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La communauté des Carmes de Ploërmel

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Ville de Ploërmel (Bretagne)

Ce fut à Ploërmel que les P. Carmes fondèrent la première communauté qu’ils aient eu en Bretagne, et on peut même presque dire en France [Note : La congrégation des Carmes avait été fondée en 1185 sur le Mont-Carmel, en Palestine ; ses premières communautés en Europe furent fondées à Paris en 1244 et à Marseille en 1254].

Jean, comte de Richemont, fils du duc de Bretagne Jean I, dit « le Bon », ayant accompagné son père à la sixième Croisade, revint en Bretagne en 1273 et ramena avec lui de Terre Sainte deux religieux Carmes qu’il installa à Ploërmel, où il les logea provisoirement dans un des bâtiments dépendants de l'Hôpital, à la sortie de la ville, du côté de Josselin.

Pour prendre possession de ce sol, les Carmes y plantèrent trois croix en granit, de la forme de celle du Saint-Sépulcre à Jérusalem ; croix qui existèrent sur le mur extérieur Est de l’ancien hôpital jusqu’en 1719, époque à laquelle la communauté de ville les fit transporter dans le cimetière récemment terminé de la Chapelette, où elles existent encore actuellement.

Les Pères Carmes construisirent sur l’emplacement de ce premier logis provisoire une petite chapelle : l'autel était placé au milieu de la nef, selon la règle qu’ils avaient reçue du patriarche de Jérusalem ; et, sur cette nef, s’ouvrait les six cellules des religieux. Ces cellules, ou cryptes, existaient encore il y a peu d’années dans les bâtiments de l’ancien hôpital ; elles étaient de forme ogivale, sans décoration ni sculpture, très peu profondes et dans le genre des cryptes qui servent d’enfeux dans beaucoup d’églises ou de chapelles.

L’installation des Carmes à l’hôpital d’en-bas ne fut que provisoire ; et, dès 1280, le comte de Richemont commença à faire bâtir pour ces religieux, au haut du même faubourg et en face de la porte Saint-Armel, dans un terrain qui appartenait aux seigneurs de Molac, un somptueux monastère avec une magnifique église dans le vocable de Notre-Dame du Carmel, entourés d’un enclos d’une contenance de plus de sept journaux.

Le costume de ces premiers Carmes se composait d’une robe, ou cape, de laine, barrée de brun et de blanc, costume qui fit qu’on les appela d’abord « Pères Barrés ». Ils ne le conservèrent que jusqu’en 1285, époque à laquelle le Pape Honorius IV changea cet habit en une robe de laine brune recouverte d’un long manteau bleu, puis blanc. Une statue du prophète Elie, qui existait encore en 1740 sur la porte principale du monastère des Carmes, était vêtue du costume primitif, barré de brun et de blanc.

L’église des Carmes de Ploërmel, bâtie par les largesses du comte de Richemont qui devint en 1284 duc de Bretagne sous le nom de Jean II, était comparable aux plus riches cathédrales. Elle avait 162 pieds (53 mètres) de long sur 28 pieds (9 mètres) de large, sans compter les chapelles. Elle longeait le cloître actuel du côté du Sud et était orientée Est-Ouest. Le plan d’ensemble affectait la forme d’un tau, ou croix potencée (T). Le choeur mesurait 33 pieds de long sur 28 de large ; il était garni de 64 stalles en bois richement sculpté, placées sur deux rangs superposés de chacun des côtés ; il renferma plus tard les tombeaux des ducs Jean II et Jean III. Le maître-autel en marbre était flanqué de quatre colonnes de cuivre servant de supports à des anges ; il était surmonté des statues des trois Marie et d’une crosse dorée qui renfermait la sainte hostie, comme à la cathédrale de Saint-Pol de Léon.

Des deux côtés du choeur étaient deux chapelles : celle du côté de l'Evangile était dédiée à Notre-Dame de Recouvrance, on y admirait une belle statue de la Sainte Vierge qui fut brisée par les Huguenots en 1592 ; celle du côté de l'Epître était dédiée à Sainte-Barbe. Sous la chapelle de Notre-Dame de Recouvrance, en sous-sol, était une crypte dédiée à Saint-Gildas et ornée de la statue de ce saint abbé : statue en marbre et fort belle, qui, lors de l’incendie, qui consuma en 1511 une partie du couvent des Carmes, fut emportée par un bourgeois de Ploërmel et déposée dans une chapelle de la paroisse de Taupont.

La nef était bordée de quatorze chapelles latérales, sept de chaque côté : chapelles privées qui renfermaient les enfeux des principales seigneuries du pays de Ploërmel, comme nous le dirons plus loin.

