|
Bienvenue chez les Plouézécains |
PLOUEZEC |
Retour page d'accueil Retour Canton de Paimpol
La commune de Plouézec ( Ploueg-ar-Mor) fait partie du canton de Paimpol. Plouézec dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUEZEC
Plouézec vient de lancien breton « ploe » (paroisse) et, semble-t-il, de l'hagionyme « Hozec » (lieu paisible).
Plouézec est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plouézec, celui de Kerity, enclave de Dol, aujourd'hui en Paimpol. Plouézec est mentionné dès 1189, sous lappellation de Plouhodec et Ploueg-ar-Mor, dans les chartes de Saint-Rion. En 1202, Plouézec (Ploozoc ou Plouezec) est cité comme paroisse.
L'histoire de Plouézec se confond avec celle de l'abbaye de Beauport, qui possédait jadis la plus grande partie de la paroisse. L'abbaye Notre-Dame de Beauport (ou Bellus Portus) en Plouézec est occupée dès 1202 par l'ordre des Prémontrés, fondé par Saint-Norbert, en provenance de l'abbaye de Lucerne (diocèse de Coutances) en Normandie et installé par le comte Alain de Goëllo (comte de Penthièvre). Cette abbaye médiévale succède à un premier établissement monastique édifié sur l'île Saint-Rion dans la baie de Paimpol. Beauport possédait à Plouézec la Grange au Buron ou Kéramburon, ancienne villa de la comtesse Havoise, également cédée en 1565 à M. François Hervé.
En 1330, plusieurs personnes dépendant de l'abbaye de Beauport témoignent lors du procès de canonisation de Saint-Yves : " Frère André, abbé du monastère de la Bienheureuse Marie de Beau Port, de l'Ordre des Prémontrés, diocèse de Saint-Brieuc, âgé de 60 ans ou environ " (témoin n° 204) et " Frère Robert, dit le Fournier, chanoine de ladite abbaye, âgé de 55 ans ou environ " (témoin n° 205).
Avant la Révolution, la paroisse de Plouézec faisait partie du comté de Goëlo. Elle dépendait de l'évêché et du ressort de Saint-Brieuc, de la subdélégation de Paimpol. La cure était présentée par l'évêque. Il y avait jadis une léproserie dans cette paroisse.
Erigé en commune en 1790, Plouézec cède en 1831 deux enclaves à Kérity : l'une formée des villages du Guern, de la Lande-Colas, du Runiou et de Beauport (y compris les ruines de l'abbaye de ce nom), l'autre formée des villages de Kermen et du Terron (où est transféré en 1856 le bourg de Kérity).
On rencontre les appellations suivantes, principalement dans les chartes de Saint-Rion et de Beauport : Plohozec-Goilou (en 1184-1189), Plohedec (en 1198), Par. Plouezec, Plouec (en 1202), Plooc, Pluec, Plouoc Goilou, Ploozoc (en 1202), Ploozoc en Goilou (en 1206), Eccl. S. Petri de Ploozoc (en 1206), Plooc (en 1206), Ploozouc (en 1208), Ploozoc (en 1212), Plooc (en 1213-1214), Ploozoc (en 1218, en 1219), Plooc (en 1225), Plohoc (en 1233), Plooc Goilou (en 1241), Plooch Goilou (en 1247), Plohozoc (en 1247), Ploodec (en 1252), Plozec (en 1256), Ploec, Ploezec (en 1266), Ploezec, Ploozec (en 1271, vers 1330), Ploeozoc (1298), Ploezeuc (en 1419, en 1428), Ploezec (en 1420, dans les lettres de Jean V), Plouezeuc (en 1427), Plouzeuc (en 1428), Ploezec (en 1536), Plouzec (en 1543 et en 1569). On rencontre Plouezec dès 1554.
Note 1 : le 14 juin 1799, a lieu un combat avec les Anglais dans l'anse de Bréhec.
