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LA CHAPELLE DE GUENILY A PLEYBEN.

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Cette chapelle Notre-Dame de Guenily (ou Guennili), dite jadis Guern-ilis Penity ou Ilis-ar-Vern, sous le vocable de Notre-Dame de Vrai-Secours, est située au bord de l’ancienne route de Châteaulin à Pleyben, à cinq kilomètres du bourg, en l’ancien fief de Treffzéguidy.

Rien de précis sur la fondation de cet édifice : d’après une tradition, elle serait due à un voeu fait par l’un des seigneurs du château voisin de Trézéguidy durant sa captivité pendant les Croisades ! On croit généralement aussi qu’il y a eu, à l’origine, à Guernilis, un prieuré : le village proche de la chapelle, appelé le Moustoir (moustier, de monasterium), où encore jadis le manoir du Guern, indiquerait le lieu de résidence des religieux desservant ce prieuré. Ce village aurait donné son nom à la chapelle : Guern-ilis, Ilis-ar-Vern.

La date la plus ancienne concernant la chapelle nous est fournie par un ancien soubassement de calvaire gisant dans l'enclos. Cette date est : 1577, surmontée d’une autre : 1821, rappelant apparemment une restauration du calvaire.

Les registres paroissiaux, à la date du 25 Janvier 1655, font mention d’une célébration de mariage en la chapelle, après licence obtenue de l’officialité de Cornouaille.

L’édifice, menaçant ruine, fut rebâti en 1689, comme l’indique la date inscrite au pignon de l’abside.

Le seigneur baron de Tréziguidy (ou Trézéguidy), comme premier prééminencier de la chapelle, fit les avances d’argent nécessaires à la reconstruction, que lui soldèrent, dans la suite, les fabriciens de la chapelle.

En 1691 et en 1699, des, travaux de lambrissage et d’embellissement y furent exécutés par Jean le Séven et Jean Cévaër, artisans de Pleyben, qui sculptèrent les autels.

Jadis on y célébrait plusieurs pardons par an : le 19 Mars, fête de saint Joseph, le 1er Mai, fête des saints apôtres Jacques et Philippe, le 25 Août, fête de saint Barthélémy, et aux jours de fête de Notre-Dame, spécialement le 25 Mars.

La messe des jours de pardon était tarifiée 5 sols pour la messe basse ou matinale, 10 sols pour la messe chantée.

Des nombreux pardons qui se célébraient autrefois à Guennili, deux se maintinrent après la Révolution : celui du premier dimanche de Mai, et celui du 8 Septembre. Ce dernier a été supprimé vers 1842.

Les offrandes des fidèles étaient de diverses natures : les unes, constituées en espèces, provenaient surtout des « testaments » ou legs volontaires, dont on compte 47 en 1694. On relève parmi les autres oblations celles de chemises, légumes, habits, bride de cheval, lattes et tuiles, puis de pierres forinales (à four), de la valeur de 12 livres deux sols.

Il y avait aussi la « renderie » ou quête de fil, lin et chanvre, dont le revenu était variable suivant les époques, de 10 à 27 livres par an. Les collecteurs du fil recevaient, en 1688, 24 sols, en dédommagement « d’avoir amassé le dict fil », à travers les villages de la trêve.

Les revenus de la chapelle étaient importants : en 1689, de 490 livres, en 1782, de 917 livres, 10 sols, 4 deniers. En 1734, le Pape Clément XII accordait à la chapelle le bénéfice d’une indulgence plénière, par bref du 18 Août, conservé aux archives paroissiales.

Les statues en vénération à Guennili sont celles de Notre-Dame de Vrai-Secours, dominant le maître-autel, de saint Joseph, de saint Barthélemy, travesti en saint Antoine !, de saint Paul, de saint Philibert ! (jadis saint Philippe), de sainte Catherine d'Alexandrie, de saint Nicodème, de saint Eloi. Celles de saint Paul et de sainte Catherine, surmontant les autels latéraux, y ont été placées par les seigneurs de Trézéguidy, Paul de Kerlec'h et Catherine-Françoise Fouquet, en l'honneur de leurs patrons respectifs. Les armoiries de ces donateurs sont reproduites au sommet des trois autels de la chapelle : d’autres armoiries se voient encore aux vitraux et rappellent d’anciennes familles de Trézéguidy.

La chapelle de Notre-Dame de Guennili fut vendue comme bien national, le 25 Thermidor an IV, à Guillaume Moulin, cultivateur de Kergogan, qui la revendit le 28 Floréal an XII (28 Avril 1804), à Allain Hascoët de Kerdreux, François le Léon, de Moguen et autres, contre la somme de 60 francs, montant des francs l’achat avancés par lui, ce pour en empêcher la profanation. Les nouveaux acquéreurs remirent la chapelle et ses dépendances à la commune, qui les restitua à l'Église.

Pleyben (Bretagne) : descente de croix de la chapelle de Guenily.

Notre-Dame de Guennili était desservie les jours de dimanche et fêtes par un prêtre, chapelain ou auxiliaire, rétribué pour ce service, et résidant d’ordinaire dans le voisinage même de la chapelle.

(abbé Monfort)

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