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PETIT-MARS |
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La commune de Petit-Mars ( Kervarc'h) fait partie du canton de Nort-sur-Erdre. Petit-Mars dépend de l'arrondissement de Châteaubriant, du département de Loire-Atlantique. |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PETIT-MARS
Petit-Mars vient de Mars, dieu romain de la guerre auquel était dédiée la forêt des bords de l'Erdre. L'adjectif "Petit" est ajouté en 1500.
Le vieux bourg (anciennement surnommé "Pré-de-la-Cure") est à l'ouest du bourg actuel (lieu-dit Vignereaux ou Vignoreaux) qui ne date que de 1649. Il y avait, à l'emplacement du nouveau bourg, la chapelle de Patience, devenue, en 1649, l'église paroissiale. Une voie romaine passait au nord-est et il y fut construit une chapelle au XIIème siècle, aujourd'hui détruite. La paroisse existe dès 1070 et le plus ancien château doit être celui du Breil.
Au XIème siècle, la paroisse de Petit-Mars dépend de la baronnie d'Ancenis dont le premier seigneur semble être Goscelinus de Mars. En 1200, Hus de La Musse, seigneur de Ligné, vient s'établir à Petit-Mars où il fait édifier un château et un pont (qui disparaît en 1855), au Pont-Hus. L'un de ses successeurs est Hugues de la Muce, époux vers 1258, de Marguerite de la Guerche, dame dudit lieu en Saint-Brévin. Vient ensuite Jamet Ier de la Muce, époux en 1268 de la fille de Guillaume de Fresnay, héritière de ce seigneur. Françoise de la Muce (fille de Jean II de la Muce et de Gillette Eder), dame héritière de La Musse et de Pont-Hus, épouse vers 1459 Jean Chauvin (chambellan du roi Louis XI), fils de Guillaume ( chancelier de Bretagne), à condition que les enfants qui naissent de ce mariage prennent le nom et les armes de La Musse. Pierre Chauvin, fils des précédents, est seigneur de la Muce en 1509, capitaine d'Ancenis et mari de Catherine Eder. Il laisse trois fils : - Jean Chauvin, décédé sans postérité vers 1537, - Jacques Chauvin mort dans les mêmes conditions le 23 mars 1542, - Bonavenure Chauvin qui fait hommage au roi en 1543 pour sa seigneurie de la Muce. Bonaventure Chauvin, dit de La Musse chambellan du roi Henri II, épouse en 1544 Françoise Pantin de la Hamelière, qui lui donne une fille en 1561. C'est Bonaventure Chauvin qui en 1572 obtient d'Henri III la permission de prendre le nom de Bonaventure de la Muce (Archives de Loire Inférieure, B 60). David, fils de Bonaventure et marié en secondes noces le 27 novembre 1593 à Sarah du Bouays de Beaulac (il s'était marié le 8 mars 1592 à Philippotte Gouyon, fille du baron de la Moussaye, morte peu de temps après), est tué au siège de Crozon en 1594 et inhumé à Vitré à la fin d'octobre 1594. Ce dernier est le père de David II, seigneur de Pont-Hus (marié en 1618 à Anne de la Noue), condamné par arrêt du parlement de Paris, en 1622, à avoir " son château rasé et ses bois coupés à hauteur d'homme ", pour s'être rendu à l'assemblée des rebelles à La Rochelle. César Muce, fils de David II, qualifié de marquis de la Muce, épouse au château de Ponthus en 1646 Urceline de Champagne, fille du comte de la Suze. Après Olivier de la Muce (fils des précédents) qui doit s'exiler, le domaine échoit à sa soeur Henriette de la Muce, épouse de Charles-Claude de Gouyon, baron de Marcé et veuf de Marie d'Appelvoisin. Leur fils aîné Amaury-Charles de Gouyon, qualifié marquis de la Muce et comte de Marcé, s'unit par contrat du 22 décembre 1714, à Marguerite Boschier d'Ourxigné, et décède en 1740 (inhumé au cimetière de Petit-Mars). Il laisse plusieurs enfants : l'aîné Amaury de