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Le nom adjectif ethnique est plouguiellois (J O, 22 mai 1965). On écrit parfois plouguielois.

Plouguiel était une paroisse du diocèse de Tréguier dès 1330. Elle est citée comme telle à cette époque dans l'enquête faite pour la canonisation de saint Yves, où son nom s'écrit de plusieurs façons : Ploeguier, Ployguiel, Pluoyguiel, etc. La forme Ploeguiel existe en 1426 (Arch. de la Loire-Atl., B 2980), en 1444 (Arch. des C-du-N, 1 G év. de Trég., le "Raoulin", fol. 18 v° et 21 v°) et jusqu'en 1709 (Dénambr. du Royaume, Paris, chez Saugain, II, 218). La forme actuelle, Plouguiel, apparaît dès 1731 (Etat des paroisses).

Cette paroisse élut sa première municipalité au début de 1790 et forma ainsi une commune.

Les limites de la mer à l'embouchure du Jaudy furent fixées par le décret du 27 février 1861 suivant une ligne allant de la pointe de Bilvero en Kerbors au port de la Roche-Jaune en Plouguiel.

Un seul édifice a été inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques et plusieurs autres méritent une mention :

1) Le château de Keralio (XVIIème-XVIIIème s.) avec une tour du XVème siècle, inscrit le 22 mars 1930 ;

2) La chapelle Saint-Goueno de la Roche-Jaune, contenant des restes du XVème s. ;

3) La croix de Bonne-Nouvelle (1628) ;

4) Le château de Lezhildry (XVIème s.), aujourd'hui ferme ;

5) Le manoir de Kervégant (XVIème s.) ;

6) Le manoir de Kerouzy (XVème-XVIIème s.), éponyme de la famille de ce nom, aujourd'hui éteinte ;

7) Le manoir de Roch-Du (La Roche-Noire) ;

8) Le château de Kerdeozer (XVême s.), contenant les vestiges d'une tour (XIIIème s.) ;

9) La fontaine Saint-Iltud ;

10) Une partie subsistante du couvent des Franciscains ;

11) La passerelle Saint-François, sur le Guindy, entre Tréguier et Plouguiel. Elle a remplacé vers 1839 le bac de Saint-François ;

12) La croix Blanche (XVIème s.) ;

13) la croix de Kerousy (XVIe s.) ;

14) la croix Dommyan (1560) ;

15) la croix de la Montagne ;

16) la croix de Kerelan ;

17) la croix de Bonne Nouvelle (1628) ;

18) la fontaine de Creven (1623, 1626), avec quatre réservoirs construits pour l'alimentation en eau de la ville de Tréguier, à laquelle ils étaient réunis par un aqueduc traversant le parc du Bilo en MinihyTréguier ;

19) la maison du convenant Coater (1603) ;

20) le convenant Tynevez ;

21) les fermes de Goasguen (1780), Kerdelen (1777), Kermadur (1644), Kerangras (1783) et Kerboriou ;

22) des fragments de la voie romaine de Tréguier à Plougrescant, visibles près de Keralio ;

23) le menhir de Kervégan (renversé).

Il y a, dans la commune, un site classé et plusieurs sites inscrits :

1) les rives boisées du Guindy au Kestellic (section B) et au Couvent Vieux (section C), Le tout classé le 11 septembre 1922 ;

2) le site du château de Keralio (B 176-183 et 178 bis), inscrit le 17 janvier 1944 ;

3) l'étang, le manoir et les terres de Lezhildry (B 1-3, 17-28 et 35), inscrits le 30 décembre 1943 ;

4) la pointe de la Roche-Noire (B 699 1/2, 700 1/2, 718 1/2, 719 1/2, 720-728 et 730) inscrite le 22 juin 1943 ;

5) le littoral de la commune jusqu'au chemin départemental n° 8, aux voies communales n° 5 et 1, aux chemins départementaux n° 70a et 70. Ce périmètre, limité à l'est par le Guindy et le Jaudy, fait partie d'un site intercommunal inscrit le 25 février 1974.

L'histoire de Plouguiel peut retenir les événements suivants :

1) du 13 juillet 1420 au 26 mars 1440, la seigneurie de Plouguiel et Plougrescant, confisquée sur les Penthièvre, fut donnée par le duc de Bretagne aux du Parc puis au chapitre cathédral de Tréguier (voir la notice de la commune de Plougrescant) ;

2) en 1483, fut fondé par Bizien de Kerousy, le couvent des Frères Mineurs de Saint-François à Plouguiel. Ce couvent exista jusqu'en 1791 ;

3) le 22 septembre 1869, fut bénie la première pierre de l'église Notre-Dame ;

4) le 28 mai 1871, cette église fut bénie et sa consécration eut lieu le 5 octobre 1873 ;

5) le 18 mai 1896, fut bénie la nouvelle chapelle Saint-Laurent ;

6) le 7 septembre 1913, fut bénie la nouvelle chapelle de Bonne-Nouvelle.

Plusieurs personnages connus se rattachent à cette commune :

1) Bizien de Kerousy, lieutenant général de l'amirauté de Bretagne (1483) et vice-amiral de Bretagne (1486), vivant en 1493 ;

2) François de Kerousy, seigneur de Kerousy en Plouguiel, capitaine de l'évêché de Tréguier, député pour la réformation de la coutume de Bretagne, combattit pour la Ligue et fut chargé par le duc de Mercoeur de faire ravager par ses troupes la ville de Tréguier (8 août 1590) ;

3) Claude-François-Marie marquis de Marbeuf, né à Rennes (Saint-Georges) le 2 mars 1702, conseiller au parlement de Bretagne (1722), président à mortier à ce même parlement (1724), il épousa à Rennes (Saint-Jean) le 14 novembre 1723 Anne-Charlotte de Kerousy, héritière de la famille et de la terre de ce nom. Il vivait à Paris en 1746. Un de leurs fils fut maréchal de camp et l'autre archevêque de Lyon ;

4) François-Marie Périchou de Kerverseau, né à Plouguiel le 13 juin 1757, aide de camp du général Canclaux (1793), adjudant général aux îles Sous-le-Vent (1796), général de brigade à Saint-Domingue (1797), préfet de la Guadeloupe (1805), pris par les Anglais (1809), libéré et nommé commandant de la place de Besançon (1814). Admis à la retraite en 1815, il mourut à l'hôtel des Invalides, à Paris, le 22 février 1825 ;

5) Charles-Joseph Trémel, né à Plouguiel le 23 avril 1885, interprète de russe pendant la guerre de 1914. Sa pièce, Le Bon Samaritain (1923), fut jouée au théâtre de l'Atelier, chez Charles Dullin, dont il devint le secrétaire. Il écrivit alors deux romans Le Trois-mâts et Sous la faucille et le marteau, ainsi que plusieurs nouvelles. Il revint ensuite à Plouguiel et, en 1942, commença d'écrire en breton. Il est mort à Marseille le 19 août 1965, après avoir publié de nombreux ouvrages dans cette langue (Le Petit Bleu, ler janv. 1966).

(Bulletin d'informations des maires).

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