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LES MANGIN, IMPRIMEURS A NANTES

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Né à Nantes en 1787, « le père Mangin », imprimeur et publiciste à Nantes comme son père, dirigeait en 1851 le National de l'Ouest qui, en 1837, avait succédé à L'Ami de la Charte. Pour éviter la suppression complète de son journal, qui, après avoir été frappé de nombreuses et énormes amendes, avait été suspendu pendant trois mois, Mangin fonda Le Phare de la Loire, le plus grand organe qui ait paru à Nantes [Note : Les journaux n’étaient pas alors à la portée de tous. Sous Louis-Philippe, l’abonnement au National, au Breton était de 48 francs par an. L’achat au numéro était encore moins abordable aux petites bourses : 50 centimes, puis 30 centimes (chaque exemple payait un droit de timbre].

En dépit des poursuites et des condamnations judiciaires de toutes sortes qu’il eut à subir, sous le gouvernement de juillet comme sous l'Empire, Mangin défendit avec autant de courage que de talent les idées libérales dont il avait fait le programme de sa vie entière. Grâce aux chaleureuses sympathies qu’il s’était acquises à Nantes, il parvint à faire face aux conséquences financières des attaques incessantes dirigées contre le vaillant organe démocratique qu’il représentait.

Il mourut en 1853 laissant à ses deux fils, Victor et Evariste, le soin de continuer son oeuvre.

Victor Mangin (né en 1819) s’était déjà fait un nom dans la littérature quand la mort de son père lui imposa la lourde tâche de se consacrer à la rédaction du Phare de la Loire, engagé dans une lutte opiniâtre contre l'Empire. Il accepta cette lutte avec un grand talent de plume, et, aidé de son frère Evariste, il finit, après avoir éprouvé les plus pesantes fatigues et subi les plus lourdes épreuves financières, par faire de son journal l’organe incontesté de l’opposition dans l'Ouest. Malgré les continuelles entraves judiciaires, son courage ne fléchit pas. Le chagrin que lui causèrent des déboires littéraires et surtout les fatigues dues aux excès de travail l’emportèrent à 48 ans (1867).

Victor Hugo, qui entretenait avec Victor Mangin une correspondance amicale, écrivit à la mort de celui-ci la lettre suivante à Evariste Mangin : Hauteville-House, 13 novembre. Honorable et cher concitoyen, j’apprends la mort de mon vaillant ami ; j’ai le coeur navré. Quoique n’ayant de ma vie rencontré Victor Mangin, je le connaissais profondément : son grand coeur m’était visible, sa haute intelligence voulait et comprenait l’idéal qui est identique à la liberté. Il cherchait et il trouvait. Il a fait vivement briller le Phare de la Loire ; vous continuerez son oeuvre excellente ; vous êtes comme lui éloquent et convaincu. Je m’associe étroitement à votre deuil. Nous perdons un ami, la démocratie perd un homme ! Homme, il l’était dans la double et admirable acceptation du mot : Homo pour tout comprendre, Vir pour tout affronter. Je vous serre fraternellement la main (Victor Hugo). (d'après Maillard, Nantes et le département au XIXème siècle).

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