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TRAITEMENT DE LA PESTE AU XVIIème SIECLE A NANTES.

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Disette. — Maladie épidémique. — Encombrement du Sanitat. — Le duc de Mercœur ordonne aux médecins de se réunir en consultation. — Peste. — Rapport d'un docteur régent. — On oblige les convalescents à porter une baguette blanche pour avertir les passants. — Peste. — Dévouement des Récollets et des Capucins. — Le chapitre interdit les sermons. — Traitement de la peste au XVIIème siècle. — Maladie épidémique. — Prières publiques et don à Saint-Sébastien. — On défend aux pauvres d'entrer à Nantes. — Refus des Capucins de visiter les malades. — La ville empêche des comédiens de donner des représentations. — Insalubrité de quelques hôpitaux. — On décide la construction de l'Hôlel-Dieu.

XXVIII.

A la guerre du calvinisme avait succédé la guerre de la ligue... Pendant ces luttes intestines, les campagnes restaient incultes, abandonnées, et leur population, refoulée par la guerre et refoulée aussi par la famine, se jetait dans les villes où la misère et le typhus ne tardaient point à exercer de cruels ravages.

L'année 1595 fut affreuse pour Nantes. Les terres ravagées et incultes avaient été la cause d'une disette à laquelle vinrent s'ajouter la rigueur d'un froid excessif et une inondation... Une maladie épidémique, comme il en survenait à tout renouvellement de guerre intérieure, vint aussi affliger la ville.

L'année suivante, les pluies furent si abondantes que, de mémoire d'homme, rapportent les historiens, on n'en avait vu une si grande quantité..... La misère et la mauvaise nourriture que le peuple fut dans la nécessité de prendre, par la perte de la moisson, donnèrent naissance à une maladie épidémique..... On fit à Saint-Sébastien la procession en usage dépuis des siècles lorsque la peste se déclarait ; mais la maladie ne cessa pas.

XXIX.

En 1597, la disette continue ; les pluies sont très-fréquentes ; les eaux de la Loire débordent ; la récolte est presque nulle, et un grand nombre de pauvres accourent à Nantes pour y chercher la nourriture qu'ils ne trouvent plus dans les campagnes. Six à sept cents de ces malheureux, en dehors des portes Saint-Pierre, de Saint-Nicolas et de la Poissonnerie, reçoivent des aumônes de la ville ; beaucoup sont employés aux travaux publics.

Le Sanitat est encombré de malades. L'intensité de l'épidémie est si grande que le duc de Mercœur, effrayé des suites que peut offrir une maladie qui dure depuis si longtemps, qui sévit avec tant de force, ordonne aux médecins de s'assembler, et d'indiquer des moyens pour en arrêter le cours. Les médecins s'assemblent et rédigent une consultation dans laquelle ils prescrivent : de faire sortir de la ville tous les vagabonds, de changer et de brûler la vieille paille, des lits de l'hôpital, de tenir les rues propres et d'y faire, trois fois la semaine, deux feux à deux cents pas de distance ; de défendre la vente du pain chaud et tout ce qui serait suscesptible de provoquer la corruption ; de ne point faire usage de fruits verts, de concombres, etc., d'interdire la circulation des porcs dans la ville.

XXX.

Les fréquents débordements de la Loire, les froids excessifs et de longue durée, les pluies continuelles et abondaates, la disette des grains et les maladies épidémiques continuèrent à désoler le pays. « On recourait à Dieu et l'on n'était pas écouté parce que le crime, la révolte et la sédition contre le roi et l'évêque continuaient toujours. Nantes devait périr ; mais le soin qu'elle eut toujours des pauvres arrêta le bras de Dieu qui s'appesantissait sur elle » (Travers).

XXXI.

