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Les recteurs, curés et chapelains de Plougonven avant la Révolution. |
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Les registres de baptêmes s'ouvrent en 1616 pour les baptêmes, en 1625 pour les sépultures, et en 1629 pour les mariages. Les actes qu'ils renferment permettent d'établir la filiation des familles nobles ou notables de la paroisse et la liste des recteurs, curés et chapelains. On trouvera ci-dessous la nomenclature de ces derniers, complétée en ce qui concerne les époques antérieures, par les noms que m'ont fourni d'autres documents :
a) Recteurs.
1478. — Pierre de Kerloaguen, chanoine de Ouimper, archidiacre de Poher.
1499. — Guillaume de Guicaznou, chanoine de Tréguier.
(Lacune).
1570. — François de la Tour, archidiacre de Plougastel, évêque de Cornouaille, puis de Tréguier.
Vers 1585. — François Buzic.
1589. — Phelippes Guillou.
1591. — Geffroy Le Gualès, sieur de Guerlisay, chanoine de Tréguier.
... 1616-1634. — Alain Le Brizec, décédé en 1638.
1634-1644. — François Le Bihan, décédé à Plougouven le 29 juin 1644.
1644-1685. — Jan Le Bihan, né à Goudelin, décédé à Plougonven le 25 novembre 1685.
1685-1691. — Gilles Le Bihan, neveu du précédent, curé de 1658 à 1685, décédé à Plougonven le 29 octobre 1691.
1691-1696. — Hervé de Kerguiziau, chanoine de Léon ; curé de 1685 à 1689 ; recteur de Garlan en 1689 ; décédé à Plougonven le 9 octobre 1696.
1697-1749. — François-Corentin Le Roux de Lanoai, docteur en Sorbonne, chanoine de Châlons (1702), né à Servel, résigne en faveur de,
1750-1758. — Théophile Le Guichoux, recteur de Botsorhel en 1713 ; décédé à Plougonven le 13 décembre 1758.
1758-1780. — Olivier-Marie Le Guichoux, clerc tonsuré en 1754, décédé à Saint-Mathieu de Morlaix le 29 juin 1780.
1780-1791. — François Kerneau, chanoine de Tréguier. Sera recteur concordataire.
b) Curés, Chapelains.
1453, Jean Nicolas. — 1480, Guillaume Monté, curé. — 1500, Even Crechguen. — 1525, Even Staboul. — 1535, 0llivier Le Corvez. — 1540, Yves Guéguen. — 1546, Riou Largantec. — 1550, Yves Berthou. — 1555, Nicolas Guéguen. — 1560, Phelippes Pezron. — 1574, Eutrope Le Goff, curé. — 1577, Guillaume Person. — 1598, Jacques Pezron, décédé en 1606. — 1614 Jean Le Saout.
1616, Bertrand Corvez. — Hervé Ropartz, décédé en 1636. — François Caulec, décédé en 1638. — Hervé Coriou, de Kerléoret, chapelain de Goasvallé, décédé en 1645.
1617, Julien Liorzic, en 1626. — Olivier Douzamy, décédé au manoir de l'Isle en 1636. — Jacques Le Goff, doyen, décédé en 1642. — Pierre Paul, curé en 1636 ; curé de Saint-Eutrope ; décédé en 1657.
1618, Yves Névez, de Kergréis, décédé en 1639. — Rolland Le Lay, doyen, décédé en 1620. — 1623, Gabriel Le Denmat, décédé sur le chemin, en revenant du manoir du Cosquer, en 1668. — 1625, Guy Lozach, décédé le 16 juillet de cette année, sous le porche, en faisant un enterrement.
1625, Pascoët Guéguen, décédé en 1630, enterré à Lannéanou. — 1626, Hervé Salaün, décédé en 1647, à sa maison de Crechguen. — 1629, Jean Le Lay, décédé en 1632. — 1632, Guyon Largantec. — 1638, Hervé Colec, décédé en 1672. — 1639, Yves Collec, curé. — 1644, François Melscouet, curé 1647, décédé en 1684. — 1644, Jan Benjamin, de Lezoualch, décédé en 1689. — 1651, Claude Larcher, décédé en 1654.
