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Ploelech était une paroisse dès 1426 (Arch. de la Loire-Atl., B 2980) et appartenait sous l'Ancien Régime au diocèse de Tréguier. Le nom devint Plouelech puis Ploulech au XVIIIème siècle. Cette paroisse élut sa première municipalité le 12 février 1790.

Le Minihy de Ploulec'h, c'est-à-dire la partie du fief épiscopal située dans cette paroisse, formait une trève sans être une paroisse succursale (Etat des paroisses, 1731). Il consistait dans le Yaudet, où une tradition qui remonte à la 3ème vie de saint Tugdual (vers 1050) a longtemps placé une ancienne cité gallo-romaine et le chef-lieu de l'évêché de Lexobie [Note : Confusion probable avec la civitas Lexoviorum (cité de Lisieux), qui faisait partie des cités armoricaines et dont le nom pouvait passer pour avoir un élément commun avec les noms du Léguer et de Plou-Lech]. Ainsi on trouve Veterem Civitatem dans une charte de 1267 (Morice, Preuves, 1, col. 1006) et la Vieille Cité dans une autre de 1485 (Arch. des C-du-N, I E 2013). Un aveu de 1707 mentionne le "lieu et metterie noble de Guéaudet ou la Vielle Cittée, c'est-à-dire l'emplacement et appartennances de la ville d'Exobie où jadis estoit le siège épiscopal de Tréguier, sittué en la paroisse de Ploulech au terouer du Minihy" (Arch. des C-du-Nord, 1 G év. de Tréguier).

Par ordonnance du 11 septembre 1822, la commune de Ploulec'h céda à celle de Lannion le pré du Min-Ran et une enclave comprenant les convenants Le Duvec, Ar Pur, Penhoat et An Amourous ainsi que la maison Léoc.

La graphie Ploulec'h avec une apostrophe, devint officielle par le dénombrement de 1877 (décret du 31 octobre). Le c'h final se prononce comme k.

Les édifices dignes d'être signalés sont :

1) la station préhistorique (éperon barré) et gallo-romaine du Yaudet ;

2) la chapelle Notre-Dame du Yaudet (1860), qui a conservé des portes du XVème siècle. On y voit une "Vierge couchée". A cause d'une tradition relatée plus haut, cette chapelle était appelée église de la vieille Cité ou du Guéaudet dès 1483 et jusqu'à la Révolution ;

3) l'église Saint-Pierre dans laquelle les parties les plus anciennes sont le choeur et l'aile sud (XVIème s.), le clocher-mur (1738) et le bas côté sud (1755). Elle a été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, avec le calvaire et la clôture du cimetière, le 31 mars 1926 ;

4) la chapelle Saint-Herbot, dont les parties anciennes sont le clocher (1569) et une partie de la longère sud ;

5) la ferme de Kerberen (1589) ;

6) la ferme de Saint-Lavan (1689) ;

7) le manoir de Kerdroniou, aujourd'hui ferme, dont l'étable est datée de 1696 ;

8) une maison au Yaudet (1711), dans l'enclos paroissial ;

9) la fontaine et la croix (1792) au Yaudet ;

10) le château de Kerninon (fin XVIIIème s.) ;

11) le manoir de Kerloas (début XVIIème s.).

Un seul site pittoresque a été classé, le 4 septembre 1935, celui de la chapelle du Yaudet et de ses abords (A 23 et 24 du cadastre).

Comme date à retenir dans la chronologie de cette commune, il n'y a guère que celle-ci : le 19 mai 1861, eut lieu la bénédiction de la nouvelle chapelle du Yaudet.

Citons comme personnage notable :

Anatole-Jacques-Yves Rivoallan, né à Ploulec'h le 13 juin 1885, agrégé d'anglais et chargé de cours à la Sorbonne, qui a publié deux livres l'Irlande (col. Armand Colin) et Littérature irlandaise contemporaine, ainsi que des articles et qui est mort à Paris (16ème arr.) le 28 janvier 1976.

La terre de Carcaradec, qui avait donné son nom à la famille Rogon de Carcaradec, était située en Ploulec'h. Voir par ailleurs, parmi les notices biographiques de la ville de Lannion.

(Bulletin d'informations des maires).

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