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PLEVENON |
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La commune de Plévenon ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEVENON
Plévenon vient semble-t-il du vieux-breton "Ploe" et de "Menoen" (un saint breton) ou du vieux-breton "meinin". D'autres historiens prétendent que l'origine de Plévenon est la même que Pléven, c'est-à-dire Plé Even, paroisse d'Even, nom de l'émigrant breton qui vient s'établir vers le VIème siècle.
Plévenon est une ancienne paroisse primitive. Plévenon (Plevenino) apparaît pour la première fois en 1214 lors d'une donation à l'abbaye de Saint-Aubin des Bois d'une dîme par Etienne Goion ou Goueon (ou Gouyon, Goyon), seigneur de Matignon et de la Roche-Goyon (château connu depuis 1588 sous le nom de Latte) et l'autre en 1256 à Trécelin (ou Tresselin). En 1256, Geoffroi de la Soraie en Plévenon concède à l'abbaye une mine de grains, sise en Tresselin. En 1269, Gilles Le Porc, donne aux moines, son cheval, sa jument, son lit et toute sa terre de Pléboulle. Sur Plévenon, l'abbaye a aussi une rente de 2 1/2 boisseaux de froment sur une chaumière avec une courtil et 3 1/2 journaux de mauvaises terre et un trait de dîme estimé à 350 livres et 117 1/2 boisseaux de froment, mesure de Matignon, dus par plusieurs particuliers.
La chapelle et le bailliage de Saint-Gérand, avec sa maladrerie de Saint-Jean de l'hôpital sont d'anciennes possessions de l'abbaye de Léhon. En effet, dans un aveu de Gervais de Goin, prieur commendataire de l'abbaye de Léhon, et daté de 1557, on trouve mentionné : « ...... En la parroisse de Pleuvenon y a aultre fief et bailliaige appellé Geran, par raison duquel y a chappelle en laquelle sont faictes prières et oraisons de fondation ancienne et sont hommes qui tiennent les fiefz dudit bailliaige, Symon Garnier, Guillaume de la Porte, Estienne Tresmerenne, Gilles Basvillaine, Bertrand Thomas, Thomas Guguen, Francoise Macé, Marie Péan, Jacques Lemarchant, Bertrand Nicolas, Guillaume Leduc, Jehan Ledue, Jehan Lebourgne, et plusieurs aultres qui doibvent la montance du revenu dudit bailliaige qui vault par chacun an par deniers, la somme de dix huict solz monnoye et par froment depris à .l'apprécy et mesure de la court de Matignon et aultre par chacun desdits boisseaulz un denier de rente, et aultre froment par espèce préditte mesure de Matignon troys tonneaulz, cinq boisseaulz froment, trente boisseaux par tonneau. Et par poulles troys poulles. Et par oeufs, soixante oeufs...... ».
La paroisse de Plévenon (Plovenon) est mentionnée dès 1240 dans une charte de l'abbaye de Saint-Aubin-des-Bois, lors d'une confirmation de fief en Pléhérel et en Plévenon : " Philippus, Dei gracia Briocensis episcopus, universis Christi fidelibus ad quos littere iste pervenerint, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod Guillelmus de Ivias, miles, in nostra presencia constitutus, concessit Deo et abbacie Sancti Albini, ord. Cist., donacionem et elemosinam quam Petrus Bestaut, defunctus, fecerat eidem abbacie in Villa Bressel, sita in parrochia de Pleherel, salvo jure suo, iterum concessit coram nobis dicte abbacie donacionem illam quam Oren, relicta Tison, condonata ejusdem abbacie, fecerat eidem abbacie de feodo suo sito in parrochia de Plovenon quod a dicto Guillelmo tenebat, salvis redditibus suis recognitis eidem Guillelmo, et salvo jure suo consueto eidem Guillelmo, excepta tallia ; etc. Actum die martis post festum beati Mathie apostoli, anno gracie M° CC° quadragesimo. (Cart. 104. - Cab. Cornillet.) ". Elle est d'ailleurs citée plusieurs fois dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Aubin des Bois (Anciens Evêchés, III, 50, 94, 126, ...). La paroisse de Plévenon appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc. L'ancienne paroisse de Plévenon dépendait de la subdélégation de Lamballe et du ressort de Jugon. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Plévenon dépendait du doyenné de Matignon. Plévenon élit sa première municipalité au début de 1790. Par arrêté préfectoral du 29 décembre 1972, la commune de Plévenon est associée à celle de Pléhérel, pour former Fréhel.
On rencontre les appellations suivantes : Plevenino (en 1214), Par. de Plovenon (en 1240), Plevenon (en 1256, en 1272), Plovenon (en 1282), Eccl. de Plevenon (vers 1330), Pleuvenon (en 1557).
Note 1 : Le 23 août 1379, Bertrand du Guesclin assiége et prend le château de la Roche-Goyon pour le roi Charles V. L'année suivante, le château est rendu à Bertrand Goyon par le traité de Guérande. En 1490, le château est assiégé en vain par l'amiral anglais Willoughby. En 1597, le capitaine ligueur Saint-Laurent d'Avaugour attaque le fort de Latte. Le 5 juillet 1815, pendant les Cent-Jours, le fort La Latte est pris par surprise par un parti de sept royalistes.