1654, Hervé Crassin, décédé en 1680, curé de Saint Eutrope. — 1662, Nicolas Manac'h, décédé en 1679. — 1664, Yves Pezron, du Quiliou, décédé en 1706. — 1670, François Le Goff, de Kerallouant, décédé en 1701. — 1670, Hervé Le Dilacer, de Bourdidel, décédé en 1704. — 1672, Yves Collec, prêtre à Plourin en 1676. — 1673, Yves Daniel, diacre en 1672, décédé en 1685. — 1676, Yves Ropartz, de Plougonven, ancien recteur de Plufur, décédé en 1692.
1680, Yves Manach, décédé en 1688. — 1685, Alexandre des Champs, seigneur de Kervoazou, décédé en 1703. — 1685, François Le Saoult, décédé en 1738. — 1692, Mathurin Langlois, curé en 1696. — 1694, Yves Simon. — 1697, Alain Le Dilacer, curé de St-Eutrope en 1705. — 1699, Christophe Le Bihan du Goariva. — 1700, Sébastien Aubert. — 1701, Yves Le Denmat, de St-Eutrope. — 1703, Guillaume Guillerm.
1704, Jan Le Guinezre, du Moguerou, décédé en 1706. — 1705, Henry Logeat, ancien curé de St-Eutrope. — 1706, Mathieu Le Razer, de Carnoët, décédé en 1738. — 1710, François Le Huérou, recteur de Ploézal en 1736. — 1712, Yves Le Provost. — 1713, Michel-Jan Jégat, de la Roche-Derrien. — 1714, Guillaume Le Porhel. — 1716, Jacques Ansquer. — 1717, Pierre-Jean du Parc, chanoine du Mur en 1723.
1718, Laurent Tourmen et François Le Louarer. — 1719, François Le Breton et Henri Congar, décédé en 1743. — 1723, Pierre Le Pappe, curé de Pleudaniel, décédé en 1730. — 1724, Yves Fercoq. — 1729, Jacques Le Gras et Jan Bourven, de Kervéec, décédé en 1759. — 1730, François Le Corvez, décédé en 1756. — 1734, Yves Le Brigant. — 1736, Jan-Corentin de Lésormel.
1737, François Lividic ; Yves Queffeulo : Yves Le Beuzit, du Quiliou. — 1738, Philippe Rihouez. — 1744, Henri Guillou. — 1746, Mathieu-Martin Le Saux, décédé en 1767. — 1755, Etienne-Bénigne Le Bihan du Goariva, chanoine du Mur en 1751, recteur de Plounévez-Moëdec en 1781. — 1756, Modest ou Maudez Henry. — 1758, Jean-Joseph Le Loarer.
1759, François-Baltazar Le Provost et Jean-Claude Coquart, curé de St-Mathieu 1764. — 1761, François Capitaine, recteur de Louargat 1776. — 1762, C.-M. Jourand, curé de Pabu-la-Poterie 1768. — 1763, Mathias Le Mével, curé de St-Mathieu 1767, aumônier du Calvaire de Morlaix 1780. — 1764, J. Hameury, curé de Plouaret 1774. — 1765, François Périou, curé.
1765, F.-P. de Trogoff, curé de Ploumiliau 1772. — 1767, Charles Le Fustec et Louis-Marie Pleyber, curé de Plouigneau 1763, décédé en 1774. — 1768, Jean-Marie Le Pape, François Le Quellenec et André Le Corvé. — 1769, Pierre Rolland, Yves Le Mat et Yves Huon. — 1772, Yves-Marie Le Disez, curé d'office 1780 ; curé de St. Eutrope 1783 et de Saint-Agathon 1786. — 1772, Jean-Marie Jannic, recteur de Saint-Vincent à Tréguier en 1781. — 1774, Jacques-Philippe Grossin, curé, de St-Mathieu en 1780. — 1775, Joachim Gigant, ancien recteur de Belle-Isle. — 1778, Pierre Le Luyer, curé de Plougras 1782. — 1779, Jean Nigeou, curé 1783, vicaire 1791. — 1780, Jean Laizet, du Meshir, prêtre constitutionnel en 1791. — 1781, Jean-Marie Le Gallery, curé de Plounévez-Moëdec 1786. — 1783, Lozach, curé. — 1785, Guillaume Moignel, curé. — 1786 Jean Vincent, curé ; vicaire 1791. — 1787, René Kerhervé, curé ; vicaire 1791.
