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PLOUARET

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La commune de Plouaret (bzh.gif (80 octets) Plouared) est chef-lieu de canton. Plouaret dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne)

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUARET

Plouaret vient du breton "plou" (paroisse) et de saint Barvet, inconnu. En breton, " Barvet " s'applique au barbu.

Le nom de Plouaret, sous la forme Ploervet, est cité pour la première fois en 1270 dans un acte de donation en faveur du prieuré de Saint-Sauveur de Guingamp. La paroisse primitive de Plouaret englobe sans doute à l'origine Lanvellec (ancienne enclave de Dol) et Plounévez-Moëdec en plus de la trêve du Vieux-Marché (érigée en commune indépendante en 1866).

Plouaret est cité en 1330 dans l'enquête de canonisation de Saint-Yves sous le nom de Parrochia Plebis Barbate ". En effet, " Amon, veuve de Guillaume David, paroissienne de Plouaret, âgée de 70 ans et plus " (témoin n° 164) dépose lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves.

Le nom breton est Ploebarvet en 1441 et 1461. Ces deux formes permettent de retrouver l'éponyme dont le nom a subsisté comme patron d'une jolie chapelle du XVIème siècle. Cette chapelle de Plouaret est dédiée à Sainte-Barbe, mais le nom breton de cette chapelle n'est pas Santes-Barba, mais Sant-Barvet ou Sant-Barvoet. Le Sant Barvet est bien l'éponyme de la Plebs Barbata, Ploe barvet, Plouaret. Ce saint qui n'a pas son culte à l'église paroissiale de Plouaret, a été remplacé dans sa chapelle par Sainte-Barbe, personnage connue par les martyrologues.

Du 15 mai 1631 au 1er décembre 1632, Plouaret est ravagé par une maladie contagieuse (près de 434 morts, au lieu de la trentaine de décès habituelle) comme le stipule sont recteur de l'époque : " Cy après sont les noms et surnoms (434 noms inscrits et numérotés) de ceulx qui sont mortz et décédés de la malady contagieuse en la parroesse de Plouaret " (Registres de Plouaret).

Les Templiers et Hospitaliers, fondateurs de l'église paroissiale, possédaient jadis à Plouaret une commanderie, membre de celle de La Feuillée. Ils étaient également propriétaires de la chapelle Saint-Jean du Temple, et de huit tenures en quevaises.

Ville de Plouaret (Bretagne)

En 1789, le Général de paroisse, à savoir le Conseil en charge de l'administration civile, de Plouaret était composé de onze membres dont les noms suivent : Pierre Le Morvan, Yves Le Cozmeur, Jean Mallé, Yves Le Guen, Guillaume Geffroy, François Le Cam, Louis Le Lagadec, Pierre Larcher, Yves Goater, Pierre-Jean Malledant et Alain Tassel. Plouaret élit sa première municipalité en 1790. On connaissait jadis à Plouaret quelques familles ayant appartenu jadis à l'ancienne petite noblesse bretonne comme les Le Lay, propriétaire du manoir de Goas-Froment (situé actuellement dans la commune du Vieux-Marché) et des familles de la grande noblesse possessionnées dans la région, par exemple les Mottier de la Fayette, héritiers des de la Rivière [Note : le marquis de La Fayette, qui épousa en 1774 Marie-Adrienne-Françoise de Noailles, était le fils de la Comtesse de la Rivière], les de Robien, .... Au plan religieux,le doyenné de Plouaret faisait partie intégrante de l'évêché de Tréguier et, en 1789, le recteur René-Yves Fercoq (Fercocq), né en 1742 à Plougonver, était assisté de plusieurs vicaires dont Jean-Baptiste Le Jan (Jean), Yves Robin, Guillaume Le Querrec, Guillaume Le Cuziat et Louis Le Feyer. Le recteur et les vicaires de Plouaret refuseront de prêter le "Serment Civique" instauré par le décret du 27 novembre 1790 et non approuvé par l'évêque de Tréguier Augustin Le Mintier de Saint-André (voir le mandement de l'évêque du 3 novembre 1790). Yves Fercocq, considéré comme réfractaire ou non assermenté, abandonnera sa cure en juillet 1791 pour se retirer à Pont-Melvez, où il sera arrêté le 27 octobre 1792. A noter que dès 1792, les prêtres réfractaires seront internés  dans l'ex. maison des Filles de la Croix, rue Saint-Benoît à Saint-Brieuc. Le 21 juin 1791, c'est Alain Tassel, jusqu'alors vicaire à Moustéru et âgé de 28 ans, qui sera nommé recteur constitutionnel de la commune de Plouaret, moyennant un traitement annuel de 800 livres. Du fait de l'étendue de la paroisse de Plouaret, les édifices religieux étaient nombreux. outre l'église paroissiale au bourg, il y avait 24 chapelles réparties sur tout le territoire de la paroisse [Note : Il n'en reste plus que six dont Sainte-Barbe de Plouaret, les Sept-Saints, la Trinité, Saint-Gilles, Notre-Dame de Consolation et Notre-Dame de Bon-Secours au Vieux-Marché]. A noter que plusieurs chapelles avaient été vendues comme bien national : la chapelle de Saint-Herbot, le 6 mars 1800 à Aimable Le Roy du Vieux-Marché pour 200 francs, - la chapelle de la Trinité (à Coatmorvan), le 8 octobre 1813 à Jean Cuziat, Yves Didon et Jean Le Maître pour 160 francs, - la chapelle de Saint-Ygnace (à Toulan Hay), le 18 juin 1807 à François-Marie Chauvin de Lannion pour 65 franc, - la chapelle Saint-Yves, le 24 mai 1799 à Aimable Le Roy pour 400 francs, - la chapelle Saint-Jean, le 14 avril 1813 à Yves-Marie Le Morvan pour 210 francs et 80 centimes, - la chapelle de Bon-Secours, le 20 mai 1799 à Aimable Le Roy pour 500 francs, - la chapelle des Sept-Saints, le 7 octobre 1799 à Jean Le Coz de Lannion pour 6500 francs. Les autres chapelles semblent ne pas avoir trouvé acquéreur. La Maison des Soeurs Blanches a été acquise par l'abbé Alain Tassel le 21 octobre 1793 pour 430 francs.

