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Plougonven : réformations, montres et arrière-bans. |
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La pièce la plus ancienne dans laquelle, à ma connaissance, figure le nom de Piougonven est un compte de décimes de la province ecclésiastique de Tours (dont dépendait l'évêché de Tréguier), rendu vers 1330 environ. [Note : Archives du Vatican, Armario XXXIII, No 10, cité par A. Longnon, Pouillé de la Province de Tours, Paris, 1903, p. 337].
Au nombre des 27 paroisses du Plougastel (Archidiaconatus de Pago-Castelli), on trouve Plebe Gonveni, taxé à 50 sols de redevance annuelle au Saint-Siège ; c'est-à-dire plus que Saint-Melaine de Morlaix, taxé à 45 sols, et autant que Plougasnou. Plouigneau et Plestin paient tous deux 70 sols. Il est difficile de supputer ce que peuvent valoir, au cours actuel de l'argent, 50 sols du XIVème siècle. Un autre compte de 1461 donne la forme Ploëgonmen.
Un inventaire des archives paroissiales, dressé vers 1700 et conservé au presbytère nous a gardé l'analyse précieuse, quoique trop brève, de beaucoup de titres aujourd'hui perdus [Note : Je ne saurais exprimer assez, à ce propos, ma vive reconnaissance au R. P. Malgorn, O. B. S., chapelain du manoir de Penlan en Plourin, pour l'aide empressée qu'il a eu l'amabilité de m'apporter en ce qui concerne la présente notice. Il a bien voulu me communiquer, avec de nombreuses pièces originales recueillies en divers endroits, ses patientes analyses des archives paroissiales et communales de Plougonven, et lui procurer par ailleurs, nombre d'appréciables indications. Ses notes et ses relevés m'ont permis de donner à ce travail l'appui d'une documentation solide. Avec un zèle infatigable digne des plus célèbres travailleurs de l'ordre savant auquel il appartient, le R. P. Malgorn emploie ses loisirs à colliger et à étudier les archives des communes voisines de sa résidence, sauvant ainsi de l'oubli ou de la destruction d'inestimables détails d'histoire locale. Grâces lui en soient rendues. Mes remerciements vont aussi à M. le Recteur de Plougonven et à M. Drapier, directeur de l'école publique et secrétaire de mairie]. Le plus ancien en date, contrat passé le 10 juillet 1432 entre Hervé Marchec et Robert du Garspern, fait déjà mention de « la chapelle de Jésus-Christ au bourg de Plougonven » à laquelle ledit du Garspern s'engage à payer 2 sols monnaie de rente sur une pièce de terre au Disquéou.
Vers 1440, le duc de Bretagne Jean V accorde des lettres d'anoblissement à deux paroissiens de Plougonven. Par ces lettres, dont nous n'avons qu'un vidimus ou transcription du 21 juillet 1440, le duc expose que, « à la supplication et requeste d'aucuns nos proches officiers et serviteurs », il anoblit et franchit « Jehan Kermezou et Yvon son filz et leur hostel là où ilz demourent ensemble en la parroisse de Plogonven, en nostre chastellenie de Morlaix, ou villaige appellé An Caryou Meur (le Kermeur), avecques leurs hoirs malles procréés en loyal mariage ... ». « Et ce voulons, ajoute-t-il, pourvu qu'ilz nous serviront en armes quand le cas requerra, comme les autres nobles de nostre païs ».
On voit par cet acte, et par bien d'autres d'une teneur analogue, comment s'est formée en Bretagne la classe de la moyenne noblesse, à laquelle trop de gens inclinent à donner une origine entachée de spolation, de tyrannie et de brigandage. Jehan Kermezou et son fils sont des paysans aisés, labourant une terre fertile et productive ; ils possèdent assez de bien pour s'équiper d'une bonne armure, de solides chevaux et s'entretenir à l'armée ducale : peut-être le père a-t-il déjà pris les armes lors de la trahison des Penthièvre, en 1420, pour délivrer et sauver son souverain ; peut-être a-t-il épousé la fille de quelque seigneur voisin peu fortuné. Il a été recommandé au duc probablement par Maurice de Kerloaguen, qui remplit près de celui-ci les fonctions de conseiller et de président à la Chambre des Comptes.
