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PLOURIVO

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La commune de Plourivo (bzh.gif (80 octets) Plourivoù) fait partie du canton de Paimpol. Plourivo dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOURIVO

Plourivo vient de l’ancien breton « ploe » (paroisse) et de Saint-Rion ou Riom.

Plourivo est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plourivo, ceux d'Yvias et de Kerfot. D'après une tradition, Alain de Barbetorte aurait attaqué et vaincu sur la lande de Lancerf, en 936 ou 937, les Normands retranchés dans l'enceinte fortifiée de Castel-Auffret et commandés par Incon. Il subsiste d'ailleurs des restes du camp retranché de Castel-Auffret.

Ville de Plourivo (Bretagne).

Plourivo est mentionné dans les Chartes des abbayes de Saint-Rion et de Beauport sous plusieurs formes et à diverses époques (don de moulin et de pêcheries de saumon en Plourivo en 1202 ; don d'une dîme et d'une pêcherie de saumon, en Plourivo en 1220 ; Hommage de Guillaume Ruffaut en Plourivo en 1220 ; donation de Gautier Ruffaut en 1230 ; restitution d'une dîme en Plourivo, par Alain Ruffaut en 1235 ; sentence de l'abbé de Lantenac contre un chevalier de Plourivo en 1247 ; donation de la terre du Colloet en Plourivo en 1258, ...). A noter que Gautier, Guillaume et Meingui, sont les plus anciens membres connus de la maison de Ruffaut, l'une des principales maisons de cette partie du Goëllo.

La paroisse de Plourivo (Plorivou) est mentionnée dès 1202-1220. Certains lieux-dits tels que Douar-Manach (terre du moine), Douar-Nabat (terre de l'abbé) semblent révéler la présence des moines. On trouve encore les parcelles qui portent le nom de "lande de justice", "milin hastel" et "Parc Milin Avel". L'abbaye de Beauport y possédait jadis des terres, des moulins à eau et une pêcherie à saumons.

En 1369, la paroisse de Plourivo devient la propriété de la famille de Rohan par le mariage d'un de ses membres avec Marguerite d'Avaugour. Marguerite est la grand-mère d'Alain de Rohan qui donnera la paroisse de Plourivo à sa fille Jeanne au moment de son mariage avec le sire de Rieux. Cette paroisse leur est définitivement acquise en 1469. Au XVème siècle, Pierre de Rohan, prince de Guéméné, épouse Magdeleine de Rieux et la paroisse de Plourivo revient au XVème siècle à nouveau entre les mains de la famille de Rohan.

Par un acte de 1577, Louis de Rohan consent à Jehan Chef-du-Bois, l'afféagement de divers bois et landes en la paroisse de Plourivo et d'Yvias. En 1624, Louis de Rohan cède les droits de châtellenie, juridiction, haute, moyenne et basse justice, prééminences et droits honorifiques en la paroisse de Plourivo (Plourivou), Kermaria et Saint-Jehan à Yves Roquel, seigneur de Bourblanc. La seigneurie du Bourblanc devient alors la seigneurie la plus importante de la paroisse.

Comme d'autres paroisses, Plourivo est touché par les guerres de la Ligue comme le témoigne le recteur de Plourivo de l'époque : « depuix le 29 d'apvril dernier jucques au troisiezme jour de juillet 1591, l'on n'a auchun baptizé en ladite parrouesse pour ce que les femmes grosses s'estoinct retirées de l'aultre costé de l'eau en Tresguer de peur des soldartz de l'armée de monseigneur le prince de Dombes (...) » (registres de Plourivo, 1583-1612, f. XXVII).

L'ancienne paroisse de Plourivo dépendait, comme aujourd'hui, de l'évêché et du ressort de Saint-Brieuc. Elle avait Paimpol pour subdélégation. La cure était à l'alternative. Elle faisait partie du comté de Goëlo. Durant la Révolution, la paroisse de Plourivo dépendait du doyenné de Paimpol. Plourivo élit sa première municipalité le 31 janvier 1790.

