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PACE

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La commune de Pacé (pucenoire.gif (870 octets) Pazieg) fait partie du canton de Rennes. Pacé dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PACE

Pacé vient semble-t-il d'une origine gallo-romaine.

Le nom de Pacé apparaît pour la première fois en 1138 dans les archives de l'abbaye de Saint-Melaine. Les bénédictins y possèdent un prieuré qui est abandonné dès la première moitié du XIIIème siècle. Les évêques de Rennes Alain et Etienne, en 1152 et 1170, l'archevêque de Tours, Josse, en 1158, et le pape Luce III en 1185, confirmèrent les moines de Saint-Melaine dans la possession de l'église de Pacé et de la chapelle de Montgermont, qui en dépendait alors : "ecclesiam de Paceio (alias de Paché, vel de Pacé) cum capella de Monte Germunt". Le chapitre de Rennes fit la même chose en 1213. En 1216, l'abbé de Saint-Melaine traite avec l'abbé de Montfort, au sujet des droits de la chapelle du prieuré de la Bretonnière, alors en Pacé. A noter que le prieuré de Pacé était membre de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes et le prieuré de La Bretonnière était membre de l'abbaye de Montfort.

Ville de Pacé (Bretagne).

Le prieur de Pacé jouissant, à l'origine, des grosses dîmes anciennes et novales de toute la paroisse, le recteur, présenté par l'abbé de Saint-Melaine et considéré comme vicaire perpétuel, ne recevait qu'une portion congrue. En 1233, Adam, archidiacre de Rennes, termina un différend survenu entre les moines de Saint-Melaine et Raoul des Iffs, recteur de Pacé, « Radulphus des Iffs persona de Pace » ; ce dernier était en même temps fermier du prieuré de Pacé, et il demandait une augmentation de sa portion congrue, conformément, disait-il, aux décisions du Concile général de Latran, tenu en 1215. Les moines ne repoussèrent point sa demande ; et comme il affermait 7 livres le prieuré et que, n'ayant point payé sa ferme depuis deux ans, il devait à l'abbaye 15 livres, les religieux le tinrent quitte pour 10 livres, à condition toutefois que pour les trois années suivantes il paierait 21 livres. L'archidiacre donna, de plus, l'espérance au recteur qu'au bout de ces trois ans il pourrait voir sa pension augmentée plus régulièrement (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 131). Ce fut un autre recteur de Pacé nommé Rivallan, « Rivallanus presbyter de Pace », qui obtint cette augmentation. Au mois de février 1240, devant le même archidiacre Adam, il céda à l'abbaye de Saint-Melaine un dimage au trentième qu'il percevait, et certains droits qu'il réclamait sur d'autres portions de dîmes et sur une rente censuelle due par la terre de la Martinière. Il reçut en échange, des moines de Saint-Melaine et du prieur de Pacé, les revenus de la tiercerie, c'est-à-dire les dîmes anciennes et nouvelles du Champ-Marbot, et neuf quartiers de seigle que le prieur de Pacé s'engagea à lui fournir annuellement sur la grande dîme de la paroisse, à la Nativité de Notre-Dame (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine).

Ville de Pacé (Bretagne).

Le Role diocésain de 1646 estime à 600 livres la pension que recevait alors le recteur de Pacé. En 1679, ce recteur déclara qu'il jouissait en outre, du presbytère avec jardin, verger et bois futaie, le tout contenant deux journaux, relevant du roi et joignant les terres de la maison noble de Pacé (Pouillé de Rennes).

Ville de Pacé (Bretagne).

En 1679, l'abbé Jean d'Estrades déclara posséder en Pacé le manoir et la métairie des Landelles (affermés 1 186 livres en 1790), ainsi que la plus grande partie des dîmes de la paroisse (les cinq traits de dîme du Bourg, de Tixue, de Gon, de Place et de la Bretonnière, plus le petit trait du Breil, en 1790). L'abbé de Saint-Melaine jouissait aussi des droits de patronage dans l'église et de présentation à la cure. En revanche, il devait quatre messes par semaine. Au dernier siècle, son chapelain était chargé de dire la messe de matin, chaque dimanche, à Pacé. En 1790, — les Grands Carmes de Rennes possédaient les Pâtis, affermés 72 livres ; — les Dominicains de Bonne-Nouvelle la métairie de Launay-Thébert, affermée 300 livres ; — le Grand-Séminaire, une maison de campagne avec retenue, et les métairies du Bourg, affermées 1 800 livres, de Champagne (ou Champagné), 1 300 livres, et de l'Etang, 825 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 25).

Ville de Pacé (Bretagne).

En 1597, la paroisse de Pacé est saccagée par les Ligueurs alors que le maréchal de Brissac s'est retiré dans Rennes. Le 17 mars 1793, lors des émeutes contre la conscription, un combat entre des insurgés et un détachement de la garde national prend le nom de " affaire de Pacé ". La haute justice de la seigneurie de Texue s'exerçait autrefois dans le bourg. La paroisse de Pacé dépendait autrefois de l'ancien évêché de Rennes.

On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia de Pache (en 1158), Pace (en 1170), Paceium (en 1185), Paceyum (en 1516).

Ville de Pacé (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Pacé : Raoul, "Radulphus sacerdos de Pace" (il donna en 1152 une vigne à l'abbaye naissante de Montfort), Raoul des Iffs (en 1233), Rivallan (en 1240), Jehan du Breil (il rendit aveu au roi pour son presbytère le 28 mai 1540), Jacques Le Gouz (décédé vers 1591), Jacques Renauldin (en 1591), Raoul Regnault (1616-1639, il fonda une messe dans son église par acte du 19 août 1637), Jacques Gauvain (1639-1640), Yves Mouazan (1640-1669), François-Pierre Mahé (1669-1670), Jean Falaise (en 1670), Thomas Perret (1671-1674), Jean du Chastellier (1674-1713, inhumé dans le choeur de son église, du côté de l'évangile), Julien d'Oultremer (1713-1719), Pierre-Mathurin Chevy (1719-1723), Mathurin-Jean Loret (1723-1744, inhumé dans l'église), François-Jacques Dumaine de la Josserie (1744-1789), Guillaume Chantrel (1803-1836), Mathurin Gouyon (1836-1849), Gilles Aubrée (1849-1850), André Lemoine (1850-1856), Jacques Hurel (à partir de 1856), .....

Ville de Pacé (Bretagne).

Voir   Ville de Pacé (Bretagne) " Le cahier de doléances de Pacé en 1789 ".

