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Les gens et les choses de cette commune sont désignés par l'adjectif Plouaretain.

Quant aux armes de Plouaret, elles sont les suivantes : bandé d'or et de sable de six pièces, à un franc quartier vairé d'argent et de gueules. Ces armes figuraient dans l'église selon un procès-verbal du 1er juillet 1613 (publ. dans la généal. Courson, t. III, 1908, p. 25-27). Elles furent peintes en 1885 dans la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture, pour représenter le canton de Plouaret.

Plouaret est cité comme paroisse du diocèse de Tréguier dès 1330 dans l'enquête du procès de canonisation de saint Yves, sous le nom de "parrochia Plebis Barbate". Une charte du duc Jean V, datée de 1441, parle du "bourch du Vuilz Merché, en la paroisse de Ploarmet ou diocese de Treguer" (n° 2504). Cependant, en 1444, dans le "Raoulin" (fol. 6 v°), on trouve encore la forme Plebs Barbata (Arch. des C–du-N, 1 G év. de Tréguier). La paroisse est appelée Ploearneth, dans un compte du chapitre de Tréguier de 1505 puis Ploearet dans un rôle des décimes de 1554, enfin Plouaret dans celui de 1596, copié en 1600 (Arch. des C-du-N, 1 G).

Cette paroisse, y compris le bourg ou ville du Vieux-Marché, qui en faisait partie, élut sa première municipalité le 9 février 1790.

Par une ordonnance du 28 avril 1819, la commune de Plouaret a échangé avec celle de Lanvellec deux fractions de territoire situées entre Kerlan (en Plouaret) et Saint-Carré (en Lanvellec).

Par une ordonnance du 26 juillet 1826, Plouaret s'est accru du moulin de Stang-Angaron et a cédé en échange à Ploubezre une autre fraction de territoire à la limite de Ploumilliau.

Enfin, par la loi du 30 mai 1866, la nouvelle commune du Vieux-Marché a été distraite de Plouaret.

Le t final du nom de cette commune se prononce.

A été classée monument historique le 18 octobre 1907 :

1) l'église Notre-Dame (début XVIème s.) ; la tour fut commencée en 1554 et la nef a été refaite au XIXème siècle.

Ont été inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques :

2) la fontaine Saint-Jean-Baptiste (XVIIème s.), décorée en 1871 d'une statue sculptée par Yves Hernot. Cette fontaine a été inscrite le 20 janvier 1926 ;

3) la chapelle Sainte-Barbe (XVIème s.), inscrite le 22 février 1926 ;

4) une maison de la place de l'église (XVIIème s.), dont la façade et la toiture ont été inscrites le 17 décembre 1926 ;

5) le manoir de Guernachanay (XVIème s.), dont le portique d'entrée a été inscrit le 3 juin 1927 ;

6) le manoir de Kerbridou (XVIème s.), dont les façades, toitures et souches de cheminée ont été inscrites le 9 octobre 1964 ;

Plusieurs édifices non protégés au titre des monuments historiques peuvent être ajoutés à cette liste :

7) le calvaire de Sainte-Barbe (1612) ;

8) le manoir de Kerverziou (XVème s.) ;

9) le groupe du cavalier et de l'anguipède [Note : Le terme d'anguipède désigne un être imaginaire doté d'une queue de serpent à la place de jambes. Il y a trois de ces groupes en Bretagne et un seul dans les Côtes-du-Nord. L'anguipède de Plouaret est féminin, particularité assez rare (J. Philippe, les groupes du cavalier à l'anguipède, Bull. de la Soc. archéol. du Fin., t. cv, 1977, p. 93-96)] (époque gallo-romaine). Ce groupe, traditionnellement appelé "cheval de Saint-Mathieu", orne aujourd'hui la façade de l'église ;

10) un menhir situé près de la gare ;

11) le tumulus de Kerzistalen.

Les événements suivants se sont produits à Plouaret :

1) le 10 novembre 1793, éclata une insurrection contre-révolutionnaire à l'occasion d'une levée d'hommes pour marcher contre les rebelles de la Vendée. L'insurrection s'étendit les jours suivants aux communes voisines. Six meneurs furent condamnés à mort par le tribunal criminel du département le 12 mai 1794 (Arch. des C-du-N, 1 Lm 5/51) ;

2) le 23 novembre 1798, à Crech-an-Hu, le chouan Le Pape dit Bel-Amour fit fusiller le juge de paix du canton du Vieux-Marché. Ensuite, au bourg de Plouaret, sa bande pilla la maison du curé et fit une autre victime sans que l'administration ni les habitants n'interviennent ;

3) le 13 novembre 1881 fut inaugurée la voie de raccordement Plouaret-Lannion, permettant d'atteindre Lannion à partir de la ligne Paris-Brest ;

4) le 23 avril 1944, sept Résistants furent arrêtés par les Allemands au cours d'une rafle. Ils furent condamnés à mort par le tribunal militaire de Belle-Isle-en-Terre et exécutés à Ploufragan le 7 mai ;

5) le 7 juin 1944, un train fut mitraillé et bombardé par l'aviation alliée en gare de Plouaret ;

6) dans la nuit du 24 au 25 juin 1944, trois Résistants furent arrêtés par les Allemands et exécutés peu après. Trois autres furent aussi exécutés à la Pépinière le 27 juin.

Voici les personnages connus qui se rattachent à l’histoire de Plouaret :

1) Le président de Robien (1698-1756), historien et archéologue, dont la biographie sera donnée dans la notice du Foeil (arr. de Saint-Brieuc), était seigneur de Guernachanay par sa femme née Robien de Kerambourg, mariée à Rennes le 21 juin 1728 ;

2) Yves Hernot (Hernaut dans son acte de naissance), né à Plouaret le 14 février 1820, sculpteur et poète, mort à Lannion le 17 février 1890. Il fut le père d'un autre sculpteur, aussi sommé Yves Hernot, né à Lannion en 1861 (voir la notice de Lannion), qui a continué la mission fondée par son père en 1844.

(Bulletin d'informations des maires).

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