On rencontre les appellations suivantes, principalement dans les chartes des abbayes de Saint-Rion et de Beauport : Plerivou (en 1198), Plorivo, Par. de Plorivou (en 1220), Plourivou (en 1228), Plurivou (en 1235, en 1244, en 1256), Plorivo (en 1257), Plorivou (en 1263, en 1266, en 1284), Ploerivou (en 1271), Plerivou (en 1287), Ploeryvou (en 1305), Plurivou (vers 1330), Plurivo (en 1401, en 1429), Plourivou (en 1403), Plurivo (en 1429, archives de Loire Atlantique, B 2979), Ploerivau (en 1543). La forme actuelle de Plourivo apparaît dès 1652 (archives des Côtes d’Armor, 2G).

Ville de Plourivo (Bretagne).

Note 1 : Plourivo est le berceau de la famille de l'écrivain Ernest Renan (1823-1892). La commune de Plourivo est aussi marquée par la présence de la famille Armez, dont trois membres sont députés du département, ainsi que par la présence de l'homme politique Marcel Cachin, né en 1869 et décédé en 1958, fondateur du Parti communiste français.

Ville de Plourivo (Bretagne).

Note 2 : Liste non exhaustive des maires de Plourivo : Nicolas Armez du Poulpry (du 31 janvier au 17 juin 1790), Louis-Marie Armez du Ruclé (du 25 juillet 1790 au 23 octobre 1801), Yves Le Goff (en 1801), Yves Richard (1801-1802), Louis Le Vay (1802-1815), Olivier Féger (1815-1819), Guillaume Le Gonidec (en 1820), Jacques Nicolas (1820-1821), François Richard (en 1821), Joseph-Grégoire Ernot (en 1821), Prosper Le Vay (1821-1831), Pierre Le Gonidec (1831-1832), Charles Armez du Ruclé (1832-1871), Louis Armez du Ruclé (1871-1917), François Prigent (1917-1919), Honoré Janvier (1919-1922), François Prigent (1922-1928), Honoré Janvier (1929-1935), Pierre Labbé (1935-1944), Georges Kerbellec (1944-1953), Yves Lagadec (1953-1966), Jean Goanvic (1966-1977), Pierre Lhostis (1977-1995), Claude Le Tréou (1995-2001), Alain Le Guyader (2001-2008), Michel Raoult (à partir de 2008), etc....

Note 3 : la commune de Plourivo est formée des villages : Traou-Hoat, Penhoat, Toullan, Saint-Jean, le Troudu, Lancerf, Kericun, Kerléan, Keriel, le Ruclé, le Bourg-Blanc, Kerilis, Lan-Ouern, Lézoan, Kerban, Pors-Traou, le Danot, Kerhuel, Kermaria, Kerjean, Kermainguy, Frinaudour, Kervaudin.

Ville de Plourivo (Bretagne).

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PATRIMOINE de PLOURIVO

l'église Saint-Pierre de Plourivo, reconstruite en 1865. En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées plus celle du clocher (encastré, avec vaste tribune), un transept et un chevet à abside polygonale. Les plans furent dressés par M. Louis Armez, ingénieur des Arts et Manufactures. L'ancienne église, datant de 1695, fut jetée à bas en 1864 et la nouvelle construite en 1865. Le mobilier est constitué d'une chaire du XVIIème siècle, de statues anciennes (sainte Vierge, saint Pierre, saint Nicodème, saint Yves, saint Roche, saint Eloi). Deux statues tumulaires du XVème siècle sont conservées au bas de l'église. Boiseries du choeur des ateliers Hérault, de Rennes (R. Couffon). On y trouve trois pierres armoriées placées au bas de la nef aux armes de la famille Roquel (ou Rocquel), et deux enfeus. Le tableau intitulé " La Donation du Rosaire ", oeuvre du peintre Alphonse Le Hénaff (1821-1884), date de 1846. La chaire à baldaquin, oeuvre du sculpteur Yves Corlay (1700-1778) date du XVIIIème siècle ;

Eglise de Plourivo (Bretagne).