Dès 1790 a été dressée la liste des membres de la Garde Nationale de Plouaret dont le commandant était Etienne Le Bourdonnec ; l'adjudant-major, Aimable Le Roy ; l'adjudant, H. Mahé et le porte-drapeau, Jean Riou. Le bataillon était composé de plusieurs compagnies : première compagnie du bourg (capitaine Pierre Tassel, fils, lieutenant Pierre Tassel, père), deuxième compagnie du bourg (capitaine Guillaume Le Calvez, lieutenant Efflam Tepot), première compagnie du Vieux-Marché (capitaine Fiacre Le Calvez, lieutenant Pierre Conan), deuxième compagnie du Vieux-Marché (capitaine Jean-François Ferrand, lieutenant Roland Le Guern), compagnie de Coat-Morvan et Trolong (capitaine Guillaume Malledant, lieutenant Jean Le Cuziat), compagnie de Kéroué et Kerguib (capitaine François Luzel, lieutenant Yves Tallec), compagnie de Keravezan et Kerveguen (capitaine Louis Prigent, lieutenant Henri Nicolas), compagnie de Toul an Hay (capitaine Guillaume Le Roy).

A Plouaret, le 10 novembre 1793, éclate une insurrection contre-révolutionnaire à l'occasion d'une levée d'hommes "levée en masse de trois cent mille hommes" votée à Paris, le 24 février 1793 par la Convention. Le district de Lannion qui doit fournir, à cette occasion, un bataillon de 550 recrues adresse à la Municipalité de Plouaret le 9 novembre 1793 une lettre pour "requérir et faire marcher 55 hommes de la commune contre les rebelles de Vendée". Le 10 novembre 1793 la liste des 55 requis, établie par le maire Pierre Huon, est connue et lue au prône par le curé constitutionnel Alain Tassel, puis par le maire "sur la croix du cimetière" [Note : il apparaît que les requis furent choisis à Ploumilliau pour la plupart parmi les domestiques et les indigents]. Aussitôt les jeunes gens désignés et la foule se révoltent sans que la Garde Nationale locale intervienne. L'insurrection s'étend aux communes voisines. Pour mettre en arrestation les personnes suspectes de Plouaret (dont Guillaume Le Jean, Catherine Guegan, Hyacinthe Briand, Christophe et Louise Le Bouloign, ...), un comité de surveillance est créé à Plouaret le 30 nivose an II (19 janvier 1794), dont font parti les membres suivants : François Le Calvez, Pierre Le Bourdonnec, Jean Le Tallec, François Le Roy, Nicolas Richard, Nicolas Roche, Pierre Le Goas, Guillaume Le Penven, Julien Luzel, Yves Le Guen, Jean Le Moal, Pierre Tassel et François Le Sech. Sur injonction du Comité de Surveillance de Plouaret, la Garde Nationale se chargera de procéder aux arrestations des suspects, à leur incarcération à la prison du Vieux-Marché et de Lannion. Six meneurs (Jean Le Jeune, Yves Pitot, Pierre Le Roi, Pierre Le Goff, François Geffroy et Jean Barbe) sont condamnés à mort le 12 mai 1794 suite à un procès des "contre-révolutionnaires" de Plouaret qui dura du 4 au 23 floréal an II (23 avril-12 mai 1794) [Note : Voir Arch. des Côtes-d'Armor, 1Lm5 51]. Les chouans, commandés par Jean-Gabriel Le Pape dit Bel-Amour (lieutenant de Le Paige-Dorsenne dit Debar ou Le Prussien),  viendront se venger lors de la nuit sanglante du 3 au 4 frimaire an VII (23-24 novembre 1798) où le maire Pierre Huon et Jean Beuchet de Plouaret seront assassinés.

La commune de Plouaret a échangé avec celle de Lanvellec, deux morceaux de territoire situés entre Kerlan (Plouaret) et Saint-Carré (Lanvellec) par une ordonnance datée du 28 avril 1819. Puis s’est accrue du moulin de Stang-Angaron par ordonnance du 26 juillet 1826. Enfin, par la loi du 30 mai 1866, la commune du Vieux-Marché est détachée de Plouaret.

Les armes de Plouaret sont : bandé d’or et de sable de six pièces, à un franc quartier vairé d’argent et de gueules. L'ancienne paroisse de Plouaret dépendait de l'évêché de Tréguier, de la subdélégation de Lannion et du ressort de Morlaix. La cure était à l'alternative.

On rencontre les appellations suivantes : Ploearvet (en 1270), Plebs Barbate (en 1330), Plebs Barbara (en 1330), Ploearmet (en 1441), Ploearvet (en 1477), Ploearet (en 1481, en 1554), Plouaret (en 1596).

Ville de Plouaret (Bretagne)

Note 1 : la commune de Plouaret est formée des villages : Ar Pouldu, Kerbescont, ar Penquer, Kermelec, Kerlavrec, Keranré, Pors-Huon, Champ-Thomas, Bernantec, Keranguével, Launay, Kerjean, Kerdoualen, Stifel, les Sept-Saints, Kerhuelen, Traou-Leguer, Kerlohou, le Scaouet, Kermarquer, le Quinquis, Kermoguer, Kervoucher, le Vieux-Marché, Saint-Maudez, Kerandouf, Keronerziou, Kerouel, Keraudren, Coat-Morvan, Mezou-Troplong, Ros-an-Clan, Saint-Jean, Guergarellan, Kermocaër, Kerlad, Saint-Julien, Guernachannay, Guergolvez, Guerbastiou, Keravézan, Kervégan-Bras, Keriot, Goassalec, Kergestalen, Keraël, Traou an Goas, Saint Ignace, Pen-an-Gué. Plouaret a perdu une partie de ces villages au profit du Vieux-Marché.