En 1600, la peste dévaste l'Espagne et le Portugal. En 1602, elle est à Nantes……… La frayeur est générale ; on trouve à peine un médecin pour soigner les malades. Ce n'est qu'à des conditions très-onéreuses que la ville engage un ecclésiastique pour porter aux pestiférés du Sanitat les secours-spirituels, et un homme de l’art pour les visiter. Elle donne au prêtre une robe, la nourriture, le logement, huit écus d'or par mois, payés d'avance, et la promesse d'être nommé aumônier à la première vacance ; à Pierre Silvestre, maître chirurgien, elle accorde son logement dans la rue de la Boucherie, proche de la porte de Sauvetout, cinquante écus d'or pour se meubler, et, tous les mois, soixante-dix écus d'or également payés d'avance. On lui promet aussi une gratification de quatre-vingts écus un mois, après la cessation de la peste. Silvestre s'oblige à mettre un garçon chirurgien au Sanitat pour panser les malades, et à aller les visiter souvent-lui-même. Il se charge de voir les pestiférés de la ville, des faubourgs, de Saint-Donatien, de Pirmil qui l'appelleront et qui le paieront ; de porter, toutes les fois qu'il ira dans les rues, une baguette blanche pour être reconnu et évité...

Le nombre des malades est considérable.... La peur est partout, chez le pauvre comme chez le riche ; chacun ferme sa boutique, ses magasins ; les rues sont désertes, et la vue des signes des pestiférés mis sur leurs maisons glace d'épouvante le peu de personnes qui passent... L'émotion est grande ; dans les superstitions qu'excite la maladie, le peuple, effrayé de tant de désastres, s'en prend aux calvinistes, qu'il accuse d'être la cause du fléau qui décime Nantes.

On ne donne plus aux morts de sépultures particulières ; mais d'immenses trous, creusés dans le cimetière de chaque paroisse, reçoivent les cadavres ; le pauvre et le riche sont jetés ensemble... Il n'y a pas d'autre mode d'inhumation et il ne peut y en avoir d'autre : le grand nombre de morts empêche de songer à se procurer des cercueils...

Il fut enjoint aux bouchers de tenir leurs bestiaux hors de la ville ; aux tripiers d'accommoder et de préparer la triperie dans les faubourgs... On ordonna aux convalescents sortant du Sanitat d'aller passer dix à douze jours au bois de la Touche (ancienne maison ducale, voisine du Sanitat), à leurs dépens s'ils en avaient les moyens, mais aux dépens de la ville s'ils étaient pauvres...

Le chiffre des morts fut grand. Le chirurgien Silvestre succomba... La ville, pour le remplacer, offrit sa place à plusieurs maîtres. Ils refusèrent tous, dit Travers ; l'on fut dans la nécessité d'accepter les services d'un compagnon auquel on promit quarante écus de gage par mois, vingt écus pour son mobilier et la maîtrise lorsque la maladie aurait cessé.

Si aucun des maîtres chirurgiens ne voulut accepter le titre et les charges de chirurgien du Sanitat, ils ne refusèrent point, cependant, de visiter les malades de la ville. Le rapport qui suit le prouve évidemment, et il fait voir en même temps que la maladie qui sévissait alors était la vraie peste d'Orient :

« Nous soussignés docteur régent en la Faculté de Médecine et maître chirurgien juré à Nantes, certifions à q'il appartiendra qu'en vertu de l'ordonnance de MM. es maire et eschevins et aultres notables bourgeois assemblés en la maison commune de la ville le premier jour d'août présent mois et an.

Nous estre transportés aux faux bourgs, de Bicée et Vertays pour sçavoir et cognoistre si le bruit qui courait il y aurait aulcuns quy fussent infectés de contagion, et ce en présence et en la compagnie de syre Pierre Bourbulon sieur de la Roche, Ymber d'Orléans sieur de Beauvois eschevins et noble homme Louis Michel sieur de la garnison procureur syndic des bourgeois du dit Nantes et les pères des pauvres de l'hôpital du dit Nantes.

