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COLBERT ASSERVIT LES ETATS DE BRETAGNE

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Colbert avait entrepris d’unifier, de régulariser, d’assurer les services divers qui constituaient l’administration de la France. Il rencontra dans la réalisation de ses projets de vives résistances, notamment en Bretagne. Cette province avait des droits particuliers que les rois avaient promis de respecter, et que les Bretons défendirent avec ténacité.

Ils durent cependant, malgré de terribles sursauts, plier sous la main inexorable de Colbert ; mais après la mort de Louis XIV, leur résistance sera plus énergique que jamais.

L’institution qui devait avant tout porter ombrage à Colbert, c’étaient les Etats de Bretagne, ce parlement au petit pied, hostile par caractère et par tradition aux meilleures innovations. Aussi Colbert n’aimait pas les Etats, et pendant 20 ans il s’appliqua à les dominer et à les asservir.

Les Etats de Bretagne avaient la réputation d’être turbulents et entêtés. A la session de 1663 Colbert délégua près d’eux, en dehors du gouverneur, duc de la Meilleraye, son propre frère Charles Colbert.

Ils se réunirent à Nantes le 22 août. La grosse affaire était le vote du « don gratuit », offert au roi. Celui-ci demandait beaucoup, les Etats offraient peu, et on n’arrivait à s’entendre que par une série de marchandages successifs. Chartes Colbert demandait cette fois 2.500.000 livres, l’assemblée n’offrait que 1.600.000 livres. Le ministre, le grand Colbert, n’hésita pas à employer les grands moyens, menaces, violences, corruption. Il mit 60.000 livres à la disposition de son frère pour récompenser les députés qui serviraient le mieux le roi.

Mais, cette année là, l’accord fut particulièrement difficile, et l’affaire traîna en longueur. Aussi Colbert se fâcha, et il écrivit à son frère que « Sa Majesté pourrait bien prendre la résolution de les remercier de leur don gratuit, étant, grâce à Dieu, en état de se passer de 2 millions de livres ». Toutefois, quelques lignes plus loin, il rappelait que le roi tenait absolument au chiffre de 2 millions, ce qui montre que la première menace était de pure forme. A la demande de son ministre Louis XIV écrivit une lettre menaçante, et le gouverneur fit arrêter un des plus farouches députés de l’opposition.

Enfin, on conclut la paix en acceptant de donner au roi les 2 millions qu’il exigeait [Note : Il y aura encore quelques velléités de résistance, mais après 1673 la soumission des Etats sera absolue jusqu’à la mort de Louis XIV]. La session fut close ensuite. Charles Colbert y gagnait 18.000 livres de gratification, dont son grand frère fait minutieusement le compte..., car il n’était pas indifférent à ces petits profits (d'après B. Pocquet, Histoire de Bretagne, tome V, p. 454-456).

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