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LES ORIGINES DE PLOUGUENAST

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Assez vraisemblablement, le nom et l'origine de la paroisse de PLOUGUENAST remontent au début du VIIème siècle. La tradition nous dit qu'un moine irlandais, disciple de St Colomban, du nom de St Gall ou St Cast a séjourné dans la région vers l'an 600. Il s'arrêta à QUERRIEN en la PRENESSAYE. Au moment des apparitions, au milieu du XVIIème siècle, il y avait une fontaine St Gall et c'est près de cette fontaine que l'on découvrit une statue de la Vierge qui, croit-on, venait de lui. Il aurait vécu plusieurs années à LANGAST, y aurait fondé un monastère, Il a donné son nom, semble-t-il aux deux paroisses de LANGAST et PLOUGUENAST. Lan : oratoire Gast : de Gall ; Plou : paroisse primitive.

St Gall fit partie de ces légions de moines missionnaires qui n'hésitaient pas à entreprendre de longs et pénibles voyages pour porter ou défendre la foi. St Gall aurait été celui qui vint chez nous apporter la prospérité et la foi chrétienne.

Les Romains sont-ils venus chez nous ?

Nous savons que l'occupation romaine dura en Armorique de l'an 57 avant J.C. au Vème siècle. On a cru longtemps qu'il y eu un "camp romain" à Cornéan. Il y a encore un champ, appartenant à Pierre LUCAS, que l'on appelle le camp romaine. Aujourd'hui, on serait porté à croire que ce ne fut pas un camp romain, mais plutôt un château de terre. M. de la MESSLIERE qui e relevé toutes les voies romaines des Côtes Du Nord n'en signale aucune passant à Plouquenast.

Les monuments les plus anciens ?

Les monuments les plus anciens sur notre territoire sont les châteaux de terre qu'on appelle aussi des Mottes. La Motte de ST THEO, les anciens s'en souviennent très bien, s'élevait juste devant la chapelle. Elle fut fouillée en 1877 sans qu'on y découvrît quoi que ce soit d'intéressant, quelques os vaguement travaillés dit-on. Elle fut répandue sur le pré vers 1880, mais on en devine encore l'emplacement. Cornéan, le prétendu "camp romain", était une enceinte avec un talus de 2m 50 de hauteur. Au dire des anciens, cette enceinte existait encore il y a 60 à 70 ans. La Motte du Cran est toujours visible devant la cour de la ferme. On l'appelle la Tourelle et elle est entourée d'une douve.

Qu'étaient ces MOTTES ?

Los Mottes étaient des lieux fortifiés, les châteaux forts de l’époque, lieux de refuge où la population se mettait à l'abri avec ses biens en cas d'attaque de l'ennemi. A quelle époques remontent ces fortifications ? De savants archéologues penchent à croire qu'elles datent des invasions normandes des IXème s. et Xème siècles.

En effet, vers l'an 920 des bandes pirates du Nord, les Vickings s'abattirent sur nos cités bretonnes. Les chefs bretons, divisés, se sauvèrent en France et en Angleterre, les moines suivirent emportant avec eux les reliques des Saints, le peuple s’enfuit dans les forêts. Comme les Romains, ils (les pirates) étaient très habiles à construire des camps retranchés. Si ces Mottes n'ont pas été nécessairement édifiées chez nous par les Normands, du moins l'idée et le modèle viendraient d'eux.

A part ces Mottes nous ne connaissons rien de Plouquenast au Moyen-Age. Le 1er parchemin découvert ne remonte qu'à 1416, en plein guerre de Cent. Ans, sous le règne de Charles VI, époque où en Bretagne Marguerite de CLISSON était en lutte avec le Duc Jean V. Sans lâcher trop la bride à l'imagination jetons cependant un coup d'oeil en arrière et, nous appuyant sur l'histoire générale, essayons d'entrevoir ce qu était Plougesnast à cette époque.

 

PLOUGUENAST AU MOYEN-AGE.

Evidemment cette belle vallée du Lié ou de l'Ellier comme disaient nos ancêtres, si ravissante quand, par un beau matin d'été, on la regarde des hauteurs de Belle Fontaine, de la Hutte-Charles, du Pignon Blanc, ou de la Barre, n'a pas toujours été aussi riche qu'elle l'est aujourd'hui. Vue de ces hauteurs, c'est un nid de verdure, fécondé par la rivière qui la traverse dans toute sa longueur et par ses nombreux affluents. Pas une cheminée d'usine n'embrunit son ciel, c'est un pays de paix. Rien d'abrupt ni d'aride ne heurte le regard, tout y est douceur, abondance, des grasses prairies avec leurs troupeaux de vaches, aux vergers opulents et aux champs débordants. Il n'en a pas toujours été ainsi. Les bras de nos pères y ont levé bien des hectares de landes, abattu bien des chênaies et rendu productifs bien des terrains stériles. Nous profitons aujourd'hui de leur activité et de leur peine. L'aisance que leur labeur a amenée dans le pays n'a pas été sans influer sur le tempérament des habitants, fait aujourd'hui de calme, de bon sens et de modération.