Le cloître, de forme carrée, était formé de 72 arcades, dont les voûtes étaient ornées de fresques ; au milieu, dans la cour, était un puits surmonté d’un colombier. Les cellules des vingt-cinq Carmes s’ouvraient sur les côtés de ce cloître, ainsi que les bâtiments de l’hôtellerie, dans lesquelles les ducs de Bretagne s’étaient réservés un appartement. Ce fut là que fut logé, entre autre, en 1565, le roi Charles IX, avec sa mère la reine Catherine de Médicis, et sa soeur, la princesse Marguerite de Valois, plus tard épouse du Roi Henry IV. Ce fut aussi dans la grande salle de cette hôtellerie que furent tenus les Etats de Bretagne, en 1309, 1315, 1580, et 1587 ; et en 1622 le Chapitre Provincial des P. Carmes de France.

Les fenêtres de l’église furent garnies de belles verrières, oeuvre de M. Lorantz, vitrier à Redon, qui reçut pour ces vitraux en 1306, 47 livres tournois.

Dès que cette magnifique communauté fut terminée, le duc Jean II y conduisit lui-même les P. Carmes en 1296. Puis il la fonda pour vingt-cinq religieux. Par lettres ducales du 19 mars 1304, il lui attribue une rente de 100 livres et il accorda aux moines le droit de moudre en franchise aux Moulins-au-Duc et l’exemption des droits de péage et d’entrée de ville sur la Loire, la Vilaine et l'Oust. L’année suivante, à la date du 5 juillet 1305, il confirma ces donations et ces privilèges, auxquels il ajouta, pour parfaire la construction de l’église et du monastère, 2.200 livres, et une rente de 30 livres, qui devait-être affectée à l’habillement des religieux. En même temps, il affirmait sa volonté d’être inhumé dans l’église de ce couvent, son véritable sanctuaire de prédilection.

Le duc Jean II périt peu après à Lyon le 17 novembre 1305. Il revenait d’un voyage à Rome, et il s’était arrêté à Lyon pour y assister au couronnement du pape Clément V. Il conduisait par la bride la mule du Saint-Père se rendant à la Cathédrale, quand, sur le passage du cortège, une vieille muraille s’écroula sous le poids du peuple entassé pour voir ce spectacle et écrasa dans sa chute le duc de Bretagne avec plusieurs autres seigneurs.

Jean II mourut peu de jours après ; suivant ses dernières volontés, son corps fut rapporté en Bretagne, par Châteauceaux, Châteaubriant, Lohéac et Guer, et arriva à Ploërmel le mercredi 15 décembre. Il fut inhumé le lendemain 16 décembre 1305, dans le choeur de l’église des Carmes. Il était âgé de 66 ans.

Parmi les nombreux personnages qui assistèrent à ses obsèques, nous citerons : la dame de Laval (Béatrice de Gavre, femme de Guy IX), la vicomtesse de Thouars ; le sire de Rochefort ; Jean, sire de Maure ; Robin Raguenel ; Olivier de la Forest ; Pierre du Bouais ; Olivier de Talhouët ; Guillaume de Coëtlagat ; Geoffroy le Vayer ; Guillaume de la Marche [Note : Guillaume de la Marche, chevalier, sgr. de la Marche et des Bouexières, en Carentoir ; fut l’un des exécuteurs testamentaires du duc Jean II. Son fils, Guillaume, fut l’un des écuyers du combat des Trente] ; Simon de Montbourcher ; Jean Maubec ; Geoffroy Avaleuc ; Thomas le Vaillant ; Renaud du Chastel ; Raoul de Coëtquen ; Bertrand de la Hazaye ; Guillaume Bestanc [Note : Guillaume Bestanc était seigneur de Roherman, en Augan, et de Vieillecour, en Ploërmel] ; Maurice et Jean d'Aradon ; Monseigneur Yves, évêque de Rennes ; l’abbé de Prières et ses moines ; les P. Jacobins de Morlaix et de Quimperlé ; l’abbesse de Fontevrault ; etc. Deux chevaliers, montés et armés de toutes pièces, Lancelot d'Andigné et Jean de Chalonge, marchaient devant le char funèbre.

Le duc Jean II eut pour successeur son fils, Arthur II, qui mourut le 30 avril 1312, et dont le coeur fut déposé dans l’église des Carmes de Ploërmel. Son fils et successeur Jean III, continua aux Carmes la protection et les bienfaits de son père et de son aïeul, dont il confirma les donations par Lettres de 1318 ; et, quand il mourut à Caen le 30 avril 1341, il fut également, suivant son désir, rapporté à Ploërmel et inhumé en grande pompe dans le choeur de l’église des Carmes, près du tombeau du duc Jean II, qu’il avait fait entourer en juin 1318 d’une grille en fer, faite à Vannes par Pierre le Bourdiec et qui avait coûté 40 livres. Mais son tombeau ne fut érigé qu’en 1365 par son neveu, le duc Jean IV.

