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PENGUILY |
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La commune de Penguily ( Pengilli) fait partie du canton de Moncontour. Penguily dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PENGUILY
Penguily vient du breton « penn » (bout) et « killi » (bois). Une autre interprétation, donne au nom de Penguily, une origine celte (Pen signifie "Tête" et Guilly signifie "Lumière").
Penguily est, semble-t-il, un démembrement des anciennes paroisses primitives de Plénée (la partie sud de Penguily) et de Maroué (la partie nord de Penguily). Au XIIIème siècle (vers 1273), Guillaume de Penguily fait une donation à l'abbaye de Boquen « Universis, etc., Guillelmus de Penguili, salutem in Domino. Noveritis quod nos dedimus, tradidimus, et assignavimus, cum assensu et voluntate Agapte uxoris nostre non coacte, in perpetuum excambium, causa permutacionis, religiosis viris abbati et conventui beate Marie de Boquian, Cist. ord., Brioc. dioc., omne illud quod habebamus et habere poteramus, et debebamus, in clauso dictorum religiosorum de novo facto, sito juxta vineam suam in parrochia de Sevignac, habendum et de cetero pacifiee possidendum, tanquam jussuum proprium et monasterii sui ; pro quodam clauso in quo Vivianus condam solebat manere, et quoddem nemore quod predicti religiosi emerant a Johanne Glacon et Radulpho Poinces, sito in dicta parrochia de Sevignac, sub dominio dictorum rcligiosorum ; tenendo ab eisdem religiosis, et reddendo eisdem quatuor denarios de mangerio, annui redditus, in Natale Domini, pro dictis clauso et nemore et alio feodo quem tenemus ab eisdem videlicet Laapennerie ; etc. Volumus eciam quod dicti religiosi habeant litteras curie domini Rollandi de Dinanno, militis, desuper dicto excambio, ad majorem firmitatem, si viderint expedire, quas litteras lenemur eisdem concedere et firmare. Datum anno Domini M° CC° LXX° tercio, mense novembris ». (Arch. des Côtes-d'Armor, Copie de la cour de Jugon, de 1347). Le premier " Seigneur de Penguilly " connu est Bertrand Le Vicomte, il comparaît à la réformation des nobles de la paroisse de Landéhen en 1423. Le territoire de Penguily sappelle en 1424 « Lele des-Hays » (archives des Côtes d'Armor, 1E 276).
En 1426, Jehan des-Hais possède un hôtel en Lele des Haes, en la paroisse de Landéhen (1E 102), ancienne enclave du diocèse de Dol. Cet édifice doit, semble-t-il, son origine aux Templiers. On trouve aussi les mentions Lelle des-Hays ou l'Helle des-Hays en 1427 (archives de Loire Atlantique, B 2978). En 1550, le nom est Lesle des Haes et en 1711, Laille des-Hais (1E 277).
La seigneurie des Haies, dépend, à l'origine, de la paroisse de Landéhen et fait partie de la châtellenie de Lamballe. Cette seigneurie est vendue par Abel (Habel) Trébuchet en 1680 à Luc Le Bel, sieur de La Chevallerays, et à son épouse, Jeanne Chatton. Par ordonnance de lévêque de Dol en date du 5 juillet 1719, la chapelle de l'Aile des Hays (au château de Penguily) est érigée en église tréviale et la nouvelle paroisse prend le nom de « Penguilly Aile des Hays » ou « Aile des Hayes Pinguily » (officialisé le 27 octobre 1801) puis Penguilly tout court et Penguily le 14 février 1802. Elle devient en 1719 une trève de Landéhen, enclave du diocèse de Dol dans celui de Saint-Brieuc. Au moment de la Révolution, la paroisse de Penguily (ou Penguilly) dépend du doyenné de Moncontour. Il y a en Landéhen une dîme des Haies dès 1243 (Anc. év. III, 240). Durant la Révolution, la chapelle tréviale est vendue comme bien national, suite à l'émigration de Jean François Le Bel, et la trève de Penguily est réunie, pour le spirituel, à la commune de Saint-Glen.
Par la loi du 17 mai 1856, la commune de Penguily saccroît dune section de celle de Plénée-Jugon, comprenant les villages de la Cantonnière, la Ville-Bernier, les Breuils, la Bretannière, la Ville-Pierre et Bel-Orient. Bien que commune en 1790, Penguily est réunie à la commune de Saint-Guen à compter du 1er avril 1973 (arrêté préfectoral du 2 mars 1973) et prend le nom de Saint-Glen-Penguilly, puis à nouveau détachée le 21 mai 1984 par un arrêté préfectoral du 21 mai 1984. Rattachée à Saint-Glen en 1793, la trève de Penguily n'est érigée en paroisse que vers 1847 (par arrêté du Pouvoir exécutif, en date du 5 décembre 1848). La dernière tentative d'union à Saint-Glen est faite en 1973 mais échoue en 1984.