Pays terrien, sans grande voie de communication, enclavé pendant des siècles dans l'immense forêts centrale de la Bretagne appelée le pays sous bois, entouré ou couvert par les forêts de Moncontour s'étendant sur le Mené de PLEMY à COLLINEE et de TREDANIEL à PLESSALA, de QUINTIN ou de LORGES et de LOUDEAC, Plouguenast n'était guère sans doute qu'une vallée boisée avec d'immenses clairières formées par les landes de Fanton, du Cran et de Cadorain, peuplée entre autres de bêtes, de porcs sauvages. Sans château-fort important, sans abbaye, elle ne fut pas le théâtre de grands évènements mais resta longtemps un pays sans histoire. Elle fit partie, au moins jusqu’au XIème siècle, du POUTROCOET, domaine des rois de Bretagne et des comtes de Rennes et fut ensuite donnée au Comté de Penthièvre. De sorte que vers la fin du Moyen-Age, XIVème et XVème siècles, Plouguenast fait partie du duché de Bretagne, encore indépendant de la France, puisque notre Duchesse Anne n'épousa le roi de France, Charles VIII qu’en 1491, du comté de Penthièvre dont la capitale était LAMBALLE et de la châtellenie de MONCONTOUR. Plouguenast était juste sur la limite de Penthièvre, car la MOTTE faisait partie du Rohan ; C'est peut-être ce qui explique la présence des fortifications de terre de St Théo au Cran.

Au religieux, Plouguenast fut, avec Langast, de tout temps, une paroisse ayant droit à un recteur, mais avec un simple desservant. GAUSSON dépendait de la paroisse de PLOEUC et la Motte de celle de LOUDEAC. Plouguenast faisait partie de l'évêché de Dol.

Nous sommes alors en plein régime féodal. Les ducs de Bretagne, pour récompenser de leurs bons services leurs barons, leur avaient distribués des terres. Le Seigneur qui avait reçu ainsi la possession héréditaire d'un territoire, gardait la jouissance personnelle d'une partie ; C'était son domaine proche et concédait l'autre partie, à l'exception toutefois des Forêts, des landes (lieux de chasse), des carrières, des étangs, des rivières, des moulins et des fours, après l'avoir divisée en lots et sous certaines conditions, à des vassaux nobles ou non-nobles et à leurs descendants. Si le concessionnaire était noble, la terre concédée devenait fief ou ferme noble, ou mouvances de la Seigneurie. S'il n'était pas noble, elle constituait une tenue et les obligations héréditaires envers le Seigneur étaient différentes. De plus, le Seigneur avait certains droits sur tous les hommes de sa seigneurie nobles ou non. Le plus important était le droit de justice, allant jusqu'au droit de mort. C'est ce qu'on appelait le droit de haute justice, dont les justices basses et moyennes ne furent que des démenhrememts concédés à des tenanciers nobles. Cette haute justice fut exercée au Pontgamp, le seigneur avait droit au pilori et à quate potences élevées dans une pièce de terre, appelée les "Meluttes" près du village de la Ville Méen qui joint le chemin du Pontgamp à Loudéac.

Tout achat, échange et vente d'immeubles devait être autorisé et soumis à un droit de mutation. Le Seigneur autorisait les foires et percevait un droit sur les marchandises amenées. Sur les chemins et les pont, il pouvait établir un droit de péage. (Il y en avait un sur le passage de la rivière au pontgamp). Les tenanciers nobles lui devaient hommage, fidélité, service militaire, aide pour rendre la justice, aide en argent. Les tenanciers non nobles étaient, non plus des serfs attachés la terre, au moins chez nous, après le X et XIème siècle, mais des vilains, c'est-à-dire habitants des villages qui pour prix de la terre remettaient au Seigneur des redevances en blé, bestiaux, volailles. Ils payaient aussi la taille, redevance en argent, les taxes de mouture et de fournage qui les obligeaient à user du moulin et du four du Seigneur, enfin, ils devaient exécuter les corvées pour la moisson, les routes, etc.

