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DESCRIPTION DE LA CHAPELLE NOTRE-DAME DE PENHORS A POULDREUZIC

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A quatre kilomètres, sud-ouest du bourg de Pouldreuzic, au bord de la baie d'Audierne, se trouve le village de Penhors. Il tire son nom (extrémité des roseaux) des marais qui s'étendent au bas du plateau où il est situé [Note : A Tréogat, il existe aussi un village du nom de Penhors, qu'avoisine un vallon plein de roseaux]. Ce hameau comprend, avec une trentaine de maisons, une centaine d'habitants ; quelques-uns se livrent à la pêche et la plupart sont agriculteurs.

Dans le voisinage immédiat, plus près encore de la baie d'Audierne, si redoutée du navigateur, se dresse la chapelle de Notre-Dame. Du vénérable sanctuaire qui lui est dédié, la Vierge Toute Puissante étend sa protection sur les barques qui franchissent la périlleuse baie.

Cette baie, Brizeux nous l'a dépeinte [Note : Les Bretons, chant VIII].

La barque du poête avait dépassé Loctudy, lorsque, vers midi : — Comme un bruit de chevaux cachés dans le brouillard, — On entendit gronder les rochers de Penn-Marc’h. — Ils étaient là, debout, pèle-mêle et sans nombre, — Devant eux sur la mer projetant leur grande ombre ; — Les flots couraient sur eux avec leur mille bras ; — Cabrés contre les flots, ils ne reculaient pas ; — Hérissés, mugissants, inondés de poussière, — Ensemble ils secouaient leur humide crinière. — De leur masse difforme ils effrayaient les yeux ; — L'oreille s'emplissait de leurs cris furieux ; — Et l'homme, tout entier, en face de ces roches — Dont les oiseaux de mer seuls bravaient les approches, — Sur son mince vaisseau, pâle et dans la stupeur, — Se voyant si chétif, sentait qu'il avait peur. — La barque heureusement doubla les noires pointes, — Mais chaque passager tenait les deux mains jointes.

Chacun priait sans doute la Vierge de la Joie dont la chapelle est là, en bordure des flots, et que l'on se plaît particulièrement à invoquer aux jours d'ouragan [Note : Voyez l'excellent ouvrage de M. l'abbé Quiniou sur Penmarc’h]. Et la barque de continuer sa route : — Mais du côté d'Od-Diern, au milieu de la baie, — La vague était moins rude : ouvrant sa large raie, — Le côtier poursuivit sa route en sûreté.

Brusquement survient une rafale, et voici que la tempête se déchaîne : — La mer enflait d'horreur ses verdâtres mamelles ; — Le vent d'ouest arrivait et la mort sur ses ailes. — Hélas ! et le patron ! quel effroi dans son œil, — Tandis qu'il consultait les bruits de chaque écueil ! — Il semblait déjà voir au milieu des tempêtes — La mer se soulever toute grosse de têtes ; — Son geste était bizarre et brusque ; il parlait clair, — Comme pour surmonter les sifflements de l'air, — Et sa parole forte, et rude et saccadée, — Sillonnait sa figure avant l'âge ridée. — Le premier il cria : « L'homme ici ne peut rien ; — Ainsi, prions la Vierge et notre ange gardien ».

Les bâtiments qui vont de l'Iroise au Golfe de Gascogne, doivent, après avoir doublé le Raz de Sein, que personne ne franchit " sans peur ou malheur ", s'élever au vent des " Etocs " de Penmarc'h. Des courants, au jeu capricieux, mal connu, qui varient arec le vent, l'heure et la force de la marée, régnent, même par beau temps, entre Le Raz et la pointe de Penmarc'h, et donnent à la mer un aspect singulier : creux énormes et subits, en forme d'entonnoir, déferlements inattendus, " appels " mystérieux d'en dessous, mouvements compliqués, au milieu desquels le bateau glisse sans trouver d'assise.