Gouyon, qualifié marquis de la Muce-Ponthus et comte de Marcé, épouse, par contrat du 24 décembre 1747, Marie-Magdeleine de Saint-Pierre, qui ne lui donne pas d'enfants. Il est le dernier sire de la Muce-Ponthus et habite encore son château du Ponthus en décembre 1789. Par lettres patentes du 12 novembre 1455, Pierre II, duc de Bretagne, crée banneret Guillaume de la Muce, lui concédant le droit d'avoir une justice patibulaire à quatre piliers. Cette érection de la Muce en châtellenie bannerette est confirmée en 1551 par le roi Henri II en faveur de Bonaventure de la Muce. La châtellenie de la Muce-Ponthus relevant presque entièrement de la baronnie d'Ancenis s'étend alors sur le territoire de cinq paroisses principales : Ligné, Petit-Mars, les Touches, Nort et Mouzeil. Le logis principal était placé directement en bordure de la rivière. Une première douve entourait le château, une seconde les dépendances, la ferme et les jardins, le tout couvrant 50 hectares environ. Le château est rasé en 1622 et un nouveau logis reconstruit 150 ans plus tard, avec une chapelle dédiée à Sainte-Catherine.
En 1683, le vicaire de Petit-Mars était disposé à enseigner, mais aucun enfant ne se présente (Livre des visites du climat d'Ancenis).
C'est en 1767 qu'une nouvelle église est érigée sur un terrain appartenant à M. de Goyon. Entre 1793 et 1795, le village de Petit-Mars est malmené par le passage des républicains et des vendéens.
Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de Petit-Mars : Perray (de 1700 à 1765), Jean Gicqueau, Foulon (curé constitutionnel de 1792 à 1794), La Volenne (de 1803 à 1817), ....
Note 2 : liste non exhaustive des maires de Petit-Mars : Olivier Tardiveau, Tripon (sous la Restauration), François Tardiveau (sous Louis Philippe), Grégoire Pierre (de 1836 à 1846), Goguet de La Salmonière (jusqu'en 1852), Jean François Lerat, François Hardy (en 1867), Jean Marie Cottineau (en 1880), Henri de Charette (jusqu'en 1912), Joseph de Charette, Louis Letertre (de 1947 à 1958), Joseph Diot (de 1958 à 1966), Pierre de Cornulier, Louis Ménard, M. Léquipe, ...
PATRIMOINE de PETIT-MARS
l'église Saint-Pierre (1878-1900). La première église paroissiale était située au Vieux-Bourg. Lors du transfert du village vers 1649 aux Vignereaux, la chapelle Notre-Dame de Patience est agrandie pour devenir église paroissiale du nouveau village. Deux cloches sont bénites en 1757 ayant pour parrain et marraine : messire Amaury Goyon de Marcé du Ponthus et dame Charlotte Angier, de Lohéac, marquise de la Chauvelière en Joué. En 1769, a lieu le mariage de Jean Athimon de Carquefou et demoiselle Renée Le Clerc, fille de Thomas Le Clerc et de Renée Simon. En 1785, il y a translation de reliques de la vraie croix, du château du Ponthus en l'église paroissiale de Petit-Mars (il s'agit d'un don fait par messire Amaury de Goyon, la relique ayant été reçue de Rome en 1760). Trop petite, il est alors décidé de construire une nouvelle église : la première pierre est posée le 15 décembre 1878 et l'église est bénite en 1880. Les travaux de l'édifice sont terminés en 1880 et le clocher en 1900. Le clocher est doté en 1901 de trois cloches : la grosse pèse 1359 kilos, la moyenne pèse 972 kilos et la petite pèse 707 kilos (parmi les noms gravés, ceux de Amaury de Goyon, Emilie de Goyon de Marcé, Alexandrine Courgeon). Le maître-autel, qui date de 1904, est sorti de l'atelier de Monsieur Vallet. A noter qu'en 1668, César de la Muce est maintenu par le roi dans la jouissance des droits de prééminences et de fondation des églises de Ligné, Nort, Petit-Mars et les Touches ;