Jean V l'anoblit donc avec son fils, c'est-à-dire exempte de l'imposition, roturière du fouage les terres qu'ils manœuvrent, et leur permet de se gouverner noblement, c'est-à-dire de partager leurs héritages selon la règle des deux tiers à l'aîné et du dernier tiers entre tous les cadets. Mais il leur impose, en balance de ces privilèges, l'obligation de servir en armes quand on publiera le ban de guerre, et il diminue l'imposition au fouage de la paroisse de celle d'un feu entier, soit 53 sols, pour que les contribuables ne se trouvent pas surchargés du fait de l'exemption des Kermezou père et fils. Cette famille disparut très tôt après son anoblissement, car elle n'est pas citée parmi les gentilshommes de Plougonven à la réformation de 1441.
Les réformations étaient des enquêtes périodiques opérées dans les divers évêchés de Bretagne par des commissaires de la Chambre des Comptes pour rechercher et faire rentrer dans le rang de la roture ceux qui avaient usurpé à tort la qualité de nobles, afin de bénéficier des exemptions de dîme, de corvée et de fouage accordées aux gentilshommes. Celle de 1441 fut faite à Pougonven par un enfant de la paroisse, Maurice de Kerloaguen, président aux Comptes. On y trouva 15 nobles d'extraction bien établie, 5 au fief du duc, 10 au fief de Montafilant ou Bodister ; les premiers étaient Hervé Le Seneschal, Thomas Le Rouge, Jehan du Méné, Guillaume de Kerloaguen et Guillaume Kerstrat ; les seconds se nommaient Hervé de Garspern, Marguerite de Quistillic, Maurice de Kerloaguen, Yvon Rochuel, Yvon Le Moguerou, Jehan Morice, Jehan Salaün, Yvon Le Flochic et Even Le Lagadec.
Vingt-deux ans plus tard, en 1463, a lieu une nouvelle réformation des nobles de Plougonven ; elle y dénombre 16 gentilshommes, dont plusieurs déjà énumérés ci-dessus. Les autres sont Guyon de Garspern, Yvon Keramanach, Hervé et Pierre de Kerloaguen, Maurice Euzénou, Hervé Le Bervet, Hervé Morice, Henry Provost, Hervé Le Rouge et Yvon de la Tour.
Les 4 et 5 septembre 1481, Jean, vicomte de Coëtmen, Rolland de Rostrenen, seigneur de Pontchastel et 0llivier le Moyne, maréchal des logis du Duc, tinrent à Lannion la montre ou revue générale de tous les nobles, anoblis et tenant fiefs nobles en l'évêché de Tréguier. Beaucoup des gentilshommes bretons qui comparurent à cette montre devaient, sept ans après, tomber glorieusement à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, en défendant l'indépendance de leur pays. De Plougonven se présentèrent :
Jehan de Kerloaguen, sieur de Rosampoul, excusé parce qu'il a la jambe rompue, et son fils de la maison du Duc et lieutenant du capitaine de Morlaix.
Guillaume de Kerloaguen, sieur du Garspern, fils du précédent, en équipage d'homme d'armes (en armure complète de chevalier), avec deux archers en brigandine (cuirasse légère formée de lames d'acier clouées sur un cuir de cerf), lance, page et coustilleurs (soldat armé d'un coutelas, qui achevait les ennemis renversés par l'homme d'armes).
Guillaume Keraudren, de la garde du duc.
Guillaume Morice, de la garde du duc.
Jehan Salaün.
Morice du Menez.
Hervé du Ménez.
Jean du Garzpern, sieur du Cosker, remplacé par Guyon Le Sugarde.
Guyon Le Lagadec.
Tanguy de la Tour.
Yvon Le Sugarde, pour son père.
0llivier Ernault, fait montre en Cornouaille.
André Le Bervet.
Yvon Hamon, sieur de Penanvern.
Yvon de Launay.
Yvon de Kerloaguen, sieur de Lesguen (auj. Lesven).
Mahé Kerstrat.
Jeanne Goasguennou, veuve.
Even Le Ruz, (Le Rouge) pour Catherine Ruz.
