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LA PREMIERE RESTAURATION

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Le 9 avril 1814, l’on apprit à Nantes la nouvelle du retour des Bourbons et de l’abdication de Bonaparte : c’était le soir, bientôt la ville fut complètement illuminée ; mais moins pour fêter des maîtres inconnus que le départ d’un homme dont l’ambition avait fait couler des torrents de sang et privé tant de mères de leurs fils. On se demandait du reste ce que c’était que les Bourbons. Les enfants et les jeunes gens n’en avaient pas entendu parler ; les hommes plus âgés se rappelaient seuls que Louis XVI avait deux frères, dont l’un le comte d'Artois était venu dans nos murs ; aussi partout on les entourait, on les pressait de questions ; d’un côté l’on espérait revoir les beaux jours du commerce maritime de notre ville, de l’autre l’on craignait des réactions.

Acte d'abdication de Napoléon 1er

Acte de la première abdication daté du 12 avril 1814.

Le maire et le préfet publièrent des proclamations en faveur du nouveau gouvernement. Le maire, armateur et par conséquent homme de paix et d’industrie, envisageait la Restauration sous le point de vue des intérêts matériels. Le préfet, M. de Barante, oubliait trop souvent qu’il devait tout à Bonaparte, qu’il avait été l’exécuteur servile de ses ordres et qu’il avait contribué pour sa part dans notre département à faire haïr le despotisme de celui contre lequel il cherchait à exciter l’animadversion.

Quant au peuple, le nouveau gouvernement lui semblait avoir mission de procurer la paix, de créer de grands travaux industriels, et par conséquent d’élever le prix de la main d'oeuvre, de supprimer ou au moins de modifier les impôts sur le sel, sur le tabac et sur les boissons. Un Roi, pour lui, c’était de la gloire et du bien-être. L’illusion ne fut pas de longue durée : peu sagace en fait de doctrines et de métaphysique constitutionnelles, il ne comprit point la nouvelle dynastie, et bientôt ses regrets se manifestèrent à notre théâtre. Il fallut supprimer dans la Vestale les aigles romaines qui ne pouvaient plus paraître sans recevoir des applaudissements unanimes.

Tout était donc mûr chez nous, comme ailleurs, pour un nouveau changement, lorsque l’homme à la redingote grise mit le pied sur la terre de France (d’après Guépin, Histoire de Nantes, pp. 518-559).

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