la chapelle de Lancerf (XIIIème siècle - 1618). Elle symbolise la victoire d'Alain Barbetorte sur Incon et ses Vikings en 936. La tradition veut que les combattants bretons tués dans cette bataille soient enterrés dans l'enclos de la chapelle. La chapelle qui conserve des parties très anciennes (XIIIème siècle) a été remaniée au XVIIème siècle. Elle est dotée d'un unique bas-côté et d'un clocher-mur. Le porche porte la date de restauration, 1618, et le nom de Le Gonidec, chapelain. En 1796, elle est vendue à la famille Morand, armateurs de Paimpol et propriétaire de la seigneurie de Lancerf depuis 1727. Entre 1820 et 1840, la chapelle tombe en ruine, et elle est à nouveau restaurée en 1858, par son nouveau propriétaire M. Menou. En 1884, l'édifice devient la propriété de la vicomtesse de Labenne [Note : elle était l'ancienne épouse du fils naturel de Napoléon III, décédé en 1882, et s'était remariée à un monsieur Dupont], puis en 1958 propriété diocésaine, après avoir appartenue encore successivement à M. Pépin (notaire à Vitré) en 1894, à M. Guénébaud (lieutenant d'artillerie) en 1902, et à Mme de la Noue (de Ploubazlanec). La chapelle abrite une Vierge noire. L'édifice contient la tombe d'Alexandre Ernest Louis Bure (décédé le 11 février 1882), comte de Labenne, fils illégitime de Napoléon III, et de son fils Georges Henri Louis Bure, dernier comte de Labenne (décédé le 11 décembre 1884). A noter que le calvaire qui surmontait jadis, au XVIIIème siècle, le porche se trouve aujourd'hui à Loguivy-de-la-Mer ;

Chapelle de Plourivo (Bretagne).

la chapelle Saint-Jean (XVIème siècle), qui desservait jadis le village de Penhoat. Cette chapelle a été reconstruite au XXème siècle. Le porche est celui de l'ancienne chapelle. Les prééminenciers sont d'abord les Rohan-Guéméné qui vendent, en 1624, leurs droits aux Roquel du Bourblanc. La pierre armoriée réutilisée dans le chevet est aux armes des Ruffault (Catherine Ruffault) en alliance avec celles des Plusquellec de Boisriou, seigneurs de Kerhuel au XVIIème siècle. La chapelle abrite une statue en bois polychrome de sainte Anne Trinitaire (datée semble-t-il du XVIème siècle), ainsi qu'une statue de saint Jean-Baptiste et de la sainte Vierge ;

la chapelle Saint-Ambroise, reconstruite dans la seconde moitié du XIXème siècle et restaurée au XXème siècle. L'ancien édifice possédait jadis un petit clocher de pierre et seulement trois baies vitrées. " L'édifice actuel, de plan rectangulaire, date de la seconde moitié du XIXème siècle. Il a été restauré en 1923 par François Hervé, entrepreneur à Kerlot, sous la direction de M. Collet, architecte. Il renferme les statues anciennes de la sainte Vierge et de saint Amboisse " (R. Couffon) ;

Chapelle de Plourivo (Bretagne).

l'ancienne Chapelle Neuve ou Chapelle de la fontaine Notre-Dame, aujourd'hui disparue et édifiée, semble-t-il, en 1660 par une paroissienne du nom de Jeanne Le Vuil. Voici ce que dit R. Couffon en 1940 : " Détruite pendant la Révolution, la chapelle Neuve avait été bâtie en 1696 par M.F. Rolland de Trofantan " ;

l'ancienne Chapelle de Kermaria (à Kerhuel), aujourd'hui disparue. En 1458, à la demande du duc Arthur III, le pape accorde des indulgences en faveur de cette chapelle où s'accomplissent des miracles. Elle avait été vendue le 29 floréal an III. Elle était encore desservie en 1854. Louis de Rohan cède ses droits honorifiques dans la chapelle à Yves Roquel, seigneur du Bourblanc ;

l'ancienne chapelle de Saint-Nicolas, relevant de Maulouarn. Elle est détruite pendant la Révolution ;

la grosse croix de la chapelle de Lancerf ;

la croix de Barbetorte (XII-XVème siècle), située dans l’enclos de la Chapelle-Neuve. Elle est installée dans l'enclos en 1906 ;

la croix de Saint-Ouarn, située près de la chapelle de Lancerf ;

la croix du bourg (1775) ;

la croix de la Chapelle-Neuve (1660). Il semble qu'elle ait été déplacée ;

