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PLOULEC'H

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La commune de Ploulec'h (bzh.gif (80 octets) Ploulec'h) fait partie du canton de Lannion. Ploulec'h dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOULEC'H

Ploulec’h est formé de deux mots bretons qui signifient littéralement « paroisse du lieu ». La graphie Ploulec'h, avec une apostrophe, devient officielle par le dénombrement de 1877 (décret du 31 octobre).

Ploulech est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis les territoires de Loguivy-lès-Lannion (ancienne enclave du diocèse de Dol, aujourd'hui en Lannion) et la partie de Lannion située au sud du Léguer. La confirmation des biens de Saint-Nicolas d'Angers par le pape Eugène III, en 1150, indique dans l'évêché de Tréguier : Ecclesia de Quidet Leguer, peut-être le Yaudet ou Saint-Nicolas de Lannion ? (R. Couffon).

L’éponyme de Ploulec'h est un personnage complètement inconnu. Le nom latin de Ploulec'h est " Plebs loci " en 1330 et à la fin du XIVème siècle. On trouve mentionnée Ploulec'h lors de l'enquête pour la canonisation de Saint-Yves (vers 1330). En effet à cette époque " Alain Thomas, de Ploulec'h, âgé de 70 ans " (témoin n° 31) dépose lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves. En 1461, on trouve la forme bretonne Ploelach. Certains prétendent que Ploulec'h comporte le nom de Saint-Lohan ou Loc'han, qui a eu jadis une chapelle en cette paroisse.

Le " minihi " de Ploulec'h formait une trève sans être semble-t-il une paroisse succursale (Etat de paroisses, 1731). Il consistait dans le Yaudet, où une tradition qui remonte au IIIème siècle a longtemps placé une ancienne cité gallo-romaine et le chef-lieu de l'évêché de Lexobie. On trouve Veterem Civitatem en 1267 (Mor., Pr. I, 1006) et Vetus Civitas (vieille cité) dans un acte de 1267.

Ploulec'h (Ploelech, Plourec'h) est une paroisse dès 1426 (Archives de Loire Atlantique B 2980). Le nom devint Plouelech puis Ploulech au XVIIIème siècle. Les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem possédaient des biens dans la paroisse. Kerjean était une dépendance de la commanderie de La Feuillée (Finistère), et se composait, outre de ce village, de quatorze tenures et du moulin de Pontol (Pontaul qui figure dans une charte de 1182).

L'ancienne paroisse de Ploulech dépendait de l'évêché de Tréguier, de la subdélégation et du ressort de Lannion. La cure était à l'alternative. Ploulec'h élit sa première municipalité le 12 février 1790.

Par ordonnance du 11 septembre 1822, la commune de Ploulec'h cède à la ville de Lannion le pré du Min-Ran et une enclave comprenant les convenants Le Duvec, Ar Fur, Penhoat, An Amourous, et la maison Léoc.

On rencontre les appellations suivantes : Plebs loci (en 1330, fin XIVème siècle, en 1444), Ploelech (en 1426), Ploelach (en 1461), Ploulec'h (à partir de 1877).

Le bourg et l'église de Ploulec'h

Note 1 : la terre de Carcaradec qui avait donné son nom à la famille Rogon de Carcaradec, était située en Ploulec'h.

Note 2 : la commune de Ploulec'h est formée des villages : Le Yaudet, Run-an-Moulec, Quetennec, Kerdroniou, Saint-Lavan, Rubahen, Boutil, Kerninon, Kerdaniel, Kerbleguet, Keranglao, Kerberen, Kerloscant, Kerjézéquel, Kerjean, Pen-an-Coat, Kerici, Ganifet, Pont-Tol-Bras, Pont-Tol-Bihan, Saint-Dereno, Keraloas, Kersquivel, Clenn-Bras, Keramparc, Kergoz, Convenant-Guillou, Convenant-Maguer. Parmi les villages : Saint-Dereno.

Note 3 : Liste non exhaustive des recteurs de PLOULECH : Jean Geffroy, décédé en 1718. - Claude Coadalan (1718-1730), recteur de Gurunhuel. - Yves Salaün (1730-1747), curé à Plouisy. - Noble Jean Adam du Pont (1747-1759). - Mathurin le Berre (1759-1782), curé à Pleumeur-Bodou, etc ....