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PATRIMOINE de PACE

l'église Saint-Melaine (XII-XIXème siècle). L'église de Pacé se compose d'une seule nef, accostée de doubles chapelles d'inégale grandeur, placées de chaque côté. Le pignon ouest, orné de trois petites croix, renferme une porte du XVème siècle. On remarque sur la face sud un appareil irrégulier en feuilles de fougères qui peut remonter au XI-XIIème siècle. Le retable de la Vierge, situé dans la chapelle Notre-Dame et oeuvre du sculpteur Michel Lejandre, date de 1624. Le sire de Champagné avait dans l'église de Pacé un banc à queue et deux pierres tombales au chanceau du côté de l'évangile, joignant le marchepied du grand autel, et dans la nef un autre banc devant l'autel de Notre-Dame ; sa litre entourait l'église, et ses armoiries, tantôt de Champagné plein, tantôt écartelé de Montbourcher et de Champagné, apparaissaient partout, en dehors comme en dedans, gravées dans les murailles et peintes sur les vitraux, notamment dans la jolie chapelle gothique de la Touche-Milon et dans la partie de l'édifice appelée les Chapelles-Neuves (Aveux de Champagné en 1618 et 1708). Au sud-est, la chapelle de La Touche-Milon, construite au XVème siècle, abrite la tombe d'Yves Milon avec cette inscription "Cy gist noble home Yvon Millon, sieur de la Tousche-Millon et de Bergeal, en son temps trésorier des guerres du feu Duc notre souverin seigneur et de la Duchesse, qui décéda le XXVIII jour d'octobre l'an mil IIIIc IIIIxx et neuf. Dieu lui face pardon. Amen". Les chapelles neuves au Nord datent du XVIème siècle. Le dôme du clocher date de 1647. Le chœur est prolongé au XVIIIème siècle vers l'Est. La chapelle de La Touche Milon est agrandie au XIXème siècle. Le sire de Champaigné était jadis considéré comme seigneur fondateur de l'église de Pacé. Il avait en 1601 « dans le choeur, proche du grand autel, deux pierres tombales armoriées des armes du Bordage et de Champaigné, et au costé de l'évangile deux chaires prohibitives ; de plus, vis-à-vis l'autel de Nostre-Dame et l'image saint Laurent dans la nef, un banc à queue aussi prohibitif ». Les mêmes blasons des Montbourcher, seigneurs du Bordage et de Champaigné, se trouvaient dans les vitres de la chapelle de la Touche-Milon « et aux Chapelles Neuves et au circuit de l'église ; et en toutes les vitres, en chacune d'icelle trois ou quatre escussons des mesmes armes ; et au-dessus de l'entrée principale de l'église un escusson d'un lion léopardé des armes pleines de Champaigné, et au dehors sur les murs des deux chapelles, escusson parti du Bordage et de Champaigné ». Une autre déclaration de 1618 décrit les armoiries de Champaigné sculptées sur les Chapelles Neuves : d'hermines au chef de gueules. Dans le même chanceau, mais du côté de l'épître, se trouvaient deux autres pierres tombales appartenant au seigneur de Texue (ou Tixue) : dans cet enfeu fut inhumé en 1730 frère François de la Bourdonnaye, chevalier et commandeur de Saint-Jean de Jérusalem, décédé à Texue. A côté de ces tombes était le banc seigneurial de Texue. Dans la chapelle Sainte-Anne était l'enfeu des seigneurs de la Touche-Milon, dont nous avons parlé. Aux siècles derniers les seigneurs de la Rossignolière s'y faisaient également inhumer. Les paroissiens de Pacé ayant construit les Chapelles Neuves sur un terrain donné par le seigneur du Bois de Pacé, celui-ci s'était réservé devant l'autel de la Sainte-Vierge un enfeu prohibitif. Enfin les seigneurs de Champalaune et de la Mandardière avaient aussi leurs tombes dans cette église. L'enfeu des premiers se trouvait primitivement devant l'ancien autel de Notre-Dame, mais il était en 1678 « au bas du choeur, du côté de l'évangile, près la porte des degrés ». (Archives Nationales, P. 1712). Il y avait, paraît-il, à Pacé une confrérie de la Sainte-Vierge au XVIème siècle, car, dans les Contes d'Eutrapel, Noël du Fail mentionne « la frairie blanche de Pacé ». Quant à la confrérie du Rosaire, elle fut érigée en cette église le 16 mai 1646 par le dominicain Guillaume Bretreu (Pouillé de Rennes) ;

Eglise de Pacé (Bretagne).

l'ancien prieuré de Pacé, aujourd'hui disparu et ancien membre de l'abbaye de Saint-Melaine. Les évêques de Rennes Alain et Etienne, en 1152 et 1170, l'archevêque de Tours, Josse, en 1158, et le pape Luce III en 1185, confirmèrent les moines de Saint-Melaine dans la possession de l'église de Pacé et de la chapelle de Montgermont, qui en dépendait alors, « ecclesiam de Paceio (alias de Paché, vel de Pacé) cum capella de Monte Germunt » ; le Chapitre de Rennes fit la même chose en 1213 (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine). Un peu plus tard, deux recteurs de Pacé, l'un, Raoul des Ifs, en 1233, l'autre, Rivallon, en 1240, passèrent d'assez curieux traités avec les religieux de Saint-Melaine relativement à la pension que leur devaient ces derniers ; nous aurons occasion d'y revenir plus tard ; notons seulement aujourd'hui que Raoul des Ifs avait pris à ferme le prieuré ou du moins une partie du prieuré de Pacé, et qu'il devait pour cela aux moines 7 livres par an. Il est donc probable que déjà les Bénédictins avaient quitté Pacé à cette époque. En 1679, l'abbé Jean d'Estrades déclara posséder en Pacé le manoir et la métairie des Landelles (affermés 1 186 livres en 1790), ainsi que la plus grande partie des dîmes de la paroisse (cinq traits en 1790). L'abbé de Saint-Melaine jouissait aussi des droits de patronage dans l'église et de présentation à la cure ; en revanche, il devait quatre messes par semaine ; au dernier siècle, son chapelain était chargé de dire la messe de matin, chaque dimanche, à Pacé (Pouillé de Rennes) ;

