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PLOUGONVEN |
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La commune de Plougonven ( Plougonven) fait partie du canton de Plouigneau. Plougonven dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne - Trégor). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUGONVEN
Plougonven vient de lancien breton « ploe » (paroisse) et de "Saint-Conven". Saint Gonven est invoqué pour les maux de tête.
Plougonven est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis le territoire de Saint-Eutrope. Saint Conven fonde la paroisse vers le VIème siècle. Plougonven fait partie ensuite de la châtellenie de Morlaix-Lanmeur et du fief de Pestel (seigneurie détenue au XIème siècle par la famille de Dinan). La pièce la plus ancienne dans laquelle figure le nom de Plougonven est un compte de décimes de la province ecclésiastique de Tours (dont dépendait l'évêché de Tréguier), rendu vers 1330 environ. Au XIVème siècle, au nombre des vingt-sept paroisses du Plougastel (Archidiaconatus de Pago-Castelli), on trouve Plebe Conveni. Un autre compte de 1461 donne la forme Ploëgonmen.
Saint-Eutrope, chapelle d'un quartier de la paroisse, avait pour chef-lieu le village de Guélétréo (en 1543). Saint-Eutrope est érigé officiellement en trève le 8 janvier 1651 (sentence de l'évêque de Tréguier, Mgr Baltazar Grangier, rendue le 24 novembre 1650), sur requête de François du Parc et Marie Le Duc, son épouse (seigneurs de Kergadou, de Rosampoul, et conseiller au Parlement de Bretagne). Missire Pierre Paul est installé en 1651 comme premier curé de Saint-Eutrope. Le culte de Saint-Eutrope a été importé à Plougonven par Louise Beschet (Bechete) de Rybemont, mariée vers 1420 à Maurice de Kerloaguen, seigneur de Rosampoul.
Le 24 juillet 1764, Yves François Larcher, sieur de Kerascoët (intendant du marquis de Kersauson) passe contrat avec Mgr Hervé Nicolas Thépault du Breignou, évêque de Saint-Brieuc (avec le consentement de l'évêque de Tréguier), pour la fondation au bourg de Plougonven d'une maison et d'école de religieuses du Saint-Esprit. Cette maison est fermée à la Révolution et vendue comme bien national, le 2 mai 1793, à Joseph Raoul. " Fondation, au XVIIIème siècle, du couvent et hôpital du Saint-Esprit, en la paroisse de Plougonven, par haut et puissant seigneur Jacques-Gilles de Kersauson, seigneur marquis de Brézal, école et hôpital, supprimés par la Révolution " [Note : Ratification par Messire Jean-Jacques-Claude, marquis de Kersauson, du contrat passé entre Messire Yves-François Larcher de Kerascoët, agissant au nom dudit Kersauson, et Mgr Thépault du Breignou, évêque, seigneur de Saint-Brieuc, pour l'établissement et fondation des religieuses à Plougonven (Archives du Finistère, série E).
La paroisse de Plougonven était jadis partagée en neuf frairies : le Bourg, Kerhervé, la Forest, Kerangueven, le Duc, l'Abbaye, Quilliou, Kermorvan et Kervigaouez. Des trois grandes seigneuries de la paroisse de Plougonven, Kerloaguen, Garspern et Rosampoul, les deux premières étaient, dit-on, des démembrements de Bodister.
On rencontre les appellations suivantes : Plebs Conven ou Gonveni (vers 1330), Ploegonven (fin XIVème siècle), Ploë Gonven (en 1427), Plogonven (en 1440).
