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L’adjectif propre à cette commune est plévenonnais.
La paroisse est mentionnée dès 1240 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Aubin-des-Bois. Elle appartenait, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc et a élu sa première municipalité au début de 1790.
La commune a été associée à celle de Pléhérel, pour former Fréhel, par arrêté préfectoral du 29 décembre 1972.
On trouve à Plévenon plusieurs édifices, dont le premier, seul protégé comme monument historique, doit être mis à part en raison de son intérêt exceptionnel :
1) Le fort La Latte, classé monument historique par décret du 11 août 1925, et ses abords, classés le 28 février 1934. Dans ces fortifications de 1690-1694, on reconnaît encore l’ancien Château de la Roche-Goyon et notamment un donjon du XIVème siècle. Le nom de La Latte lui est donné dès 1592. Déclassé en 1890 (remis aux Domaines le 9 août 1890), il est vendu par les Domaines en 1892 au duc de Feltre. Il est revendu en 1920 à M. de la Ville Le Roulx, puis en 1931 à M. Frédéric Jouan des Longrais qui le restaure de 1932 à 1938 ;
2) Le château et la chapelle du Meurtel (XVIIème siècle), ayant longtemps appartenu à la famille de Trémereuc et aujourd'hui à Mme de Lantivy ;
3) La pierre levée dite "doigt de Garguanta".
Les sites protégés sont :
1) Celui du cap Fréhel, classé le 19 janvier 1943. Le cap a donné son nom à la fusion des communes en 1972 ;
2) La lande de Fréhel, inscrite le 19 janvier 1943 ;
3) Les côtes de l'anse des Sévignés, aux abords du cap Fréhel, inscrites le 22 janvier 1943.
Les événements qui ont jalonné l'histoire de Plévenon se rapportent tous au fort La Latte :
1) Le 23 août 1379, Bertrand du Guesclin assiégea et prit le château de la Roche-Goyon pour le roi Charles V. L'année suivante, le château fut rendu à Bertrand Goyon par le second traité de Guérande ;
2) En 1490, le château fut assiégé en vain par l'amiral anglais Willoughby ;
3) En 1597, le capitaine ligueur Saint-Laurent d'Avaugour attaqua le fort La Latte, mais ne put prendre le donjon et se retira ;
4) En 1715, le prétendant Stuart passa six jours au fort afin de s'embarquer pour l'Angleterre, mais il dut y renoncer en raison du mauvais temps ;
5) Le 5 juillet 1815, pendant les Cent-Jours, le fort La Latte fut pris par surprise par un parti de sept royalistes ;
6) Le 11 août 1944, le phare de Fréhel fut détruit à la dynamite par les Allemands. Il sera reconstruit de 1946 à 1950 sur les plans de l'architecte Hémard ;
7) Le 15 août 1944, reddition des Allemands retranchés au cap Fréhel.
Deux personnalités connues ont été propriétaires du fort La Latte depuis 1892 :
1) Charles-Marie-Michel de Goyon, duc de Feltre, né en 1844, député bonapartiste, élu dans la circonscription de Guingamp le 20 février 1876 ; invalidé et réélu plusieurs fois, il ne fut plus candidat en 1888. Il acheta le fort La Latte aux Domaines le 10 août 1892 et mourut le 19 janvier 1930 ;
2) Frédéric Joüon des Longrais, né en 1892, professeur à l'Ecole des chartes, directeur de la maison franco-japonaise de Tokyo, historien du droit et des institutions de la France, de l'Angleterre et du Japon au Moyen Age, mort en 1975. Ayant acheté le fort La Latte aux héritiers du duc de Feltre, il le restaura de 1930 à 1939 et l'ouvrit aux visiteurs.
(Bulletin d'informations des maires).
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