Ce long état de l'ancien clergé de Plougonven peut sembler fastidieux. Il n'est cependant pas sans intérêt, car il apprendra à plusieurs honorables familles encore existantes qu'elles ont jadis compté un ou plusieurs des leurs dans les rangs du sacerdoce, et ranimera des souvenirs presque éteints, qui souvent ne vivent plus que sous la forme du nom de Kambr ar Belec (la chambre du prêtre), traditionnellement donné, dans beaucoup de vieux convenants, à l'une des pièces, d'ordinaire la plus isolée et la plus confortable. Là, les jeunes kloers ont étudié, ont pâti sur le Rudiment, et le Despautère ; puis, sortis du séminaire, ils y sont revenus vêtus d'une robe noire, le front rasé et blème, portant à la main leur missel latin, sacrifiant toute ambition au désir de vivre encore de la vie de famille, de ne point quitter les horizons familiers de leur enfance. Se contentant pour subsister d'une petite part, dans la « distribution » paroissiale, de la desserte d'une chétive chapellenie, de quelques messes recommandées par leurs proches, ils y ont coulé une humble, paisible et médiocre existence. Puis, quand Dieu les a appelés à lui pour reprocher peut-être à certains d'avoir trop « gardé la lumière sous le boisseau », de n'avoir pas été assez « le sel », de ce coin de terre où leurs jours ont passé tranquilles et sans grands mérites, ils sont allés dormir sous les carreaux de granit du choeur paroissial, où leurs os reposent encore.
Quelques-uns de ces vieux prêtres se mêlaient même de commercer. On voit dans l'inventaire que le 8 décembre 1527, les paroissiens de Plougonven passèrent une transaction avec missire Even Staboul, prêtre, chapelain de Saint-Germain de Kervézec, qui se refusait à payer le fouage dans l'égail duquel il avait été compris « tant à raison de sa négociation (de son commerce), que pour un lieu qu'il tenoit à Guersoson ».
Le testament de l'un d'eux, missire Jacques Pezron, daté du 12 mars 1606, se trouve en original aux archives du presbytère. Il y expose qu' « estant devenu caducque et débille de corps, neanbmoigns ayant le seantz (sens), mémoire et entendament sain et dispos pour disposser de ses urgenttes affaires, il recommande son âme à Dieu son créateur, sauveur et rédempteur Jésus-Christ, et que par les merittes et prières de la beznoicte Vierge Marye, anges, saincts et sainctes du Royaulme de Paradis, qu'il plaisse à Dieu son créateur le prendre entre ses elleuz en sondit royaume perdurable... ».
Il demande à être enterré dans l'une des tombes des prêtres, près du grand autel de l'église, — fonde une messe chantée de Requiem pendant un an avec nocturne des morts et recommandation sur sa tombe, en léguant à cet effet, une somme de 90 livres, — lègue 36 livres pour son enterrement, huitaine et service « de jour et an », — demande qu'on distribue 18 livres aux pauvres nécessiteux de la paroisse, donne à l'église « un calice d'argent doré avecques sa plattaine et custode, lequel il veult qu'il soit servy (sic), le jour de dimanche pour la fondation cy-après ».
Il fonde à perpétuité 3 messes hebdomadaires pour prier Dieu à l'intention de son âme, celles de ses parents, amis et bienfaiteurs, l'une le dimanche à la Sainte-Trinité, le vendredi à la Passion et le samedi à la Vierge Marie. Pour desservir cette fondation, il désigne son confrère Maistre François Collec, et lui assigne comme rétribution une rente de 2 quartiers froment sur Kernonnen en Plourin, avec 3 pièces de terre au terroir du Beuzit. Enfin, l'église reçoit de lui un parc au terroir de Keromnès pour participer aux prières et oraisons qui s'y font journellement.
Missire Jean Le Saoult, prêtre, fonde aussi par testament de 1614, 3 messes basses par semaine sur l'hypothèque de la tenue du Coz-Tachen, au terroir de Kerhervé, cernée par les chemins de Kerhervé au manoir de l'Isle, et de Ponthouars à Kervriant (Archives du Finistère, 188-G). (L. Le Guennec).
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