le calvaire (XIXème siècle) consacré à la Vierge et situé rue des Acacias. Il marque l'emplacement de l'ancienne chapelle Notre-Dame-de-la-Patience, démolie lors de l'édification de la nouvelle église paroissiale au XIXème siècle ;
la grotte de Lourdes (1958) située au lieu-dit Les Portes. Une pierre à inscription (datant de 3000 - 5000 ans avant Jésus-Christ) est adossée au mur droit intérieur de la grotte. On y trouve, depuis 1959, la pierre tombale de Claude Amaury, seigneur de La Musse ;
le château du Pont-Hus ou Ponthus (XVIII-XIXème siècle). Au XIIIème siècle (vers 1200-1250), en remplacement de l'ancien château féodal édifié en 1070, Hus de La Muse (ou Mure ou Muce) construit une nouvelle forteresse. C'était en 1612 "plusieurs corps de logis formant deux cours, environnées d'une ceinture d'épaisses et hautes murailles avec leurs tours, esperons, pont-levis, porte et grille de fer ; le tout enfermé par la douve dudit chasteau et la rivière d'Erdre qui y entre. Hors la dite douve il y a jardin, portail et dépendances, plus une deuxiesme douve et fossé où entre encore la rivière d'Erdre ; et hors ladite deuxiesme douve y a bois ancien, terres, prés et mestairie dudit chasteau et une troisiesme douve où entre encore la rivière d'Erdre" (Aveu de la Muce, en 1612). Un manuscrit du XVIIème siècle, conservé au Pont-Hus, donne comme relevant de son autorité, les fiefs de Villeneuve, de Rieux, du Moulin, La Garenne, avec le bourg et Montreuil, aussi le seigneur du Pont-Hus est-il appelé le haut justicier de Nort. Jean Chauvin (fils de Guillaume) est l'époux de Françoise de La Muse. Leur fils Bonaventure, seigneur de La Muse et chambellan d'Henri III, adopte le culte protestant et le château de Ponthus devient alors une annexe de l'église protestante de Nantes (les pasteurs sont Jacques ou Georges de Brissac et Benjamin de Malnoë). Olivier de La Muse (ou Mure ou Muce) s'exila en Amérique et s'établie en Virginie. Le château est démoli sur ordre du roi vers 1622, suite à un arrêt du Parlement de Bretagne en 1622 qui ordonne que ledit château "fut demoly et ruisné et ses bois de haulte fustaye abattuz et coupez à haulteur d'homme pour perpétuelle mémoire de la rebellion et félonnie de David de la Muce, sire dudit lieu" (Vaurigaud, Les Eglises réformées de Bretagne, II, 159). Cet arrêt est exécuté, et en 1667 on ne voit plus au Ponthus qu'un "emplacement de chasteau demoly par la guerre en 1622 avec les anciennes basses-cours formant le chasteau de Ponthus". Ce château, après avoir appartenu pendant quatre siècles aux de La Muse (ou Muce), passe en 1678 à la famille de Goyon de Marcé, par suite d'une alliance. Claude Charles de Goyon, époux de Henriette de La Muse, figure le 6/12/1693 sur le registre de décès de Petit-Mars. En 1773, le marquis Amaury de Goyon reconstruit le château. Une chapelle dédiée à Sainte Catherine est élevée à la même époque (elle est bénite en 1777 en présence de messires Mathurin Uguet, titulaire du bénéfice de la Muce, Bignon, aumônier de la Chauvelière, de Goyon, maréchal de camps des armées du Roi, comte Marcé) et remplace une ancienne chapelle (fondée de cinq messes par semaine et restaurée en 1739) abandonnée par les sires de la Muce devenus huguenots. En 1793, une bataille opposant les républicains et les chouans se déroule au Pont-Hus et le château est en partie brûlé. Le domaine de Ponthus comprenait jadis, "en outre du château, les métairies de la Porte, de la Pierre, de la Hardière et du Rouvray, - l'étang et le moulin de la Fellière, - les étangs du Château et des Hannes et le moulin à eau du Tertre-Rouge, - les moulins à vent de la Chutte, de Jouneau et du Boisabeau, en Petit-Mars, des Buttes et du Mont en Les Touches, - la forêt de Mars et les marais de l'Erdre" (Déclaration de la Muce en 1667). Au début du XXème siècle, le domaine passe par héritage à l'une des branches de la famille de Charette ;