Maistre Yves Kerloaguen.
Pierre Le Bervet.
(Pol de Courcy, Montres de Tréguier et de Goëllo).
L'équipement des nobles astreints au service militaires de l'arrière-ban, (ils le devaient jusqu'à l'âge de 60 ans), variait selon l'importance de leur bien. Nous voyons ici les deux seigneurs de Rosampoul et de Garspern appelés seuls à servir en armure de chevalier, suivis de 3 ou 4 soldats formant ce qu'on nommait une lance. Les autres gentilhommes, moins fortunés et d'un rang plus modeste, se présentaient à cheval, revêtus de la brigandine et munis, outre leur épée, d'une arbalète, d'une pertuisane, d'un javelot ou d'une hache. A cette époque, l'usage des armes à feu individuelles était encore à peu près inconnu en Bretagne ; dans toute la montre de 1481, on n'en relève qu'un seul exemple Jehan Penhoët, de Lanmeur, qui comparaît armé d'une escopette.
Poursuivons l'étude des réformations et des montres de !a paroisse par l'enquête de 1543, qui offre d'autant plus d'intérêt que les terres nobles y sont énumérées avec les noms de leurs possesseurs :
Rosampoul, Lestiantel, Troffmorguen (Tromorgan), Trovoas, Mengleus, les quatre métairies de Gouëletreff (Gueletreo), les trois métairies de Pontaléguen, Penarstang, Kerandraon, Traouchaussec, Garspern, Kerhuelvez, le Moguerou, appartenant à la fille du feu sieur de Rosampoul, Adelice de Kerloaguen, femme de Jérôme de Carné, sire de Carné, noble.
La Tour et Kerandraon, à Maître Guy de la Tour, noble.
Kerloaguen et l'Isle, à François Goudelin, noble.
Cosquer, Kerriou et Kerhuelvez, à François de Garspern, noble.
Lesguen, les maisons et métairies nobles de Goasgoallé (Goasvalé), la Forest, Kerandraon et Beuzidou, à Guyon Salaün, noble.
Guernarc'hant et Bourdidel, à Jean Morice, noble.
Quistillic, à Pierre Lochrist, noble.
Keraudren, à Guillaume Keraudren, noble.
Parc-an-Aotrou, en laquelle métairie il y a quatre convenants appartenant à Jean, fils François Guingamp, marchand à Morlaix, qu'il a acquis du sieur de Chateaubriand, noble.
Le Carpont, à Michel Le Roux, marchand à Morlaix, qu'il a acquis d'Yvon Le Sugarde, noble.
Bourdidel, à Conan Le Sugarde, noble.
Guernaléguen, à Jean an Du, qui se porte comme noble.
Bogast (Bohast), à François Le Cozic, sénéchal de Morlaix, noble.
Kerdréoret et Kerpuncze, à François Le Du, de l'évêché de Léon, qu'ils (les témoins) ont ouï dire être gentilhomme.
Kerstrat et Kerdavid, à Yvon Le Rusquec, noble, de Cornouaille.
Mézédern, à Louis Le Lagadec, noble.
Le Moguérou, à Olivier Le Rouge, noble.
Kerguyomar, à autre Olivier Le Rouge, noble.
Keranlivet, à Guillaume Rochuel, noble.
Le Cosquer et Kergouazou (Kervoazou), à Paul Pinart, noble.
Autre Kegouazou à Louis Trogoff, noble.
Garz-an-Quinquis, à François Kerloaguen, noble.
Kerguigaouez (Kervigaouet), au sieur de Kerbaul, noble.
Roudouzilly (Roudoufilly), à Yvon Jourdren, noble.
Kerillis, à Jean Le Lagadec, noble.
Le Belerit, à Yvon Beuzit, noble à ce qu'ils disent.
Le Pradou, à un nommé Tromelin, de Plougasnou, noble.
Trelescant (Trélesquin), à Jeannette de Kerloaguen, demoiselle, femme de Guillaume Morvan, non noble.
Kerleuzva (Kerleva), au sieur de Penalan, de Plougasnou, ne savent s'il est gentilhomme.