Quand la tempête souffle du suroît, tous ces mouvements s'accentuent, .et les grandes vagues qui roulent sans obstacles entre les deux mondes, venant à s'engouffrer dans la terrible machoire que forment les deux pointes, rendent la mer intenable. Gare alors, au voilier surpris dans la baie ! Si le courant " porte" vers la côte, il faut qu'il soit robuste et bon marcheur pour vaincre courant, mer démontée, vent debout. Gare la " mauvaise avarie ", la voie d'eau, le mât cassé ! Au nord, très loin de lui maintenant, le Raz lui barre la route ; au sud-est, les chiens des " Etocs " ruisselants, et montrant. leurs dents aigües, aboient dans les huées du vent. Derrière lui, c'est la terrible baie, avec d'autres brisants, au fond de laquelle les vagues vont le rouler...

Les houles immenses viennent à intervalles réguliers, se déverser sur l'immensité déserte de la plage, soulevant dans leurs volutes des masses de galets qui, au recul du flot, roulent les uns sur les autres dans un épouvantable fracas. Ce bruit intermittent comme la houle qui le produit, semble à quelque distance, comme un rugissement uniforme, d'une puissance inouïe, qui s'entend très loin dans les terres... Ce bruit terrible retentit comme une menace de mort aux oreilles des marins infortunés pris dans la baie. Il leur rappelle de tragiques histoires. Chaque bord les en rapproche maintenant ; chaque rocher, chaque brisant leur crie son nom sinistre. Il tente de louvoyer encore, mais le courant perfide ne le lâche plus. La côte fumante se rapproche. Il est perdu. Non ! Là-bas, sur la falaise qui domine la mer, bien au-dessus des flots mouvants, vient d'apparaître une petite chapelle qui élève dans les cieux, comme une prière, son clocher... C'est Notre-Dame de Penhors, la puissante protectrice du naufragé...

Chapelle Notre-Dame de Penhors à Pouldreuzic (Bretagne).

 

*** DESCRIPTION DE LA CHAPELLE DE PENHORS ***

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ARCHITECTURE

Cette chapelle possède un collatéral, qui se trouve au nord de l'édifice. Le clocher de type cornouaillais, est supporté par un pignon central correspondant à un arc diaphragme ou de séparation, qui, au sentiment de M. Waquet, archiviste du Finistère, pourrait être de la deuxième moitié du XVême siècle.

Le beffroi à deux baies est orné de gâbles feuillages qui lui donnent du style. La flèche, refaite, est sans caractère.

La nef a de 23 à 24 mètres de long. Elle est coupée par un transept qui mesure 14 mètres. Comme largeur, la partie haute de la nef a 9 mètres environ, la partie basse au-dessous du transept, 6 mètres seulement.

Les portes sont dans le genre de celles de Kérinec et de Saint-Laurent de Goulien, ornées de colonnettes à leurs ébrasements et d'une voussure en saillie.

A l'intérieur, dans le bas-côté, se profilent de gracieuses. arcades romanes de la fin du XIIème siècle. Quatre de ces arcades figurent au-dessus du transept [Note : Le premier de ces arceaux est légèrement plus élevé que les trois autres qui suivent dans la direction ouest] ; la cinquième domine le transept, et une sixième à peine amorcée s'engage dans la paroi voisine. Plus bas, dépassant le mur nord de la chapelle, apparaissent deux soubassements en granit sur lesquels reposaient jadis des piles supportant d'autres arceaux.

Par les piles à faisceaux de colonnettes et les arcades romanes de son collatéral, la chapelle de Penhors appartient à la famille des sanctuaires que l'on pourrait appeler monuments de l'école du Cap-Sizun et du Cap-Caval, parce qu'on les trouve nombreux dans ces deux régions et sur le territoire intermédiaire : Pont-Croix, Pouldergat, Kérinec en Poullan, Cléden-Cap-Sizun, Plozévet, ancienne église de Landudec, Pouldreuzic, Plovan, Languidou, Peumerit, Tréogat, Languivoa, Beuzec-Cap-Caval, La Tréminou, Lambour, La Madeleine de Pont-l'Abbé, les restes de la chapelle de Saint-Jean du château de Pont-l'Abbé, ancienne église de Treffiagat, ancien Penhars, Pluguffan et jusqu'à Notre-Dame de Châteaulin.

« Le caractère spécial de cette architecture, note le chanoine Abgrall, c'est que les piles sont composées de faisceaux de colonnettes groupées par 4, 6 et 8, et qu'elles sont surmontées de chapiteaux tantôt cubiques en entonnoir, en portions de sphère, recoupés, ou bien ornés de feuillages divers. Ces chapiteaux supportent des arcades en plein cintre, parfois simplement épannelées, parfois formées d'une riche série de torses ou moulures arrondies » [Note : Peyron et Abgrall, Notices sur les paroisses, vol. V, p. 136].

