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LA CONDITION DES OUVRIERS A NANTES

(sous le gouvernement de Louis-Philippe)

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Le Roi de France Louis-Philippe (1773-1850)

Les ouvriers, qui avaient versé leur sang pour asseoir sur le trône le roi Louis-Philippe, ne tirèrent aucun profit des réformes qui marquèrent son règne.

Il y eut à Nantes de nombreuses grèves, notamment en 1836, 1840. Les articles du Code pénal sur les coalitions furent appliqués aux grévistes dans toute leur rigueur.

Non seulement les meneurs ou les auteurs de violences, mais encore les ouvriers, seulement convaincus de s’être concertés en vue d’obtenir une augmentation de salaires, étaient impitoyablement condamnés. Cette sévère application de loi valut à notre ville, en 1836, une journée d’émeute où le sang coula. C’était pendant une grève des maçons. 50 ouvriers sont poursuivis pour actes de pression et violences. Le 15 septembre, 16 d’entre eux passent en correctionnelle, 7 sont condamnés.

Le passage de ces 7 condamnés à travers la ville, provoque une émeute. Les soldats et les gendarmes de l’escorte sont insultés ; on leur lance des pierres. Des rassemblements tumultueux se forment un peu partout. Les patrouilles s’ouvrent un passage baïonnette au canon : deux hommes sont blessés. Le jugement des autres séries d’accusés ne provoque pas de troubles, le peuple étant maintenu par un déploiement considérable de forces militaires.

En 1837, le maire défendit aux ouvriers tailleurs de se réunir, comme ils le faisaient depuis 1831, en associations pour combattre la baisse des salaires. Les ouvriers n’ayant pas tenu compte de cette défense furent condamnés à l’amende. Ils persistent dans leur résistance. Le 20 février, la police envahit le siège de leur société, emporte papiers et registres, et, en pleine nuit, en emmène un certain nombre en prison.

33 ouvriers comparaissent le 10 mars devant le tribunal correctionnel pour association illicite. Ils sont tous condamnés à l’amende, et 4 d’entre eux à 1 mois ou 2 mois de prison. « Le Tribunal se flatte de s’être montré indulgent ».

En 1840, plusieurs grèves : menuisiers, cordonniers, boulangers, chapeliers : pas d’accidents.

Celle des calicotiers fut plus grave. 400 grévistes ; cause : baisse des salaires qui, fixés en 1837 à 1 fr. 75 par jour, étaient tombés 1 fr. 35, 1 fr. 40. Plusieurs semaines de pourparlers se passèrent avant la reprise du travail. Le secrétaire de la grève est condamné à 3 mois de prison ; un ouvrier qui a montré un grand zèle pour la propagation de la grève à 1 mois.

Ces dures répressions engendrèrent des haines sourdes ; aussi dans les circonstances un peu critiques, les autorités se tenaient-elles sur le qui-vive. Le moindre incident était de nature à provoquer du désordre, et, en 1843, on vit, à propos d’une augmentation des droits de place, éclater l’émeute dite « légumineuse et laitière » qui, pendant une semaine, jeta le trouble dans la ville (pillage de voitures de maraîchers, lait renversé, légumes piétinés).

Le Roi de France Louis-Philippe (1773-1850)

Les « compagnons » et les ouvriers en venaient fréquemment aux mains pour les motifs les plus futiles. En 1845, les compagnons boulangers fêtant la Saint-Honoré sont insultés, Haute Grande Rue, par des ouvriers appartenant à d’autres corporations. Il en résulte une mêlée générale qui ne cesse qu’avec l’intervention de la police et de l’armée. 18 ouvriers ou compagnons passent en correctionnelle, ils sont condamnés à l’amende et à des peines variant de 1 à 4 mois de prison. Le maire interdit toute manifestation compagnonnique sur la voie publique.

En 1847, la cherté du pain provoque plusieurs grèves : couvreurs qui gagnent 3 fr., et veulent 3 fr. 50 ou 4 fr. suivant la saison ; maçons qui demandent 2 fr. 50 au lieu de 2 fr.

Ces derniers se réunissent au Pont du Cens ou sur la route de Paris ; une trentaine d’arrestations sont opérées et des condamnations variant entre 8 jours et 2 mois de prison sont prononcées.

La grève continue cependant ; à la suite de nouvelles réunions, d’autres arrestations sont opérées. Il faut 5 audiences pour juger les 51 prévenus qui obtiennent de 8 jours à 6 mois de prison ; les deux « meneurs » sont condamnés à 2 ans. Le travail est repris sans que les ouvriers aient obtenu satisfaction (d’après Libaudière, Histoire de Nantes sous le règne de Louis-Philippe).

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