Ville de Plouaret (Bretagne)

Note 2 : Plouaret avait jadis une communauté religieuse dite "les Soeurs Blanches de Plouaret" installée dans la propriété qui servait de presbytère de 1826 à 1974. Elle avait pour mission l'aide aux indigents et l'instruction élémentaire des enfants.

Note 3 : le 23 avril 1944, sept résistants sont arrêtés par les Allemands. Condamnés à mort, ils sont exécutés à Plouaret le 7 mai 1944.

Note 4 : Liste non exhaustive des recteurs de PLOUARET : Jean-François le Frottec, décédé en 1770. - René-Joseph Geffroy (1770-1778). - René-Yves Fercoq (1778-1790), directeur des Ursulines de Lannion, etc ... Durant la Révolution, le recteur de Plouaret René-Yves Fercoq (ayant signé la pétition de l'évêque de Tréguier, Auguste-Louis Le Mintier) est remplacé par Alain Tassel (natif de Plouaret), curé constitutionnel dès 1791. Ce dernier, conseiller municipal, avait participé (âgé alors d'environ 25 ans), à la rédaction du cahier des doléances dès 1789.

Note 5 : Pendant la Révolution, plusieurs incursions de chouans eurent lieu dans les environs de Plouaret et du Vieux-Marché. Une première insurrection eut lieu à Plouaret lors des " 25 requis " du 10 novembre 1793. Cette liste, établie par le maire Pierre Huon, des " 25 requis " qui devaient partir aux armées à l'automne 1793 [Note : A noter qu'en 1793, la population de Plouaret était de 4126 habitants (4456 habitants en 1812)] donnera lieu à un acte de rébellion (menée semble-t-il par Joseph Le Corre) et fera l'objet d'un long procès (du 25 avril au 12 mai 1794) avec plusieurs condamnations à mort. Mais l'acte de rébellion le plus meurtrier eut lieu la nuit du 3 au 4 frimaire an VII (24-25 novembre 1798) où une bande de soixante hommes environ et commandée par Le Pape (dit Bel Amour) [Note : Il s'agit de Jean Gabriel, né à Rostrenen, âgé de 23 ans, et capturé le 9 avril 1799] vont commettre des exactions sur plusieurs patriotes comme le stipule une lettre du commissaire du canton du Vieux-Maché datée du 22 novembre 1798 (2 frimaire an VII) : " Le Vieux-Marché, le 5 frimaire an VII, de la République une et indivisible. Le commissaire du directoire exécutif près le canton du Vieux-Marché au Commissaire près l'Administration centrale du département des Côtes-du-Nord. Des crimes affreux viennent de se commettre dans la commune de Plouaret. Une bande de scélérats brigands, au nombre de plus de 60, se sont portés dans la nuit du 3 au 4 sur différents points de la commune, ont commis nombre d'assassinats et de pillages. A 7 heures du soir, ils sont entrés chez le Citoyen Guyon Huon, Juge de Paix, et après y avoir fait main basse sur tous les effets qui leur ont convenu, ils l'ont fait sortir de sa maison et l'on assassiné à sa porte, de là ils sont venus au bourg de Plouaret, chez le Citoyen Tassel curé constitutionnel, où ils ont commis les plus grands excès et assassiné 4 personnes de la maison, dont un tué et trois grièvement blessé. Le Citoyen Tassel, a eu le bonheur d'échapper de leurs mains, ils se sont ensuite portés au bourg chez différents individus connus pour leur patriotisme, les ont insultés et maltraités. Chez le Citoyen Luzel demeurant à 1 h 1/2 du bourg, ils ont enlevé une somme de 4500 francs, et beaucoup d'effets, et se sont retirés en protestant qu'ils reviendraient encore, et ne manqueraient ni luy Luzel, ni le curé constitutionnel. Voilà, citoyen commissaire, les malheureux résultats de ce que je vous annonçais dans mes précédentes lettres et vous êtes sans doute convaincus, que la demande que je vous faisais des troupes au Vieux-Marché, était fondée sur de puissants motifs. Je vous la réitère, et j'espère que vous vous empresserez de venir au secours des malheureux patriotes de notre canton en arrachant à la fureur de leurs exécrables ennemis. Salut et Fraternité. LE ROY " (Le Fureur breton, juillet-août 1919).

Ville de Plouaret (Bretagne)

Voir   Plouaret " Le doyenné de Plouaret durant la période révolutionnaire ".

Voir aussi   Ville de Plouaret (Bretagne) "Le cahier de doléances de Plouaret et Vieux-Marché, en 1789"