Après le décès du duc Jean III, ses successeurs continuèrent à protéger tout spécialement les Carmes de Ploërmel, auxquels les donations faites précédemment furent confirmées par le duc Jean IV, le 2 novembre 1365, par le duc Jean V, le 2 août 1429 et enfin par le roi Charles VIII, époux de la duchesse Anne, le 5 mars 1492.

Dès le début aussi, à l’exemple de leurs ducs, les principaux seigneurs du pays de Ploërmel avaient fait d’importantes donations au couvent des Carmes, dans l’église desquels ils avaient fondé des enfeux privés.

Dès l’époque de la construction de l’église, les seigneurs de Molac, propriétaires du terrain, s’y étaient réservés une chapelle avec enfeu.

Au mois de novembre 1309, Guillaume de Beaumont et Jeanne, sa femme, seigneur et dame de Beaumont en Taupont, donnèrent aux P. Carmes, pour avoir dans leur église un enfeu et une chapelle sous le vocable de sainte Catherine, où devait-être célébrée une messe chaque semaine « une rente de dix quartiers de seigle, valant vingt mines (environ 16 hectolitres) mesure de Ploërmel, à prendre sur les dixmes de leur fief de Beaumont, aux villages de Bodiel, la Moraie et la Villebuo, en la paroisse de Taupont ». Ce droit de dixme existait encore à la Révolution, et était estimé valoir 300 livres de rentes.

Par testament, en date du troisième dimanche de Carême de l’an 1337 et du 12 août 1338, Jean de Derval, seigneur du Crévy, fit don aux P. Carmes d’une rente de 40 mines de seigle (soit 32 hectolitres) à prendre chaque année sur ses terres du Crévy pour deux messes que ces religieux s’engageaient à célébrer chaque jour pour le repos de son âme et de celles de sa mère, Aliénor de Chateaubriant, de sa femme, Jeanne de Léon et de son frère, Bonabes de Derval. Il leur donnait en outre la somme nécessaire pour bâtir dans leur église une chapelle sous le vocable de Saint-Yves, où il élisait sa sépulture près de sa femme et de sa mère.

En 1346, Robert de Beaumanoir, vicomte de Loyat, maréchal de Bretagne pour Charles de Blois, époux d'Agathe de Tinténiac, dame de Loyat, donna une rente de 6 livres, 6 sols, 6 deniers, pour fonder des messes à célébrer dans la chapelle Saint-Fiacre, située en l’église des Carmes au-dessous de la porte du cloître.

En 1390, Eon Picaud, seigneur de Morfouace, capitaine, fameux sous le nom de « Capitaine Morfouace », reçut concession en l’église des Carmes d’une chapelle avec enfeu, dont la fondation fut renouvelée le 16 février 1435 par son fils Jean Picaud, seigneur de Morfouace et de Morgan.

En 1402, Amaury de Fontenay, vicomte de Loyat, donna, afin d’avoir une messe tous les lundis en l’église des Carmes, les prés du Pontneuf, en Taupont, et du Brisset, sur la rivière d'Yvel. Ces prés étaient loués lors de la Révolution 88 livres.

En 1430, Mahaut de Montfort, femme de Morice de Comenan, seigneur de Botvrel, en Sérent, légua aux Carmes une rente de 5 livres pour être inhumée dans leur église et pour qu’on célèbre une messe chaque année pour le repos de son âme.

Vers 1438, Isabeau de Bretagne, femme de Guy XIV de Laval, seigneur de Laval et de Brécélien, et fille du duc Jean V, fonda une messe à célébrer chaque semaine dans l’église des Carmes, moyennant 15 livres de rentes, assises sur sa terre et forêt de Brécélien.

Le 18 juillet 1440 mourut Yolande d'Anjou, comtesse de Montfort, épouse du duc François Ier, et fille de René d'Anjou, roi de Naples et de Sicile, et d'Isabeau de Lorraine ; et son mari donna aux Carmes pour qu’ils fassent célébrer en sa mémoire une messe chaque jour de dimanches et de fêtes, et un service solennel au jour anniversaire de son décès, une somme de 1.000 livres, qui servit en partie à acheter le « pré de la Chapelette », près de la chapelle Saint-Armel, pré qui fut accensé aux religieuses Ursulines en 1673, moyennant une rente annuelle de 400 livres.

En 1450, Guillaume le Parcheminier, seigneur de Rohallaire, en Augan, fonda dans l’église des Carmes une chapelle avec enfeu, sous le vocable de Sainte-Anne ; il y fut inhumé vers 1460.

Vers 1454, Pierre de Trégaranteur, seigneur du Clos-Hazel, en Ploërmel, fonda dans l’église des Carmes une chapelle avec enfeu, sous le vocable de Saint-André.

Par acte du 14 décembre 1458, Guy de Molac, baron de Molac, de Sérent et de la Chapelle, époux de Marguerite de Raguenel-Malestroit, fonda de 100 sols de rentes, une messe hebdomadaire à célébrer en l’église des Carmes, dans la chapelle de Molac, où il déclara vouloir être enterré.