Le bourg et l'église de Ploulec'h

Voir aussi   Ville de Ploulec'h (Bretagne) " Le pardon de Ploulec'h "

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PATRIMOINE de PLOULEC'H

l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (1532), oeuvre de l'atelier Beaumanoir. Le chœur et l'aile sud date du XVIème siècle. Le bas côté sud date de 1755. Le clocher-mur date de 1732 (ou 1738). A l'intérieur, subsistent, dans le choeur, des boisements du XVIIème siècle, ainsi que deux autels latéraux de la même période. En 1678, Jean Le Roux, seigneur de Kerninon, Lezénor, Keropers, se déclare seigneur fondateur de l'église de Ploulec'h, ainsi que des cimetière et presbytère. La famille Kerninon possède un enfeu dans la chapelle sud de l'église : on y voit l'inscription "Jehan Le Rouge et Aliette du Cosker, sa compagne, de Kerninon et Kerloas présents seigneurs en l'an à prés mil VxxXXXII (1532), pour les ensevelir me firent faire. Ré(citez) Pater Ave pour leur âme". L'ossuaire date du XVIème siècle ;

Eglise de Ploulec'h (Bretagne).

Voir aussi   Ploulech ou Ploulec'h " Description de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul de Ploulech

le site gallo-romain du Yaudet (voir l'étude historique sur le Yaudet) ;

la chapelle Notre-Dame du Yaudet (1850-1861), édifiée à la demande de la famille de Kerninon et consacrée le 19 mai 1861. La chapelle primitive est démolie en 1855-1858. L'édifice actuel possède deux nefs de six travées contenant plusieurs éléments de diverses époques (du XIème au XVIIème siècle). Le retable, en bois polychrome, date du XVIIème siècle et se caractérise par une Vierge couchée dans un lit, avec à son côté l'enfant Jésus, la colombe du Saint-Esprit et Dieu le Père. La chapelle est reconstruite en 1861 avec réutilisation de deux portes (portes Nord et Sud) du XVème siècle. Le clocher mur possède trois chambres de cloches et une tourelle d'accès au nord. La légende prétend que la déesse de la fertilité, Cybéle, sous l'occupation romaine du site, était représentée couchée et qu'à l'arrivée du Christianisme, la confrontation des deux religions aurait débouché sur ce compromis de l'enfant allaitant sa mère couchée. Ce serait suivant la tradition, la plus ancienne chapelle qui ait été dédiée à la sainte Vierge dans toute l'Armorique. On croit communément qu'elle aurait été érigée avec des matériaux provenant de l'ancienne cathédrale de Lexobie. La seigneurie de Kerninon-Kerloas possédait des prééminences dans l'église du Yaudet.

chapelle du Yaudet à Ploulec'h

chapelle du Yaudet à Ploulec'h

Le retable est celui de l'ancien sanctuaire et date de la Renaissance. Représentant une scène de la vie de Jésus, ce tableau était adapté à l'enseignement des catéchumènes, mais l'idée du tableau date des premiers siècles de notre ère. En effet, il représente : le Père, le Fils et le Saint Esprit (Mystère de la Trinité). Le Fils, l'enfant Jésus est couché à côté de sa mère. Dieu, le Père, est ce vieillard majestueux, assis sur un trône couvert d'un manteau pourpre, la tête ornée d'une couronne royale. La main droite de Dieu tient le sceptre de la domination tandis que la gauche est posée sur le livre de la Généalogie. Le Saint Esprit est représenté par la colombe au-dessus du lit. Marie, la mère de Jésus, est couchée dans le lit, son fils à ses côtés. Joachim, le père de Marie, est à droite de l'alcôve. Anne, la mère de Marie, est à gauche de l'alcôve. Joseph, comme dans la plupart des tableaux de cette époque, n'est pas représenté. Cette forme de représentation de la Nativité, est très rare. Pourtant le culte de la Vierge couchée s'étendit aux alentours. On le retrouve sous forme de sculptures, de peintures ou de vitraux, à Plouguernevel, Lanrivain, Chapelle du Guillaudet (Yaudet), Notre-Dame de Kergrist en Plounévez-Lochrist, Quimper (autel), Notre-Dame de la Cité près de Douarnenez, Saint-Jean de Trolimon, Notre-Dame du Folgoët ;