A ce environ les trois heures d'après-midi de ce jour cinquiesme d'août mille six cents deux ou estans premier avons entré en une maison assise au dit faux bourg de Vertays et avons trouvé un homme et une femme gizants au lit malades. Et après avoir visité l'ung et l'aultre avons trouvé estre touts deux malades d'une frebure continue avec du purpure qu'on appelle, sans toutefois grands accidents et passans oultre en le dict faux bourg de la mesme rue a main droite avons faict entrer le dit chirurgien en une maison ou l'on disait quelqu'un homme était mort en peu de jours de contagion, et le chirurgien nous aurait représenté une femme gizant au lict au bas de la dite maison laquelle après aoir vu et visité, aurions vu estre saisie d'un charbon qui lui couvrait le menton et partie de la joue dextre, avec une grande inflammation, et continuant ma visitation a deux ou trois maisons du mesme costé nous aurait esté dict par les voisins qu'ung nommé Morpain serait mort de contagion depuis les sept jours derniers et le lendemain du desces du dict Morpain serait a pareil jour descedé sa femme de la mesme maladie et de faict aurions trouvés à la porte du dict Morpain et femme trois enfants scavoir ung masle âgé d'environ douze a treize ans et deux filles de six a sept ans, lesquels après avoir faict visiter par le dict chyrurgien avons trouvé que le fils et l'une des filles avaient des tumeurs en l'aine prest a apostemer.

Et nous a semblé et avons jugés que les dicts tumeurs provenaient de contagion par la communication de leur père et mère, et sur le derrière de ces dicts maisons avons trouvé en une loge une femme âgée de cinquante ans environ, avec une parotide tumeur qui estait derrière l'orailhe droite laquelle avons jugé estre de très mauvaise qualité, et nous aurait despuis raporté le dict chyrurgien qu'en la dicte rue il aurait veu ung home et une fille en deux maisons scavoir l'home avec ung tumeur appellé bubon en l'ayne et la fille avec la purpure. Toutes lesquelles sortes de maladies et tumeurs après les avoir veues et considérées, jugeons que ce sont des maladies contagieuses et desquelles se fault garder soigneusement et empescher avec touts les remèdes convenables que le mal ne rampe et passe plus avant de crainte qu'il n'y ait une universel contagion en la ville et faux bourgs qu'en brief pourrait apporter une grande désolation si promptoment il n'y ait remédié, et estre nostre procès-verbal que nous avons faict et délivré sur nostre signe aux dicts sieurs eschevins et pères des pauvres pour s'en servir comme ils voiront avoir affair. Les jours et an que dessus. VAZ ».

Si nous n'avions pas à regretter la perte des registres de l'ancienne Faculté de médecine de Nantes et ceux de l'Université, malheureusement brûlés en 1793, nous aurions pu donner les détails qui nous manquent sur cette épidémie et sur toutes celles qui régnèrent, à Nantes pendant les XVIème siècle et XVIIème siècles... Les prima mensis de la Faculté, nous apprend Laënnec, en avaient religieusement conservé l'histoire.

L'année suivante, la peste cessa ses ravages pendant l'hiver ; mais elle reparut au printemps et nécessita les mêmes mesures. Pour empêcher les convalescents de communiquer avec les personnes du dehors, on les enferma dans des enclos de toile ; et, dès qu'on leur permit de sortir, on les obligea à porter une baguette blanche pour avertir les passants d'éviter leur aproche…… On défendit aussi de vendre du vin nouveau avant la Saint-Martin, « de peur, disent les historiens, que la fermentation n'eût favorisé le retour de l'épidémie ».

XXXII.

Depuis plusieurs années, la peste n'avait pas sévi... Le 28 janvier 1606, le commerce de Nantes reçût des certificats qui constataient que la cité était exempte de maladie contagieuse.

Le 12 janvier 1612, la peste reparut ; on ouvrit le sanitat, on y plaça des serviteurs et des servantes pour le service des malades ; messire Jean Guinheuc du Portal fut nommé aumônier... La maladie ne dura pas longtemps ; elle cessa le 20 mai.