Par acte du 7 avril 1474, Guillaume de Coëtlogon, seigneur de Lézonnet et de Gomené, et sa femme, Constance du Guémadeuc, fondèrent de 15 livres de rentes, un enfeu dans la chapelle Sainte-Barbe de l’église des Carmes de Ploërmel, où devaient être célébrées deux messes chaque semaine, les dimanches et vendredis.

Vers 1480, Pierre le Doüarain, seigneur du Cambrigo et du Chesnonan, fonda dans l’église des Carmes une chapelle avec enfeu ; fondation qui fut confirmée par ses successeurs en 1506, 1517, 1549, 1567, 1608 et 1680.

En 1512, Philippe de Montauban, vicomte du Bois de la Roche, seigneur du Binio, grand chancelier de Bretagne, donna aux Carmes une somme de 100 écus et une rente de 25 livres, assise sur sa terre du Binio, en Augan, afin d’être inhumé dans leur église, en la chapelle de Notre-Dame de Recouvrance, et qu’on y célébra pour le repos de son âme une grand'messe le vendredi de chaque semaine, en l’honneur de la Passion du Sauveur. Il fut inhumé dans cette chapelle le 1er juillet 1514, et sa fille, Marguerite de Montauban, fit ériger sur sa tombe, en 1515, le monument qui est maintenant dans la cour du cloître des Carmes.

En 1514, Olivier de Lanvaux, seigneur de Beaulieu, près de Locminé, exécutant les dernières volontés de son père, Pierre de Lanvaux, fonda de 7 livres 4 sols de rentes, assises sur sa terre de Beaulieu, un enfeu dans la chapelle Saint-Sébastien et Saint-Martin de l’église des Carmes, et une messe basse par mois.

En 1552, Jeanne Mouraud, veuve de Jean Picaud, seigneur du Clos-Havard, donna aux Carmes une rente de 5 livres, pour la jouissance d’un enfeu en la chapelle de Saint-Antoine-de-Padoue et de Saint-Julien, et une messe par mois.

En 1618, Anne de Daillon du Lude, veuve de Philippe de Volvire, comte du Bois de la Roche, légua aux Carmes une rente de 30 livres pour avoir sa sépulture dans la chapelle de Notre-Dame (de Recouvrance) et une messe basse tous les jours.

En 1619, Suzanne Labbé, dame de Planté, en Ploërmel, donna aux Carmes la moitié du pré de Planté, soit un journal et demi, pour faire célébrer un service chaque année à l’anniversaire de sa mort. Les Carmes achetèrent l’autre moitié de ce pré en 1644 avec une fondation faite par Perrine Audran, dame du Bois-du-Loup, épouse d'Henry Maubec.

En 1621, Jean de l'Espine, seigneur de la Brousse, de Rochefort, et sa femme Françoise Perrin, donnèrent aux Carmes une rente de 10 livres, sur le pré Guibourg, pour avoir une messe le 1er novembre et part dans les prières de la Communauté. Les Carmes acquirent plus tard ce pré tout entier, qui était situé près de l’enclos des Ursulines, et fut appelé depuis « le pré aux Moines ». Il était loué 83 livres, lors de la Révolution.

En 1623, Jean Bérard, seigneur de la Haute-Touche, donna aux Carmes une rente de 100 livres, pour fonder une grand'messe et une procession du Saint-Sacrement le premier jeudi de chaque mois, en l’église des Carmes.

Le 30 mai 1624, François de Kerveno, baron de Kerveno, marquis de Baud, légua aux Carmes une somme de 1.600 livres, pour avoir une messe le jour anniversaire de sa mort et une messe chaque dimanche à onze heures.

En 1634, Jeanne le Prevost, femme de Guy le Neveu, donna aux Carmes 30 livres de rentes, sur sa métairie de la Ville-au-Pilou, près de Quintin, pour une messe chaque vendredi.

Vers 1640 François Labbé et Barbe Loison, son épouse, cédèrent aux Carmes les deux boutiques qu’ils avaient près de la porte du Couvent des Carmes sur la rue de l'Hôpital, pour dix-huit messes basses, dont deux pour leurs anniversaires.

En 1643, Pierre Perret, sieur des Croslais, sénéchal de Ploërmel, et sa femme, Yvonne Jouan, donnèrent aux Carmes une rente de 100 livres, pour une messe le 22 avril et une messe basse quotidienne.

Vers 1670, Jean Houeix, sieur du Pasty, donna aux Carmes une rente de 27 livres, sur ses terres du Thabor, pour une messe basse chaque lundi à l’autel privilégiée. Cette terre du Thabor finit par appartenir aux Carmes, et leur rapportait 40 livres de rentes lors de la Révolution.