l'ancien prieuré Saint-Etienne de la Bretonnière, aujourd'hui disparu et ancien membre de l'abbaye de Montfort. « D'argent à la croix dentelée de sable » (Armorial général ms. de 1698). Dès 1152, Raoul, prêtre de Pacé, « Radulphus sacerdos de Pace », et Marie, soeur converse de la même église, « soror Maria ecclesiœ ejusdem conversa », s'intéressant à l'abbaye naissante de Montfort, lui donnèrent des vignes situées en Coulon. Est-ce par leur entremise que les chanoines réguliers de Saint-Jacques furent introduits à Pacé ? Nous l'ignorons ; mais, en 1216, ceux-ci y avaient déjà un établissement assez important pour nécessiter une transaction passée entre leur abbé, Guillaume de Pontoint, et les abbé et religieux de Saint-Melaine de Rennes. Ceux-ci possédaient, en effet, depuis longtemps déjà, les droits de patronage de l'église à Pacé, à cause du prieuré de même nom qu'ils y avaient fondé ; lorsqu'ils virent les chanoines de Montfort se fixer à la Bretonnière, en cette paroisse, et y construire une chapelle, « capella de Bretonneria in parochia de Pace sita », ils s'émurent naturellement, et sur le conseil de l'évêque de Rennes, Pierre de Fougères, ils réglèrent comme suit leurs rapports avec les nouveaux venus : L'église de Pacé conservera ses droits de dîmes, d'oblations, de bénédictions, de mariages, de baptêmes, de sépultures tant laïques que cléricales ; elle lèvera même les dîmes des chanoines réguliers qui résideront dans la paroisse ; en un mot, les moines de Saint-Melaine conserveront toutes leurs prérogatives à Pacé. Quant aux chanoines réguliers qui voudront habiter la Bretonnière, ils n'y pourront célébrer la messe qu'après avoir fait serment de fidélité entre les mains de l'abbé et des religieux de Saint-Melaine, soit en chapitre, soit dans l'église de Pacé, à l'option de cet abbé ; et ils promettront de respecter toujours les droits de l'église de Pacé. Bien plus, ces chanoines, lorsqu'ils voudront dire la messe à la Bretonnière les dimanches et les jours de fêtes solennelles, et même certains jours de fêtes moins grandes telles que celles des Apôtres, des saints Denis, Etienne, Laurent, Vincent, Blaise, Martin et Gilles, et des saintes Magdeleine et Catherine, devront tout d'abord chasser de leur chapelle tous les paroissiens de Pacé, sous peine d'excommunication ; ils n'admettront aucune femme à faire ses relevailles dans leur chapelle sans la permission du prieur ou du chapelain de Pacé ; le jour Saint-Melaine, fête patronale de la paroisse, ils viendront à la messe à l'église de Pacé ; ils ne béniront point de pain, si ce n'est pour le sénéchal et ceux de sa maison ; ils n'auront ni cloche ni cimetière sans le consentement de l'abbé et des moines de Saint-Melaine ; enfin, tous leurs hommes, domestiques ou autres, seront paroissiens de Pacé s'ils fixent leurs demeures dans cette paroisse (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine, f° 82). Raoul Le Molnier était prieur de la Bretonnière lorsqu'il fut élu abbé de Montfort, vers 1314. Parmi ses successeurs figurent frère Guillaume Piedevache, qui rendit aveu au roi le 10 mai 1496, et frère Jehan Motays, qui fit la même chose en 1540. Voici en quoi consistait, à cette dernière époque, le bénéfice de la Bretonnière : Un logis prioral ; — une chapelle ; — des jardins, vignes et herbrégement, contenant 20 sillons ; — le pré de la Rouzais (de 5 hommées), le pré de la Fosse-au-Sénéchal (de même contenance), et deux autres pièces de terre renfermant un journal ; — un bailliage nommé le Chastellier, s'étendant dans les paroisses de Pacé, Saint-Gilles et l'Hermitage, valant 12 livres 14 sols 2 deniers et 11 mines 3 boisseaux de froment ; — le bailliage de la Boulaye, s'étendant en Vern, Chantepie et Châtillon, valant 9 livres 5 sols ; — le bailliage de Riaval ou de Saint-Hélier, s'étendant dans la paroisse de Saint-Hélier de Rennes, valant 37 sols 11 deniers ; — le bailliage de Montgermont, dans la paroisse de ce nom, valant 8 mines de froment ; — le bailliage de Bédée, en la paroisse de même nom, valant 125 sols, 5 gelines, 6 boisseaux de froment et 12 boisseaux d'avoine ; — une dîme en Médréac, estimée 4 mines de froment, — et une dîme en l'Hermitage, évaluée à 5 boisseaux d'avoine (Archives départementales de la Loire-Inférieure). Le prieur de la Bretonnière avait aussi le droit de tenir une foire « le premier lundy après la fête du Saint-Sacrement au Pastis du Chastellier en Pacé », d'y lever des droits de coutume et d'y avoir le lendemain des plaids généraux (Archives Nationales, P. 1707). Vers 1620, les Jésuites ayant fondé un collège à Quimper, cherchèrent à obtenir quelques bénéfices pour entretenir leur établissement. A cette époque, le prieur de la Bretonnière était Jean Charpentier, doyen et chanoine de la cathédrale de Saint-Brieuc, qui résigna volontiers son prieuré en leur faveur. L'abbé et les religieux de Montfort consentirent à cette union de la Bretonnière au collège de Quimper, et une bulle du Pape vint éteindre le titre du prieuré et consacrer ladite union. Dès 1631, le Père recteur du collège de Quimper rendit aveu au roi pour le prieuré de la Bretonnière, et son aveu fut reçu en 1636. Toutefois les Jésuites négligèrent quelque temps de faire approuver par le roi l'union dont nous venons de parler ; mais ils le firent enfin et obtinrent de Louis XIV des lettres patentes, données à Versailles le 14 janvier 1692, et confirmant l'union du prieuré de la Bretonnière au collège de Quimper (Archives du Parlement de Bretagne). Vers le même temps, en 1691, les Jésuites de Quimper, en rendant aveu au roi pour la Bretonnière, mentionnaient « dans l'une des pièces de terre du prieuré la chapelle dudit prieuré dédiée en l'honneur de saint Etienne ». Il paraît que cette chapelle se trouvait alors en la paroisse de l'Hermitage, le prieuré de la Bretonnière ayant été construit sur les limites mêmes de Pacé et de l'Hermitage ; elle était desservie, depuis le départ des religieux, par des prêtres séculiers de cette dernière paroisse. Aujourd'hui, il ne reste aucun vestige de la chapelle et du manoir prioral de la Bretonnière ; mais le village de la Priouré, situé entre ceux de la Bretonnière et du Pâtis-du-Châtellier, désigne encore l'emplacement du monastère des chanoines réguliers de Montfort (Pouillé de Rennes) ;

le pont de Pacé (XIIème siècle). Le Pont de Pacé est un gros village situé à quelque distance du bourg et tirant son nom d'un pont construit sur la Flume. Le village du Pont de Pacé avait au XVIIIème siècle une poste aux chevaux. Ce lieu étant, à cause du grand chemin, très-fréquenté par les voyageurs, Bertrand de Champaigné y construisit, à la fin du XIVème siècle, une chapelle qu'il dota de 60 livres de rente sur certaines dîmes en Cesson et Gévezé. L'acte d'amortissement pour ces dîmes, sollicité et obtenu par le seigneur de Champaigné du duc de Bretagne Jean IV, est daté du 3 mai 1399 (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 46). Au siècle dernier, cette chapelle était encore desservie par Guy Ponthays, qui, présenté en 1722 par Louis Visdelou, seigneur de la Villethéart et de Champaigné, ne la délaissa qu'en 1756. Il est probable que cette chapelle était dédiée à saint Jean-Baptiste, car le seigneur de Champaigné avait, en 1700, droit de tenir une foire à la fête de la Décollation de saint Jean sur le placis du Pont de Pacé. Près du pont, se trouvait l'Hôtellerie de l'Ecu de France et l'Hôtellerie du Pont de Pacé ou de la Grisle ;

Ville de Pacé (Bretagne).

l'ancienne chapelle de Fristillé, aujourd'hui disparue. Une charte de 1138 mentionne la chapelle de Fristillé, « capella de Fristilliaco », située au bord de la forêt de Noumoot, dans le territoire que les moines de Saint-Melaine revendiquaient comme faisant partie de la paroisse de Pacé. Les chanoines de Rennes s'étaient emparés de cette chapelle malgré les religieux, qui soutenaient qu'eux seuls en avaient reçu l'investiture. Ce sanctuaire n'existe plus depuis longtemps, mais on trouve encore le village de Frétillé non loin de l'ancien prieuré de la Bretonnière (Pouillé de Rennes) ;

la croix du cimetière. L'ancien cimetière est transféré en 1901 ;

le calvaire (1875), situé Boulevard Patrice-Dumaine-de-la-Joserie ;

la stèle (XVIème siècle) du Pont de Pacé ;

les vestiges du château de La Mandardière (XVème siècle), édifié en 1414 par Raoul Mandard. On y trouvait autrefois une chapelle privative (elle est mentionnée dans la déclaration de la Mandardière faite en 1678 par Jean Even, sieur du Puits-Mauger). La Mandardière relevait directement du roi. Propriété successive des familles Mandart (en 1301 et jusqu'en 1488), du Bouays, seigneurs du Bois de Pacé (en 1500 et 1561), le Gouz (avant 1576), Hayers et Languedoc (en 1638), Even, seigneurs du Puits-Mauger, Choquené, Montalant (en 1736), Even (avant 1763), la Villéon (en 1763 et 1785) ;

le château du Vieux-Logis (XVI-XVII-XXème siècle) encore surnommé Motte-de-Pacé, ou Vieux-Château ou Logis. Il avait un droit de haute justice. La vicomté de Pacé était aux seigneurs de ce nom en 1227, puis devient propriété des familles Botherel (en 1404), la Motte (en 1420), Cossé, marquis d'Acigné (avant 1619), Huart, seigneurs de la Grande Rivière (en 1619), Peschart, seigneurs de Lourme (avant 1643), Sénéchal, seigneurs de Tréduday (en 1658), Peschart (en 1661). Le Vieux-Logis est la propriété du séminaire de Rennes entre 1688 et 1793 ;