le château de Bourblanc (XVIème siècle), situé au Ruclé et propriété successive des familles Roquel du Bourblanc (du XVIème siècle à 1639), Tanouarn (1639 à 1737), Renouard (1737 à 1748), Armez (1748 à 1935) et Mauduit (en 1935). Après le décès d'Yves Roquel, en 1639, le Bourblanc passe, faute de postérité, à sa soeur et à son fils Thébaud de Tanouarn au détriment de Marguerite Fouquet de Chalain, épouse d'Yves Roquel et cousine germaine du père du célèbre Nicolas Fouquet. Propriété de Philippe du Bourblanc en 1428 et en 1446, d'Alain du Bourblanc en 1480, de Christophe du Bourblanc en 1536, d'Alain du Bourblanc en 1543 et de Guillaume Rocquet (sieur du Bourg-Blanc) en 1569. Jean Armez (1704-1786), négociant armateur de Paimpol, fils d'Allain Armez (1670-1737) receveur de la seigneurie, achète la seigneurie du Bourblanc en 1748 aux Renouard (Angélique François de Renouzard, comte de Villayer). Nicolas Armez (1754-1825), ecclésiastique [Note : il abandonne la prêtrise en 1794], fils de Jean Armez, devient le premier maire de Plourivo [Note : il est commissaire du directoire départemental de 1795 à 1796, et président du conseil général de 1803 à 1808]. Ce dernier est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris où il décède le 27 avril 1825. Louis-Marie Armez (1756-1843), frère cadet de Nicolas, succède à son frère Nicolas, comme maire de Plourivo de 1790 à 1795. Charles Armez (1799-1882), fils de Louis-Marie Armez est maire de Plourivo de 1832 à 1871, et député départemental de 1834 à 1848. Louis Armez (1838-1917), fils du précédent est maire de Plourivo de 1871 à 1917, président du Conseil Général des Côtes-du-Nord de 1898 à 1902 et de 1910 à 1917, et député départemental de 1876 à 1885. La seigneurie est vendue en 1925 à Joseph-Marie Meuro, puis en 1931 au comte Henry de Mauduit (époux de Betty Laurie). Le domaine devient 1994 la propriété de la famille Philippot. La chapelle privée était sous le patronage de saint Riom (ou Rion) : elle était semble-t-il déjà nommée dans une bulle du 28 avril 1198 parmi les biens de l'abbaye de Saint-Rion " circa capellam Sancti Rionis, juxta le Borguen ". Détruite sous la Révolution, elle était dite alors " Saint-Adrien " ;

Château de Plourivo (Bretagne).

le manoir de Traou-Nez (XIXème siècle), rebaptisé " maison de l'Estuaire " après son achat, en 1988, par le Conservatoire du Littoral. Cette demeure était la propriété de la famille Quémeneur (Pierre Quémeneur, conseiller général du Finistère) en 1923 ;

l'enceinte du Castel-Auffret (haut Moyen Age). Il s'agit d'une ancienne motte féodale que le Chevalier de Fréminville décrit en ces termes vers 1835 : "C'était les vestiges de ces anciens forts qui remontent aux premiers âges de la fortification à murailles maçonnées dans la Bretagne. Celui-ci consiste en un retranchement fort élevé servant de base à ces murs". Propriété, en 1577, de Louis de Rohan, dit le Baron de Gié (né vers 1538 et frère cadet du 19ème vicomte de Rohan, Henry Ier) ;

le colombier du Bourgblanc. Le colombier de 770 boulins date de 1574 ;

la fontaine Sainte-Ambroise ;

8 moulins dont les moulins à eau de Bourblanc, de Kernormand, de Guézennec (1773), du Pontès, de Houel,  et les moulins à vent de Coat-Frity et de Kerverdio ;

