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L'adjectif plouézécain existait dès 1857, dans le nom d'une goëlette (Kerleveo, Temps d'Islande, 1944, I, 99, et II, 416).

Plohozec Goilou (1189) ou Plohodec (1198) est cité dans les chartes de Saint-Rion. En 1202 Ploozoc a le titre de paroisse. On rencontre encore les formes suivantes dans les chartes de Beauport : Plouoc Goilou, Plooc (1202), Ploozoc in Goilou (1203), Ploozouc (1208), Plohoc (1233), Plooc Goilou (1241), Plooch Goilou (1247), Ploodec (1252), Plozec (1256), Ploezec, Ploozec (1271), Ploeozoc (1298). Dans les Lettres de Jean V, il est question de Ploesec, Ploezec (1420) ou Ploezeuc (1428).

Aux XVIIème et XVIIIème siècles, les formes du nom de la paroisse sont Plouezec (1554) ou Plouzec (1678) (1 E 2559) [Note : Ce nom s'écrit parfois Ploüezec, le tréma servant à distinguer l'u voyelle d'un u consonne ou v]. Cette paroisse appartenait au diocèse de Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime. Elle élut se première municipalité au début de 1790.

Par l'ordonnance du 19 décembre 1831, le commune de Plouézec céda à celle de Kérity deux enclaves :

1) L'une comprenait le Guern, la Lande-Colas, le Runiou et Beauport (y compris les ruines de l'abbaye de ce nom) ;

2) L'autre comprenait Kernen et le Terron (où fut transféré en 1856 le bourg de Kérity) [Note : Pour l'ancienne commune de Kérity, voir la notice de Paimpol].

Aucun monument de Plouézec n'est protégé au titre de la législation des monuments historiques. Plusieurs, cependant, ne manquent pas d'intérêt :

1) La chapelle Saint-Rion [Note : Ce lieu de Saint-Rion ne doit pas être confondu avec l'île Saint-Rion, jadis en Perros-Hamon et aujourd'hui en Ploubazlanec. Une telle confusion est sans doute à l'origine de la réclamation de la commune de Plouézec à propos de cette île en l'an IV (voir la notice de Ploubazlanec)] ou Saint-Laurent (XIVème s. et 1631) ;

2) La chapelle Saint-Paul du Questel (XVIème et XVIIIème s.) ;

3) Le château de Goasfroment (XVIIème-XVIIIème s.), appartenant à la famille Le Gouvello de la Porte ;

4) La chapelle du Petit Saint-Loup (vers 1800) ;

5) La croix de Saint-Paul (XVIème s. env.) ;

6) La croix du bourg (1698) ;

7) Une ancienne grange de l'abbaye de Beauport (XVIIème s.) et un ancien grenier de cette abbaye (2ème moitié XVIIIème s.) ;

8) Les communs du manoir de Keriblanc ;

9) La croix de l’île aux Chèvres ;

10) La croix et la fontaine de la Madeleine ;

11) Le puits communal de Coat-Saliou ;

12) Les fermes du Launay (XVIIIème s.), de Velennec (1701, 1731), de Karminalouet (porte réemployée 1783), de Traou-ar-Choat (1787), de Keristan (crèche 1654) ;

13) Les maisons de Questel (1798), de la Grange-du-Bois (fin XVIIIème s.), de Keramen (porte réemployée considérée comme provenant de la chapelle de la Madeleine) [Note : La chapelle de la Madeleine avait été détruite en 1854], de Kerguivalen (1769), de Kervégan (XVII s.), de Coat-Saliou (1750).

Le littoral de Plouézec a fait l'objet de deux mesures de protections :

1) Jusqu'à la route nationale 786, y compris les îles (qui sont : l’île aux Chèvres ou Lemenez, les Mets de Goëllo, la Laimonde et l'île Taurel), il fait partie d'un site pittoresque inscrit le 25 février 1974 ;

2) L'ensemble formé par la totalité de la section B 1 et une partie des sections B 2, D 1, Za, Zb, Zc a été classé par décret du 1er août 1979.

Il faut signaler tout particulièrement :

1) La plage de Bréhec (s'étendant aussi sur Plouha) ;

2) La plage de Port-Lazo ;

3) Le rocher de Craca, du haut duquel la vue s'étend sur Paimpol et Ploubazlanec ;

4) Les bois et les pinèdes, notamment à Lein-ar-Lan ;

5) La pointe de Plouézec, dont le sémaphore a été inscrit sur le tableau des postes électro-sémaphoriques par la loi du 28 juillet 1895.

Plusieurs événements dignes d'être retenus ont eu lieu sur le territoire actuel de cette commune et spécialement à Bréhec :

1) Le 14 juin 1799, eut lieu un combat avec les Anglais dans l'anse de Bréhec (voir la notice de Plouha) ;

2) Les travaux de la jetée submersible de Bréhec ont été adjugés le 8 juillet 1854 et ceux du prolongement et rehaussement de cette jetée le 27 avril 1861 et le 18 février 1865. Ils étaient terminés le 26 décembre 1866 (Arch. des C-du-N, 11 S 7/53). Une plaque commémorative a été inaugurée sur la digue de Bréhec pour le centenaire de sa construction le 27 août 1961 ;

3) Le 25 octobre 1868 fut consacrée la nouvelle église Saint-Pierre de Plouézec ;

4) le 12 juin 1944, la voie ferrée Saint-Brieuc-Paimpol a été interrompue, sur le viaduc de Bréhec, par l'action de quinze résistants du Front national-F T P ;

5) Le 30 mai 1979, une explosion provoquée par des extrémistes bretons a endommagé la maison d'un commissaire divisionnaire de police à Bréhec.

Voici les noms de deux personnages connus qui sont nés dans cette commune :

1) Jean-Marie Jacob, évêque constitutionnel des Côtes-du-Nord, appartenait à une famille de Plouézec, les Jacob de Coathalec. Il était né le 22 août 1741. Il fut successivement recteur de Lannebert (1786), assermenté (6 févr. 1791), élu évêque (14 mars 1791), incarcéré pendant la Terreur (fin avr.-oct. 1794), enfin conseiller de préfecture (11 mai 1800), Il mourut à Saint-Brieuc le 28 mai 1801 (H. Pommeret, An escop dervek, Jean Marie Jacob, dans : Soc. d'émul. des C-du-N, lxxv, 1944-1945, p. 69-164) ;

2) Joseph Le Conniat, né le 10 août 1884, commandant du navire explorateur Pourquoi pas ? (avril 1935), disparu avec le commandant Charcot, au large de Straumfiordur (Norvège) le 16 septembre 1936. Son nom a été donné à une rue de Paimpol en même temps que celui du commandant Charcot et ces deux rues ont été inaugurées le 7 février 1965. Il a été inhumé à Kérity, où il s'était marié en 1914 et où il avait son domicile.

(Bulletin d'informations des maires).

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