Château de Pacé (Bretagne).

le château de la Touche-Milon (XIXème siècle), édifié par Eugène Pinault. Le porche date du XVème siècle ;

Manoir de Pacé (Bretagne).

le château de la Rosignolière ou Rossignolière (XVII-XXème siècle). Ce château comprenait primitivement une chapelle dédiée à Sainte-Anne, un pigeonnier et un étang. La chapelle primitive du vieux manoir de la Rossignolière, possédé par les sires de Montbourcher dès le XIVème siècle, étant tombée en ruine, le nouveau propriétaire, Jean Bossart, sieur du Clos, la reconstruisit « en un lieu plus convenable » selon lui, et la fit bénir, le 27 octobre 1650, par M. Dreux, vicaire général de Rennes. Un peu plus tard, par acte du 15 février 1667, les sieur et dame du Clos-Bossart dotèrent cette chapelle de 50 livres de rente, en y fondant une messe pour tous les dimanches (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 46). Nicolas Lallemand (1704), Nicolas Dreux, Olivier Doucet (1768) et François Le Lu (1785) desservirent la Rossignolière. Ce dernier avait été présenté par Jeanne de Saint-Gilles, veuve de Joseph de Montbourcher, seigneur de la Rossignolière (Pouillé de Rennes). Le domaine possédait un droit de haute justice. La Rossignolière possédait une chapelle dans l’église du Pacé. Propriété successive des familles Champagné (en 1391 et 1409), Montbourcher, seigneurs du Bordage (en 1418), Bossart, sieurs du Clos (en 1602), Lorial, seigneurs de Meaux (en 1611 et 1644), Bossart, sieurs du Clos (en 1646), Saint-Gilles (en 1729 et 1747), Montbourcher (milieu du XVIIIème siècle), Caradeuc (en 1777), Montbourcher (en 1789) ;

le château de la Glestière (1655), édifié pour une famille du parlement de Bretagne. Le manoir possédait autrefois deux fuies à campaniles, ainsi qu'une chapelle dédiée à Notre-Dame et construite vers 1586 par la famille Challot. Le 15 novembre 1626, Briand Challot, sieur de la Glestière, considérant que ses père et mère avaient bâti vers l'an 1586 une chapelle en l'honneur de Dieu, de la Sainte Vierge, de saint Roch et saint Sébastien, sise au coin du bois futaie du manoir de la Glestière, et désirant la faire desservir, y fonda trois messes par semaine. En 1676 cette fondation fut renouvelée et approuvée par l'ordinaire grâce aux soins de Julien Gardin, sieur de la Bourdonnaye et de la Glestière (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 46). Propriété successive des familles Normant (en 1419 et 1462), Thierry (avant 1513), Racine, seigneurs de Galisson (en 1513), Challot, seigneurs du Mainténiac (vers 1544), Dollier, seigneur de la Dévoriaye (en 1643), Andigné, barons d'Angris (en 1651), Gardin, seigneurs de la Gerberie qui la conservèrent jusqu'en 1789 et Lucas ;

Château de Pacé (Bretagne).

le manoir de la Grande-Touche (XVIIème siècle). Il possédait jadis une chapelle fondée de messes, et ruinée en 1774. Propriété successive des familles la Touche (en 1391 et 1539), le Breton (en 1641), Bossart, sieurs du Clos (en 1688) ;

le manoir de la Touche-Milon (XVI-XVIIème siècle) surnommé aussi Touche-Raoullet. Le manoir possédait autrefois une fuie. La Touche-Milon a appartenu d'abord à N. Jumel femme de N. de Launay. Ce manoir est ensuite successivement la propriété des familles Du Pont, Milon pour laquelle elle fut anoblie en 1470, Laval et Bonnier (vers 1594), Rosmadec (en 1642), Beschart, sieurs deu Coudray (en 1700), Gazon, sieurs de Champeaux (en 1700), Solier (en 1748 et 1786), puis Pinault ;

l'ancien manoir de Tixue ou Texue, surnommé encore le "Petit Moulin" et démoli au XVIIIIème siècle. Il avait autrefois plusieurs tours, une chapelle reconstruite vers 1682, un fuie et un mail. La chapelle de Texue bâtie par les seigneurs de ce nom près de leur manoir, était très ancienne ; des indulgences sont accordées par le Saint Siège en 1390-1391 : " Dilecto filecto nobili viro Bertrando de Texue, domino loci de Texue, Redonensis diocesis … Nuper siquidem pro parte tua fuit expositum coram nobis quod tu ob reverentiam Dei, Beate Marie Virginis et Beate Catherine quamdam cappelam sub vocabulo ipsius Beate Catherine in manerio tuo loci de Texue, Redonensis diocesis, construere et fundare, eamque de decem libris turonensium parvorum annui et perpetui redditus dotare proponis … Anno tertiodecimo (31 octobre 1390-30 octobre 1391) " (Archives du Vatican) ; en 1614 on y baptisa Gabriel de Châteaubriant. Mais cet édifice fut reconstruit plus tard, car en 1682 la chapelle de Texue est dite « édifiée de neuf ». Elle était fondée de trois messes par semaine et avait pour chapelain Olivier Le Fort en 1712 (Pouillé de Rennes). C'était au XVIIIème siècle un grand logis entouré de douves. Texue, érigé en châtellenie en 1570, avait des droits seigneuriaux dans l'église de La Mézière et en 1555 un droit de haute justice. Propriété successive des familles Texue (en 1357 et 1513), Ferrière, seigneurs de la Boulaye, Bintin, seigneurs de Bazouges-sous-Hédé (en 1521 et 1539), la Motte, seigneurs de Vauclerc (vers 1555), Bruslon, seigneurs de Beaumont (en 1560), Chateaubriand comtes de Beaufort (en 1607), Ruellan, seigneurs du Tiercent (en 1622), Barrin, seigneurs de la Galissonnière (en 1652), Han, baron de Poulmic (vers 1670), la Monneraye, Visdelou (en 1779 et 1789) ;

les moulins de la Chintre, Petit de Tixue (XVIIème siècle), de Champagné, de Champalaine, de Pacé, de la Lande (XVIIIème siècle), de Guénot ;

Moulin de Pacé (Bretagne).