Note : liste non exhaustive des premiers recteurs de Plougonven : Pierre de Kerloaguen (en 1473, chanoine de Quimper et archidiacre de Poher), Guillaume de Guicaznou (en 1499, chanoine de Tréguier), François de la Tour (en 1570, archidiacre de Plougastel, évêque de Cornouaille, puis de Tréguier), François Buzic (vers 1585), Geffroy Le Gualès (en 1591, sieur de Guerlisay et chanoine de Tréguier), Alain Le Brizec (1616-1634), François Le Bihan (1634 - 1644), Jan Le Bihan (1644-1685), Gilles Le Bihan (1685-1691), Guillaume Jean (résigne en 1693), Hervé de Kerguiziau (1693-1696, ancien recteur de Garlan), François Corentin Le Roux de Launai (1696-1749, docteur en théologie, archidiacre de Châlons), Théophile Le Guichoux (1750-1758), Olivier Marie Le Guichoux (1758-1780), François Kerneau (1780-1790, chanoine de Tréguier / Tonquédec).
PATRIMOINE de PLOUGONVEN
l'église de Saint-Yves (XVIème siècle), construite par l'architecte Philippe Beaumanoir entre 1511 et 1523. Dans son devis établi en 1511, il prévoit : " Le porche devers le midy aura 19 piés de laize et autant de hauteur, il sera dallé et fait entièrement de pierre de taille ; le portail aura 5 piés de laize et 7 piés de hauteur, il sera molluré et de deux membres garnis d'un ancellé, deux demi-ancelles et un filet .. ". Elle est dédiée le 30 mai 1532 par l'évêque de Tréguier Antoine de Grignaulx. Elle comprend une nef de huit travées avec bas côtés terminée par un choeur à chevet droit. Le chevet est agrandi en 1703 et porte l'inscription "Fr. Cor. Le Roux doct. de Sorbo. et Rect. L'an 1703". La tour, de 1481, est précédée d'un porche voûté en croisée d'ogive, surmonté de l'écusson écartelé des familles Kerloaguen et Gaspern. Au-dessus des deux portes géminées du portail latéral, on voit les armes de la famille Gaspern. Les divers autels sont sculptés par Yan Larc'hantec (ou Larhantec, natif de Plougonven) pour sa paroisse natale et placés dans l'église de 1855 à 1874. Aux clefs de voûte, on voit les armoiries des familles Goudelin de Kerloaguen, Salaün de Lesven, La Lagadec de Mézédern, Keraudren, Kerloguen, Méné de Goasvalé qui avaient leur sépultures dans les enfeus des chapelles latérales. En 1650, la confrérie du Saint-Rosaire est fondée en l'église de Plougonven, dans la chapelle dépendant de la terre de Rosampoul, possédée par François du Parc. La confrérie du Saint-Sacrement est érigée en l'église de Plougonven le 13 juillet 1679. Quelques anciennes statues sont visibles à l'intérieur de l'église : Pietà, saint Jean Baptiste, saint Joseph, saint Yves, saint François, sainte Barbe. La bannière avec Adoration du Saint-Sacrement et Vierge Mère date du XVIIème siècle. La cloche semble datée de l'an 1756 (fondeur Jean Jacquot) : elle porte l'inscription "lan 1756 je suis Nostre Dame de vray Secour de S. Thegonnec dédiée à Sainte Barbe Mre M. Khoas". En 1679, on voyait en supériorité dans la maîtresse vitre, l'écusson des Kerloaguen. La première chapelle à gauche du choeur était en 1679 dédiée à Notre-Dame et à Saint-Joseph, et dépendait du manoir de Kerloaguen. Dans la seconde chapelle, dédiée en 1679 à Sainte-Marguerite et à Saint-Gildas, se trouve l'autel de Saint-Vincent de Paul, oeuvre du sculpteur Yan Larhantec (enfant de Plougonven). A la clef de voûte de l'arcade de la nef correspondant à cette chapelle, est un écusson aux armes des Goudelin, seigneurs de Kerloaguen au XVIème siècle. La troisième chapelle était jadis celle de Saint-Yves (son vocable actuel est le Sacré-Coeur). A