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PATRIMOINE de PLOUARET

l'église de Notre-Dame (fin XVème - début XVIème siècle), édifiée par l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui avaient leur monastère à Prat-Lédan. L'église Notre-Dame est un édifice comprenant une nef avec bas côtés de neuf travées, plus celle de la tour encastrée au sud-ouest. Au droit de l’avant-dernière travée, deux chapelles en ailes forment les bras de la croix. Le chevet est plat et percé d’une grande fenêtre ornée d’un fenestrage à meneau perpendiculaire. L'église remonte dans ses parties les plus anciennes au XV-XVIème siècle. La tour-clocher date de 1554 (on lit l'inscription "28e jour de février 1554 cette tour fut commencée") : on y découvre une horloge de 1870. Les quatre cloches ont été rétablies après la Révolution. La nef a été restaurée ou reconstruite en 1829-1830 : les travaux de restauration se terminent le 5 mars 1830. La nef comprend neuf travées et possède des bas-côtés. " La nef a été presqu'entièrement reconstruite et agrandie au XIXème siècle. Les travaux de reconstruction de la nef et d’agrandissement furent exécutés sur les plans de Pierre-Marie-Ange Le Bricquir Kerstivien, architecte, expert et géomètre de Lannion, et l’adjudication des travaux confiée, le 19 mai 1829, à Guillaume Péron, entrepreneur à Morlaix. Ils furent terminés le 5 mars 1830. D’autres travaux de restauration furent exécutés en 1834, sur plans de M. Le Baron, conducteur des Ponts et Chaussées. Enfin, la partie supérieure du clocher, incendiée par la foudre, fut refaite également au XIXème siècle. L’église a été classée le 18 octobre 1907 " (R. Couffon). La chapelle de Keranrais (ou Keranré) possède deux sablières sculptées aux armes de la famille Keranré. " Mobilier : Chaire Louis XIV, maître-autel XVIIème remanié et lutrin XVIIIème siècle. Deux sacraires en pierre avec portes en bois XVIème ; vantaux de la porte sud portant la date de 1660 et le nom de G. FAISANT ; piscine XVIème, fonts XVIème siècle. ; statues anciennes de l'Annonciation, de chaque côté du maître-autel, Christ de Pitié, saint Yves, saint Eloi, saint Ignace ; saint Jean évêque et Vierge de calvaire " (R. Couffon). Le retable du maître-autel et les stalles datent du XVIIème siècle. Le maître autel est restauré en 1872 par Jean Omnès de Plouaret. La chaire (XVIIème siècle) est restaurée au XXème siècle et une série de dix tableaux partant du bas de l'escalier vers le haut représente les prophètes d'Israël. Les fonds baptismaux datent du XVIIème siècle. Le sacraire date du XVIème siècle. L'orgue, construit par un facteur anglais, Georges Mayel Holdich (1816-1896) a été installé en 1846 en l'église Saint-Michael à Sittingbourne dans le Kent (Angleterre). En 1881, cet orgue est déplacé dans l'église congrégationiste de cette même ville. Avant sa venue à Plouaret (inauguration le dimanche 29 novembre 2009), des travaux importants avaient été effectués sur cet orgue en 1976 par Martin Renshaw. Le cimetière qui entourait jadis l'église est démoli en 1872 pour agrandir la place du village. Les seigneurs de Guernachannay et Guernaham possédaient jadis des prééminences dans l'église de Plouaret ;

Eglise de Plouaret (Bretagne)

Nota : Procès à propos des Droits honorifiques et Prééminences des Courson, dans l'église de Plouaret. — Leurs armes étaient peintes sur la principale vitre. " Faits et articles extraits du procès, pendant en la cour du siège présidial de Rennes, entre Jacques Courson, écuyer, sieur de Liffiac, Marc Courson, écuyer, sieur du Melchonnec, demandeurs et écuyer Yves du Coskaër, sieur de Guernachanaye, défendeur, sur lesquels les dits demandeurs entendent faire ouïr et enquérir les témoins qu'ils espèrent faire jurer et produire au dit procès. Et premier. — Qu'entre plusieurs droits honorifiques, belles marques et prééminences, audits demandeurs appartenantes en l'église paroissiale de Plouaret, ils ont un escabeau ou accoudaiër à queue, armoié des armes du lieu et manoir de Melchonnec, savoir d'un escusson portant trois barres et en un canton de vaire sans nombre et au choeur, du côté de l'Evangile, près le marchepied du grand autel de ladite église, tout d'avant et au vis-à-vis de l'armoire où repose le Saint-Sacrement de l'autel. Que lesdits demandeurs ont outre audit lieu, dans le mesme costé du choeur de ladite église, d'avant ladite armoire ou sacraire, deux tombes ou enfeux près le marchepied dudit grand autel, assises entre le susdit escabeau et ledit sacraire, toutes deux armoiées des armes de Melchonnec, pareilles à celles apposées audit escabeau, l'une desdites tombes étant de leurs pièces (sic) et l'autre d'une pierre de taille entière, sous laquelle fut inhumé le corps de déffunt écuyer Olivier Courson, sieur desdits lieux de Liffiac et Melchonnec ; environ trente-huit ou quarante ans sont que lesdits demandeurs et leurs prédécesseurs, sieurs desdits lieux de Liffiac et de Melchonnec, sont en possession paisibles, non seulement d'un et deux, mais aussi dix, vingt, trente, quarante, soixante ans, voire de tout temps immémorial desdites tombes, enfeux, accoudouëres et des autres droits honorifiques, prohibitivement leurs appartenants dans la dite église paroissiale de Plouaret. Qu'environ, le 18 ou 19 mars, 1612, écuyer Yves du Cosquaër, sieur de Guernachanaye, deffendeur, se serait avancé de son autorité privée, au non sus et contre le gré et en l'absence desdits demandeurs, et par une voie de fait extraordinaire, de lever, remuer, ôter et transporter ledit banc hors de sa place ancienne et ycelui fait reculer, porter arrière fort loin et outre auroit, par la même voie et autorité privée, fait enlever l'une desdites tombes armoriées des armes des dits demandeurs, étant sous ledit banc, au côté de celle sous laquelle auroit été inhumé le corps dudit défunt Olivier Courson et auroit fait mettre, inhumer et enterrer sous ycelle le corps de la défunte dame de Guernachanaye, sa femme, troublant, au moyen de ycelle usurpation et inhumation indue, lesdits demandeurs sur leurs dits enfeux, droits et possessions immémoriales, que ledit du Coskaër voulant, primativement vendiquer et usurper ledit escabeau, auxdits Courson appartenant, se serait contre leur gré et à leur non-sû et absence, prins place, le jour du grand service de sa défuncte femme et à l'issue de son deuil, au vu et su de toute l'assistance, dans ledit escabeau, là où il auroit ouï le service en entier et jusque à la fin, comme si prohibitivement lui auroit appartenu, troublant par ce moyen lesdits Courson sur leurs droits anciens et prohibitifs. Que lesdits sieurs de Liffiac et de Melchonnec ont plusieurs marques, prérogatives et prééminences en ladite église et leurs armes armoiées aux lieux plus éminents, tant en la principale vitre qu'au grand portail et ailleurs ; comme aussi notoirement, voir de tout temps immémorial, sont tenus lesdits sieurs de Liffiac et de Melchonnec pour fondateurs de ladite église, que les faits cidessus sont véritables et notoires au quartier, le surplus à la discrétion de M. le juge et commissaire. Fait le 1er juillet 1613. MARC COURSSON ".