Disquéou, à Frainois de Kerloaguen, noble.
Kersahat et Corvez, à Guyon Le Seneschal, sieur de Coatélant, en Plourin.
Kerioumeur (Kermeur), aux abbé et couvent du Relec.
Le Guern, à Guillaume du Vieux-Chastel, noble.
Dans cette nomenclature des 60 terres nobles de Plougonven, il y a lieu d'établir une distinction entre les manoirs proprement dits (noblanz) avec les privilèges afférents, colombier, chapelle, jardins, garennes, avenues ou rabines, bois de futaie, étangs, moulins, viviers, prééminences d'église, etc., et les simples lieux nobles moins bien pourvus d'édifices et de dépendances, où résidaient seulement de pauvres cadets de famille, lorsqu'ils n'étaient pas affermés à des paysans. Les premiers semblent avoir été au nombre d'une dizaine : Rosampoul, Garspern, La Tour, Kerloaguen, Cosquer, Lesguen, Guernarc'hant, Quistillic, Keraudren, Penarstang, Moguérou, Goasvalé, Mezédern. Les fiefs de Rosampoul, haute justice, et de Garspern, moyenne justice, alors réunis en la même main, possédaient un important domaine dans la paroisse. Par contre, Kerloaguen n'avait d'autre dépendance, en terre noble, que le manoir de l'Isle avec le vieux château détruit et les convenants de Disquéou.
Les maisons de Parc-an-Aotrou et du Carpont étaient devenues propriété de deux marchands de Morlaix ; du XVème au XVIIIème siècle, des milliers de manoirs et lieux nobles passèrent, ainsi, par voie d'achat, à des roturiers qu'avaient enrichis le négoce ou la judicature, si bien qu'à la fin de l'ancien régime, les trois quarts des seigneuries de Bretagne appartenaient à des bourgeois, commerçants, paysans, ou à leurs descendants tout fraîchements anoblis (V. Trévidy. Seigneurs nobles et seigneurs roturiers). L'héritière de Trélescant, Jeannette de Kerloaguen, avait, quoique damoiselle, bravement épousé un partable, ce qui prouve qu'alors la morgue nobiliaire n'existait guère. Enfin, l'on constate que l'abbaye du Relecq jouissait, outre ses quevaises de la montagne, de la maison noble de Kerioumeur, celle-là sans doute que le duc Jean V avait, au siècle précédent, affranchie au profit des Kermezou.
Cette même même année 1543, une montre des nobles et anoblis de la juridiction de Morlaix a lieu à Tréguier ; mais les gentilshommes de Plougonven n'y paraissent point, car, à la suite de la surprise de Morlaix par les Anglais en 1522, tout l'arrière-ban des paroisses situées dans un rayon de trois lieues autour de la ville avait été affecté à la défense éventuelle de celle-ci, et devait se tenir à la disposition du gouverneur pour renforcer, le cas échéant, la garnison du château. On se contenta donc d'appeler les noms des seigneurs de Kerloaguen, de la Tour, de Mezédern, de Lesguen, de Keraudren, de Guernarchant, de Kerguigaouez, de Kergoazou et du Moguérou, puis de les excuser « pour avoir monstré à Mourlaix par commandement de mondit seigneur le gouverneur ». Seul, Guillaume Morvan, l'époux de Jeannette de Kerloaguen, qui devait, quoique roturier, le service militaire pour Trélescant, le bien de sa femme, présente à sa place leur fils « monté et armé ». Il lui est enjoint de se munir d'une arballestre (Archives d'Ille et Vilaine, série E, fonds Boiséon et la Bourdonnaye-Montluc).
A la montre de Guingamp, en 1549, tous les nobles de la région de Morlaix, sont au contraire convoqués, mais en robe, c'est-à dire en habillement civil. Parmi ceux de Plougonven, deux s'excusent : Pierre de Goazspern, sieur du Cosker, « pour ce qu'il est pensionnaire de la Royne », et, Jehan Moricze, sieur de Guernarchant, pour maladie. Le sieur de la Tour se fait suppléer par Thomas Hélias. Les comparants sont : François de Goudelin, sieur de Kerloaguen, le sieur de Lesguen, Jehan Le Noir, sieur de Kervigaouez, le sieur de Bourdidell, Guillaume Morvan, Louys Le Lagadec, sieur de Mesédern, Jehan Le Rouge, sieur de Kergoasou et Guyon Kerauldren (Archives d'Ille et Vilaine, série E, fonds Boiséon et la Bourdonnaye-Montluc).