la clef de voûte de l'arcade, on distingue le blason des Salaün de Lesven. La quatrième et dernière chapelle de l'aile gauche était, en 1679, dédiée à Notre-Dame de Pitié. L'arcade, située en face, porte un écusson aux armes des Le Lagadec, mais la chapelle avait été fondée par les seigneurs de la Tour, et les seigneurs de Kerloaguen y revendiquaient aussi des prééminences. Plus bas, on voit l'enfeu du manoir de Corvez, possédé jadis par les seigneurs de Coatelant-Plourin. Dans le bas-côté droit, la première chapelle contenait en 1679 les autels de Saint-Roch, de Saint-Laurent et de Saint-David, et l'enfeu des seigneurs de la Tour. Les armes de Keraudren se distinguent toujours à la clef de l'arcade voisine. La seconde chapelle a conservé son vocable du Rosaire. On y voit les armes des Kerloaguen de Rosampoul et celles des Carné. Consacrée en 1679 à Saint Jean-Baptiste, la troisième chapelle l'est aujourd'hui à Sainte-Anne. On y voit l'écusson des Goudelin. En descendant vers le porche, on trouve la chapelle de Saint-Isidore, autrefois de Sainte-Anne, fondée en 1511 par Jean du Méné, sieur de Goasvalé. Le cimetière contient une chapelle de 1746, un ossuaire et un calvaire. L'église abrite un certain nombre de statues anciennes : - côté nord : sainte Barbe, saint Joseph, saint Jean Baptiste, - côté sud : saint Yves assis, sainte Anne portant la Vierge qui porte elle-même Jésus, saint François d'Assise. La bannière, dans le choeur, côté ouest, près des stalles, date du XVIIème siècle : elle comporte une adoration du Saint-Sacrement et la Vierge Marie (elle a été restaurée en 2006). Classée monument historique le 19 décembre 1913, l'église est détruite par un incendie dans la nuit du 1er au 2 mai 1930 (ne restaient debout que les arcades et le clocher) et reconstruite à l'identique en 1932 (les travaux sont achevés en 1933) ;
l'ancienne église de Saint-Eutrope, démolie vers 1780, restaurée au XXème siècle. L'église est reconstruite de 1784 à 1790 par l'entrepreneur Toscan sur les plans de l'ingénieur Besnard. Il s'agit, à l'origine, d'une fondation des seigneurs de Rosampoul (Maurice de Kerloaguen et Louise Bechete son épouse). Elle porte sur le clocher une inscription bretonne signifiant "La Providence par sa largesse -fournissant à la pauvreté- et s'unissant à la charité élevé cette église 1785". Elle est édifiée en 1442 et bénie (avec son cimetière) le 12 janvier 1451 par Jehan de Ploec (évêque de Tréguier). En 1679, on voyait dans la maîtresse-vitre les armes de Bretagne et celles des Le Lévyer de Rosampoul. Au milieu du choeur s'élevait une tombe haute armoriée des armes des du Parc. A droite du choeur était l'autel de Sainte-Madeleine (avec le blason de Kerloaguen). A gauche du choeur se trouvait l'autel de Saint-Nicodème (avec les armes des seigneurs de Kerdréoret du nom de Kerret). Plus bas, dans la nef, se trouvait l'autel de Notre-Dame de Délivrance. Les curés qui se sont succédés depuis l'érection en trève sont : Pierre Paul (en 1651), Hervé Crassin (en 1663), Claude Le Gall (en 1685), Jean Le Gorrec (en 1686), Henry Logeat (en 1690), Alain Le Dilacer (en 1719), Pierre Le Pape (en 1727), Laurent André (en 1732), G. Gestin (en 1734), L. Martin (en 1760), Yves Marie Le Disez (en 1784) et Yves Marie Le Huérou (en 1791). On voyait naguère dans le cimetière de Saint-Eutrope l'ancien tombeau des seigneurs de Rosampoul (retiré du choeur de l'église), orné de la statue couchée d'Yves du Parc, seigneur de Kergadou, maire de Morlaix en 1615, père de François du Parc, seigneur de Rosampoul, conseiller au Parlement en 1634. Ce tombeau a été transporté au musée départementale de Quimper en 1913. L'église abritait jadis la tombe de Pierre de Kerloaguen et Louise Le Saux (mariés en 1490), et les statues de saint Eutrope, saint Ronan, saint Maudez, saint Trémeur, saint Yves, sainte Marguerite et deux Vierges-Mères ;