Procession à Plouaret (Bretagne)

Voir aussi   Plouaret " Description de l'église de Plouaret "

la chapelle de Sainte-Barbe (XVIème siècle), fondée par la famille Keramborgne à cause de leurs terres de la Haie-Keramborgne. Cette chapelle de plan rectangulaire possède un chevet plat, percé d'une fenêtre de style Renaissance. Ce lieu était, dit-on, d'abord dédié à saint Barvet. Elle prend le titre de sainte Barbe vers le XIV-XVème siècle. La chapelle abrite une statue de sainte Marie Madeleine, en bois polychrome et qui date du XVIIème siècle. " Edifice de plan rectangulaire datant du XVIème siècle et restauré en 1819 puis en 1912. Mobilier : Retable de l’autel en chêne sculpté (XVIIème) ; Crucifix XVIIème siècle (classé). Statues anciennes de sainte Barbe (classée), de la sainte Vierge (classée), saint Jean évêque (classée), sainte Madeleine. Sur le calvaire du placître, armoyé comme la chapelle des armes des Keramborgne, date de 1612 ; et, sur une autre face, inscription : F. FOR,. G. 1660" (R. Couffon). Seule rescapée parmi les 15 chapelles de la commune de Plouaret, elle sert maintenant de salle d'exposition ;

Plouaret (Bretagne) : chapelle Sainte-Barbe

les anciennes chapelles aujourd'hui en ruines ou disparues : - la chapelle Saint-Maudez, en ruines en 1937. Elle avait été restaurée en 1815. - la chapelle Saint-Jean du Temple. Elle dépendait de la commanderie de La Feillée. En 1608, la chapelle est dite et forme de croix et en bon état. Elle possédait alors un maître-autel avec retable de marbre représentant la Passion de Notre-Seigneur (sans doute d'albâtre). La fontaine Saint-Jean-Baptiste subsiste encore. Elle date du XVIIème siècle et fut construite par Jean Kervegan picoteur. Elle est décorée d’une statue moderne sculptée par Hernot en 1871. - la chapelle Saint-Yves. Elle dépendait de Keranrais et renfermait un beau retable de la fin du XVème représentant saint Yves entre le riche et le pauvre. - la chapelle Saint-Jacques. Elle dépendait de Kermoguer. - la chapelle Saint-Nicolas. Existante encore à la fin du XVIIIème siècle. - la chapelle Saint-Michel. En 1826, ses pierres servirent à faire la clôture du cimetière. - la chapelle Saint-Ignace, au lieu Crec'h-Sant-Inac. L’éponyme était sans doute saint Tignac. - la chapelle Saint-Mathieu, mentionnée en l'an X. Près d’elle, l'on a découvert un anguipède, aujourd’hui devant l'église. - la chapelle Saint-David, mentionnée en l'an X. - la chapelle Sainte-Agnès, mentionnée en l'an X. - la chapelle Saint-Pabu, près de Keranrais, mentionnée en l'an X. - la chapelle Saint-Julien. - la chapelle Saint-Pierre, mentionnée en l'an X, subsistant actuellement dans la paroisse du Vieux-Marché. - la chapelle Saint-Hervé, jadis dans le cimetière. Elle dépendait de la commanderie de La Feillée et est encore mentionnée au XVIIIème siècle ;

la fontaine Saint-Jean-Baptiste (1645), édifiée par Jean Kervégan. Cette fontaine appartenait jadis à la seigneurie de Guernachanay. On y trouve une statue sculptée par Yves Hernot (1820-1890). Non loin de cette fontaine se trouvait jadis la chapelle Saint-Jean du Temple (aujourd'hui détruite), qui dépendait de la commanderie des Templiers de Plouaret ;

Plouaret (Bretagne) : fontaîne Saint-Jean

le calvaire armorié de Sainte-Barbe (1612) ;

la croix de Saint-Mathieu (époque carolingienne) ;

la croix de Maudez (XVIIème siècle). Cette croix dépendait autrefois de la chapelle Saint-Maudez, aujourd'hui disparue ;

le manoir de Guernachanay (XVIème siècle). C'est ici que naît Guillaume de Coëtmohen ou Coëtmohan, fondateur du collège de Tréguier en 1335. Propriété ensuite des familles Keranrais, Le Goales (XVème siècle), La Lande (XVème siècle), Coskaër, Baud, Loaisel et de la famille Robien (Paul de Robien de 1660-1744). On y voit un colombier daté du XVIème siècle. Dans la première moitié du XVème siècle, il est entre les mains d'Yves de Keranrais puis de son fils Briend. Il en subsiste encore deux corps de bâtiments en équerre. Le premier corps, de moindre hauteur, est adossé à la courtine ouest percée seulement de l'entrée. Cette entrée est constituée par une porte charretière et un portillon séparés et encadrés par trois colonnes corinthiennes cannelées et reposant sur socles élevés. Au-dessus est un entablement surmonté d'une niche cantonnée de pilastres accostés de deux consoles curvi lignes et amortie par un fronton triangulaire. L'ensemble comporte deux lourdes échauguettes. Perpendiculairement à ce premier corps s'élève l'habitation principale avec une haute tour, et un logis édifié sur une galerie avec plusieurs arcades en plein cintre. Celui-ci est percé de hautes fenêtres rectangulaires avec encadrements, surmontées dans le toit de fenêtres hautes en plein cintre, accostées de pilastres et couronnées de gables à rampants curvilignes. Sur le tympan de la seconde fenêtre haute de la galerie, se voit un écartelé : aux I et IV : un lion couronné, aux II et III : trois fasces accompagnées, armes de Guillaume de la Lande, qui portait : d'or au lion de gueules couronné d'argent, et de sa femme, Anne de Lesmais, dont les armes étaient celles anciennes de sa maison : d'argent à trois fasces d'azur accompagnées de dix hermines de sable, 4-3-2-1 (R. Couffon) ;