XXXIII.

1625 est près de finir... La peste est à Nantes... L'effroi est grand... on n'ose sortir pour prendre l'exercice en plein air ; on reste chez soi en proie à la terreur et aux effets d'un air vicié par la présence continuelle de toutes les personnes de la maison.

Aux moyens hygiéniques que l'on employait ordinairement dans ces circonstances, on ajoute les mesures suivantes : les pestiférés sont mis dans un bateau, près de Ste-Catherine et conduits, par eau, au sanitat, dans la crainte qu'ils ne communiquent la maladie en traversant la ville pour se rendre à l'hôpital. Les malades du sanitat sont placés dans des loges particulières, les maisons des pestiférés cadenacées ; toute communication leur est interdite, et des commissaires leur fournissent des aliments ; des hommes appelés désaireurs et qui sont chargés de désinfecter les maisons, enterrent les morts pendant la nuit dans le cimetière du Sanitat.

Le chapitre défendit les sermons du dimanche, de crainte que le grand rassemblement que les prédications occasionnent dans les églises n'exercent une influence fâcheuse sur l'épidémie... Cette mesure était un grand progrès, car, dans ces temps, il fallait des circonstances aussi graves et des hommes qui commençassent à comprendre l'importance de l’hygiène publique pour priver le peuple d'entendre la voix des ministres de son culte, voix qu'il écoutait avec d'autant plus de foi que la mort menaçait alors beaucoup d'existences.

Les Récollets et les Capucins bravèrent la contagion et se rendirent près des malades pour leur donner les soins qu'ils réclamaient. Ces religieux portaient un habillement de camelot fil retors, comme moins susceptible de recéler la peste. Ils prirent encore d'autres précautions ; ce fut en vain. Comme les autres, ils tombèrent malades et ils succombèrent... Leur conduite est bien digne d'éloges ; car, à cette époque, la crainte de la contagion était grande, et la peur de la mort dominait tout le monde.

Nousne connaissons pas le chiffre des personnes qui furent atteintes de l'épidémie ; il a dû être considérable puisque la ville dépensa pour 15,000 liv. de médicaments dans l'espace de vingt mois.

XXXIV.

L'année 1631 s'est ouverte pour Nantes sous de tristes auspices... Dans tous les quartiers de la ville, la peste frappe tour à tour les diverses classes de la société... C'était bien la véritable peste. Cette maladie régnait alors dans tout le Midi... De Toulouse elle avait été apportée à Montpellier par un capucin qui avait le charbon aux jambes et deux bubons, l'un à l’aine, l'autre sous l'aisselle... Ranchin, qui était chancelier de la faculté de médecine, en a fait une relation. En 1631, la peste exerçait aussi des ravages à Lyon, où elle avait été apportée de la Provence.

On rouvrit le Sanitat, et l'on mit en usage les moyens ordinaires... La police rendit, en outre, une ordonnance portant « défense à toutes personnes de la ville, de loger, ni recevoir chez elles hommes ou marchandises venantes d'Angers, Tours, Blois ou aultres lieux contagieux sans avoir montré certificats de santé en bonne forme, à peine de 200 liv. d'amendes, et de punition corporelle, et ordonne qu'une maison en Grande-Biesse, où il a paru de la contagion, sera fermée et cadenacée à ce que personne n'en puisse sortir sans permission, et outre de donner promptement avis des maladies aux capitaines de quartiers ».

Le traitement suivant fut généralement employé par les médecins contre cette peste : on faisait vomir les malades, dès le début, avec l'huile d'olives ou de noix battue avec de l'eau tiède et quelques gouttes de vinaigre ; on mettait ensuite les pestiférés dans un lit chaud où ils prenaient de l'eau ou du suc de chardon bénit, de germandrée, de souci, de rhue ou de scabieuse, et un peu de thériaque pour provoquer la transpiration et une sueur abondante ; puis, on les essuyait bien, on les changeait de lit, s'il était possible, et on leur donnait du bouillon acidulé avec la chicorée ou du jus de citron.