A signaler aussi :

le tumulus de Penhoat (âge de fer) ;

la découverte, en 1980, d'un trésor monétaire à Lancerf (Moyen Age), contenu dans une cruche de grès (2 427 pièces du XIIIème siècle). Ce trésor monétaire contenait 57% de monnaies bretonnes des années 1213 à 1250. 24% étaient des monnaies royales datant de Philippe Auguste ;

l'ancien manoir de Moulouarn, qui possédait jadis une chapelle privée dédiée à Saint-Nicolas. Propriété de Valence Le Voyer en 1536 et de François Le Chaponnier en 1569 ;

l'ancien manoir de Kerleau, uni jadis au manoir de Kerbaven, possédait une chapelle incluse dans le domaine. Propriété de Jehan Le Voyer en 1536 et de Pierre Le Ver en 1569 ;

l'ancien manoir de Keriel (XIV-XVème siècle). Propriété de Guillaume Kerleau en 1536 et de Jean Chef-du-Bois en 1569 ;

les anciens manoirs de Trolan ou Traoulan (propriété de la famille Le Chaponnier au XVIIème siècle), Goas-ar-Haran, Coat-Frity, Kerverdio et Kernormand. En 1980, on y a découvert un trésor (2427 pièces de monnaie datant des XIIème et XIIIème siècles) ;

l'ancien château de Penhoat. Propriété de François Ruffault en 1536 ;

le champ de courses. Après la fermeture de l'hippodrome de Paimpol, en 1908 pour raison de sécurité, un champ de courses est installé à Plourivo ;

Ecole de Plourivo (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de PLOURIVO

Avant la Révolution, les maisons nobles de Plourivo étaient : Kerambelec, Kerhuel, Kerno, La haute justice du Bourblanc appartenait au moment de la Révolution, à M. Armez du Poulpry.

L'importante seigneurie de Kerhuel avait été donnée en partage par Conan d'Avaugour à son fils Nicolas dit de "Villa Alta" au début du XIIIème siècle. Le manoir avait des prééminences dans l'église de Plourivo. Kerhuel est, dès le XVème siècle, aux mains de la famille Ruffault, dont une descendante apportera Le Bourblanc à Guillaume Roquel en 1513. A la fin du XVIIème siècle, Rolland de Plusquellec, seigneur de Boisriou en Trévou-Tréguignec, épouse Catherine Ruffault, devenue héritière de Kerhuel par le décès de son frère.

Nota : Généalogie des Bourblanc : - Philippe du Bourblanc épouse en 1352 Ederne le vicomte de la Villevolette - Alain du Bourblanc épouse en 1379 Benoîte de Kerinel de Coatbruc - Yves du Bourblanc épouse en 1417 Cécile de Kermarec - Philippe du Bourblanc épouse en 1444 Sybille de Langourla - Philippe du Bourblanc épouse en 1465 Anne de Kersauson d'où Christophe, sans postérité - Marie Ruffault, dame du Bourblanc, apporte la seigneurie du Bourblanc à la famille Roquel vraisemblablement en 1513.

La seigneurie du Moulouarn était importante. Un acte de 1577 cite le manoir, le colombier, la chapelle Saint-Nicolas, la juridiction moyenne et basse, les prééminences d'église, et les lieux nobles de Kerleau et de Kerbaven. Dès le XVIème siècle, le Moulouarn était entre les mains de la famille Le Chaponnier. Il est entré dans la famille Le Chaponnier par le mariage de Guillaume Le Chaponnier et de Valence Le Vers, dame de Moulouarn. Au XVIIème siècle, Jean Le Chaponnier est au Moulouarn, Vincent Le Chaponnier est à Kerbaven (où il succède à la famille de Kerleau) et Pierre Le Chaponnier est à Kerninon.

Le fief de Lancerf, célèbre par sa chapelle, avait jadis un droit de juridiction. Il appartient au XVIIème siècle à Claude de Clisson, sieur de Kerallio-Lezhernant, et en 1677 à Ollivier du Parc qui l'avait hérité de sa mère, Marie de Clisson. En 1727, la seigneurie de Lancerf est vendue par Joseph Gabriel du Parc, comte de Lezedot, de Keranroux et de Kergariou, à noble homme Jean-Pierre Morand, négociant demeurant à Saint-Malo, pour la somme de 14 500 livres. Les Clisson étaient également seigneurs de Coat-Bruc en Plourivo.

La famille Armez appartient à la haute bourgeoisie de Bretagne : elle est fixée depuis le XVIIIème siècle dans la commune de Plourivo, près de Saint-Brieuc. M. Armez du Poulpry, de Plourivo, était en 1769 subdélégué à Saint-Brieuc de l'intendant de Bretagne. Nicolas Armez, président du Conseil général des Côtes-du-Nord en 1808, fut député du même département à la chambre des Cent Jours, en 1815 : son fils a été plusieurs fois député des Côtes-du-Nord sous Louis-Philippe et son petit-fils, Louis Armez, né en 1848, maire de Plourivo en 1871, a été nommé plusieurs fois depuis 1876 député républicain de Saint-Brieuc.