Plouaret (Bretagne) : château de Guernachanay

 

Plouaret (Bretagne) : château de Guernachanay

 

Plouaret (Bretagne) : château de Guernachanay

le manoir de Kerepol (XVI-XVIIème siècle). Propriété, à l'origine, de la famille Kergariou qui s'allie à la veille de la Révolution à la famille Kerauzon - Vieux-Chastel ;

le manoir de Kerbridou (XVIème siècle) ;

Plouaret (Bretagne) : manoir de Kerbridou

le manoir de Kerverziou (XVème siècle) ;

le groupe du cavalier et de l'anguipède (le terme d'anguipède désigne un être mythologique mi-homme, mi-serpent) de l'époque gallo-romaine sur la façade de l'église. Le groupe provient du lieu-dit Saint-Mathieu ;

Plouaret (Bretagne) : l'anguipède

Voir aussi   Plouaret " Les anguipèdes bretons, dont celui de Plouaret "

la maison Le Houérou-Nicolas (XIIème siècle), située place de l'Eglise ;

18 moulins ont été recensés  dont les moulins à eau de rivière tels que : Dinan, Trou, Ar-Bert, An-Coat, Plusquellec, Kerbiquet, Malchonnec, Kervegan (tous sur le Léguer),....

A noter que d'autres manoirs tels que Pont-Blanc, Guernahans, La Haie, Kercavily, Kerminihy, Goas-Froment et Kervillec, relevaient de la seigneurie du Vieux-Marché.

Voir   Plouaret " Geoffroy de Pontblanc, un oublié "

A signaler aussi :

un menhir situé près de la gare ;

les souterrains de l'Armorique, de Pen-an-Vern et du Convenant le Balc'h (âge de fer) ;

le tumulus de Kerzistalen (âge de bronze) ;

la motte de Coat-Roué (Moyen Age) ;

Plouaret (Bretagne) : vieille chaumière

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de PLOUARET

La seigneurie de Keranrais possédait un droit de haute et moyenne justice au moment de la Révolution. Cette maison, qui s'étend sur Plounévez-Moëdec et Lanvellec, est fort ancienne : un de ses membres se croisait en 1248. Deux autres membres (Olivier et Alain de Keranrais) prenaient part au célèbre combat des Trente en 1351. Propriété de Pierre de Keranrais (époux de Tiefaine Le Vaier) en 1369, et de Eon de Keranrais (époux de Jeanne de Plusquellec). La seigneurie passe ensuite entre les mains des familles de Montauban (suite au remariage en 1432 d'Anne de Keranrais avec Jean de Montauban), Rohan-Guéméné (avant 1535, suite au mariage de Marie de Montauban avec Louis de Rohan, seigneur de Guéméné-Guingamp et de La Roche-Moisan), Tournemine (Jacques de Tournemine en 1583), La Béraudière (en 1635, suite au mariage de Jeanne de Tournemine avec Philippe de La Béraudière), de Gouzillon (en 1695), Boiséon (de 1699 à 1736, suite au mariage de Marie Anne de Gouzillon avec Hercule Charles de Boiséon), Hay (en 1756, suite au mariage de Marguerite Anne de Boiséon avec Joachim René Daniel Hay).

Nota : Keranraiz ou Keranrais (de), sr. dudit lieu, en Plouaret, — de la Rigaudière, — de Coëtcanton, en Melguen, — de Kervastar, en Elliant, — de Coëtrédan, — de Runfao, en Ploubezre. Réformes et montres, de 1427 à 1481, en Plouaret, évêché de Tréguier, et Melguen, évêché de Cornouailles. Blason : Vairé d'argent et de gueules. Devise : Raiz pe bar (Ras ou comble). Un seigneur de ce nom, croisé en 1248. — Alain, marié à Tiphaine de Pestivien, entendu dans l'enquête pour la canonisation de saint Yves, en 1330. — Olivier et Alain, son neveu, au nombre des écuyers du combat des Trente, en 1351 [Note : Alain de Keranraiz et Olivier, son oncle, furent en effet du nombre des héros du chêne de My-Voie. Voici comment s'exprime au sujet du premier, la Chronique de Jean de Saint-Paul : « Après, (Beaumanoir) choisit des escuiers, premier Guillaume de Montauban, Alain de Tinténiac, Tristan Pestivian, Alain Kerenrais et Olivier, son oncle... Lors rassemblèrent la bataille, et Bombro sur Beaumanoir s'écrie : " Ren-toy, je te sauveray la vye ". Alain de Kerenrais ouict icelle parolle, vint à Bombro et le férit de la poincte de sa lance ou visaige et le rua par terre, et Messire Geffroy du Bois luy couppa la teste et l'occist... »]. — Even, marié, en 1369, à Tiphaine le Vayer, dame de la Rigaudière, ratifie le traité de Guérande, en 1381. La branche aînée fondue en 1432 dans Montauban, d'où la seigneurie de Keranraiz a appartenu successivement aux Rohan-Guémené, Bois-Eon et Hay de Bonteville. Le château de Keranrais, situé dans la paroisse du Vieux-Marché, près de Plouaret (Côtes-d'Armor), ne présente plus que des ruines. A noter que, par acte du 22 septembre 1520, Hervé de Keranraiz épouse Ysabeau de Kersauson (J. de Kersauson).