Nota : Dite encore, dans un acte de 1483, l'église de la Vieille-Cité. L’édifice actuel comprend une nef avec bas côtés de six travées et un choeur ; il date de 1860 et fut bénit le 19 mai 1861. L’on a conservé les portes du XVème siècle de l'édifice précédent. Celui-ci, adjugé le 4 février 1799 à Yves-Marie Grimault, de Lannion, fut mis à la disposition de l'évêque après le Concordat ; mais, étant chapelle particulière, le propriétaire prétendait s'immiscer dans la perception et l'emploi des offrandes, aussi la fabrique en fit-elle l'acquisition le 24 septembre 1829 et la chapelle fut érigée en chapelle de secours le 2 avril 1832. L’expertise, faite à l'occasion de la vente par Pierre-Marie-Ange Le Briquir Kerestivien, architecte, indique que l'ancien monument comportait deux nefs séparées par cinq piliers supportant six arcades. A l'extrémité de chaque nef était un maître-autel, sur les côtés deux autres autels et au bas un clocher. Mobilier : Sainte Vierge couchée, qui fut décapitée en 1793 ; et au pied du lit, le prophète Isaïe (R. Couffon).

la chapelle Saint-Herbot (XVème siècle). Saint Herbot, né en Grande-Bretagne, est venu en Armorique entre le IVème et le VIIème siècle. Edifice de plan rectangulaire. La façade, dont le clocher porte la date de 1569, et une petite partie de la longère sud sont seules anciennes. Le chevet et une partie de la longère sud semblent datés du XVème siècle. Le clocher mur, daté de 1569, possède une chambre de cloche avec une tourelle d'accès au sud. Cette chapelle est restaurée au XVIIème siècle. Mobilier : Bénitier du XVIème siècle ; derrière l'autel, toile représentant saint Herbot bénissant les animaux, signée GOUÉZOU JOSEPH et datée Saint-Brieuc, 1841 ;

Chapelle Saint-Herbot à Ploulec'h (Bretagne).

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : - la chapelle Saint-Lavant, alias Saint-Lohan, mentionnée en ruines vers 1938. Elle datait du XVème siècle ; la statue du saint a été transportée jadis dans une ferme. - la chapelle Saint-Yves. Tombant en ruines, l'on demanda au pape des indulgences en faveur de sa reconstruction le 21 novembre 1381 (R. Couffon) ;

la croix de Tachen Guer ;

le calvaire Hernot, situé au bourg de Ploulec'h ;

l'ancien presbytère (1711), situé au Yaudet ;

les fermes de Saint-Lavan datée de 1689 (Saint Lavant fut disciple de Saint Tugdual) et de Kerberen (1589) ;

les manoirs de Kerdroniou et de Kerloas (XVIIème siècle). Le manoir de Kerloas appartenait jadis à la famille Coatgouréden (ou Coetgoureden) ;

la fontaine (1701) et la croix du Yaudet (1792). La fontaine du Yaudet est encore appelée "Feuten Goz" (la vieille fontaine) ;

le château de Kerninon (fin XVIIIème siècle). Propriété de la famille Kerninon (Le Roux de Kerninon) du XIVème au début du XXème (époque du décès du comte de Kerninon, assassiné, semble-t-il, par son épouse). Il devient ensuite la propriété de la famille Lacombe de Villers, puis Belizal. L'édifice date de la fin du XVIIIème siècle ou du début du XIXème siècle. Outre un colombier disparu, il comprend une chapelle et un ancien logement contemporains de la construction du château (à l'entrée de la cour), ainsi qu'un autre logement du début du XIXème siècle (à gauche du corps de logis principal). Vers 1930, son propriétaire M. Deviliaire (ou de Villers) est ingénieur à Edf. Il s'agit de la première maison de Ploulec'h à être éclairée à l'électricité ;

Château de Kerninon à Ploulec'h (Bretagne).

le corps de garde (début du XVIIIème siècle), édifié au-dessus du Léguer. Il n'a pas de charpente mais une voûte en pierres avec un toit en lauze de schiste. Restauré en 1982, il avait jadis pour fonction de garder l'entrée du Léguer vers Lannion ;

le mur de pêcheries, uniquement visible à marée descendante. Ce mur délimite l'anse de la baie de la Vierge. Plusieurs hypothèses ont été avancées. D'après certains historiens, il retenait les poissons lorsque la marée descendait. On a aussi parlé d'une voie romaine et de la présence d'un très ancien moulin à marée entre le VIème et le IXème siècle ;

5 moulins dont un seul à eau dit du Gué ou du Guyaudet.