Note 2 : liste non exhaustive des maires de Plouézec : Gilles Le Trocquer (1806-1815), Gabriel Le Meur (1815-1821), Yves-Marie Maros (1821-1828), Jean-Baptiste Martin (1828-1830), Yves-Marie le Trocquer (1830-1837), Yves-Marie Maros (1837-1852), Guillaume Mahé (1852-1858), Pierre Le Barbu (1858-1868), Vincent Rivoallan (1868-1870), Yves-Marie Nedellec (1870), Guillaume Deschamps (1870-1871), François-Marie Le Saux (1871-1876), Guillaume Deschamps (1876-1879), Emmanuel Riche (1879-1881), François-Marie Le Saux (1881-1882), Guillaume Deschamps (1882-1886), Jean-Marie Ollivier (1886-1892), François Loas (1892-1906), Guillaume Le Goefflec (1906-1912), Yves Dauphin (1912-1919), Yves-Marie Loas (1919-1921), Yves Nedellec (1921-1925), Jean Laurent (1925-1935), Joachim Bernard (1935-1939), Max Maynard (1939-1944), Yves Guillou (1944), Louis Querel (1944), Yves Allainmat (1944), Albert Flouriot (1944-1953), André Le Balc'h (1956-1971), François Druel (1971-1989), Jean-Marie Samson (1989-1991), Philippe Coulau (1991-1995), Raymond Charlès (1995-2008), Jacques Mangold (2008-2020), etc ..
Note 3 : la commune de Plouézec est formée des villages : Kerviou, le Verger, Kermor, Kervillin-Isellan, Kervillin-Huellan, Saint-Rion, Larmor-Isel, Pou-Loas, Run-Guezennec, Kermoal, Kervegan, Kervorn, Pouldu, Kervenec'h, le Questel, Minard, Petit-Saint-Loup, Kerbernès, Pont-Cadiou, Barafot, Runbelliou, Kergannou, Keristan, la Madeleine, Lan-Bras, Keramant, Lein-ar-Lan, Kermeur, Cosquérou, Kergoc, Traou-ar-Goat.
PATRIMOINE de PLOUEZEC
l'église Saint-Pierre ou Notre-Dame du Gavel (1868). En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, plus celle du clocher encastré, un transept et un choeur. Elle avait été donnée en 1206 à l'abbaye de Beauport et en resta prieuré-cure jusqu'à la Révolution. Les travaux de l'édifice actuel, dû aux plans de M. Guépin, commencèrent en avril 1848, mais furent interrompus en décembre suivant par suite d’un désaccord entre le conseil de fabrique et le conseil municipal. Repris en août 1850, ils étaient achevés au début de 1851, mais la tour fut alors laissée au niveau du faîtage. Un marché pour son achèvement et la construction de la flèche fut passé en décembre 1853 avec Jean-Marie Léon, de Plouaret, travaux achevés en 1854 (R. Couffon). L'église fut consacrée le 25 octobre 1868. Le 23 octobre 1791, furent transférées dans l'église paroissiale de Plouézec les reliques de saint Rion et de saint Maudez, ainsi qu'un morceau de la vraie croix. Le retable en bois polychrome date de la fin du XVIIème siècle : le tableau central représente la Crucifixion, en présence de la Vierge, de saint Jean et de Marie Madeleine, et les niches abritent les statues de saint Pierre et de saint Paul. Autel latéral du XVIIIème siècle. Chaire du XVIIIème siècle. Statues anciennes de Notre-Dame (3), saint Pierre, saint Paul, Saint Yves, saint François, saint Isidore, saint Bothmaël provenant de la chapelle Saint-Rion. Aigle de lutrin XVIIIème siècle attribué à Corlay et provenant de Beauport (classé). On y trouve le reliquaire de saint Maudez (XVIIIème siècle), ayant appartenu, à l'origine, à l'abbaye de Beauport et transféré dans l'église paroissiale le 23 ou 27 octobre 1791 ;
la chapelle Saint-Rion ou Saint-Laurent (XIV-XVème siècle et 1631). Edifice de plan rectangulaire possédant des restes du XIVème siècle et restauré au XVIIème siècle, ainsi que l'indique l'inscription d’une fenêtre : D. G. LE LOC CHAP(ELAIN) 1631 – P. ALLAINMAT. Vendue sous la Révolution, elle est donnée à la fabrique en 1811. Le retable, en bois de chêne, date de 1710 : il porte l’inscription : Fre PHILIPPE LE GALLO RECTEUR 1710 - M. ROLLAND GOUÉZOU FABRIQUE 1710, et abrite les statues de l'archange saint Michel, de saint Rion en pape, du Père Eternel et de saint Nicolas ;