La seigneurie de Guernachannay (ou Kervern-Guernachanay) a vu naître Guillaume de Coëtmoan ou Coëtmohan, grand chantre de Tréguier, chanoine de Notre-Dame de Paris, conseiller au parlement, docteur régent en droit de la Faculté de Paris, et fondateur en 1335, du collège de Tréguier. Cette seigneurie, fondée à l'origine par des Guernanchanay, qui blasonnaient de sable au cygne d'argent, possédait jadis un droit de moyenne justice qui s'exerçait à l'auditoire de Vieux-Marché. Propriété successive des familles Guernachanay, Coëtmohan (seconde moitié du XIVème siècle), Keranrais [Note : Dans la première moitié du XVème siècle, la seigneurie appartenait à Yves de Keranrais, époux d'Aliette Le Roux de Coëtando, qui la transmit à sa mort, en 1454, à son fils Briend, époux de Jeanne de Trogoff], Le Goalès (en 1452, suite au mariage de Marie de Keranrais, fille de Briend de Keranrais et de Jeanne de Trogoff, avec Jean Le Goalès, seigneur de Kerversault), La Lande (en 1485, suite au mariage de Marie Le Goalès, décédée en 1524, avec Guillaume de La Lande, seigneur de la Boulaye, décédé en 1498), Coskaër (suite au mariage de Constance de La Lande avec Michel du Coskaër, frère cadet d'Yves, sr. de Rosambo, tous deux fils d'Alain et d'Amicie Tronson), de Baud (suite au mariage de Anne du Coskaër, fille d'Yves et de Julienne Loz et petite-fille de Guillaume de La Lande et de Marie Le Goalès, avec Jean de Baud, sr. de la Vigne), Loaisel (suite au mariage de Mathurine de Baud, née vers 1633 et décédée à Rennes, le 19 octobre 1673, avec François Loaisel,sieur de Brie, décédé le 1er mai 1670). Guernachannay passe, avant la Révolution aux mains du président Christian-Paul de Robien (1660-1744). La famille Robien descend de Jacques Boucher, seigneur anglais, qui s'établit en Bretagne et épousa en 1212, Jeanne d'Avaugour, fille d'Etienne, comte de Penthièvre.

Voir aussi  Plouaret "La maison de Le Goalès

La seigneurie de Keramborgne (ou la Haye-Keramborgne) possédait jadis une haute, moyenne et basse justice qui s'exerçait au bourg de Plouaret, et appartenait à M. de Perrien, marquis de Crenan. Cette maison était alliée à celles de Clisson, de Rohan, du Châtel, Canebout, ... Les Keramborgne, précédents propriétaires de la terre de ce nom, ont produit un chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de la Feuillée et du Palacret en 1463, un abbé de Bégard en 1428, un abbé du Relecq en 1479. Propriété de Merien de Keramborgne (en 1437), Jean de Keramborgne (époux d'Anne Loz), Guillaume de Keramborgne (époux de Catherine de Coatvoult), Pierre de Keramborgne (en 1498). La seigneurie passe ensuite entre les mains des familles La Haye (suite au mariage de Jeanne de Keramborgne avec Jean de La Haye), de Bellisle (en 1526 et en 1556), Perrien (en 1583, suite au mariage de Louise de Bellisle avec Charles de Perrien).

La seigneurie de Kerdoualen (ou Kerdouallan) possédait jadis un droit de moyenne et basse justice qui s'exerçait au Vieux-Marché, et s'étendait à Plouaret, Lanvellec, Trégrom, Guerlesquin et Belle-Isle. Cette seigneurie est unie vers 1608 à celle de Keriavilly. Propriété d'Henry de Kercabin en 1535, puis de Tanguy du Chastel (époux de Françoise de Kerbrigent) en 1668.

La seigneurie de Pont-Blanc possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice qui s'exerçait à Tonquedec en 1710 puis à Guingamp vers 1770, et s'étendait sur Plouaret, Lanvellec et Ploumilliau. La famille de Pont-Blanc est très ancienne : en 1346, Geoffroy du Pont-Blanc est tué au sac de Lannion. En 1351, Guyon de Pont-Blanc est un des champions du combat des Trente. En 1352, une demoiselle de Pont-Blanc est abbesse de Saint-Georges de Rennes. Propriété successive des familles Plusquellec, de La Villeblanche (en 1526), de Cléauroux (en 1556).

La seigneurie de Kermellec possédait jadis un droit de haute justice qui s'exerçait à l'auditoire de Vieux-Marché. Cette seigneurie est annexée à celle de Rosambo au XVIIIème siècle. Propriété d'Alain de Kermellec (avant 1497), puis des familles Loz (vers 1530, suite au mariage de Jeanne de Kermellec avec Guillaume Loz), du Hallay (avant 1674), du Rufflay (en 1674), Le Pelletier, marquis de Rosambo (dès 1748).

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnée à Plouaret / Vieux Marché la seigneurie du Vieux Marché à Mme la présidente de Montigny (120 livres), la seigneurie de Queranres au sieur de Boiséon (50 livres), la seigneurie de Querdouallan au dit sieur (30 livres), la seigneurie de La Hay Keramborgne au sieur de Perien (30 livres), la seigneurie du Pont Blanc à M. de La Rivière (50 livres), la seigneurie de Quernarchant à la dame de Pen an Run Toutenoutre (30 livres), la seigneurie de Quermellec au sieur de La Cornillière du Rufflay (10 livres).