Le manoir était réservé au Seigneur. L'hébergement était une métairie noble. La tenue était une terre roturière. Pour administrer sa Seigneurie, rendre la justice, le Seigneur employait un Sénéchal. Pour ramasser les redevances, il se servait d'un sergent. Des abus nombreux ne manquèrent pas, bien sûr, de s'infiltrer dans ce système. Les sénéchaux et sergents abusèrent souvent de leur situation pour s'enrichir au dépens des pauvres tenanciers. Le peuple n'était pas toujours heureux, accablé par les droit féodaux et seigneuriaux qui allaient toujours s'alourdissant. Il vivait bien misérablement, heureux encore quand ne s'abbataient pas sur lui les terribles fléaux qu'étaient la famine, la peste, la guerre et les bandits. Deux guerres surtout ruinèrent le pays. La guerre de succession de Bretagne entre Charles de Blois et Jean de Montfort, elle dura près de 25 ans de 1341 à 1365 ; puis la guerre de la Ligue qui vient jusqu'à Plouguenast puisque J. RIGAUD prétend que la Touche Brandineuf fut assiégée et prise en 1587 par le duc de Mercœur, ce qui supposerait que Guillaume de Carmené qui l'habitait alors, était du parti Huguenot. Mais il n'a pas été trouvé confirmation de ce fait.

Au cours de ces deux guerres les belligérants faisaient appel tantôt aux anglais ou aux espagnols tantot aux francais, mais la population se plaignait fort des trépidations commises par les uns et les autres.

La vigne fut introduite dans nos pays vers le XIIème siècle par St Sulian. Elle y fut cultivée très longtemps puisque en 1690 on trouve encore signalés à Cornéan de vieux "vigniers". Le greffage des pommiers fut introduit par St Thélo, et l'industrie du chanvre et du lin se développa de bonne heure ainsi qu'en témoigne l'existence de plusieurs moulins à fouler. Vers 1137, les Cisterciens vinrent fonder sur le mené entre PLENE-JUGON et le GOURAY l'abbaye de Boquen qui fit certainement beaucoup dans la région pour le développement de l'agriculture. Cette abbaye connut des siècles de prospérité. Abandonnée à la Révolution, elle tomba en ruines. Mais voici qu'après 150 ans, elle a retrouvé ses vrais habitants, les moines cisterciens (de nouveau l'office divin y est journellement récité, la sainte messe célébrée). Petit à petit, les ruines se relèvent, et s'animent. Celà grâce à Dom Alexis, notre illustre compatriote. Son esprit de foi et son courage font notre admiration.

 

REPERTOIRE ARCHEOLOGIQUE DES COTES-DU-NORD
PLOUGUENAST.

Epoque Celtique :
Tumulus de St Theo, au sud de la commune, fouillé en 1877, sans résultat, et aujourd'hui détruit. Il était entouré d'un fossé de 104 m de développement intérieur sur une largeur de 7m. Le sommet aplati avait un diamètre de 15m. Près du village de Cornéan, enceinte elliptique, dont les talus ont en moyenne 2,50m de hauteur ; elle a été fortement entamée par les propriétaires du terrain qui utilisent la terre des talus ; peut-être est-elle détruite aujourd'hui.

Epoque Romaine : néant

Moyen-Age :
La nouvelle église paroissiale date de 1845 ; Vieux-Bourg : XVIème Siècle : l'avant dernière arcade : XVIème Siècle. Dans le cimetière, il y a une croix en granit avec un auvent. La chapelle du Rosaire : inscriptions sur une lame de marbre noir.

Château de la Touche-Brandineuf :
Maison forte du XVème Siècle, en grand appareil de 22 X 8 m, un rez-de-chaussée, un étage, quatre fenêtres de façade séparées par une tourelle contenant l'escalier et s'élevant à la hauteur du faîte : ceci se trouve dans le second bâtiment au nord de 8 X 6 m ; La tourelle est terminée par une lucarne à fronton triangulaire et percée à sa base d'une meurtrière carrée qui défend la porte d'entrée. Cette porte, située à gauche de la tourelle a ses montants décorés de pilastres primatiques. Son linteau en anse de panier supporte une architolte en accolade à crochets et panache cruciforme, avec un écusson martelé. Près de la porte, fenêtre à pieds-droits ornée de moulures prismatiques et à petit fronton triangulaire supportant un léger panache. On ne voit plus que les crampons de la grille solide qui la garnissait. A l'intérieur, plusieurs vastes cheminées hors de service, à pieds-droits et corbelets prismatiques ; sur le manteau de l'une d'elles un écusson portant un sautoir (Carmené). Les pignons sont tous décorés de hourdis à gradins.

(Abbé Ange Lucas).

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