Si les malades étaient altérés, on acidulait les boissons avec du citron ou du vinaigre. On pansait les bubons avec des cataplasmes d'oignons cuits sous la cendre et de la thériaque, ou avec du lait, un jaune d'œuf et du levain de froment ; on ouvrait les charbons, l'on jetait dedans une goutte d'huile bouillante et on appliquait un onguent fait avec un jaune d'œuf battu, de l'huile et du sel.

En 1636, la peste reparut encore.

On rouvrit le Sanitat et on fit de grandes dépenses pour fournir des médicaments aux malades et du pain aux malheureux ; mais les remèdes, disent les historiens, ne furent point efficaces. Le bureau de la ville, sur l'avis du procureur syndic, proposa d'implorer les secours du ciel pour apaiser la colère de Dieu. Sur son invitation, le chapitre ordonna des prières de quarante heures dans toutes les églises de Nantes. « Dieu consola son peuple, dit Travers ; il n'yavait plus de malades au mois de novembre, et le burreau arresta le 15 du mois par forme de reconnaissance des faveurs que ceste ville a rescu de la bonté et assistance divine aux maladies contagieuses qui auraient esté tant en la dite ville que aux fauxbourgs. De commun advis de messieurs a esté délibéré que mardi prochain ils feront un voyage en l'église de M. Saint-Sébastien, ou la messe sera célébrée et sera fait don et présent a la dite église de 300 liv. tournois pour la réedification dte l'autel du dit saint en la dite église ou aultrement au plus grand ornement de la dite église, ainsi qu'il sera cy après advisé ».

La maladie, qui avait cessé pendant la rigueur de l'hiver, se déclara encore l'année suivante. Elle se manifesta d'abord dans les quartiers de Saint-Clément et du Marchix. On ferma la porte de Sauvetout pour écarter les mendiants qui entraient en ville de ce côté ; mais cette précaution fut inutile.

L'épidémie sévit avec intensité ; un grand nombre de personnes entrent au Sanitat, qui est bientôt encombré de malades, au point que l'aumônier ne peut plus suffire pour leur administrer les secours spirituels. Les capucins qui, quelques années auparavant, s'étaient dévoués au service des pestiférés, refusent aujourd'hui de partager les travaux de l'aumônier : épuisé de fatigues et atteint lui-même de l'épidémie, ce digne prêtre tombe malade et succombe.

L'épidémie continua jusqu'en 1641.

On employa toutes les mesures que l'on avait mises en usage les années précédentes ; les plaisirs publics furent même interdits, et le bureau de la ville refusa de laisser jouer une troupe de comédiens.

A cette époque, il existait encore plusieurs petits hôpitaux ; mais tous n'avaient pas été construits dans des quartiers salubres, première condition cependant que l'on doit envisager lorsqu'il s'agit d'élever un asile aux malades. L'hôpital de Notre-Dame-de-Pitié, par exemple, qui avait été transféré dans la rue de l'Erdre (depuis la rue du Vieil-Hôpital), placé près d'une rivière que l'on pouvait considérer alors comme un marais ; cet hospice, dis-je, le plus important à cette époque, était et sous l'influence des effluves marécageuses et sous celle d'autres exhalaisons nuisibles, puisque trois cimetières l'environnaient : celui des pauvres, celui des suppliciés et celui des calvinistes. Aussi la plupart des malades y succombaient…. En 1642, les administrateurs adressèrent une demande pour faire construire un hôpital dans un lieu plus convenable. Le bureau de la ville, faisant droit aux plaintes qu'on élevait sur l'insalubrité de Notre-Dame-de-Pitié, prit en considération les pétitions. Il arrêta qu'un nouvel hôpital serait bâti dans la petite prairie de la Magdeleinee : c'est l’Hôtel-Dieu actuel, qui doit lui-même, à son tour, être remplacé.

(Gabriel Le Borgne).

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