Lors de la Réformation des fouages de 1426, les nobles suivants sont mentionnés à Plouaret (Ploevarvet) : Yvon de Keranrais, Meryen de Keramborgne, Alen de la Haye, Tanguy de la Haye, Jehan de la Haye, Yvon Thepaut, Henri le Lay, Henri Bazicon, Guillaume Hermet, Yvon de la Lande, Yvon de Coetgoureden, Jehan Martin, Guillaume le Vesin, Hamon le Roux, Alen Huet, Yvon le Du. On y mentionne aussi le manoir de Ker Gueguen (appartenant à Yvon de Keranrais, exploité par Yvon Alein le Gal), (hôtel) Ker Doualen (appartenant à Yvon de Lande, exploité par le métayer Hervé Thomas), Ker an Quéré (appartenant à Meryen de Kermellec, exploité par Guillaume le Fornis), (Hôtel) Ker Cazre (appartenant à Morice du Mer…, exploité par Prigent Hervé), Prat en Folgoat (appartenant à sire de Ker…, exploité par Hervé an Roux), Pont Guen (appartenant au sire de Pl…), exploité par Yvon Kerneu), (hôtel) Ker Gueguen (appartenant à Yvon de Keranrais, exploité par Jehan Alen), Ker Verziou (appartenant à Jehan de Kermellec, exploité par Yvon Alen le Gal), Haye (appartenant au sire de la Haye, exploité par Alen en Lagadec). On y mentionne aussi plusieurs lieux-dits : le bourg de Ploearvet, Ker Joe, Ker Audren, Ker Rona, Ker an Guell, Ker an Dolse, Ker Riasou, Ker Iar Bili, Ker Lohiou, Ker Moucher, Ker Bridou, Ker Jehan, Ker Bili, Ker Marquer, Ker Azgan, Ker Douguallen, Ker an Bras, Ker Huet, Ker Bourch, Quoet Mel, Ker Lochou en Fauoet, Ker Run Elen, Ker Menou, Quoet Conn, Ker Minichi, Kerezeon, Ker Res, Ker Guyhomar, an Quenquis, Kernech Guegan, Ker Buzunec, Ker Lazrec, Ker an Bescont, Ker an Roux, Pen an Guern, Ker Huon, Ker Ahel, Ker Ahelou, Ker Dadrou, Run Morguezen, Ker Juzel, Saint Turet, Ker an Chastelen, Toul an Haye, Les Mavyen, Bren Nantec, Melehonec, Quoet Even, Ker Guegan, Ker Maut, Quer Gonnec, Ker Morguezen, Ker Hept, Ker Doniou, Guern Jegou, Guern Cazvellou, Ker Dudou, Ker Dalein, Ker Guip, Ker Even, Ker Alsy, Guern en Cam, Run Guezennec, an Enes.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 14 nobles de Plouaret :

Jehan BERTHEVAULX (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan BERTHEVAULX : porteur d’une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan de COETGOURHEDEN (120 livres de revenu) : comparaît comme homme d’armes ;

Yvon GOELOU (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît armé d’une pertuisane ;

Guillaume de KERAMBORGNE de Keranborgne (400 livres de revenu) : comparaît comme homme d’armes ;

Robert de KERANRAES (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît en archer ;

Richard de KERMELEC de Kermelec (300 livres de revenu) : comparaît en homme d’armes ;

Jehan de LA HAYE de La Haye (160 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît en archer ;

Morice de LA HAYE de Kermauran ? (120 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît en archer ;

Tanguy de LA HAYE (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît en archer ;

Yvon LE LAY de Kermabon ou Kermabin (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan LE ROUX de Locqui (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît en archer ;

Guillaume PRIGENT (80 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît en archer ;

Alain ZIEZEQUEL (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît en arbalétrier ;

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Plouaret sont mentionnés :

- Jean de la Haye sieur de la Haye comparu par Yvon de la Haye son fils a trois chevaux et lance en estat et habillement d’homme d’armes et outre a presanté un archer monté et armé de brigandine salade gorgeline espée et javeline fauldes manches pour Jeanne Barach femme dudit fils.

- Allain de Kermelec sieur de Kermelec comparu a quatre chevaux et lance archer goustilleur et page en estat et habillement d’homme d’armes.

- Pierre de Keramborign sieur de Keramborign comparu à cheval en robe a cinq chevaux aiant Christofle du Dresnay armé et lance en estat d’habillement d’homme d’armes.

- Amaury de Kerleau sieur de Kernornechanay comparu en robe "et luy est enioint au premier mandement comparoir armé et monté en estat et habillement d’homme d’armes o lance".

- Jean de la Haye sieur de Kernancam comparu a deux chevaux armé de brigandine fauldes manches et espée banniere salade arc et trousse.

- Jean Le Lay comparu a cheval en brigandine et salade fauldes manches gorgeline espée et javeline "et luy est enioint avoir arc et trousse au premier mandement".

- Yvon de Coetgoureden Kernanrous comparu à cheval en brigandine et salade espée fauldes manches "et luy est enioint au premier mandement avoir arc et trousse".

- Allain Prigent comparu à cheval en brigandine et salade gorgeline espée et javeline "et luy est enioint au premier mandement avoir arbalestre et trait de guerre".

- Yvon Le Lay Kermaben, Yvon du Cozquaer, Jean Le Roux Locguy comparus en robe sans harnois "et leur est enioint au premier mandement avoir brigandines gorgeline salade arc et trousse".

- Jean Huon comparu à cheval en brigandine manches faulde et salade espée et javeline "et luy est enioint au premier mandement avoir arbalestre et trait".

- Yvon Prigent comparu par Yvon avoué Coetleven à cheval en brigandine gorgeline salade espée et javeline "et luy est enioint au premier mandement avoir arc et trousse".

- Allain Jezecquel comparu par Yvon Jezecquel son fils à chevaux en brigandine et salade espée et javeline "et luy est enioint au premier mandement avoir arc et trousse".

- Gregoire Rolland comparu à cheval en brigandine et salade espée et javeline "et luy est enioint au premier mandement avoir gorgeline arc et trousse".

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