Note : En 1793, le Pont-Hus était un superbe château, il venait d'être reconstruit en 1775, et son propriétaire, le marquis de Goyon, n'avait pas émigré. Possédée en 1200 par la famille de la Musse, cette terre fut érigée en baronnie et passa par alliances successives aux Chauvin, puis aux de Goyon. Après l'insurrection du 10 Mars 1793, le château du Pon-Hus devint un des principaux refuges des insurgés, sa situation entre la rivière d'Erdre et la grande route de Nantes à Châteaubriant en faisait un poste de surveillance important. Les Chouans qui occupaient le château gênaient considérablement les communications des républicains. Aussi l'Administration Nantaise résolut de s'emparer du Pont-Hus et profita de l'arrivée dans le Département du bataillon de la Mayenne pour faire cette expédition. Pendant que celui-ci attaquerait le château un fort détachement des volontaires de Nantes prendrait les chouans entre deux feux. Le 29 Mars 1793, les troupes, réunies à Nort, firent une démonstration contre le Pont-Hus ; cette, première attaque fut sans succès, les chouans, embusqués dans le parc et aux fenêtres du château, ne purent être forcés. Le 31 Mars, les républicains appuyés par deux pièces de canon de 12, reprirent l'attaque, tandis qu'une autre colonne partie de Nantes devait venir prendre les chouans à revers. L'attaque eut lieu vers 9 heures du matin ; d'abord les chouans résistèrent, mais en voyant les pièces de canon ils prirent peur et s'enfuirent dans la forêt du Cellier, poursuivis par les Républicains. Les chouans n'eurent que trois hommes de tués dans cette affaire, mais perdirent 79 prisonniers dont 60 dans le parc, 17 dans le château et 2 sur la route. Le rapport républicain dit que l'on trouva le château en bon état, les meubles en place et d'abondantes provisions. Le commandant du détachement fit un inventaire sommaire du mobilier et ajoute : « Comme le propriétaire de cette maison n'a pas émigré, ses biens seront respectés ». La colonne républicaine rejointe par celle partie de Nantes, qui n'arriva que le soir, campa au château, d'où elle fit des expéditions dans les environs. Le 5 Avril, un détachement se rendit à Saint-Mars-du-Désert et s'y livra aux pires excès. Voici d'ailleurs le compte rendu des opérations militaires, adressé au District de Nantes : « Partis avant six heures du matin à la tête d'une colonne composée de quarante grenadiers, des 3ème et 4ème sections, des volontaires de Nantes et des citoyens habitant de Nort, nous nous sommes rendus aux Touches et y avons trouvé un poste avancé qui est venu nous reconnaître. Dans le milieu du bourg, nous avons trouvé un autre détachement, destiné à nous renforcer et qui nous a suivi dans l'expédition. Les guides nous ont conduit par des sentiers au bourg de Ligné ; à 250 pas, nous nous sommes formés en bataille, et d'après les indications des guides j'ai détaché douze hommes des volontaires de Nantes avec un sergent, pour s'emparer des issues dans le bas du bourg, afin d'arrêter les fuyards et de tuer ceux qui ne mettraient pas bas les armes. Parvenus au haut du bourg, nous avons trouvé toutes les maisons abandonnées, à l'exception d'un habitant qu'un gendarme a arrêté. Le sous-lieutenant de mon peloton a fait la fouille des armes, mais sans succès ; pendant ce temps, j'ai fait dire aux volontaires