Le 10 mai 1680, les Carmes ayant reçu des fondations de Julienne Duchesne, Jeanne Minier, Anne Sebille, Jacquette des Marchix, les employèrent à acheter la métairie de la Ville-aux-Oies, en Guillac, moyennant 3.042 livres. Cette ferme était louée lors de la Révolution 475 livres.

En 1702, Jeanne Oger, donna 200 livres pour une fondation.

Le 20 décembre 1728, Annelle Crusson, veuve de Pierre Fily, légua aux Carmes une rente de 40 livres, pour soixante messes basses par an.

Enfin, le 3 avril 1742, Françoise le Cazdre, veuve. de M. Haugoumar, légua aux Carmes une rente de 12 livres sur sa métairie de Planté, en Ploërmel, pour fonder une messe et un salut le 4 octobre de chaque année.

Par acte du 17 avril 1488, le duc François II avait confirmé aux Carmes de Ploërmel le droit de mouture franche aux Moulins-au-Duc.

En 1511, un incendie détruisit une partie de la maison conventuelle et menaça l’église.

En 1565, le roi Charles IX vint à Ploërmel avec sa mère, la reine Catherine de Médicis, sa soeur Marguerite plus tard épouse du roi Henry IV, et plusieurs seigneurs, et logea chez les Carmes, auxquels il fit un cadeau considérable.

Peu de temps après survinrent les guerres de la Ligue, pendant lesquelles fut détruit le Couvent, ornement et gloire de la ville de Ploërmel. Il y avait alors dans l’église de cette communauté les chapelles et enfeux suivants :

Au milieu du choeur, entourés d’une grille, les tombeaux juxtaposés des ducs Jean II et Jean III, élevés sur des socles en marbre noir, décorés de motifs et de personnages et supportant les statues tumulaires de ces deux princes.

Chapelle de Notre-Dame de Recouvrance, dans le choeur, du côté de l’évangile et joignant au Nord le mur de l’église.

En face, du côté de l’épître, la chapelle Sainte-Barbe.

Puis, dans la nef, sept chapelles de chacun des côtés, en tout quatorze sous les vocables de Saint-Antoine de Padoue, de Sainte-Anne, de Sainte-Catherine, de Saint-Fiacre, de Saint-Yves, de Saint-Sébastien, de Saint-Martin, de Saint-Avertin, de Saint-Gildas, de Saint-André, etc., contenant les enfeux des seigneurs du Crévy, du Bois de la Roche, de Lézonnet, de Brécilien, de Molac, du Clos-Havart, de Morfouace, de Beaulieu, du Chesnoran, de la Villenart, de Rohallaire, de la Ville-Dené, du Clos-Hazel, des Notables.

Dès le début de la guerre de la Ligue, en 1589, les ligueurs s’emparèrent de Ploërmel ; mais les royaux reprirent peu après cette ville, qui reçut comme gouverneur, Georges du Guémadeuc, seigneur de Trévécar et de Beaurepaire, lequel, aidé du capitaine, François James, seigneur de la Villecarre, et du lieutenant, Arthur du Cahideuc, s’employa à la mettre en état de défense.

Le couvent des Carmes, situé hors des murs, à cent mètres des fortifications, nuisait à la défense de la ville, en mettant obstacle au tir de la place et en pouvant offrir un abri aux assiégeants ; aussi, en 1591, le prince de Dombes, lieutenant du roi en Bretagne, en ordonna la démolition. Georges du Guémadeuc prît toutes les précautions pour tâcher de sauver les objets précieux et les ornements de l’église et de la communauté, et il fit dresser un procès-verbal constatant l’état des bâtiments, que le roi, après la guerre, promettait de rétablir à ses frais. Les Carmes descendirent eux-mêmes le grand vitrail de leur église et dirigèrent la destruction de tout leur immeuble.

Le 18 octobre 1592, le couvent n’étant plus habitable, la communauté de ville adressa une requête au roi, demandant qu’un logement provisoire fut assigné aux religieux. Le prince de Dombes répondit le 10 novembre que les Carmes pouvaient aller s’installer, à leur choix, soit au prieuré de Taupont, soit à celui de Saint-Nicolas de Ploërmel. Ce fut ce dernier qui fut choisi par les moines qui s’y installèrent solennellement le 22 novembre suivant.

L’on continua alors la démolition du couvent ; mais, comme les religieux n’étaient plus là pour diriger et surveiller les travaux, les soldats qui en étaient chargés commirent de nombreux excès.

