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LA CHAPELLE DE LANNELEC A PLEYBEN.

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Placée au Nord-Est du bourg, à trois kilomètres, elle est située sur une éminence où d’aucuns croient retrouver des traces d’un ancien camp romain. C’était jadis la chapelle de la Trefnescop : en 1241, il est question du territoire de Lannélec ou Lanheloc, comme nous l’avons déjà dit.

Touchant la fondation de la chapelle même, rien de précis : doit-on y voir le vestige d’un ancien prieuré de l’abbaye de Landévennec ? Peut-être : tout le voisinage immédiat rappelle l’état monastique, mais sans nulle trace apparente d’occupation. Une inscription gothique, placée sur la première colonne du côté gauche de l’épître, nous apprend l’époque où fut construite la chapelle : « lan mill CCCCIIIIXX et X fust fondé ceste esglise ». Bâtie en 1490, la chapelle compte aujourd’hui plusieurs années d’existence et parait devoir résister encore de longues années.

Elle comprend une nef centrale, deux bas-côtés, deux transepts, une abside droite. Elle renferme 5 autels en pierre. Le maître-autel est surmonté d’un retable en bois comportant 3 panneaux en bas-relief représentant l'ensevelissement de la Sainte Vierge, la mort de la Sainte Vierge, son Assomption.

De chaque côté de l’autel, les statues de pierre de Notre Dame et de Sainte Barbe, renfermées dans des niches à volets, où sont reproduits en panneaux coloriés des épisodes tirés de la vie de la Sainte Vierge et de celle de Sainte Barbe.

La statue de cette dernière porte la date de 1578 ; celle de Notre Dame, du côté de l'Evangile, l'inscription : Nostre Dame de M. R. I. C. S. (miséricorde ?) P. E. pour nous.

Au-dessus du maître-autel, une grande baie ou vitre où demeurent quelques panneaux coloriés figurant la Vierge et Saint Jean au pied de la croix, et Sainte Barbe avec l’inscription latine : Sancta Barbara, o. p. n. Au-dessus du Christ en croix une Pièta. Au sommet de la vitre, un écusson à 5 fusées de gueules.

Les deux autels latéraux sont surmontés d’antiques statues : la Vierge avec l'Enfant-Jésus, un saint Evêque, Saint Matthieu avec une banderole portant les mots : Inde venturus est judicare, puis la date : 1667, et Saint André en croix, renfermé dans une niche, avec : Saint André P. P. N. 1667.

Aux colonnes de la nef sont adossées les statues de Notre Dame et de Saint Jean ; sur les autels, appuyés aux colonnes, une statuette de saint évêque ou abbé, et un groupe moderne en bois de Notre Dame du Rosaire, bénite en 1864.

La chapelle de Lannélec reçut au cours des âges des restaurations et des embellissements : les sablières, les corbels et corniches, les statues, les autels portent diverses dates : 1578, 1619, 1664, 1667, 1742, 1764. Le lambris de l’un des transepts porte F (fait) fair par M. Léon, recteur : de : Pleiben : M. : Guillaume : Le : Born. Gan : Palant : Mathias : Direson : fabric : fait lan 1772. Yves Rioual fabric.

Les comptes des fabriciens de Notre-Dame de Lannélec, de 1722 à 1780, existent aux archives paroissiales. Ils nous apprennent qu’un chapelain desservait la chapelle, à raison de 21 livres de traitement annuel.

La sacristie fut construite en 1741-1742 : Jacq. Plassard, fabrique, pour la somme de 225 livres.

Les offrandes faites à Notre-Dame de Lannélec n’ont rien de spécial : elles montent à 104 livres une année.

Le 19 Février 1764 fut bénite une cloche, sous le nom de Marie, destinée à la chapelle.

La chapelle de Lannélec fut vendue nationalement le 25 Thermidor an IV (12 Août 1796), à Yves Lanniel, du bourg, avec le cimetière ou placître et les issues.

Il la céda avec ses dépendances, le 14 Nivôse an IX (4 Janvier 1801), contre 90 livres, à Jacques Kergoat, Henri Le Suignard, Jeanne Coathalen, veuve de René Léon, et Guillaume Kergoat, tous de Kerlann, et autres consorts, qui la remirent à la commune de Pleyben, les fabriques n’étant pas constituées à cette époque, ce dans l’intention d’en empêcher la profanation.

Les seigneurs de Ker-an-Claff ou Kerc'hlanv étaient prééminenciers de cette chapelle, où ils fondèrent une chapellenie, dés avant 1532, pour laquelle ils avaient droit de présentation.

A signaler sur la porte Nord de la chapelle deux panneaux en bas-relief représentant un personnage ecclésiastique revêtu de la chape, peut-être l'Evêque de Quimper, qu’une tradition prétend avoir été le fondateur primitif de cette chapelle sise sur un terrain lui appartenant en propre. Il est agenouillé sur un accoudoir ou prie-Dieu : une banderole montant au-dessus de sa tête porte cette supplication : mater Dei, ora pro me, qui s’adresse à la Vierge figurée sur le panneau d’en face, laquelle, couronne en tête, tient l'Enfant Jésus sur le bras gauche et tend la main droite ouverte vers le suppliant. Sous cette scène on lit : 1546. fust faict par G. Favennec.

Au haut de cette porte : Fait faire par F. Le Roux, fabrique lan MDCCLXIV.

La flèche qui couronne la chapelle a été bâtie en 1883.

Le pardon de la chapelle a lieu en Septembre, vers la fête de la Nativité de Notre-Dame. On vient demander à la Vierge la santé des enfants, que l’on conduit en procession, un cierge à la main, à l’issue des vêpres.

Une messe s’y célèbre aux fêtes de Notre-Dame, et la procession des Rogations s’y rend chaque année.

(abbé Monfort)

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