la chapelle Sainte-Anne de Kerbiriou (XVIIème siècle). De plan rectangulaire, son clocher mur possède une chambre de cloche. Sa porte est surmontée d'un écu martelé supporté par deux lions. On trouve un Christ du XVème siècle au dessus du portail ouest. Il s'agit d'une chapelle privée ;
la chapelle Saint-Eutrope (1785). Durant la construction de l'édifice religieux, le service religieux fut transféré provisoirement à Saint-Albin. La construction du mur du cimetière est adjugée le 2 février 1792. Sur une dalle tumulaire, on relève un écusson aux armes de Pierre de Kerloaguen, seigneur de Rosampoul et de Gaspern et de sa femme Louise Le Saux, dame de Pratanros, mariés vers 1490-1500. Au maître-autel, on trouve les statues de Saint-Eutrope (en évêque) et de Saint-Joseph. A l'intérieur de l'édifice religieux on voit plusieurs autres statues anciennes dont celles de saint Trémeur, saint Yves, sainte Marguerite, saint Nicodème, sainte Anne, la Vierge Mère ;
la chapelle de Guervenan (XXème siècle). Il s'agit d'une chapelle privée appartenant au sanatorium. Guervenan, en Plougonven, est surtout connu pour être le lieu de naissance du fameux abbé Le Teurnier (1793-1883) ;
la chapelle du Christ, située dans l'enclos paroissial. Edifice de forme rectangulaire avec chevet à trois pans, reconstruit en 1746. Cette chapelle existe dès 1432. On l'empierre en 1775 et on fait en 1777 diverses réparations et embellissements, en décorant l'autel d'un tableau du Christ. A droite de l'autel, il y avait jadis une Sainte-Anne debout, portant sur son bras gauche la Sainte Vierge couronnée qui tient sur ses genoux l'Enfant Jésus auquel elle enseigne à lire (la statue se trouve aujourd'hui dans l'église paroissiale). Son clocher mur possède une chambre de cloche. Sa cloche, envoyée à la fonte, est remplacée en l'an XIII ;
la chapelle Notre-Dame ou Saint-Nicolas en Mézédern (1550), dédiée jadis à saint Nicolas et restaurée récemment. De plan rectangulaire, elle avait été, avant sa restauration, désaffectée et transformée en pressoir ;
l'ancienne chapelle de Saint-Germain (XVIIème siècle), située au lieu-dit Kervézec. Acquise en l'an III par Yves Lavanant et réparée en 1812, la chapelle était fort délabrée en 1836. En 1870, il faut à nouveau supprimer le culte, en raison de l'état de vétusté de l'édifice et reconstruire entièrement celui-ci en 1872-1873 sur les plans de M. Puyo (architecte à Morlaix). Il s'agit d'un édifice rectangulaire avec chevet à trois pans et clocher à flèche. Un chemin de croix est érigé dans la chapelle en 1874. On y voit une statue représentant sainte Marguerite debout sur le dragon et les statues de saint Germain et de la Vierge Mère. Il s'agit d'une chapelle privée ;
la petite chapelle de Saint-Albin (XVIème siècle), située près du hameau de Kerguiomarc'h (ancienne paroisse de Saint-Eutrope) et reconstruite en 1712. Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire et son clocher possède une chambre de cloche. Elle abrite les statues de Saint-Albin en évêque, la Vierge-Mère, saint Louis et sainte Anne. Elle aurait dépendue jadis du manoir de Corvez. L'eau de sa fontaine passe pour guérir les fièvres et la débilité ;