embusqués de nous rejoindre. Le rassemblement s'est fait et nous avons continué à marcher sur Saint-Mars-du-Désert, que j'avais différé jusqu'alors, voyant le pays entièrement boisé et craignant des embuscades ». A cette occasion se rattache un fait émouvant, qui montre la férocité des révolutionnaires. En passant par le village du Patis-Ménoret, les bleus s'emparèrent du fermier Jean Grégoire, ils l'amenèrent au bourg et employèrent tous les moyens pour lui faire renier son Dieu et lui faire crier « Vive la République ». Ils lui coupèrent le nez, puis les oreilles, les doigts, les mains, espérant toujours vaincre sa résistance. Mais tout fut inutile, le martyr répétait sans cesse qu'il aimait mieux la mort que de renier son Dieu et son Roi. Enfin, voyant qu'ils ne pouvaient rien obtenir, ils l'assassinèrent à coups de crosses de fusil devant le portail de la cure. « Les cavaliers n'ayant rien découvert dans le haut du bourg, ajoute le commandant du détachement républicain, nous avons fait halte. Mes grenadiers sont montés au clocher, descendu les battants et brisé les cloches pour avoir plus de facilité de les faire passer par la toiture. Un garde national m'a apporté une lettre ; le cachet noir blasonné indiquait assez les dernières volontés d'un aristocrate. Je me suis fait conduire dans la maison d'où elle venait. J'ai eu la douleur de tout voir piller, par représailles, m'ont-ils dit ; cependant, ils ont cessé aussitôt, alors je me suis reporté devant l'église, où j'ai rejoint mon capitaine. Là, nous avons vu une grande porte ouverte où l'on entrait en foule. Etant entré dans la pièce de gauche j'ai trouvé les registres qui constatent l'état civil des citoyens de la paroisse, ainsi que le rôle des contributions. J'ai porté le tout au capitaine qui était dans un cabinet au premier étage, où il a trouvé une armoire remplie d'ornements d'église. Nous en avons fait des paquets et sommes montés plus haut dans une chambre qui donne sur la cour. Nous y avons trouvé une porte forcée, les linges d'autel en désordre, une petite bourse dans laquelle était un ciboire à viatique, une grande quantité de vieux registres, que nous avons recueillis ainsi que tous les effets, que nous avons portés sur la place. Cette précaution était d'autant plus nécessaire que la maison, ouverte de toute part, pouvait devenir la retraite des brigands et de leurs aumôniers soit-disant bons prêtres. Nous avons fait part de ces faits au général ; il a fait préparer une voiture sur laquelle on a placé les instruments tranchants et aratoires saisis chez les habitants, les morceaux des cloches et les objets dénommés plus haut ». Le soir même de cette expédition, les soldats républicains, excités par le pillage du bourg de Saint-Mars-du-Désert, mirent le feu au château du Pont-Hus. Les rapports républicains rejettent sur les soldats cet incendie, qui fut mis sans l'ordre des officiers. La perte de l'immeuble fut évaluée à 200.000 livres et le lendemain 6 Avril, le capitaine Garnier écrivait aux administrateurs du District de Nantes : « Je vous envoie, sous l'escorte d'un officier et de dix grenadiers, deux grands bateaux remplis de différents objets précieux provenant des restes fumants du château du Pont-Hus ». Cependant, dès le 1er Avril, un rassemblement de chouans fut organisé à Héric pour reprendre le château. Au nombre de. 1.300 à 1.500 hommes, ils se présentèrent le lendemain 2 Avril devant Nort ; les républicains allèrent au-devant des révoltés, la fusillade s'engagea et les bleus ayant amené deux pièces de canon chargés à mitraille, dispersèrent le rassemblement (M. Goué).
