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On pourrait attribuer à la commune de Penguilly (ou Penguily) des armoiries inspirées de celles de la famille Le Bel de Penguilly, qui est à l'origine de la création de la paroisse et qui lui a donné son nom de terre. Cette famille, toujours existante, porte pour armes : d'argent à trois fleurs de lys de gueules. Ces armes figurent sur les arrêts de maintenue de noblesse, rendus par la chambre de réformation le 26 janvier 1669.

Il y avait en Landéhen une dîme des Haies dès 1243 (Anc. év., III 240). Le lieu où s'étendit plus tard la paroisse de Penguilly s'appelait Lele des-Hays en 1424 (Arch. des C-du-N, 1 E 276). En 1426 Jehan des-Hais possédait un hôtel en Lele des Haes, paroisse de Landéhen (1 E 102). On trouve aussi des mentions de Lelle des-Hays ou l'Helle des-Hays en 1427 (Arch. de la L-Atl., B 2978).

En 1550 le nom est devenu Lesle des Haes. En 1711 c'est Laille des-Hais (1 E 277). Par ordonnance de l'évêque de Dol en date du 5 juillet 1719, la chapelle de l'Aile des Hays (au château de Penguilly) fut érigée en église tréviale et la nouvelle paroisse prit le nom de Penguilly Aile des Hays puis Penguilly (état civil) [Note : Bien que cette paroisse succursale dépendit de la paroisse de Landéhen, ce fut le recteur de Saint-Glen, plus proche, qui fit les cérémonies du culte en 1719, jusqu'à la nomination du premier curé de Penguilly]. On rencontre aussi au XVIIIème siècle la forme Penguily.

La paroisse de Penguily élut sa première municipalité au début de 1790. Peu après elle reprit le nom de l'Aile des Hayes en application du décret du 20/23 juin 1790 autorisant les paroisses auxquelles les ci-devant seigneurs avaient donné leur nom à reprendre leur ancien nom. La commune est encore portée sous le nom de l'Aile-des-Hayes-Pinguily dans le tableau officiel de l'arrêté du 5 brumaire an X (27 octobre 1801) mais l'arrêté rectificatif du 25 pluviôse an X (14 février 1802) corrigea ce nom en celui de Penguily. La graphie officielle retenue par l'INSEE pour le nom de cette commune associée est Penguily.

Par la loi du 17 mai 1856 la commune de Penguily s'est accrue d'une section de celle de Plénée-Jugon, comprenant les villages de la Cantonnière, la Ville-Bernier, les Breuils, la Bretannière, la Ville-Pierre et Bel-Orient.

Enfin, par arrêté préfectoral du 2 mars 1973, la commune de Penguilly [Note : Il convient d'observer que le nom de Penguily, écrit jusque là, depuis 1802, avec un seul l, est écrit avec deux l, comme celui de la famille de Penguilly, dans l'arrêté du 2 mars 1973. On peut en déduire que telle est désormais la graphie officielle du nom de cette commune associée] fut réunie à celle de Saint-Glen à compter du 1er avril 1973. La nouvelle commune prit le nom de Saint-Glen-Penguilly et l'ancienne commune de Penguily ou Penguilly subsista comme commune associée.

Il n'y a dans cette commune aucun monument historique classé ou inscrit et l'on n'y trouve guère à citer, comme monuments anciens, que :

1) Le manoir de Maguélo (vers 1500) ;

2) La chapelle du château de Penguilly, ancienne église paroissale, construite en 1719 par la famille Le Bel lors de l’érection de la paroisse tréviale.

Quant au château lui-même il a été construit au XIXème siècle, ainsi que celui de la Saudraye (aujourd’hui colonie de vacances de la ville de Saint-Brieuc).

Les événements dont l'histoire de Penguilly a gardé le souvenir sont les suivants :

1) Le 5 septembre 1680, Abel Trébuchet, sieur des Brices, et Jacquemine Péan, sa femme, vendirent le manoir et la terre de Penguilly à Luc Lebel, sieur de la Chevallerays, et Jeanne Chatton, sa femme (Arch. des C-du-N, 1 E 562) ;

2) Le 1er août 1795 Jean-Marie Mauffray, prêtre marié et dernier prieur de Bégard, fut tué par les Chouans dans sa maison du Clos-Cadieu en l'Aile-des-Hayes (Lemasson, Manuel, II, 1928, 104) ;

3) Par arrêté du 5 décembre 1848 Penguilly fut érigé en succursale, son territoire ayant été détaché de celui de la succursale de Saint-Glen ;

4) Le 15 août 1849 fut bénie l'église Saint-Théodule de Penguily, construite sur les plans et aux frais de M. Le Bel de Penguilly ;

5) Le 12 juillet 1944 Mme du Guerny fut enlevée, ainsi que son fils, au château de la Saudraye et assassinée.

A Penguilly se rattache le souvenir de plusieurs personnages connus en dehors des Comtes de Penguilly, de la famille Le Bel, à qui est due par deux fois (en 1719 et en 1848) la création de la paroisse de ce nom, il convient de rappeler :

René Chassin du Guerny, né à Dinan le 21 septembre 1877, docteur en droit, président de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine de 1932 à 1935, auteur de nombreux travaux généalogiques imprimés ou manuscrits. Il acheta la Saudraye le 3 mars 1929 et mourut à Vitré (I-et-V) le 30 janvier 1948 (R. Chassin du Guerny, Généal. de la fam. Chassin en Bretagne, 1938, p. 82-86).

(Bulletin d'informations des maires).

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