Ces soldats, dont-la plupart étaient Anglais, excités, dit-on, par un gentilhomme du pays, Pierre Rogier, seigneur du Crévy, qui avait embrassé le protestantisme, et qui, à la haine du sectaire, joignait l’intérêt personnel le poussant à la ruine définitive du monastère afin de se libérer de la rente de quarante mines de blé qu’il devait lui payer, en exécution de la fondation faite en 1337 par Jean de Derval, seigneur du Crévy ; ces soldats, dis-je, mirent le feu à l’église le 12 mars 1593 et procédèrent avec une rage impie à la destruction des bâtiments et des boiseries. Les titres furent brûlés et les statuettes qui ornaient les socles des tombeaux des ducs furent mutilées.

Le 21 juin 1593, eut lieu l’exhumation des corps inhumés dans l’église des Carmes et leur transfert dans celle du prieuré de Saint-Nicolas. Le procès-verbal de cette translation existe au portefeuille des Blancs-Manteaux en voici la teneur :

« Pierre Marcadé [Note : Pierre Marcadé, sieur de Beaumont, en Taupont, par son mariage avec Jeanne Pellerin, vers 1582, avait épousé en secondes noces Bernardine Davy], sieur de Beaumont, conseiller du Roy, alloué et lieutenant général de Ploërmel, savoir faisons que ce jour de mardy vingt-et-unième de juing, l’an mil-cinq-cent-quatre-vingt-treize, estant au dict Ploërmel, auroient comparu devant nous les humbles prieur et religieux des Carmes du dict Ploërmel, assistés de Me Julien Baud, leur procureur, lesquels nous auroient remontré comme puis peu de temps, à cause des guerres et troubles, qui ont eu cours et d’encores règnent à présent, leur couvent des Carmes près ceste ville auroit été du tout ruyné et démoly, tant l’église que maisons et pourpry d’iceluy, tellement que, attendant la volonté du Roy pour la réédiffication dudict couvent soit au dict lieu soit à un autre endroit qui seroit du appartenir, ils auroient esté loger dans le prieuré de Saint-Nicolas, du dict Ploërmel ; et que, sur la requeste pour eux présentée en ce siège le cinquième du présent mois, se seroit ensuivy sentence le dix-neufvième du dict mois, par laquelle, entre autres choses, leur auroit été permis de faire ouverture des tumbes et sépulchres tant des défunts seigneurs, ducs de Bretaigne que d’autres fondateurs et bienfaiteurs inhumés et ensépulturés en la dicte église et chapelles d’icelle, et faire transporter leurs corps et ossements, en la dicte église et prieuré de Saint-Nicolas, lieu à présent où les dict religieux sont retirés et font leur demeure suyvant l’arrest dernièrement donné au conseil de Mgr le prince de Dombes, lors lieutenant pour le Roy en Bretaigne, le dixième de novembre mil-cinq-cent-quatre-vingt-douze, et y font le service divin suyvant leurs statuts et anciennes fondations, donations et consistations de rentes, pour les dicts corps et ossements êstre mins en terre en tels lieux et endroits honorables qui seront vous appartenir : quelles sentences et permissions ils désirent êstre exécutées en notre présence requérant à ces fins, nous transporter au dict lieu où sont les ruynes de l’ancien dict couvent, ce que leur avons accordé.

Et en l’instant, en compagnie de nobles gens, François James, sieur de Villecarre, capitaine commandant en ceste ville ; [Note : François James, sieur de la Villecarre, au Rheu, grand prévôt de Bretagne, en 1577, époux de Louise le Carme. Il fit restaurer la tour à l’ouest des fortifications de Ploërmel, tour qui s’appela depuis « la Tour Villecarre ». Il mourut à Saint-Brieuc en 1610] de Gilles de Lézonnet, sieur de la Porte [Note : Gilles de Lézenet, sieur de la Porte, en Caro, époux de Barbe Maubec, fils de Robert sieur des Marchix, en Campénéac et de Guillemette Huchet, dame de la Béraudais], conseiller du roy, lieutenant du dict Ploërmel ; François Tayart, sieur de la Touche [Note : François Tayart, sieur de la Touche-au-Roux, en Carentoir, époux d'Anne de Fescan], procureur du roy au dict lieu, et des dicts prieur et religieux Carmes ; de plusieurs nobles et notables habitants du dict Ploërmel, ayant avec nous pour adjoint Yves Le Cadre [Note : Yves Le Cadre, sieur de la Frégonnais, en Pleucadeuc], notaire royal et commis au greffe d’office du dict Ploërmel, nous sommes transportés au dict lieu et endroit où estait le dict couvent ; et, dans la grande nef de l’église vers le haut d’icelle, avons veu et trouvé un tombeau assis sur une voûte faicte en pierres, qui est le sépulchre de l’un des dicts seigneurs ducs, à scavoir de Jehan, troisième de ce nom, ainsi qu’il apparaissait encore par l’écrict et épithaphe estant à l’entour du dict tombeau de marbre noir ; et ayant faict découvrir et fouir sous le dict tombeau, entrés en iceluy par la descente et entrée d’iceluy, avons veu et trouvé une longue châsse de plomb en forme carrée ; et, la dicte châsse tirée hors et faicte ouvrir, avons veu les os du corps y estant tout entier et la teste avec les cheveux de couleur jaune, et apparaissaient encore dans la dicte châsse grandes quantités des baumes du dict corps. Ce faict, a esté fait ouverture de l’autre voute et sépulchre estant au-dessus de la précédente, dans laquelle a esté trouvé autre châsse de plomb en forme de bière fort diminuée et brisée, et dans icelle des ossements d’homme fort diminués et pourris ; et nous a été dict que c’estait la châsse et ossements du duc Jehan II, ayeul du dict autre duc Jehan III, premier fondateur du dict couvent. Occasion de quoy les dicts ossements ont esté mins dans l’autre châsse avec ceux du dict Jehan III, et icelle châsse refermée et portée solennellement et honorablement par les dicts religieux, en nostre présence et celle des dicts dessus nommés et des habitants de cette dicte ville et forsbourgs, dans le choeur du dict prieuré de Saint-Nicolas, auquel lieu et endroict les dicts châsse et ossements des dicts deux seigneurs ducs ont esté enterrés, et faict dresser le tombeau du dict marbre noir, et sur iceluy mins les portraicts des dicts deux ducs de marbre blanc en bosse avec leurs écussons et armoiries comme ils estaient auparavant au dict couvent.