le manoir de la Blandinière (XI-XVI-XVIII-XIXème siècle). La tour date du XIème siècle. Le corps du logis central date du XVIème siècle. Propriété des familles Buston, Estafel (en 1744), Tardiveau et Demangeat (au XIXème siècle). Jacques Barthélémy Estafel décède en 1780 à la Blandinière à l'âge de 80 ans ;
le manoir du Breil (XV-XVI-XVIII-XIXème siècle). Il était jadis fort bien défendu, avec murs d'enceinte et douves. Propriété successive des familles Tessier-Guinel, de la Tullaye (ou Tullay), Rousseau du Hardaz et de La Lohérie ;
le manoir de la Pommeraye ou Pommeraie (XVI-XVIII-XIXème siècle). La Pommeraie est entourée de vieux murs qui cernent deux corps de logis anciens. Le plus massif garde des lucarnes de style Louis XIII. L'autre que l'on prendrait pour un ancien sanctuaire, porte la date de 1647. Il s'agit de la maison natale de Mathurin La Ramée (en 1571) qui deviendra recteur de Saint-Mars-du-Désert. Propriété de la famille Deluyne ou De Luynes (héritiers des Goyon de la Muce Ponthus) du XVIIIème au XIXème siècle et de la famille Cormier au milieu du XIXème siècle ;
le manoir de la Bouffetière, reconstruit en 1724. On remarque plusieurs entrées monumentales. La chapelle se trouvait jadis à l'angle droit du logis à lucarnes. Propriété de la famille de Luynes. Vers la fin du XVIIIème siècle, le duc de Luynes (époux de Marie Anne Drouet des Islets, native de l'île de Grenade et châtelaine de la Rairie en Pont-Saint-Martin) résidait surtout à Versailles. Le domaine passe ensuite, par don, à la famille Chevillard. A noter que les de Luynes, alliés aux Chaurand et Lhuilier eurent des bateaux négriers : l'Aigle, l'Archimède, la Rosalie, ...et jusqu'à la Révolution, ils eurent des plantations à Saint-Domingue ;
la maison (XVIème siècle), située au Vieux-Bourg. Le corps du logis date du XVIème siècle. Les autres parties de l'édifice sont rajoutées ultérieurement ;
l'ancien logis de la Chaussée. Propriété de la famille Simon ;
l'ancien logis de la Giraudière. Propriété de la famille Martineau, puis de la famille Goguet de la Salmonière, alliée à la famille de Bonchamp ;
l'ancien logis de la Lorie. Propriété de la famille Rouxeau des Fontenelles. La Lohérie est une vieille gentilhommière où vécurent les de Butay, puis les de Brissac et de la Colomberie ;
la fontaine du Tertre-Rouge. Cette fontaine a pour vertu populaire de guérir la fièvre ;
le moulin de la Bosse (XIXème siècle) ;
le moulin de Launay ou Jaunay (XIXème siècle) ;
les anciens moulins du Tertre Rouge, de La Fellière, de Boisseau ;
A signaler aussi :
la découverte de silex taillé au lieu-dit Boisaleau (époque néolithique) ;
la présence de ruine de l'hémicycle d'un théâtre romain (dans la lande de Croussol), ainsi que des tuiles de "Villae" sur les coteaux du Vieux-Bourg (époque romaine). Le théâtre de Croussol, situé dans le pré Attimont, en bordure du marais, est formé de deux murs parallèles dessinant des demi-cercles et le sol descend en pente douce jusqu'au mur de scène ;
l'hippodrome du Breil. Il s'agit d'un mur circulaire de 70 cm de large, datant de l'époque gallo-romaine ;
le four (XVIème siècle), situé au Vieux-Bourg. La chapelle Sainte-Catherine, première église paroissiale, démolie vers 1904, se trouvait jadis située à proximité ;
ANCIENNE NOBLESSE de PETIT-MARS
(à compléter)
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