la chapelle Saint-Paul du Questel (XVI-XVIIIème siècle). Petit édifice en forme de croix latine remontant au XVIème siècle, mais très restauré au XVIIIème par Olivier du Fresne et Jeanne de Leshildry, sa femme, sr. et dame de Goas-Froment, dont les armes sont en nombre sur la longère midi et l'abside. Le petit campanile surmontant le clocher-mur porte les armes des Roquel de Goasfroment (ou Goas-Froment). Vendue comme bien national, elle fut rachetée par la fabrique le 25 septembre 1831 et érigée en chapelle de secours le 9 mars 1832. Elle abrite des statues anciennes de saint Paul, saint Pierre, saint Guillaume, sainte Anne, Pieta, saint René, saint Nicodème (XVIème siècle), saint Eloi, saint Jean, saint Antoine ermite. On y trouve un bénitier orné d’une tête (XVème siècle) ;
la chapelle du Petit Saint Loup (début XIXème siècle). Elle est mentionnée dès 1238 dans une charte de Beauport. L’édifice actuel, en forme de croix latine, a été reconstruit au début du XIXème siècle et restauré au XXème siècle. La nef est séparée du transept et du choeur par un chanceau. L'édifice abrite des statues anciennes de Notre-Dame de Pitié, Pieta, Dieu de Pitié, saint Loup, saint Stanislas, et un buste de saint Vincent. Le chancel date de la fin du XVIème siècle et le Christ en croix date du XVIIIème siècle. Le tableau de l'autel intitulé " Descente de Croix ", oeuvre du peintre Loyer l'aîné (de Binic), date de 1829 ;
les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : - la chapelle de la Madeleine. Vendue le 17 thermidor an IV, elle fut détruite en 1864. La croix à personnage située près d’elle subsiste. - la chapelle Notre-Dame du Gavel. Chapelle fort ancienne où l'on croyait posséder le berceau de la Sainte Vierge. Tombée en ruines, elle fut relevée en 1634 par les sr. et dame de Lostang. Vendue le 17 thermidor an IV, elle fut alors détruite. La statue de Notre-Dame a été transportée à l’église paroissiale. - la chapelle Saint-Maudez. - la chapelle de la Grange des Bois. La Grange des Bois, « nemus Durant » dans la charte de fondation de Saint-Rion, était l’une des granges de Beauport, en Plouézec. La chapelle est mentionnée dans divers aveux de l'abbaye, entre autres dans celui de 1680. Elle avait été momentanément cédée, lors de l'aliénation des biens du clergé en 1565, à M. François Hervé, et la métairie à François Jacob (R. Couffon) ;
les croix de Saint-Paul (XVIIIème siècle), du bourg (1698), de l'île aux chèvres, de la Madeleine (XVIIIème siècle). La croix de la Madeleine jouxte à l'origine une chapelle disparue au XIXème siècle ;
l'ancienne grange de l'abbaye de Beauport (XVIIème siècle) et un ancien grenier de cette abbaye (XVIIIème siècle) ;
le château ou manoir de Goas-Froment (XVII-XVIIIème siècle), propriété de la famille Du Fresne. Le domaine appartient à Guillaume Rocquel en 1536 et à Jean Roquet en 1543 ;
la fontaine de Saint-Rion ;
le manoir de Keriblanc. Propriété de Jean Lesné en 1514 ;
les fermes de Velennec (1701, 1731), de Kerminalouet porte réemployée de 1783) et de Traou-ar-Choat (1787) ;
les maisons de Questel (1798), de la Grange-du-Bois (XVIIIème siècle), de Keramen, de Kerguivalen (1769), de Kervégan (XVIIème siècle) et de Coat-Saliou (1750) ;
12 moulins dont le moulin à vent de Craca (1844) ;
Voir aussi " Découverte de la vallée de Bréhec "
A signaler aussi :
la pietà du presbytère ;
ANCIENNE NOBLESSE de PLOUEZEC
Avant la Révolution, les maisons nobles de Plouézec étaient : Gouz-Froment, Keryblanc, Plouézec, Ploutra, Plounez, Yvias et Lanvignec. Les cinq dernières formaient une haute justice qui s'exerçait à Paimpol.