A signaler aussi :

la découverte d'un Temple gallo-romain à Launay-Bézillard ;

la découverte de nombreux vestiges archéologiques le long de la voie romaine Rennes-Carhaix (Condate – Vorgium) ;

le monument aux morts (1920) ;

la maison de la Chevalerie. Elle relevait de l'Abbaye de Saint-Melaine de Rennes. Propriété successive des familles Meslon, (en 1687), Gazon, sieurs de Champeaux (en 1720 et 1766) ;

l'ancienne croix de Sainte-Apolline ;

l'ancien manoir de Louzillé ;

l'ancien manoir du Haut-Chemin, démoli vers 1890. Propriété successive des familles Texue (en 1391), la Touche, Cornet (en 1449), Tertre (en 1539), Pontanier (en 1572 et 1584), Théard (vers 1584), Gouëzel (en 1598), Lézot, sieurs de la Fricaussière (en 1612), Bréhier, seigneurs de Servaude (en 1653), Cellier, sieurs de la Souchais, Liron (en 1713), Outremer, sieurs du Margat (en 1713) ;

l'ancien manoir de Champagné ou Champagne. Il possédait autrefois une motte nivelée vers 1899, une fuie et une chapelle qui avait été construite en 1684. La chapelle de Champagne se trouvait, à l'origine, dans le jardin de ce manoir, mais on n'en voyait plus que les ruines dès 1679. Elle avait été fondée de messes et dotée de certaines dîmes par les seigneurs du lieu. Il paraît que le Grand-Séminaire de Rennes, devenu propriétaire de Champagne vers 1684, releva cette chapelle (Pouillé de Rennes). C'était une châtellenie relevant directement du roi. Il avait un droit de haute justice. Propriété successive des familles la Motte (en 1513), Champagné (en 1513), Cacé (en 1526), Ramage, seigneurs de la Brosse (en 1577), Chefdemail (avant 1604), Gérard, sieurs de Penhay (en 1604), Kerret, seigneurs de Quillien (en 1666). Il est la propriété du Grand Séminaire de Rennes en 1682 ;

l'ancien manoir de Launay-Bézillard. Propriété successive des familles Hay, juveigneurs du Breil-Hay (en 1401 et 1513), Montbourcher, seigneurs du Bordage (en 1541), Vay, seigneurs de la Rochefordière (en 1617), Perrier, seigneurs de la Hauderière (en 1638), Bouays, seigneurs de la Saugère (en 1650), Provost, seigneurs de Bourgerel (en 1706), Gaudé (en 1712), Hévin, seigneurs de la Thébaudaye (en 1720), Guériff (en 1777) ;

la ferme du Tertre. On y trouvait la croix du Tertre, en bois sculpté ;

l'ancien manoir de la Foucheraye ;

l'ancien manoir des Planches. Propriété successive des familles Bouays (en 1513), Hergault (vers 1734), Colliot, sieurs de la Buissonnière (en 1786) ;

le manoir de Landaillé. Propriété successive des familles Pillon (avant 1685), Liepvre (en 1685), David, sieur de la Diacraye ;

l'ancien manoir de la Crépinière. Propriété successive des familles Geslin (en 1658) ;

l'ancien manoir de Champalaune. Il est cité dès 1240 sous le nom de "Campum de Ulmis". Le manoir possédait une chapelle en 1678 et avait un droit de haute justice. La chapelle de Champalaune figure en 1678 dans la déclaration que fit de ce manoir Joseph de Saint-Pern, seigneur de Ligouyer et de Champalaune. Il était aux seigneurs de Champalaune, puis à la famille Saint-Pern (vers 1360 et en 1789) ;

l'ancien manoir du Casse. Il possédait une chapelle qui datait de 1788 (bâtie par Mme Malenfant, elle fut bénite le 6 mai 1788). Il a été anobli en 1594 pour La famille Du Pan ou Du Pin. Propriété successive des familles Chotard (en 1626), Boulanger, sieur de la Ville-au-Bois (en 1674), Durand (en 1724) ;

l'ancien manoir de la Chesnais, démoli vers 1894. Propriété successive des familles Jobin (en 1725), Morice (avant 1730), Lescaudu, sieurs de Lorgerais (en 1730), Berthelot, Richelot (en 1752 et en 1765) ;

l'ancienne maison du Change ;

l'ancien manoir de la Baudière. Propriété successive des familles Texue, Montgermont, Freslon, seigneurs de la Freslonnière (en 1436), Lannion, vicomtes de Rennes (en 1729), Marnières, seigneurs de Guer (en 1789) ;

l'ancien maison du Haut-Verclé. Propriété successive des familles Joly (en 1585), Lemée (en 1674), Mans (en 1686), Montalant (avant 1764), Caste (en 1764) ;

l'ancien manoir de Redard. Propriété de la famille Mellon, sieurs de la Rivière en 1749 ;

l'ancien manoir de la Touche-Papail. Propriété successive des familles Rouxel (en 1698), Guillemois (avant 1734), Busson (en 1734) ;

l'ancien manoir des Ormeaux ou des Oumais. Propriété de la famille du Bouays en 1513 ;

l'ancienne maison du Bois-Auvray. Propriété successive des familles Arondel et Faucon (avant 1651), Hamel, sieurs des Oumeaux (en 1651), Legault, sieurs des Oumeaux, Bondescul (en 1720), Legault, sieurs des Aulnais (en 1723) ;

l'ancienne maison des Grandes Haies. Propriété de la famille Turin, sieurs de Maumuet en 1691 ;

l'ancienne maison du Chêne-Marbot. Propriété successive des familles Bigeaud, sieurs de Belair (en 1721 et 1745), Liepvre, Even, sieurs du Drévy (en 1748) ;

l'ancienne maison de la Haute-Tirelais. Propriété successive des familles Morice (en 1672), Garnier (en 1734 et 1758) ;

l'ancien manoir de la Rabelière. Propriété de la famille Rabel en 1513 ;

l'ancienne maison du Hirdier. Propriété de la famille Gué en 1759 ;

l'ancienne maison de Launay-Denieul ou de Hiris. Propriété successive des familles Hardy (en 1694 et 1706), Maré (en 1736), Goudard (en 1762) ;

l'ancien manoir de la Teillais. Propriété successive des familles Sublet (en 1474), Cohier (en 1513), Pellineuc (en 1607), Hay, seigneurs du Châtelet (avant 1656), Martin, sieurs de la Marondaye (en 1656), Chevrier, sieurs du Verger (en 1657), Brays (en 1679), Lhermite, sieurs du Breil (en 1701) ;

l'ancien manoir de la Rioletais, démoli vers 1890. Propriété successive des familles Bart (en 1398), Milon, seigneurs de la Touche-Milon (en 1540), Gouezel (en 1604), Lézot (en 1612), Patier, sieurs de Caradeu (en 1648), Brehier, seigneurs de Servaude (en 1653), Rosmadec (en 1701) ;

l'ancienne maison de Lorgerais. Propriété successive des familles Milons (avant 1681), Lescaudu, sieurs de Bourgneuf (en 1681), Bénistant (en 1758) ;

l'ancien manoir du Haut-Bois de Pacé, démoli vers 1850. Il possédait une fuie et une chapelle construite en 1673. Par acte du 14 juillet 1673, Bertrand Le Page, sieur des Fontaines, et Julienne Chéreau, sa femme, fondèrent une messe chaque dimanche dans la « chapelle du Haut-Bois en Pacé », et la dotèrent de 50 livres de rente. Dans la déclaration, en 1678, da manoir du « Bois de Pacé », habité par lesdits fondateurs, il est fait mention de cette chapelle, construite, est-il dit, en forme de pavillon. En 1690 Guillaume du Liepvre, ayant acquis le Haut-Bois de Pacé, rétablit la fondation précédente et présenta pour la desservir Gildas Le Beux, prêtre et précepteur de son fils, Gilles du Liepvre (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 46). Plus tard Georges Grisel prit possession de cette chapellenie, en 1760 (Pouillé de Rennes). Le Haut-Bois relevait directement du roi. Propriété successive des familles du Bois (en 1350), Harel (en 1607), Barrin, seigneurs du Bois-Geffroy (en 1633), Gérard (en 1663), Liepvre (en 1686 et 1763) ;