la chapelle de Kermeur (XXème siècle). Edifice rectangulaire avec un clocher mur sans cloche. Kermeur, jadis Kerioumeur, avait une maison noble affranchie de fouage avant 1440 par le duc Jean V en faveur de Jehan Kermezou et Yvon, son fils. En 1543, ce manoir était aussi à l'abbé du Relecq : le manoir a depuis disparu ;
l'ancienne chapelle Saint-Souron (dite aussi Saint Surmin ou Saint Saturnin), aujourd'hui disparue, avait été reconstruite au XVIIème siècle. De forme rectangulaire, elle était en ruines en 1895. On y trouvait au chevet, les armes de Jean de Kerguiziau (sieur de Kermellec en Plourin) et de son épouse Françoise de Kergroades mariés à Garlan le 6 septembre 1627. Le pignon du chevet était daté de 1664 et portait les armes de François Le Cozic, seigneur de Kerloaguen et de son épouse Françoise Loz, décédée en 1641. Sur le fronton de la fenêtre de droite on lisait la date de 1739. La chapelle a été acquise nationalement, le 24 thermidor an III, par François Postic Kerbriant. La chapelle abrite la statue de saint Souron ;
l'ancienne chapelle Saint-Pierre, aujourd'hui disparue et située jadis au Cozquer ;
l'ancienne chapelle Saint-Sauveur (ou Saint-Salver), aujourd'hui disparue. Cette chapelle avait été fondée au début du XVIème siècle par les sieurs de Keraudren. Elle devint ensuite paroissiale. La chapelle a été acquise, en l'an III, par Germain Pitel (de Morlaix) ;
l'ancienne chapelle de Guerdavid, aujourd'hui disparue ;
l'ancienne chapelle Saint-Joseph, aujourd'hui disparue. Il s'agit de la chapelle de Kerloaguen, tombée en ruines en 1915 ;
l'ancien oratoire de Saint-Michel, situé près de Kerloaguen. La statue du saint portait sur son bouclier les armes de la famille Le Sénéchal de Coatelant. Cet oratoire remplaçait l'ancienne chapelle Saint-Michel mentionnée dès 1492 et aujourd'hui disparue ;
le calvaire de l'enclos de l'église de Saint-Yves (1554), oeuvre de Bastien et Henry Prigent. Il a été renversé sous la Terreur en 1794 et relevé en 1810. Il a été restauré, le 4 juillet 1857, par Yan Larhantec (ou Larc'hantec), sculpteur de Landerneau. Sur un massif octogonal avec frise et plate-forme se voient les scènes de la vie et de la Passion de Notre-Seigneur. Au premier niveau se voient : l'Annonciation, la Visitation, la Nativité, le Baptême de Jésus, la Tentation du désert, l'Arrestation de Jésus, Saint-Yves entre deux plaideurs. Au deuxième niveau se voient : la Flagellation, le Couronnement d'épines, Jésus devant Pilate, Véronique et les saintes femmes de Jérusalem, Jésus qui porte sa croix, Jésus qui est mis au tombeau, Jésus qui visite les Justes aux enfers, Jésus qui ressuscite. Tout en haut du calvaire, on voit Jésus en croix avec sa mère et saint Jean, les deux larrons et deux soldats, et au-dessous, Jésus est descendu de la croix pour être mis au tombeau. A remarquer : - que la tête du Christ est sculptée sur le mouchoir de Véronique, - les costumes (sauf ceux de Jésus et de la Vierge) sont ceux des paysans et des bourgeois du XVIème siècle, - l'un des gardes est armé d'une arquebuse, - Malchus aux pieds de Jésus, alors que Pierre remet tout tranquillement son épée au fourreau. Le calvaire porte l'inscription "Ceste croix fust fayte Lan MVCLIIII à l'honneur de Dieu et Notre Dame de Pitié et Monseigneur S. Yves pries Dieu pour les trépassés" ;
l'ossuaire de l'enclos de l'église Saint-Yves (début du XVIème siècle). Il est de forme rectangulaire et ne sert plus depuis 1884, date à laquelle les reliques et les ossements ont été transférés ;
