. à Paris. La plus grande partie des plantes qui se cultivent dans ces sortes de jardins se tirant des pays étrangers et surtout des colonies françaises de l'Amérique, dont les capitaines des vaisseaux marchands qui y naviguent, peuvent les rapporter aisément, sans que cela ne fasse aucun tort ni à leur navigation, ni à l'intérêt des propriétaires desdits navires, comme plusieurs d'entre lesdits capitaines ont déjà fait. S. M. désirant expliquer ses intentions sur ce sujet. Elle a ordonné et ordonne, que les capitaines et maîtres des navires marchands de Nantes, qui navigueront dans les pays étrangers et dans les colonies françaises de l'Amérique, seront tenus d'apporter, à leur retour, quelques graines et plantes qui se trouveront dans les différents lieux où ils aborderont, et dont il leur sera remis des états par les apothicaires. Enjoint S. M. auxdits capitaines et maîtres, d'avoir soin, pendant leur traversée, desdites graines et plantes qu'ils remettront, à leur arrivée, aux dits apothicaires, lesquels seront tenus d'envoyer au jardin des plantes de S. M. à Paris celles qui pourront n'y point être. Mande et ordonne S. M. à M. le comte de Toulouse, amiral de France et gouverneur de Bretagne, de tenir la main à l'exécution de la présente ordonnance, qui sera enregistrée au greffe de l'amirauté de Nantes. Fait à Fontainebleau, le 9 septembre 1726 ». Signé : Louis. Et plus bas : Phelipeaux. Et scellé.

LE COMTE DE TOULOUSE, amiral de France, gouverneur et lieu tenant général pour le roi en Bretagne, vu l'ordonnance du roi ci-dessus à nous adressée, avec ordre de tenir la main à son exécution, mandons aux capitaines et maîtres des navires marchands de Nantes, de s'y conformer ; et ordonnons aux officiers de l'amirauté de Nantes de la faire exécuter selon sa forme et teneur, et de la faire enregistrer à leur greffe, lire publier et afficher partout où besoin sera, et en la manière accoutumée. Fait à Fontainebleau, le 17 septembre 1726. Signé : L. A. DE BOURBON ; et plus bas, par son altesse sérénissime : DE VALINCOUR.

 

ECOLE PUBLIQUE ET GRATUITE D'HYDROGRAPHIE, DE NAVIGATION ET DE MATHÉMATIQUES, rentée par la ville et professée, en 1766, par M. Rousseau, à la Fosse. Il donne ses leçons cinq jours de la semaine, depuis huit heures du matin jusqu'à onze heures, aux écoliers qui se présentent.

Université de Nantes  L'histoire de l'Ecole d'Hydrographie à Nantes.

(Greslan, Hubelot - 1766) 

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