Lors de la réformation de juillet 1427, sont mentionnés plusieurs nobles de Plouézec : Jean de Teneugouff (ou Truongouff en 1428), Alain Hellou, Geffroy Robin, Flourie Poulart. D'autres personnes se disent aussi nobles : Olivier Richard, Eon Guehou (ou Gueho en 1428), Guillaume Gelin et Olivier Guehou.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ". On mentionne, en janvier 1469, pour
Ploezec (Plouézec) :
– La dame de Tartas, deffaillante.
– Guillaume de
Tuongoff, seigneur de Kermoysan, par Guillaume Trégoëzec, homme d’armes, un
archer, un coustilleur en brigandine, salade, épée, un page, quatre chevaux, et
est de la richesse d’environ 400 liv. de rente.
– Jean et Raoul Kerraoul.
– Jean et Philippe Philippot.
– Jean, Bastard de Kerjolis, à cheval, épée,
arc et housse.
– Rolland Rocquel.
– Richard Thérézien.
Lors de la réformation du 15 janvier 1514, sont mentionnés plusieurs nobles de Plouézec : Jean de Tnougouff ou Trogoff (sieur de Kergollet), Jean de Keraoul (sieur de Kernarhant), Silvestre de Kerraoul (sieur de Lanneves), Guillaume Rocquel (sieur de Goas-Froment), Jean Poullart, Jean de Kermoisan, Guillaume Bochier, Roland de La Cuisine, Raoul de La Cuisine, Jean Poences. A signaler que la maison de Kergeffroy appartient à frère François Le Biguot ou Bigot, religieux à Beauport. Keriblanc appartient à Jean Lesné. La Grange-du-Bois et La Grange-du-Buron appartiennent aux abbés de Beauport.
Lors de la réformation du 23 mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de Plouézec : Kergollet (à Guillaume de Trongo ou Trogoff), Laulmeuc, Keriblanc et Kernarhant (à Yves de Kerrault), Kerjourent (à Yves Pinart), Le Loho (à demoiselle Olive Folonas), Goas-Froment (à Guillaume Rocquel), Grange-du-Buron (aux abbés de l'abbaye de Beauport, en Paimpol).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 8 nobles de Plouézec :
Jehan DE KERJOLIS : comparaît en archer ;
Jehan DE KERRAOUL (140 livres de revenu) : défaillant ;
Raoul DE KERRAOUL (80 livres de revenu) : défaillant ;
Catherine DE ROHAN, femme de Jean dALBRET, de Tartas (200 livres de revenu) : défaillant ;
Guillaume DE TROUGO de Kermoysan (400 livres de revenu) : comparaît comme homme darmes ;
Jehan PHELIPPOT : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Roland ROCQUEL (100 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Richard TIRISYEN : comparaît en archer ;
© Copyright - Tous droits réservés.