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Lesquiffiou, est un composé de 2 mots bretons, Les, près, à côté, sur la lisière de et Kef ou Kif, qui veut dire tronc, souche produisant des émondes et dont le pluriel fait Keffiou ou Kiffiou.

La famille de Lesquiffiou portait pour armes : d'argent, à 3 souches déracinnées de sable, avec la devise : KEMER AR C'HOAT, A LEZ AR C'HIFFIOU (prends le bois et laisse les souches).

Aujourd'hui encore, quelque côté que vous vouliez accéder au château, vous avez à parcourir d'interminables avenues bordées de chênes et de hêtres séculaires, énormes géants protecteurs du taillis qui couvre de son épais feuillage et les raidillons si durs de Pontpaul et les jolies collines couronnes de la Quéffleut et les déclives terrains qui plongent dans l'étang, continué par la vallée de St-Maudez.

Certes, il ne manque ni bois, ni souches ; ni, plus qu'autrefois, de besogneux connaissant parfaitement la charitable devise.

Le château, en revanche, a beaucoup été modifié. Plusieurs des hauts murs d'enceinte ont disparu ; 2 ailes, qui formaient cour à l'ESt, ont été abattues.

Devant de belles pelouses grillagées, vous pouvez admirer un noble pavillon, style Louis XV, dont l'arrière borde le jardin, tandis que la façade regarde l'Est, avec ses 2 extrémités en avancée tout comme le pavillon médian, lequel repose sur de multiples marches permettant d'accéder au perron et à la porte principale.

A l'intérieur, tout est vaste, confortable ; jolie est la chapelle érigée dans l'avancée Sud.

Les peintures, que l'on voit dans le vestibule, sont les portraits de Monseigneur de Visdelou de Bienassis, évêque de Léon et de Monseigneur de la Marche, dernier évêque de St-Pol, mort à Londres, le 25 novembre 1806.

Quant à ce religieux, il n'est autre que le Père Léonard Barbier de Kerjean, frère cadet de René Barbier, marquis de Kerjean et fondateur du couvent des Capucins de Morlaix. Il se fit moine en 1612.

A quelque distance, au Nord-Est, existe une fort jolie fuie d'environ 600 trous.

A 200 mètres, du côté Ouest, sur une esplanade dominant la vallée du Treuscoat, se trouve la Garenne, nom donné à une ferme modèle, construite, en 1864, sur les plans de M, le marquis de Lescoët. Les bâtiments mesurent 150 mètres de longueur ; 26 mètres de largeur et si l'en compte les vastes caves souterraines, 12 mètres de hauteur. C'est une très belle construction, dont les pignons multiples sont agrémentés de briques rouges, de têtes d'animaux sculptées. La grosse tourelle centrale porte un gentil campanile présentant une cloche et une horloge à 4 faces.

Le château de Lesquiffiou, lisons-nous dans le dictionnaire de Bretagne, chatellenie avec haute, moyenne et basse justice, était une juveignerie des anciens vicomtes du Faou. Toute l'ambiance en était justiciable. Une potence se dressait à Croas-ar-Justiçou et une deuxième à l'entrée du bourg.

Grâce à l'extrême obligeance de Madame la marquise de Lescoët et de l'érudit M. Le Guennec, de Morlaix, vous pouvez lire la liste des possesseurs successifs de Lesquiffiou, depuis le treizième siècle jusqu'à nos jours.

