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LA PATRIE EN DANGER ET NANTES

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La ville de Nantes reçut le décret de l'Assemblée Nationale qui déclarait la patrie en danger. Le Conseil départemental décida qu’il resterait en permanence ; il vota une adresse à l'Assemblée nationale qui fut publiée et affichée dans toute la ville.

Aussitôt un mouvement général se manifesta dans la cité : les divisions cessèrent un instant. Ces seuls mots retentissaient dans tous les coeurs : La patrie est en danger !

Le Conseil communal se rassembla en séance publique. L’un des députés du département, M. Coustard, qui venait d’arriver de Paris, demanda la parole :

« J’ai cru qu’il suffisait de montrer aux Nantais le danger de la patrie pour qu’ils volassent à son secours, et que les braves habitants de cette cité qui, les premiers, tirèrent l’épée contre la ci-devant noblesse, ne seraient pas les derniers à s’armer contre nos ennemis du dehors ».

Des bravos éclatèrent dans les tribunes... Le maire Giraud réclama le silence : « Citoyens, la patrie est en danger. Ce n’est point avec des paroles que la patrie peut être secourue : il faut des faits. Un décret porte que les villes qui fourniront un ou plusieurs bataillons de volontaires nationaux auront bien mérité de la patrie. Avant l’existence de cette loi, plusieurs compagnies de volontaires se formaient en cette ville ; nos concitoyens ont donc bien mérité de la patrie... Citoyens, complétez ces compagnies, formez-en de nouvelles, que les volontaires nantais marchent à la frontière : c’est là leur poste : la patrie les y appelle ».

A l’instant même, des citoyens vinrent se faire inscrire.

Une proclamation du maire de Nantes fut affichée dans toute la ville. L’impatience à se faire inscrire fit déclarer à M. Beaufranchet, officier municipal, spécialement délégué pour cette inscription, qu’il n’y pouvait suffire seul.

Ce ne fut pas tout : l’entraînement devint général... On vit des enfants, pouvant à peine porter une arme, se présenter pour partir, comme soldats, et s’indigner d’être refusés... Plusieurs avaient douze ans à peine... On ne voulut pas désespérer ces jeunes courages : la mairie en forma une compagnie sédentaire sous le nom de Compagnie des jeunes élèves de la garde nationale (d’après C. Mellinet, La commune et la milice de Nantes, tome VI, pp. 393 à 399).

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