l'ancien manoir des Landelles. Il possédait autrefois une fuie. Le manoir appartenait à l'Abbaye de Saint-Melaine de Rennes en 1518 et 1789 ;

l'ancien manoir de Méault (XVIIIème siècle). Propriété successive des familles Jouin (en 1471), Ramaré (en 1506), Hallenault (en 1539), Quellenec, Rufflay (en 1577), Budes, seigneurs du Plessis (avant 1607), Lorial, seigneurs de la Rossignolière (en 1607), Chevreul, sieurs de la Touche (en 1656 et 1680), Barrin, seigneurs de la Galissonnière (vers 1692). Le fief de Méault fut distrait de la terre et uni en 1679 à la vicomté d'Artois ;

l'ancienne maison du Champ-Geffroy. Propriété de la famille Gautier puis Nogues, sieurs de la Ville-Marie en 1702 ;

l'ancienne maison de la Bourdonnaye, qui dépendait autrefois de la Glestière ;

la croix de la Justice de la seigneurie de Méjusseaume en Le Rheu ;

l'ancien manoir du Haut-Breil. Il avait un droit de haute justice. On y cultivait la vigne au XVème siècle. Propriété successive des familles Parthenay (en 1401), Jousses (en 1427), Coëtlogon (en 1467 et 1723), la Tronchaye (en 1725), Dubois (en 1738 et 1786) ;

l'ancien manoir de la Bretonnière. Il possédait une fuie circulaire et des restes de douves. La chapelle Saint-Etienne de la Bretonnière dépendait du prieuré de ce nom. Propriété successive des familles Guérif (en 1427), la Touche (en 1513 et 1543), Botherel, seigneurs de la Prioulais (en 1660 et 1789) ;

l'ancienne maison du Buttais. Propriété de la famille Bourdais (avant 1685), puis de la famille Prêteseille, sieurs de la Thibaudière (en 1685) ;

l'ancien manoir du Val-Morel, habité en 1730 par Marie-Thérèse de Lescaudu de Lorgerais ;

l'ancienne maison de la Fauconnière (XVIIème siècle). Propriété successive des familles Bourdais, Prêteseille, sieurs de la Thibaudière (en 1685 et 1735), Périgault (en 1761) ;

l'ancien manoir de Place. Propriété successive des familles Place, puis Ferchault (en 1513) ;

l'ancienne maison du Chêne-Amoureux, propriété de la famille Geslin (en 1692), puis Louason (en 1710) ;

le manoir de Vergéal. Propriété successive des familles Botherel, Milon (en 1513 et 1569), Harel, Dumans (en 1674), des Landes, sieurs de la Buaudière (en 1684), Geslin (en 1700), Louason (en 1710 et 1757), Texier (en 1771), Jouaust ;

l'ancien manoir de la Ville-Benoiste ou de la Ville-Benestre. Propriété successive des familles Séneschal (en 1396 et 1541), Prodhomme (en 1545), Davy (en 1577), Lemoulx, Théard, sieurs du Haut-Chemin vers 1580), Bernard, sieurs des Brosses (en 1604), Henry, sieurs de Bellestre (en 1644), Ginguené, sieurs de la Hingiais (en 1650), Plessis, sieurs de la Villetual, Bossard, sieurs du Clos et de la Rossignolière (en 1678) ;

l'ancienne maison de la Potinière, propriété de la famille le Sage en 1655 ;

l'ancienne maison du Petit Rocher. Propriété successive des familles Montbourcher (en 1499 et 1541), Vay, seigneurs de la Rochefordière (en 1617), Perrier (en 1638), Bouays (en 1653), Beschart, sieurs du Coudray (en 1689), Visdelou, seigneurs de la Villethéard (en 1709), Painteur, sieurs de Normény (en 1767 et 1789);

Voir  Pacé Notice archéologique et historique sur Pacé.