Robert, seigneur de Lesquiffiou, vivant au XIIIème siècle.
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Guillaume, seigneur de Lesquiffiou.
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Huon seigneur de Lesquiffiou.
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Guillaume, seigneur de Lesquiffiou, épouse en 1334, Aliz de Cœtiraezeuc, dame héritière dudit lieu, fille d'Hervé, chevalier, et d'Agayu.
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Lacune pendant laquelle la famille de Lesquiffiou se fond dans celle de Kéraliou.
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Jehan de Kéraliou, seigneur de Lesquiffiou et de Kéraliou, épouse V.
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Béatrix de Kéraliou, dame héritière des dits lieux, épouse de Jehan de Kerguennec, seigneur dudit lieu, en Plouvorn.
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Hervé de Kerguennec, seigneur de Lesquiffiou, mentionné dans la réformation de 1443, épouse Marguerite Le Clerc, dame Le La Tour.
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Hervé, seigneur de Lesquiffiou, entre les nobles de Pléiber, à la montre de 1503, épouse Suzette de Kersauzon.
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François Kerguennec, seigneur de Lesquiffiou, marié, en 1534, à Marguerite Levesque de Kermarquer sans enfant.
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Marguerite de Kerguennec, dame de Lesquiffiou, Kéraliou, Coatilézec, La Roche-Héron, La Tour [Note : La Tour devint, plus tard, la Tour-Lan-Marc'h et s'appelle aujourd'hui Lanmarc'h], épouse, en 1540, Le Borgne seigneur de Kerguidon, fils aîné de Jean Le Borgne, procureur du duc, à Guingamp et d'Isabeau Pinart..
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Adrien Le Borgne, seigneur de Lesquiffiou, etc..., capitaine de Morlaix en 1563, épouse, en 1558. Marie de la Motte, dame dudit lieu, en Carantec.
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Alexandre Le Borgne, mort en 1625, épouse : 1° Jeanne Le Moyne de Trévigné, morte en 1583, dont 2 filles ; 2° Marie du Perrier, douairière d'Aucremel, dont 4 enfants morts jeunes ; 3° Jeanne de Lanuzouarn, dont Jean qui suit ; 4° Guillemette de Perrein.
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Jean Le Borgne, seigneur de Lesquiffiou, Kerguidon, La Motte, les Salles, Mezouguen, se distingua dans plusieurs campagnes au service de Louis XIII et laissa une grande réputation de bravoure et de loyauté, il est mort en 1683. Il avait été nommé chevalier de Saint-Michel, en 1633, et le roi lui avait donné le gouvernement de Dinan, mais Richelieu l'attribua au marquis de Rosmadec. Il épousa Marie de Plœuc et en eut 10 enfants, dont plusieurs servirent vaillamment la France.
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Vincent Le Borgne, seigneur de Lesquiffiou, châtelain de Kervégant, capitaine au régiment de Champagne, chevalier de l'Ordre, épousa : 1° Marguerite de Budes du Tertre-Jouan ; 2° Renée Forget dame de Kerlan ; 3° Françoise de Rosmar, qui lui donna un fils posthume.
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François Le Borgne, comte de Lesquiffiou épouse, en 1691, Claude-Barbe de Kersauzon. Il mourut en 1748.
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Françoise-Perrine Le Borgne, héritière de Lesquiffiou, épouse, en 1713, Claude-Alain Barbier, comte de Lescoët, fils de Sébastien Barbier et de Louise-Julie de Cleuz du Gage.
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François-Claude Barbier, marquis de Lescoët, chevalier de Saint-Louis, gouverneur de Lesneven épouse, en 1852, Marie-Anne de Penancoët, dame de Quilimadec.
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Sébastien-François-Joseph Barbier, marquis de Lescoët, cheveau-léger de la garde du roi, épouse, en 1780. Catherine-Vincente-Reine de Kergariou, fille de M. Jonathas de Kergariou, comte de Kervégant, et d'Anne de Tréanna.

Joseph-Anne Barbier, marquis de Lescoët, épouse, en ...., Anne-Marie Bouis de la Villebouquais.
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Jonathas-Marie-Joseph Barbier marquis de Lescoët, épouse, en 1848, Nathalie Pinezon du Sel des Monts.
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Jouathas-Erasme, marquis de Lescoët en 1913, a épousé, en 1881, Augustine-Lucy-Anne de Goddes de Varennes. Ferme appui de toutes les œuvres bonnes, il est le digne continuateur de ses nobles et valeureux ancêtres.

(abbé Calvez).

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