Et ce dict jour estant derechef retourné au dict lieu des Carmes a été faict ouverture d’un autre petit tombeau estant au-dessus des dicts deux tombeaux ci-devant des dicts sieurs ducs, en l’endroit du grand candélabre estant dans la dicte église au lieu où l’on chantait l’épistre ; et y a trouvé une petite châsse et dans icelle de petits ossements comme d’un enfant, au haut de laquelle tombe une momie de taille, avec des fleurs de lys et au pied engravée en taille une hermine ; et nous a été dict communément que c’étaient les ossements d’un fils ou d’une fille des dicts seigneurs ducs ou duchesses, et n’y avons esté autrement acertains ; lesquels ossements, presque pourris avec le bouais de la châsse, ont été pareillement portés au dict tombeau des dicts seigneurs ducs au dict Saint-Nicolas [Note : J’ignore quel était le corps que contenait ce « petit tombeau », existant dans le choeur de l’église des Carmes du côté de l’épitre, où on trouva « une petite châsse contenant de petits ossements presque pourris, comme d’un enfant », « que l’on croyait être ceux d’un fils ou d’une fille d’un duc ou duchesse de Bretagne », sur lequel tombeau était une « Momie » « Molliès » (bloc ou pierre) de taille, sur laquelle étaient gravées des fleurs de lys et une hermine. — Peut-être était-ce le tombeau d’un enfant du duc François Ier et de Yolande d'Anjou ? — Ce qui permettait de le supposer ce sont, tant les fleurs de lys (armoiries des d'Anjou) avec l’hermine (de Bretagne), que la donation, faite en 1440 par Yolande d'Anjou aux Carmes de Ploërmel de la somme considérable de 1.000 livres ?].

Et outre a esté ouvert un tombeau estant plu, bas hors du choeur de la dicte église en la chapelle Saint-Yves, qui est le tombeau et sépulchre des défuncts seigneurs Jehan de Derval et Mmes sa mère et sa compaigne et de M. Bonables, son frère ; et dans le dict tombeau trouvé deux chasses en boigs couvertes de gros cuyr bouilly qui estoient presque toutes pourries et gastées ; et dans icelles chasses des ossements aussy presque du tout pourris en pouldre ; et le tout faict porter aussy honorablement par les dicts religieux dans la dicte église Saint-Nicolas ; auquel lieu au-devant de l’autel Notre-Dame en la neff de la dicte église du costé dextre où ils ont du depuis faire rebastir leur tombeau et mins leurs effygies en bosse, l’une de marbre noir, l’autre de marbre blanc.

Et le lendemain a esté pareillement descendu au dict lieu et couvent des Carmes, et, à requeste des dicts religieux, a esté faict ouverture d’un tombeau et sépulchre qui estait l’enfeu du Boys de la Roche, appelé le tombeau de Philippe de Montauban vivant chancelier de Bretaigne, seigneur du dict lieu du Boys de la Roche ; et dans la voulte du dict tombeau qui estait grande et spaicieuse a esté trouvé une châsse de plomb posée sur des barres de fer, et à costé une autre châsse de boys sur pierres et boucles de fer, et avons jugé que ce pouvait estre la femme et compaigne du dict Montauban, ayant de longs cheveux encore entortillés et tressés ; quels ossements ont esté serrés et mins dans la dicte châsse de plomb du dict Montauban, et le tout porté dans la dicte église de Saint-Nicolas et y enterré en la neff d’icelle, au costé senestre, et leur tombeau de pierres de grain et effygies en bosse reminses sur le dict tombeau.

