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LA PRISE DE LA BASTILLE

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La ville de Nantes était depuis plusieurs jours violemment agitée, lorsque la nouvelle de l’insurrection de Paris et de la prise de la Bastille, parvenue extraordinairement à Nantes le 17 juillet, vint porter l’exaltation à son comble.

Le peuple demande des munitions et des vivres. Aussitôt, quelques marins, auxquels se joignent plusieurs habitants, partent pour Paimbœuf avec l’intention d’arrêter des convois de grains. Cette tâche remplie, ils s’y emparent du magasin des poudres, saisissent les caisses publiques dont ils se font représenter les bordereaux qu’ils rapportent à la municipalité de Nantes, et se livrent à ces opérations à la vue et sous le canon d’une frégate du roi qui se trouve en rade. Les officiers de la frégate menacent d’user de la force. Les Nantais, au nom de la liberté, font un appel aux habitants de Paimbœuf. Ceux-ci s’arment au cri de Liberté ! et la frégate est forcée à l’inaction.

La nuit du 17 au 18 juillet s’était écoulée au milieu des inquiétudes de toute sorte. Le jour venu, de nouveaux récits de la prise de la Bastille raniment l’exaltation populaire. Plusieurs nobles sont insultés dans les rues.

Le peuple parle d’aller escalader, par imitation, le château de Nantes, et l’avis, à peine émis, est adopté. On calculait déjà toutes les suites de ce mouvement populaire, quand un officier de la garde bourgeoise, M. Andrieux, se proposa pour aller, avec sa compagnie, sommer M. de Goyon, qui commandait le château, de le livrer à la ville.

Le peuple consentit à un délai ; M. Andrieux, à la tête de deux cents hommes seulement, se présenta devant le château en sommant M. de Goyon, au nom du peuple, de lui en livrer l’entrée.

Une résistance eût été fatale. M. de Goyon vit le danger ; il accéda donc à la sommation en se bornant à demander que le service fût fait par la bourgeoisie, conjointement avec la garnison.

Il fallait calmer l’effervescence populaire, car l’arrêter eût été impossible. On en eut une preuve assez remarquable. Le bruit se répandit qu’un corps de dragons arrivait, par la route de Montaigu, pour mettre Nantes à la raison. A ce bruit, la population tout entière se rassembla en armes et se porta sur les ponts, où cinquante hommes la hache à la main, se préparèrent à couper le pont de Pirmil. On attendait toutefois la cavalerie nantaise envoyée à la découverte. Elle revint sans avoir rien vu : c’était une fausse alerte (d’après Mellinet, La Commune et la Milice de Nantes, Tome VI, p. 50 à 58).

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