le calvaire de Kerhervé (XVI-XVIIème siècle) ;
d'autres croix ou vestiges de croix : Bohast (XVIème siècle), Coatélan (Moyen Age), Croix-de-pierre (XVIème siècle), Keralivet (XIXème siècle), Keranfors (XVIème siècle), Keranogant (XIXème siècle), Kerhervé (XVIème siècle), Kermeur (XIVème siècle), Kermoric (1734), Lézoualc'h (1622), Mézédern (1688), Parc-an-Antrou (1826), Pen-ar-Roz (XVIème siècle), Pen-ar-Stang (XVIème siècle), Plougonven par Cavan (1935), Plougonven par Réguer (1915), Enclos (XIXème siècle), la croix de l'église de Saint-Eutrope (XVIème siècle), la croix du cimetière de Saint-Eutrope (1847), Trévédec (XVIème siècle). A mentionner également des croix aujourd'hui disparues : Creac'h-ar-Zant près de Bohast, les deux-menhirs ou petites croix, Kervigaoues ;
le manoir de la Tour (XV-XVIème siècle), fondé par la famille La Tour ;
la fontaine Saint-Eutrope. On y voit "l'aigle éployé" (écusson) des Kerloaguen. Son eau passe pour guérir de l'enfle ou hydropisie ;
la fontaine de Christ (1632). Située au bas du bourg, dans la rue du même nom, elle est constituée d'un grand bassin rectangulaire et d'une source protégée par un petit édicule à fronton triangulaire sur lequel on peut lire "M : R : LE LAY : MA : FAIT : FAIRE : 1632" ;
la fontaine Saint-Sauveur ;
l'ancienne fontaine Saint-Albin, située jadis à 400 mètres de la chapelle Saint-Albin ;
le manoir de Mézédern (XV-XVIème siècle), propriété de la famille Le Lagadec (aux XVème et XVIIIème siècles), dont est issu Jean Lagadec, auteur du Catholicon (petit in-folio de 105 feuillets, imprimé à Tréguier en 1499 par Jehan Calvez), puis des familles le Rouge de Guerdavid (vers 1732), Raoul, de Plougonven (sous la Révolution), Loz de Coatgourhant (en l'an X), Coudre-Lacoudrais (en 1841), Bivillon et Daffniet (en 1858) et Elléouet. Even Le Lagadec, frère de Jean, est seigneur du lieu en 1443. Louis Le Lagadec, cité dans la réformation de 1535, avait épousé en 1513 Catherine Le Sénéchal de Coatélant. La chapelle, en cours de restauration, était jadis dédiée à saint Nicolas. La cour est fermée au nord par un logis-porche de 1553. Surmontant le double portail extérieur on aperçoit un écusson timbré d'un heaume à lambrequins soutenu par des lions. Il existait un corps de garde à Mézédern comme en témoignent les meurtrières ;
le manoir de Kerloaguen (1674), propriété de la famille Miollis, puis de la famille Argenlieu (par alliance). Il avait aussi passé par alliance aux Goudelin, Le Cozic, Kersauson et Tinteniac sur lesquels il a été saisi nationalement. C'est le 26 brumaire an III, que le citoyen Pezron, négociant à Morlaix se rendit acquéreur moyennant 43 900 livres du manoir et de la métairie de Kerloaguen pour le compte de François Postic-Kerbriant. On y voyait jadis une chapelle privée dédiée à Saint-Joseph et datée du XVIème siècle ;
la maison de Mengleuz (XIème siècle) ;
la maison de Kerhervé (XVIème siècle) ;
la maison manoriale (1710) ;
A signaler aussi :
les deux menhirs du Quilliou (3,50 mètres et 5 mètres de hauteur). La garenne où se dressent les menhirs s'appelait au XVème siècle "Gorem-Coz-Illizou" (la garennes des vieilles églises). Elle dépend du lieu de Kerglas, cité dans un contrat de vente de 1483 comme appartenant à la famille de Kerloaguen ;
les deux tumulus situés non loin de la chapelle de Saint-Germain ;
le dolmen renversé, situé non loin de Cosquer-Dolzic ;
le puits de Presbitel-coz-la- Boissière ;