Note 2 : l'ancienne commune de Plévenon est formée des villages : les Vaux ou la Maladrerie, Ville-Hingant, Bénard, Ville-Hardrieux, Ville-Boutier, Ville-Menier, la Latte, Ville-Galopin, Roche-Lossoy, Saint-Géran, la Motte, Tertre-Venelle, la Teusse, Ville-Héry, Grand-Trécelin, Petit-Trécelin, l'Hôpital Saint-Jean, etc …
Voir
" Le
cahier de doléances de Plévenon en 1789
".
PATRIMOINE de PLEVENON
l'église
Saint-Pierre (1884). En forme de croix latine, elle comprend un clocher extérieur, une nef avec bas
côtés de quatre travées, un transept et un choeur accosté de deux
chapelles ouvrant également sur les ailes. L’édifice actuel a été
construit par M. Eveillard, sur les plans de M. Maignan. La première pierre de l'église est posée le 27 avril
1884. L'église est bénie le 3 octobre 1886. Elle abrite du mobilier
moderne. En 1686, Marc du Ruffay, maître sculpteur et architecte, avait été
prié de fournir un projet de retable semblable à celui de l'église de
Saint-Aaron, dont il était l'auteur, mais ce projet ne fut pas retenu.
Julien Moinet, sr. de la Motte, maître peintre et architecte à Lamballe,
fit deux projets. L’exécution en fut confiée à un maître menuisier de
Saint-Malo, mais Julien Moinet reçut douze livres pour le dessin (R.
Couffon). Les seigneurs de Matignon
étaient fondateurs de l'église primitive, du presbytère et du cimetière
de Plèvenon. L'ancienne église possédait un campanile avec une seule
cloche ;
la
chapelle de la Roche-Lossois. De plan rectangulaire, elle porte la date
de 1788. Elle a été restaurée en 1813, réconciliée le 2 octobre 1827,
et restaurée à nouveau au XXème siècle (R. Couffon) ;
la
chapelle du Meurtel, dédiée à sainte Barbe. Edifice de plan rectangulaire
avec chevet à pans coupés datant du XVIIème siècle. Fermée pendant la Révolution,
l'évêque en demandait la réouverture le 20 nivôse an XII. Elle sert de
chapelle funéraire à la Maison Grout de Beauvais et renferme les statues
de sainte Barbe et de la sainte Vierge ;
le Fort La Latte
(937-XIV-XVIIème siècle), édifié au milieu du XIVème siècle, par la famille
Goyon-Matignon. Il connaît deux sièges importants : le premier en 1379, le
second en 1597. Sa carrière militaire se poursuit jusqu'au XIXème siècle.
Déclassé en 1890, il est vendu par les Domaines en 1892. Dans ces
fortifications de 1690-1694, on reconnaît encore l'ancien château de la
Roche-Goyon et notamment un donjon du XIVème siècle. Le nom de La Latte
lui est donné dès 1592 ;
la
paroisse de Plévenon comptait jadis quatre chapelles domestiques dont la chapelle
Saint-Michel (1719) de Fort La Latte ;
le calvaire du bourg
(XVIème siècle) ;
le château
du Meurtel (XVIIème siècle) ayant longtemps appartenu à la
famille de Trémereuc. La terre appartient à François Habel en 1536. Cette
seigneurie possède une moyenne justice en 1780. La chapelle
est dédiée à sainte Barbe ;
l'ancienne
chapelle du Cap, aujourd'hui disparue. Cette chapelle, édifiée vers 1762,
était dédiée à Notre-Dame de la Lande ;
les
autres anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : - la chapelle
Saint-Jehan de l'Hôpital en Saint-Géran (elle relevait de l'abbaye de
Léhon), - la chapelle de la Vicomté de Tresslin (ou Trécelin) qui aurait
été fondée en 1605, - la chapelle Saint-Michel, au fort La Latte. - la chapelle de Saint-Guireuc (?) ;
la fontaine
Notre-Dame, située à la sortie du bourg ;
le moulin à vent du Duc, St Barthélémy, Gros-Moulin, de
Trecelin ;
A signaler aussi :
les restes de
l'allée couverte de la Roche-au-Cigron ;
l'oppidum et tumulus
de Château-Serein (âge du fer) ;
la pierre levée dite
" doigt de Garguanta " ;
Voir
"
Informations
diverses sur la ville de Plévenon ".
ANCIENNE NOBLESSE de PLEVENON
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
Plévenon :
– Rolland des Cognetz.
– Jean des Cognetz.
– Bertrand
L’Aignel.
– Guillaume Le Quélenneuc.
Lors de la réformation du 4 mars 1536, sont mentionnées à Plévenon les maisons nobles suivantes : La Latte en Fréhel (au sieur de Matignon), Les Vaux-Boscher en Fréhel et Le Meurtel en Fréhel (à François Habel), La Salle-Pique en Fréhel (à Jehan des Cognetz), La Ville-Rouault en Fréhel (à François Gouyon ou Goyon). La Salle-Pique, terre noble de Plévenon, appartenait, en 1780, à M. Géril du Papeu.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 4 nobles de Plévenon :
Jehan DES COIGNETZ (5 livres de revenu) : porteur dun paltoc et
comparaît armé dune vouge ;
Roland DES COIGNETZ de Prébras (10 livres de revenu) : porteur
dune brigandine et comparaît armé dune vouge ;
Bertrand LAIGNEL (5 livres de revenu) ;
Guillaume LE QUILINEUC (4 livres de revenu) ;
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