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Historique sommaire.

Jadis Temple Saint-Jean de Ploumiliau (Ploumilliau), ancien membre de la commanderie de Pont-Melvez, il fut échangé par le commandeur René de Saint-Offange (1613-1641) avec le seigneur de Lanascol, suivant procès-verbal de 1653 de la commanderie. Il devint alors église tréviale sous le vocable de Notre-Dame, puis érigé en église paroissiale par décret du 25 février 1851. L'édifice actuel remonte aux environs de 1535.

La longère nord de la nef et le bas côté adjacent ont été reconstruits en tailles au XIXème siècle, et diverses restaurations alors effectuées.

Plan.

En forme de tau, l'église comprend une nef de cinq travées avec bas côtés irréguliers, et un clocher mur.

Juridiction et prééminences en 1679.

Depuis sa cession par la commanderie, toutes appartenaient aux Quemper de Lanascol en raison de leurs seigneuries de Lanascol et de Kermenguy.

Constats des commissaires du 13 octobre 1679.

La maîtresse vitre est à trois lancettes surmontées d'un tympan. Dans les mouchettes de celui-ci, deux écus : l'un des armes pleines de Quemper, le second : de gueules à trois coquilles d'argent et un croissant en abîme (Le Leizour) [Note : Armes de Jean Quemper et de Jeanne Le Leizour, héritière de Lanascol].

Dans la première lancette, écu mi-parti au I : Quemper, au II d'or à la croix endenchée de sable cantonnée de quatre alérions de même (Bérard) [Note : Pierre Quemper, fils des précédents et veuf de Marie Morice de la Maison de Kerpave en Plouigneau, épousa en secondes noces Jeanne Berard, fille de Jean sieur de Kermartin].

Dans la seconde lancette, écu des armes pleines des Quemper ; dans la troisième lancette, écu vairé et contrevairé d'argent et de gueules au lambel d'azur (Keranrais) et autre mi-parti de même et d'or (meubles non indiqués).

Dans le chanceau du maître-autel, banc à accoudoir portant les armes de Lanascol ainsi qu'une tombe élevée sous la première arcade du côté évangile.

La chapelle voisine, aile nord, est dédiée à saint Sébastien et saint Roch, avec, sous la grande arcade banc à accoudoir armorié de Lanascol. La verrière de la chapelle au-dessus de l'autel, est à trois lancettes ornés de trois écus : le premier aux armes des Le Leizour, le second écartelé d'azur à la tour crénelée d'argent (Buzic) et Quemper de Lanascol [Note : Allance non identifiée], le troisième écartelé aux I et IV : Quemper de Lanascol, aux II et III : d'argent au lion de sable (Le Glas) [Note : Alain de Quemper, père de Jean, avait épousé Tiephaine Le Glas de la Maison de Kerdroniou].

Près de l'autel, côté évangile, enfeu aux armes des Le Leizour et devant l'autel banc à accoudoir aux armes des Quemper de Lanascol. La chapelle du côté épître du maître-autel, aile sud, est dédiée à saint Jean-Baptiste. L'autel est éclairé par une verrière à deux lancettes surmontées d'un tympan dans lequel sont les armes de Kermenguy. Dans l'autre verrière à trois lancettes, cinq écus aux armes des Quemper de Lanascol, pleines et mi-parti en alliances (non décrites).

Les commissaires ont omis à la clef de voûte du porche les armes mi-parti au I : fretté, au II : une fasce, armes d'Yves de Kerbuzic et de Marie de Goesbriand, celle-ci veuve de François de Tromelin en 1528 et remariée vers 1530, ce qui vient confirmer la date de construction de l'église. Ces armes se retrouvent sur un bénitier de l'église de Ploumilliau (R. Couffon).

(publié avec l'aimable autorisation de la famille de R. Couffon).