On rencontre les appellations suivantes : Penguilly Aile des Hays (au XVIIIème siècle), Aile des Hayes Pinguily (27 octobre 1801), Penguily (14 février 1802).
Note : la commune de Penguily est formée des villages : Maguello, Ville-Rochette, Petit-Banchiaux, le Vivier, la Huannière, Vieux-Clos, Ville-ès-Plès, Petit-Colloué, Grand-Colloué, Clos-Ane, Chêne-Cour, la Noë, les Haies, les Portes, Champ-Ruellan, Haie-Durand, Couapel, Champ-Ratel, les Mézerais, Ville-Morin, Grand-Quehougan, Petit-Quehougan, Laperrière.
Voir " Le cahier de doléances de Penguily en 1789 ".
PATRIMOINE de PENGUILY
l'église Saint-Théophile ou Saint-Théodule (1849). L’ancienne chapelle de la trêve de l'Aile-des-Haies, dédiée à saint Théodule, étant tombée en ruines à la fin du XVIIème siècle, est interdite par l’évêque de Dol. Le culte est alors célébré dans la chapelle qui est construite au château. En 1847, après l’érection de Penguilly en paroisse, M. Le Bel de Penguily fait bâtir à ses frais, sur un emplacement situé près du cimetière et lui appartenant, une nouvelle église pour remplacer l'ancienne devenue trop exiguë, et une maison destinée à servir de presbytère. Il y ajoute un terrain avoisinant, et fait donation de tout à sa commune par acte au rapport de M. Crosvalet, notaire à Lamballe, se réservant toutefois la chapelle Sud, formant le bras de la croix de ce côté de l'église. Cette donation est acceptée le 3 juin 1848. Après quelques travaux d'embellissement (lambris, balustrade, ..), l'église est bénie le 15 août 1849. L'édifice, en forme de croix latine, avec tour carrée au bas de la nef, est édifiée en 1848 et 1849 par Pierre Lecomte, entrepreneur à Collinée, avec couverture par Jean Tarlé, couvreur au Gouray. Elle est agrandie d’une sacristie en 1860 ; puis, d’octobre à décembre 1866, on y établit des contreforts à la face sud et au clocher, les fondations ayant cédé, travaux exécutés par M. Boulevard, maître maçon à Saint-Alban, sous la direction de M. Maignan. Les autels et les boiseries du choeur sont dûs à Mathurin Etienne, de Trévé (1867) ; la chaire à François David, menuisier de Bréhand (1849) ; Descente de Croix sous le maître-autel due au sculpteur Goupil, de Rennes (1869) ; statue de la saillie Vierge venant de la chapelle du château et bénite le 1er dimanche de novembre 1721 ;
la chapelle du château de Penguily, ancienne église paroissiale, construite en 1719 par la famille Le Bel lors de lérection de la paroisse tréviale. En 1719, l'église ou chapelle tréviale de l'Aile-des-Haies était sous l'invocation de saint Théodule, nom que porte encore de nos jours le champ auquel a été annexé le terrain qu'elle occupait alors, ainsi que le cimetière dont elle était entourée. Mais dès cette époque, la chapelle était dans un état de vétusté qui détermina Messire Luc Le Bel de la Chevaleraye, seigneur de Penguily, à en faire bâtir une nouvelle sur son propre terrain et à ses frais, non loin de son habitation. L'édifice terminé, Messire Le Bel en fit don à la trève de l'Aile-des-Haies, à la condition entre autres, que la trève porterait à l'avenir le nom de Penguily. Les conditions du donateur ayant été acceptées, Mgr Jean Louis de Bouschet, qui occupait le siège de Dol, envoya sur les lieux l'abbé Le Seigneur, pour bénir la nouvelle église, l'ériger en succursale sous le nom de Notre-Dame de Penguily, et interdire la chapelle de Saint-Théodule, ce qui eut lieu le 5 juillet 1719. Le 27 août 1744 est bénie une cloche qui fut nommée Mathurine-Renée (elle eut pour parrain Messire Mathurin Le Bel de Penguily, et pour marraine Renée de la Motte). Une nouvelle cloche, nommée Andrée-Bertranne-Renée-Anne, est bénie le 7 mars 1753 par M. de la Biochaye, vicaire général de Dol (elle eut pour parrain André Bertrand Cornu et pour marraine Renée Anne Le Forestier, dame de la Saudraye-Doudart). Cette église était desservie par M. Droniou (de 1721 à 1735), M. Commaux, curé de Saint-Glen (de 1735 à 1737), M. Daumer (en 1737), M. Le Maître (en 1738), M. Lohan (en 1748), M. Rumer (en 1768), M. Jago (en 1770), M. Le Restiff (de 1774 à 1793). Confisquée et vendue comme bien national durant la Révolution, la chapelle sert à nouveau d'église paroissiale à partir de 1844-1845. Elle est alors dédiée à la Bienheureuse Vierge Marie et l'installation du curé, Mathurin Coyen, a lieu le 1er janvier 1845. En 1845, M. Le Bel de Penguily fait une donation de terrain pour les besoins du cimetière. Le 18 mai 1846, Mgr Le Mée, évêque de Saint-Brieuc visite la paroisse de Penguily et y donne la confirmation. " De plan rectangulaire, elle fut construite par messire Luc Le Bel de la Chevaleraye, seigneur de Penguilly, pour le service du culte après la ruine de la chapelle Saint-Théodule, et bénite le 5 juillet 1719 sous le vocable de Notre-Dame de Penguilly. Vendue nationalement en 1793, elle fut rendue au culte et servit de chapelle publique jusqu’en 1849. Elle sert actuellement de chapelle funéraire à la famille Le Bel, de Penguilly " (R. Couffon) ;
la croix de Penguily ou du Grand-Quéhougan (XIXème siècle) ;
la croix du Clos-Cadieu ;
le château de la Sauldraye ou Saudraie (XIXème siècle). Ce château remplace un manoir détruit à la Révolution. En 1873, Charles Marie Egault, propriétaire du lieu, lègue le château à son neveu Paul Sébillot. Le château est vendu ensuite, en 1891, à M. Urvoit de Saint-Michel. Ce château possédait jadis une chapelle privative : elle était à l’entrée de l’avenue ;
l'ancien château de Penguily (1718), aujourd'hui disparu. Le premier "Seigneur de Penguilly" connu est Bertrand Le Vicomte, il comparait à la réformation des nobles de la paroisse de Landéhen en 1423. Catherine Le Vicomte épouse Julien Habel : ils deviennent les seigneurs de Penguily après 1547. Guillaume Habel (fils de Julien), seigneur de Penguily, épouse Hélène Volance et rendent aveu le 15 juillet 1556. Marguerite Habel (fille de Julien et soeur de Guillaume) épouse Jehan Chaton. Après la mort, en 1680, de Abel Trebuchet, seigneur des Brices, la famille Chaton tenter de racheter la partie de la seigneurie de Penguily que le sieur des Brices Trébuchet avait acquise des Habel. C'est finalement Luc Le Bel, mari de Jeanne Chaton, l'arrière petite fille de Margueritte Habel, qui réussit à racheter en 1683 la seigneurie de Penguily à la succession d'Abel Trébuchet ;
le manoir du Maguélo (vers 1500). La tour carrée est la partie la plus ancienne. Ce manoir est transformé en ferme après la Révolution ;
l'ancien moulin Rault ;
A signaler aussi :
l'allée couverte et cairn du Grand Quéhougan ;
le cromlech de la lande de La Roche-Lauriez ;
ANCIENNE NOBLESSE de PENGUILY
Au XIVème siècle, la seigneurie de Penguily appartient aux Le Vicomte, puis passe par alliance aux Habel, et aux Le Bel. A noter que la seigneurie de Penguilly, qui relève de la châtellenie de Lamballe, est en 1423 tenue noblement par Bertrand Le Vicomte, chevalier, seigneur de Penguilly. Le territoire de la seigneurie s'étend alors sur plusieurs paroisses : Landéhen, Saint-Glen et La Malhoure. Les seigneurs de Penguilly ont prééminence dans les églises de Landéhen et de Saint-Glen.
Lors
de la réformation du 11 juillet 1427, sont mentionnées plusieurs personnes de
L'Aile-des-Hayes (Penguily) :
- à Margaro
: Denis Gaultier, Guillo Gaultier, Johan Gaultier, Guillaume de Gouessan, Guillo
Le Berruyer, Guillo Guiomar, Eon Perrin, Perret Deshays, Barthélèmy Joces (du
Hennequin), Guillo Mouesan, Rolande Mauron.
- à Collehoues
: Olivier Daniel, Roland Rouxel, Pierre Jabo, Jehan Rouxel, Guillo Rouxel, Jehan
Rouxel, Jehan Corbel, Eon Le Tessier, Guillaume Deshes, Alain Johan, Johan Lesne,
Geffroy Jehan.
- à Gerhougant
: Thomasset Thomas, Thomas Haydurant, Geffroy Le Mestre, Johan Olivier, Jehan Le
Cog, la déguerpie Perrin Olivier, Geffroy Urvoy, Geffroy Jehan, Pierre Le Mal (sergent de
Bertrand Le Vicomte).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Penguily.
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