D’avantaige, les dicts religieux nous ont dict et remontré que, en la dicte église ainsy ruynée, il y a nombre d’autres enfeux et sépulchres prohibitifs de seigneurs, gentilshommes et notables personnaiges, qui ne sont enterrés en tombeaux eslevés, à cause desquels et des fondations et dotations, bienfaicts et constitutions de rentes et revenus, ils font pareillement le service et prières accoutumées en la dicte église Saint-Nicolas ; entre autres, des seigneurs de Laval et de Brécillien, de Molac, de Loyat, du Clos-Havart, de Morfouace, de Lézonnet, de la Ville-Dené, de Beaulieu, du Clos-Hazay, du Cambrigo de la Villenart, et autres enfeux et tombes prohibitifs, à plusieurs nobles bourgeois et habitants du dict Ploërmel, desquels ils en ont les titres et enseignements dans leurs chartres.

De tout quoy avons faict et rédigé le présent nostre procès-verbal, qu’avons signé avec les dicts-cy-dessus nommés et faict signer à notre dict adjoint et autant d’iceluy délivré à vénérable et discret frère Julien Pléard, prieur du dict couvent, pour savoir ainsy qu’il appartiendra ».

Les guerres de la Ligue prirent fin en mars 1598.

Voir Ploërmel Chapelle et Prieuré des Carmes de Ploërmel après la Ligue.

L’ancien sceau du couvent des Carmes existe encore : il est en cuivre, de forme ovale, a 0.045 mm. de haut sur 0.035 mm. de large ; il représente, la Vierge rayonnante, portant l'Enfant Jésus, lequel tient dans sa main droite une rose tigée au naturel. En exergue est inscrit : « CARMES DE PLOUARMEL ».

Voici les noms de quelques-uns de ces Carmes :

1377. F. Jean Bouëxel, prieur.

1386. F. Jean Barré, prieur.

1439. F. Jacques Jonnelle, prieur.

1481. F. Geoffroy Quatreville, prieur.

1506. F. Jacob Jouchet, prieur.

1514. F. Julien Maillard, prieur.

1540. F. Jacob Jouchet, prieur.

1552. F. Jean de la Houlle, prieur.

1555. F. Charles Chefdemail, prieur.

1557. F. Philippe Ragot, prieur.

1592. F. Julien Pléard, prieur.

1600. F. Nicolas Dadier, prieur [Note : Nicolas Dadier, né à Campénéac en 1553, fameux disciple de Ronsard mort en 1628].

1601. F. Pierre Bahours, prieur.

1618. F. Mathurin Aubron, prieur.

1650. F. Boniface, prieur [Note : N. Bonany, dit Saint-Boniface, né à Mauron, mort à Ploërmel le 21 septembre 1659, dit : « bon religieux et bon prédicateur »].

1669. F. Sulpice de Saint-Vincent, procureur [Note : Dit : « grand éleveur de porcs »] ; F. Alexandre, carme [Note : Auteur d’un « Voyage de Rennes à Brest »].

1677. F. Gabriel de Saint-Philippe, prieur ; F. Alexis de l'Assomption, sous-prieur ; F. Maur de Saint-Paul, carme ; F. Samson de Saint-Jean de la Vierge, carme.

1686. F. Victor de Saint-Houry, prieur.

1715. F. de la Passion, prieur [Note : Ange Beriteau, dit F. de la Passion, né à Ploërmel, auteur distingué, mort à Rennes en 1734].

1718. F. Benjamin de la Vierge, prieur.

1720. F. Saturnin de Saint-Jean, prieur.

1728. F. Agathange, prieur.

1561. F. Colomban de Saint-Pierre, prieur.

1767. F. Isaac de Saint-Michel, prieur.

1770. F. Elysée le Bigot, prieur.

1773. F. Eloi de la Bellangerais, prieur.

1775. F. Amable, carme [Note : Françis Diboine, dit F. Amable, né à, Tours en 1748, profès à Ploërmel en 1772, procureur en 1789, prieur à Auray de 1790 à 1792].

1776. F. Rabault, prieur.

1779. F. Germain, prieur.

1783. F. François-Benoît Biart, prieur.

1786. F. Maurice Rousseau, prieur [Note : F. Maurice Rousseau, né à Angers en 1744].

1789. F. Jean-Philippe Bernardin le Maigre, prieur, né en 1715 ; F. Maurice Rousseau, sous-prieur ; F. Amable (François Dibain), procureur ; F. Gratien Mesnager, carme ; F. Joseph Pelé, carme ; et F. Pierre Grando, carme. Expulsés de Ploërmel en avril 1790, ils se réfugièrent dans le couvent des Carmes de Sainte-Anne d'Auray, dont ils furent chassés le 21 septembre 1792. Ils s’exilèrent alors en Espagne (M. de Bellevue).

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