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L’épidémie de typhus à Nantes (1793-1794) |
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Nous l'avons
déjà dit, c'est un triste épisode de la vie de Nantes que l'histoire de cette
épidémie qui moissonna tant de monde, et qui disputa à Carrier une partie des
victimes qu'il avait vouées à la mort !... Cette page de notre drame
révolutionnaire n'avait point été mise au jour ; la position malheureuse dans
laquelle le typhus plongea la ville de Nantes n'avait été que mentionnée.
Aux nombreux combattants qui vont porter autour de ses murs le ravage et la mort, Nantes présentera un front redoutable, invincible ; son courage, son inébranlable fermeté ne la préserveront point d'une maladie cent fois plus meurtrière que le fer de ses ennemis.... Forteresse de l'Ouest, au milieu de la Vendée, elle résistera aux efforts réunis, aux attaques réitérées de l'armée royaliste, et elle ne saura se préserver de l'épidémie qui l'a décimée !
De pauvres malheureux prisonniers, dénués de tout, couchés sur la terre humide, et jetés les uns sur les autres dans des cachots infects, vont trouver la mort, à laquelle ils étaient voués en entrant dans ces lieux insalubres ; de braves militaires, entassés dans les hôpitaux, y seront atteints de l'épidémie, et trouveront aussi, dans ces asiles consacrés au soulagement, des causes de mort... Pourquoi ? parce que, uniquement occupée de l'ennemi qui combat les armes à la main, Nantes ignore qu'elle renferme dans son sein des causes destructives bien autrement puissantes que les fusils des Vendéens !
A la guerre civile va se joindre la terreur. Nantes deviendra le théâtre des fureurs d'un proconsul et des atrocités de ses sbires ; et ce règne tyrannique, sanguinaire, à jamais abominable, devra durer quatre mois !... Tout manquera dans la ville : l'air et le pain ; tout, jusqu'aux moyens d'enterrer les morts !... Des bandes de chiens iront se désaltérer dans les eaux rougies des cloaques et se repaître des cadavres gisants sous l'instrumeut du supplice !... Carrier tuera des deux mains ; mais les prisons regorgeront toujours de détenus, jusqu'à ce que le typhus ne vienne s'ajouter aux noyades, aux fusillades et à la guillotine, pour vider les cachots des nombreuses victimes qui y seront entassées.
L'épidémie
de typhus à Nantes et la Guerre de Vendée.
L'épidémie de typhus frappe les prisons de Nantes,
puis les hospices et la ville.
Les médecins Laënnec, Darbefeuille, Thomas, Pariset et la maladie du Typhus à Nantes.
Inhumation des corps ou cadavres morts du typhus à Nantes.
Epidémie de Typhus à l'Eperonnière et à la Marrière, à Nantes.
(Gabriel Le Borgne).
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