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de PACE

Texue, dans la paroisse de Pacé, était au moyen-âge un manoir qui donna son nom à une noble famille portant pour armoiries : d'argent au chef de sinople. Le premier auteur connu de cette maison fut Guillaume de Texue, mentionné dans un sauf-conduit délivré en 1357 par le roi d'Angleterre à certains écuyers de la suite de Charles de Blois. Il épousa Marie de la Roche-Epine. Robert de Texue, fils de ce Guillaume et son héritier, servit également comme écuyer, en 1371, sous les ordres de du Guesclin (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I. 1517, 1651). Vint ensuite autre Guillaume de Texue, qui mourut au mois d'août 1414 et eut pour successeur Bertrand de Texue. Dès le 2 février de l'année suivante décéda ce Bertrand, laissant veuve Jeanne de Lanvallay ; son fils aîné, Geffroy de Texue, rendit aveu au duc de Bretagne pour sa seigneurie de Texue le 19 novembre 1416 (Archives de Loire-Inférieure). Geffroy de Texue épousa, peu de temps après, Jeanne de Saint-Pern, fille du seigneur de Ligouyer. Il en eut Guillaume de Texue, mari de Jeanne de Romelin, décédée le 18 mai 1469. L'année suivante, Guillaume fournit un minu au nom de son fils mineur Noël de Texue, héritier de ladite dame sa mère. Mais Noël de Texue mourut à la fleur de l'âge, le 24 juillet 1479, laissant sa seigneurie à son fils Gilles, qui en rendit aveu au duc le 5 février 1480 (Archives de Loire-Inférieure). Gilles de Texue, seigneur dudit lieu, fut d'abord écuyer d'écurie de la reine Anne de Bretagne, puis gentilhomme de sa garde, capitaine de Brest et capitaine de vingt hommes d'armes et de quarante archers (Couffon - Chevalerie de Bretagne, I. 484). Il épousa Louise de Bintin, dame de Clairefontaine, et mourut le 12 juillet 1514. Sa veuve lui survécut jusqu'en juin 1518 (Archives de Loire-Inférieure). Leur fille et unique héritière fut Jeanne de Texue, qui s'unit à Jean de la Ferrière, seigneur de la Boulaye. Cette dame était veuve lorsqu'en décembre 1520 elle choisit par testament sa sépulture dans l'église de Bonne-Nouvelle, à Rennes (Archives d'Ille-et-Vilaine, I II. 1). Elle laissa ses seigneuries de Texue et de Clairefontaine à son petit-fils René de Bintin, fils de sa fille unique Jeanne de la Ferrière, qui avait épousé Jean de Bintin, seigneur de Bazouges-sous-Hédé. Ce dernier fournit au duc le minu de cet héritage le 7 juin 1521, au nom de son fils encore mineur (Archives de Loire-Inférieure). René de Bintin, dit le Vieux, seigneur de Texue, mourut sans postérité le 5 mai 1532 et eut pour héritier son frère cadet, René de Bintin, dit le Jeune. Mais celui-ci décéda également sans enfants, et sa fortune échut à son petit-neveu, François de la Motte, seigneur de Vauclerc, fils de Laurent de la Motte, décédé en 1553, fils lui-même de Christophe de la Motte, seigneur de Vauclerc, et de Jeanne de Bintin, soeur des sires de Texue. Ce fut au mois de décembre 1555 que Joseph de la Motte, protonotaire apostolique, rendit aveu au roi pour la seigneurie de Texue, en qualité d'oncle et tuteur du jeune François de la Motte (Archives de Loire-Inférieure). Mais ce dernier mourut peu de temps après sans postérité, et la seigneurie de Texue revint à Bonne de Texue, descendante d'une branche cadette de Texue, formée par Guillaume de Texue, fils puîné de Bertrand de Texue. Ce Guillaume de Texue avait épousé Jeanne Louvel, dame de la Rivière, en Gévezé, terre qui échut à leur fils Bertrand en 1462 — époque de la mort de Jeanne Louvel — et qui prit alors le nom qu'elle conserve encore de la Rivière-Texue. De Bertrand de Texue sortit Jean de Texue, seigneur de la Rivière-Texue en 1488, mari de Béatrice Brunel. Ceux-ci laissèrent leur seigneurie à leur fille Bertranne de Texue, qui épousa un de ses parents de même nom qu'elle — probablement Alain de Texue, seigneur de la Gonzée en 1513 — dont elle eut Gilles de Texue, qui rendit aveu au roi en 1540 pour la-Rivière-Texue provenant de sa défunte mère. Gilles de Texue, seigneur de la Rivière-Texue, s'unit à Gillette Le Bel, dont il eut Bonne de Texue, qui recueillit le double héritage de Texue et de la Rivière-Texue. Bonne de Texue apporta ces seigneuries à son mari Pierre Bruslon, alors seigneur de Beaumont et plus tard sire de la Musse. Les deux époux firent hommage au roi pour la terre de Texue le 13 mai 1560 (Archives de Loire-Inférieure, B. 1009). Ils eurent neuf enfants, dont l'aîné, Sébastien Bruslon, devint seigneur de Texue, épousa en septembre 1587 Claude du Châtel et mourut sans postérité. La soeur aînée de ce dernier, Gabrielle Bruslon, mariée en 1574 à Georges de Châteaubriant, seigneur de Beaufort, hérita de Texue et fut mère de Pierre de Châteaubriant, sire de Beaufort et de Texue, qui épousa en 1607 Françoise de Saint-Gilles. Celle-ci donna le jour à Gabriel de Châteaubriant, baptisé le 1er juillet 1614 dans la chapelle du manoir de Texue. Cet enfant devint seigneur de Beaufort et mourut en 1633, sans laisser d'enfants de sa femme Marie de Montigny. Mais quand il décéda, Texue ne lui appartenait pas. Cette terre avait été précédemment vendue à Gilles Ruellan, baron du Tiercent, qui dès 1622 prenait le titre de seigneur de Texue. Après la mort du baron du Tiercent, arrivée en 1627, Texue passa d'abord à son fils cadet, Pierre Ruellan, seigneur de la Mézière, qui en jouissait en 1647, mais ne laissa point de postérité de son union avec N... Maupeou, — puis à la soeur de ce seigneur, Vincente Ruellan, femme de Jacques Barrin, seigneur de la Galissonnière. Vers 1670, le fils de ces derniers, Jacques Barrin, marquis de la Galissonnière, vendit tout à la fois les seigneuries de Texue et de la Mézière à Eustache-Joseph du Han, baron de Poulnic, qui en fit hommage au roi en 1672 (Archives de Loire-Inférieure, B. 988). Le baron de Poulnic vint avec sa femme, Françoise de Coëtlogon, habiter le manoir de Texue, où il construisit une nouvelle chapelle en 1682. Il était mort dix ans plus tard, époque à laquelle son fils Louis-Hercule, comte du Han, fit hommage pour la seigneurie de Texue (Archives de Loire-Inférieure, B. 1025), et sa veuve le suivit au tombeau en 1694. Mais Louis-Hercule, comte du Han, mourut lui-même le 25 mars 1713, laissant veuve Charlotte-Françoise Denyau, mère et tutrice de Guy du Han, qui décéda à son tour à Rennes le 20 août 1721 et fut inhumée dans l'église de Pacé. Ce Guy, comte du Han, épousa, le 16 février 1719, Louise de la Bourdonnaye, fille du seigneur de Blossac, et fit hommage au roi pour Texue en 1725 (Archives de Loire-Inférieure, B. 1028). Les nouveaux époux eurent plusieurs enfants, baptisés à Saint-Etienne et Saint-Aubin de Rennes, de 1720 à 1736. Guy, comte du Han et seigneur de Texue, mourut en son hôtel, à Rennes, près les Portes-Mordelaises, le 20 avril 1749. L'aîné de ses fils, Regnault, comte du Han et sire de Texue, né en 1720, épousa Louise Botherel de Bédée, dont il ne laissa qu'une fille, Bonne-Louise du Han, femme en 1779 de Charles-Hyacinthe de Visdelou, qualifié marquis de Bédée. Ceux-ci furent les derniers seigneur et dame de Texue. Ayant émigré, ils virent vendre nationalement cette terre le 25 juillet 1796 (Archives d'Ille-et-Vilaine, 1Q. 28). La seigneurie de Texue fut érigée par Charles IX en châtellenie par lettres patentes datées de septembre 1570, enregistrées au Parlement de Bretagne le 16 octobre suivant et à la Chambre des Comptes de Nantes le 22 mai 1576 : ces lettres furent données en faveur de Pierre Bruslon pour le récompenser, ainsi que son père le sire de la Musse, des services rendus par eux à Sa Majesté (Archives de Loire-Inférieure, B. 117). Du Paz ajoute qu'en 1588 Henri III fut tellement touché du dévouement que lui montra Sébastien Bruslon qu'il érigea en baronnie sa seigneurie de Tenue (Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne, 788). Mais ce nouveau témoignage de la faveur royale ne semble pas avoir régulièrement été sanctionné par le Parlement et la Chambre des Comptes, aussi n'eut-il point d'effet. La châtellenie de Texue relevait en plus grande partie directement du duc puis du roi en leur Cour de Rennes, mais elle tenait quelques fiefs du seigneur de Betton. Elle jouissait de deux hautes justices exercées l'une à Pacé et l'autre à la Mézière, et s'étendait, en outre, dans les paroisses de Gévezé, Montreuil-le-Gast, l'Hermitage et Mordelles. Ses fourches patibulaires consistaient en deux gibets ou justices : « une justice verte apostée en Pacé au fief de la Foucheraye ès chesnes appelés les Chesnes Fourchus, au pastiz de la Foucheraye, sur le chemin de Rennes, — et une justice seiche apostée au fief de Gey en Gévezé, au clos de la Justice, joignant la lande de Gey » (Déclaration de Texue en 1555). Appartenaient aussi au seigneur de Texue des ceps et collier attachés à un poteau armorié à ses armes près du cimetière de Gévezé. Le sire de Texue avait des prééminences, litres, bancs, enfeus et écussons dans les églises de Pacé, Gévezé et La Mézière. (Déclaration de Texue en 1555). Par lettres datées du mois de février 1594, Henri IV concéda à Georges de Châteaubriant et Gabrielle Bruslon, seigneur et dame de Texue, un marché tous les mercredis au village de la Foucheraye, voisin de Texue (Archives du Parlement de Bretagne, 8° reg, 404). Le seigneur de Texue avait aussi le droit de tenir quatre foires par an : l'une le 26 mars au Gué en Pacé, l'autre à la fête de saint Barnabé (11 juin) au bourg de la Mézière, la troisième à la Mi-Août, à la porte du château de Texue, et la dernière le 16 octobre, fête de l'Apparition de saint Michel sur le Mont-Tombe, au pâtis de la Foucheraye. Plus tard, la foire du 11 juin et le marché de la Foucheraye furent transférés au bourg de Gévezé (Déclarations de Texue en 1555, 1717 et 1750). Parmi les autres droits féodaux de la châtellenie de Texue signalons encore : les coutumes du bourg de la Mézière, — le bouteillage d'un pot par barrique de cidre et de vin, — la quintaine courue le lundi de Pâques, à l'issue de la grand'messe de la Mézière, au pâtis de Gey, sous peine d'une amende de 3 livres : « et doibvent les vassaux de Gey poser l'écusson et le post, fournir cieux douzaines de gaules d'aulne aux nouveaux mariés et des fers de lance pour lesdites gaules ; plus doibvent présenter au seigneur une douzaine d'oeufs, ledit jour, dans un couvre-chef blanc, ô peine de 3 livres d'amende » — par les tenanciers du bourg de Gévezé, « une paire de couteaux à manches dorés, évalués 2 livres, deubs le jour de la foire Saint-Barnabé, sous le chapitreau de l'église de Gévezé » ; — par certain habitant du bourg de la Mézière, « deux cierges de cire blanche présentés au seigneur à son banc en l'église de la Mézière, à la messe de minuit à Noël » ; — par les vassaux de Lessart en Pacé, « une paire de gants blancs valant 8 sols et deux esteufs blancs valant 4 sols » ; — par ceux de la Foucheraye, « six pommes de Caspendu et un bouquet de fleurs » (Déclaration de Texue en 1555, 1717 et 1750). Le domaine de la châtellenie se composait du manoir ou château de Texue, ayant sa chapelle, son colombier et ses moulins dès 1480. Au XVIIIème siècle c'était un grand logis flanqué de tourelles et placé entre deux cours, le tout entouré de grandes douves. Non loin de là coulait le Flume, qui formait en ce lieu un étang dont les eaux faisaient tourner deux moulins. Enfin les métairies de Texue et du Hilmilscent complétaient ce domaine. Ce qui donnait une plus grande importance à Texue, c'est que le seigneur du lieu possédait aux derniers siècles, non loin de son manoir, les deux seigneuries de la Mézière en la paroisse de ce nom, et de la Grimaudaye en Melesse. Mais quoique ces deux terres fussent censées dépendre de Texue, elles ne semblent pas cependant avoir été régulièrement unies à la châtellenie (abbé Guillotin de Corson).