Lors de la réformation d'avril 1428, plusieurs nobles sont mentionnés à Plourivo : Pierre Ruffaut, Philippe du Bourblanc, Pierre Gelin, Guillaume Ruffaut, Pierre de Kerleau, Olivier de Kerleau. D'autres personnes se disent aussi nobles : Jehan Quemarec (ou Quemareuc), Eon Quemareuc, Johan Quemareuc, Guillaume Le Quere, Guillaume Le Voier et Olivier Vincent.

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ". On mentionne, en janvier 1469, pour Penpoul (Paimpol) :
– Jean Kerléau, par Guillaume Kerléau.
– Jean Le Saint.
– Jean Ruffault.
– Alain du Bourgblanc.
– Jehanne Pouënces, comparue par Guillaume Le Querré.
– Jouhan de Pelan, à pied.
– Vincent de Chief du Bois.
– Yvon Le Merdy, au lieu de Jean de Kerbellec.
– Olivier Carteaux.
– Vincent Le Vaer.
– Yvon Le Roux et sa femme.
– Guille Carteaux de Kerhuel.
– Jouhan Ruffault.
– Laurens Le Vaer.

Lors de la réformation du 24 mars 1536, plusieurs maisons nobles sont mentionnées à Plourivo : Kerhuel, Penhoat, Basse-Follye et Penanlan (à François Ruffault), Coetregan, Kermaria, Kerrogier et Launay (à Guy Kerleau), Monlouarn (à Valence Le Voyer), Kerléau (à Jehan Le Voyer), Coat-Brug (à Jehan Ruffault), Kerbasvan (à Vincent Kerleau), Troleuff (à Jacques Ruffault), Kerbellec (à Aliette Le Merdy), Bourg-Blanc et Le Petit-Bourblanc (à Christophe du Bourblanc), Poulsouanec (à Guille Ruffault), Keriel (à Guillaume Kerleau), Crazmay (à Guillaume Kerleau), Kermartin (à Marie Ruffault), Le Cosquer (à Pierre Levesque, sieur de Kermarquer), une maison (à Marie Kerleau), une maison à Lancerf (à Isabeau Kerleau).

A la montre du 3 juin 1543, sont mentionnés plusieurs nobles de Plourivo : Jean Ruffault (sieur de Kerhuel), Guy Kerleau (sieur de Gouazancarrant), Alain du Bourblanc (sieur du Bourg-Blanc), Guillaume Kerleau (remplacé par son fils Pierre Kerleau), Vincent Kerleau, Aliette Ruffault (dame de Coat-Brug), Pierre Kerleau, les héritiers de Lancelot Le Merdy, les héritiers de Guillaume Baraben.

A la montre du 10 juillet 1569 sont mentionnés également des nobles de Plourivo : Guillaume Rocquet (sieur du Bourg-Blanc), Pierre du Ruffault (sieur de Kerhuel), François Le Chaponnier (sieur de Monlouarn), Pierre Le Ver (sieur de Kerléau) et Jean de Chefdubois (sieur de Keriel).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 15 nobles de Plourivo :

Olivier CARLEAUX (3 livres de revenu) : défaillant ;

Vincent DE CHIEUDEBOUES (15 livres de revenu) : porteur d’une salade (casque) et comparaît armé d’une javeline ;

Jehan DE KERBELEC (25 livres de revenu) ;

Jehan DE PELAN (30 livres de revenu) : comparaît revêtu d’une robe ;

Alain DU BOURGBLANC (80 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan KERLEAU (5 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan KERLEAU (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Guillaume KERLEAULX de Keruel (5 livres de revenu) ;

Yvon LE ROUX (6 livres de revenu) ;

Lorans LE VAER (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ;

Vincent LE VAER (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ;

Jehan LESAINCT : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ;

Jehanne POAINCES, représentée par Guillaume LECURALEN (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan RUFAULT (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Jehan RUFFAULT (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ;

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