le puits du manoir de Kerloaguen (XVIème siècle) ;
l'ancien manoir de Penarstang, où mourut en 1599, l'évêque de Tréguier, François de la Tour ;
l'ancien manoir du Cozquer, édifié par Pierre de Gaspern vers 1530, seigneur du Cozquer, pannetier de la reine Claude de France en 1518. Sa descendance s'est fondue dans la famille Penfeunteniou. Le manoir est ensuite acquis par l'amiral de Guichen ;
l'ancien manoir de Rosampoul, propriété successive des familles Kerloaguen, Carné et du Parc, Boscal de Réals. Il fut détruit dans les années 1970 et il ne subsiste aujourd'hui que les communs du château. Ce lieu est actuellement occupé par un centre équestre et des gîtes touristiques ;
le tombeau de labbé Le Teurnier (décédé le 17 avril 1884), oeuvre de Yan Larc'hantec. L'abbé Le Teurnier s'était acquis une véritable réputation comme conférencier breton.
ANCIENNE NOBLESSE de PLOUGONVEN
Garspern (du), sr dudit lieu et du Cosquer, en Plougonven, de Kertanguy, — de Kermoal, en Ploësquellec, — de Langoat, — de Chefdeville, — du Lojou, en Bourbriac, — de Rosperez. Ancienne extraction chevaleresque. — 9 générations en 1670. — Réformes et montres de 1441 à 1543 en Plougonven, évêché de Tréguier. Blason : D'or, au lion de gueules, accomp. de 7 billettes d'azur, en orle. Devise : Qui s'y frotte s'y pique. Et : En bon espoir. Robert de Gaspern, fils de Guyon, vivant en 1441, épouse Marguerite de Coëtquis. La charge de sénéchal ducal de Guingamp était héréditaire dans cette famille, qui a produit : Pierre, pannetier de la reine Claude de France, en 1518, et dont la branche aînée s'est fondue dans Kerloaguen, puis Carné. Le Garspern, en Plougonven, avait moyenne justice.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 22 nobles de Plougonven (il y en avait 17 en 1426) :
Jehan DU GARSPERN de le Cosker (30 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Hervé DU MENEZ (30 livres de revenu) : porteur dun paltoc et comparaît armé dune vouge ;
Morice DU MENEZ de le Menez (30 livres de revenu) ;
Olivier ERNAULT (10 livres de revenu) : défaillant ;
Jehanne GOAZGUENNOU (15 livres de revenu) : défaillant ;
Yvon HAMON de Penanguern (20 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guyon KERAUDREN (80 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume KERBERVEN (80 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie dordonnance ;
Guillaume KERLOEGUEN de le Gazpern (500 livres de revenu) : comparaît en Homme dArmes ;
Yves KERLOEGUEN (5 livres de revenu) : défaillant ;
Yvon KERLOEGUEN de Trelesquen (20 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan de KERLOEGUEN de Rozampoul (300 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie dordonnance ;
Mahé KERSTRAT (16 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Tanguy de LA TOUR (30 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune vouge ;
Yvon de LAUNAY (6 livres de revenu) : porteur dune jacques et comparaît armé dune pertuisane ;
André LE BERVET (10 livres de revenu) : défaillant ;
Pierre LE BERVET (5 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guyon LE LAGADEC (43 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Catherine LE RUZ (5 livres de revenu) : porteur dun paltoc ;
LE SUGUARD (30 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume MORICE (87 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie dordonnance ;
Jehan SALAUN de Lesguen (65 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer.
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