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ANCIENNE NOBLESSE de PLOULEC'H

Ploulech a conservé le château de Kerninon, le manoir de Kerdroniou, la terre de Carcaradec (ayant appartenu, en 1481, à la famille Le Goalès). En 1780, les terres nobles sont : Kerloas, Kerdaniel, Keruranguen, Kerlouénan, Lesenor et Coatrédrès.

Voir aussi  Ploulech "La maison de Le Goalès

La seigneurie de Kerninon-Kerloas et son annexe de Keroperz avait son auditoire à Lannion. Cette seigneurie a appartenu jadis à la famille Coatgouréden fondue dans Le Roux. En 1651, Louis Le Roux (fils de Pierre Le Roux) est l'époux de Bonaventure de Coëtlogon.

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnée à  Ploulec'h (Ploulec) la seigneurie de Querninon Kerloaz et Keroperz au sieur de Querninon Le Roux (30 livres).

Lors de la réformation des fouages de 1426 sont mentionnés à Ploulech les nobles qui suivent : Yvon Saliou, Richart de Kerguynyou, Jehan de Kerguynyou (Keraerguynyou), Yvon Kadoudal ou Cadoudal, Jehan de Kernevenoy, Jehan le Bourgeois, Hervé le Glas et Huet le Floch. On mentionne aussi les manoirs suivants : Ker Garadec ou Kercaradec (métayer Yvon Kerleau) appartenant à Hervé Buzic ; Ker Nynon ou Kerninon (métayer Guillaume Mérer) appartenant à Foucquet Regnart (suite à son mariage avec Jouhanne de Coetgoureden) ; Ker Loais ou Kerloas (métayer Jehan Corre) appartenant à Foucquet Regnart (suite à son mariage avec Jouhanne de Coetgoureden) ; Lez Houer ou Lesenor ou Lezenor (métayer Jehan en Nevez) appartenant à Jehan de Kernevenoy ; Kamarun (métayer Alain Pouennec) appartenant à Hervé de Kerloaguen. A noter qu'un Hervé Kerloaguen figurait dans la montre de Richard de Bretagne à Montoire en août 1421, et son épouse Marie Gourmau, fera exempter un métayer à Leurven en Ploumilliau en 1438. Leur fils se nommait Alain Kerloaguen.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 7 nobles de Ploulec'h (il y avait 8 nobles en 1426) :

Jehan GOUZERCH (20 livres de revenu) : porteur d’une jacques et comparaît armé d’une pertuisane ;

Yvon HUET (10 livres de revenu) : porteur d’une jacques et armé d’une vouge ;

KERGUYNIOU (70 livres de revenu) ;

Jehan LE DIGARCHAR (70 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en arbalétrier ;

Philippe LE GALES de Kercaradec (80 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en arbalétrier ;

Richard LE MOEL de Kerlouer (35 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Prigent LE ROUX de Kerninon (120 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Ploulech sont mentionnés :

- Jan Le Roux sieur de Kernison comparu à pied "et luy est enioint au premier mandement fournir de deux archers montés et armés o leurs arcs et trousses".

- Yvon de Keranglas pour Artur Le Moal mineur comparu à cheval "et luy est enioint comparoir au premier mandement banniere arc et trousse".

- Phelippes Le Goallec pour Jan Le Goallec son fils comparu à cheval o brigandines salade et javeline "et luy est enioint comparoir au premier mandement de banniere arc et trousse".

- Yvon de Keranglas pour Artur Le Moal mineur à cheval "et luy est enioint comparoir au premier mandement en estat de deux archers deuement l’un pour ledit mineur et l’autre pour luy".

- Jean Droniou comparu à cheval à brigandines et salade "et luy est enioint comparoir au premier mandement garny d’espée arc et trousse".

- Jean Huet comparu à cheval "et luy est enioint comparoir au premier mandement garny de brigandines espée arc et trousse".

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