Mellon (de), sr. dudit lieu, en Pacé, — de la Guinardais, — de Vaugaillard. Ancienne extraction. — Huit générations en 1669. — Réformes et montres de 1427 à 1513, en Pacé, évêché de Rennes. Blason : D'azur à trois croix pattées d'argent (Sceau de 1415). Devise : Crux spes mea. Mellon a produit : Geoffroy, tué au combat des Trente, en 1351 [Note : Le poème qui célèbre le combat de My-Voie, et dont nous avons déjà parlé, s'exprime ainsi au sujet de Geoffroy de Mellon : - Et Guion de Ponblant ne mestroy en oubly - Et Morisque du Port, un escuier hardy, - Et Guiffray de Beaucorps, qui est moult son amy, - Et celuy de Lenlop, Guiffray Mellon aussy... - A la première (melée) fut grand le désconfort ; - Charuels y fu prins, Guiffray Mellon fu mort... La Chronique de Jean de Saint-Paul ne mentionne pas d'abord Geoffroy de Mellon au nombre des trente Bretons choisis par Beaumanoir, mais, réparant deux pages plus loin son oubli, elle ajoute : Lors joignirent les batailles ensemble, et à la première prinse fact Charnel prins, Geffray Mellon fut mort... ]. — Jean, l'un des signataires de l'association de la noblesse de Rennes pour empêcher l'invasion étrangère en 1379, père d'autre Jean, vivant en 1427, marié à Guillemette Baudouin, dont : Jean, marié à Perrine de l'Estourbeillon [Note : L'Estourbeillon (de), maison d'ancienne extraction chevaleresque (Arrêt du 21 novembre 1668, Mss. de la Bibliothèque de Nantes, t. II), est d'extraction bien ancienne, en effet, puisque un titre cité par D. Lobineau (t. II, col. 215) la fait remonter aux années qui précèdent la première croisade. Dans ce titre de 1093, Pierre de l'Estourbeillon témoigne que les moines de Marmoutiers ont droit à une redevance sur la terre d'Acigné. Cette ancienneté, jointe à de belles alliances et aux services rendus à la Bretagne et à la France (Jean prit la croix en 1248), assigne aux l'Estourbeillon une place distinguée dans les rangs de la noblesse bretonne. — Armes : D'argent, au griffon de sable, armé et lampassé de gueules. — Devise : Crains le tourbillon].

 

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Jean de Beauce et Pierre de Romelin, plusieurs nobles sont mentionnés à Pacé (320 contribuants, 15 mendiants et 13 métayers) :

Geffroy Estroumar, clerc et notaire ;

Jean Boterel ;

Olivier Jumel ;

Jean Datrir (?) anobli ;

Jean De Mellon ;

Bertrand de Monbourcher (Montbourcher), sr. de la Rouxmolière (Rosignolière) ;

Amaury de la Mote (Motte), sr. du Plessix de Champaigné ;

Bertrand de Saint-Pern, sr. de Champalanne (Chapalaune) ;

Guillaume Mandart, sr. de la Mandardière ;

Robert de Preaune, sr. de Pacé ;

Perrin le Normant ;

Pierre Jousses, sr. du Breil ;

Geffroy du Boays (Bois), sr. dudit lieu ;

Jean le Bart, sr. de la Riostilaye (Rioletais) ;

Raoul de la Tousche (Touche), sr. dudit lieu ;

Guillaume Gueriff (Guérif), sr. de la Bretonnière ;

Pierre le Seneschal, sr. de la Villebenoiste.

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Pacé les nobles suivants :
" Jehan Le Mestayer se présente bien monté et armé en estat d'archer pour Gilles du Boays seigneur du Boays de Pacé. Et dit ne sçavoir pour le présent faire sa déclaracion des fiéz nobles qu'il tient. Et pour ce qu'il n'apiert la déclaracion et aussi que ledict Le Mestayer n'est gentil homme mais baguetier de ceste ville a esté ledict Le Mestayer refuzé, et ordonné qu'il aura acte de ce que dessur et de sa comparution. Quel depuix a comparu par Julian du Boys son frère et que le greffe a relaté avoir sa déclaracion montante VIxx V livres. A esté receu le serment de sondict frère.

Bertran de Cacé seigneur de Marigné [Note : Manoir de Marigné, en L'Hermitage. Les de Cacé tenaient alors le manoir de Champagné en Pacé] se présente bien monté et armé en estat d'archer pour luy et Bertran de La Tousche seigneur de La Bretonnière ensemble adjoinctz. Et déclare pour luy et sa femme tenir environ soixante dix livres. Et ledict de La Tousche environ vignt cinq livres de rente noble. Et a requis luy estre baillé adjoinctz le seigneur de Bas Vezin. Et a faict le serment. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

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