Comme on peut le constater, le contingent fourni à l'arrière-ban par la paroisse diminue singulièrement depuis le XVème siècle ; tandis que 21 soldats font montre en 1481, 11 seulement, en comptant le roturier Morvan, sont appelés à la revue de 1549, et à celle de 1568, l'effectif de Plougonven se réduit à 7 hommes. Encore les sieurs de Mezédern, de Bourdidel, de Kervigaouez et Guillaume Morvan font-ils défaut ; le sieur de Kergoazou s'excuse parce qu'il est capitaine de la paroisse ; Jean Salaün, sieur de Lesguen, s'excuse aussi comme étant « de la retenue » ou garnison de Morlaix, si bien que Rolland Le Cozic, sieur de Kerloaguen, reste à Tréguier l'unique représentant des gentilshommes plougonvenais (Archives d'Ille et Vilaine, série E, fonds Boiséon).
Je n'ai pas trouvé de rôles de montres postérieurs à 1568, mais il existe une déclaration faite en 1636 par la noblesse des évêchés de Cornouaille, Léon et de la partie du Tréguier formant la juridiction de Morlaix Lanmeur, pour les biens sujets au service de l'arrière-ban qu'elle possédait. Voici la liste des nobles de Plougonven qui se firent inscrire :
Nobles homs Yves Le Bervet, sieur de Goaspern et de Kergadou, offre servir.
Messire Yves Le Cozic, seigneur de Kermellec, fils de Messire François Le Cozic, sieur de Kerloaguen.
Escuier Jacques de Keranguen, sieur de Kervoasou et y demeurant.
Escuier François de Viesques, sieur de Quistillic, comme mari de dame Françoise de Locrist.
Escuier Jan Lagadec, sieur de Mezédern, faisant pour dame Janne Le Bihan, douarière de Mezédern.
Noble home Vincent Partevaux, sieur de Portzbozen, comme curateur des enfants de noble Jan Partevaux, sieur de la Tour.
Messire François Le Cozic, seigneur de Kerloaguen et de Rosenpoul (Pièce manuscrite provenant des papiers de M. Pol de Courcy).
Enfin, je terminerai cet aperçu sur la part prise par la paroisse au service de l'arrière-ban de Bretagne, « que votre Majesté, écrivait Vauban à Louis XIV, peut hardiment mettre au rang des plus mauvaises troupes de son royaume », en citant un extrait du rôle fourni en 1666 par les sieurs de Mézoubran et de Kergrist, des compagnies de gentilshommes de l'évêché de Tréguier, formées chacune de 74 hommes « tant cavaliers que mousquetaires à cheval..., pour servir à la défense de la coste contre les dessentes des Anglois ». Ceux de Plougonven étaient affectés à la 8ème compagnie, commandée par le sieur de Lannidy, qui devait occuper le poste de Locquirec.
La dame de Kermellec et la demoiselle de Kerloaguen sa fille doivent 2 cavalliers.
Le sieur de Mezédern doit 2 cavalliers.
Le sieur du Bois Kerloaguen doit 2 cavalliers.
Le sieur du Cosquer Penfeunteniou et ses frères doivent 2 cavalliers.
Le sieur de Saint-Ilio doit 2 cavalliers.
Les sieurs du Bourgneuff et de Guernarchant doivent 1 cavallier.
Le sieur de Trédillac doit 1 cavallier.
Les sieurs de Penarstang et de Quistillic doivent 1 cavallier.
Marguerite Le Bourzec, veuve, maître Hervé Ropartz et curatrice de ses enfants et Nicolas Pezre de Plourin pour les terres qu'ils possèdent doivent 1 mousquetaire.
Le sieur de la Tour Partevaux, de Saint-Eutrope, doit 1 cavallier.
(Archives des Côtes d'Armor, C7) (L. Le Guennec).
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