A quelle époque faire remonter cette école d'architecture ?

Un point de repère nous est fourni à cet égard par une vieille église en ruines du nom de Languidou qui avoisine le bourg de Plovan, sur les bords de la baie d'Audierne. Quelques colonnes et arcades y sont encore debout, de même style que celles de Pont-Croix. Sur le tailloir d'un chapiteau écroulé et qui gît à terre, on lit cette inscription :  GVILLELMVS : CANONICVS : ET IVO : DE : REVESCO : AEDIFICAVERVNT : ISTAM : ECCLESIAM [Note : " Le chanoine Guillaume et Yves de Revesco ont fait bâtir cette église"].

Or, le chanoine Guillaume est mentionné par le cartulaire de la cathédrale de Quimper aux années 1162 et 1166. Voilà donc l'église de Languidou datée de la deuxième moitié du XIIème siècle. Il faut, en conséquence, rapporter approximativement à la même période la chapelle de Notre-Dame de Penhors et les édifices de même caractère, qui semblent tous dériver de la nef et du chœur de l'église de Pont-Croix.

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MAITRE-AUTEL.

Le maître-autel est surmonté d'un tabernacle en chêne, où figure un ostensoir sculpté. On aperçoit sur le gradin du retable (XVIIIème siècle) deux médaillons en bas-relief qui représentent sans doute le Sauveur et sa Mère. Aux extrémités de l'autel, deux angelots. Deux autres anges encadrent le tabernacle.

Sur le coffre de l'autel un bas-relief représente l'Annonciation. L'ange porte un lis. La Vierge, la main droite posée sur la poitrine, se détourne légèrement.

Au-dessus de l'autel, du côté de l'Evangile, se trouve la statue de Notre-Dame de Penhors qui mesure 1 m. 70 de hauteur. Elle est en bois. La Vierge, couronnée, porte une robe bleue, que l'on voit à peine, et un riche manteau, parsemé de fleurs. Sa longue chevelure est pendante. De la main gauche, elle porte l'Enfant-Jésus, dont l'une des mains repose sur l'épaule de sa Mère, tandis que de l'autre il s'accroche à sa poitrine, Marie tient un sceptre de la main droite. Elle foule le croissant de la lune.
Du côté de l'Epître, c'est la statue de saint Eutrope, le patron des hôpitaux. Revêtu d'un manteau rouge, constellé de fleurs, le Saint porte crosse et mître. Sa main est levée pour bénir. On voit un anneau à son médius.

AUTELS DU TRANSEPT

L'autel de la partie nord du transept est surmonté d'une statue fort originale du XVIIème siècle, au pied de laquelle on lit : Regina Angelorum (la Reine des Anges).

C'est encore la Sainte Vierge, revêtue cette fois d'une tunique rouge, et drapée d'un manteau bleu, dont le revers, de couleur blanche, a des fleurs de lis.

Marie porte dans ses bras le petit Jésus. L'enfant, tout nu, lève la main droite pour bénir, tandis que de la main gauche il tient une pomme.

La Vierge est encadrée par six anges, qui portent des costumes voyants et bariolés. Dans le haut, deux de ces anges jouent, l'un de la harpe, l'autre de la guitare ; au milieu, deux anges semblent claquer des mains pour chanter ou applaudir ; au bas, l'un des anges tient d'une main un ciboire dont on voit le couvercle dans son autre main ; un deuxième ange tient un calice et une grappe de raisin.

Au sud du transept, un autel est consacré à sainte Anne. Beau retable à colonnes torses, avec des grappes de raisin. Au haut deux lettres conjuguées, initiales de sainte Anne.

Au-dessus de l'autel, du côté de l'Evangile, on voit une statue de sainte Barbe avec sa tour. La Sainte tient en main la palme de la victoire.

Du côté de l'Epître, sur un socle de granit repose une Piéta, particulièrement expressive. Derrière Notre-Dame de Pitié, une croix, avec un linceul.

AUTRES STATUES

Au coin de la chapelle de la Reine des Anges, un piédestal en pierre supporte une statue en bois de saint Maudet, en chasuble antique, qui tient un livre de la main gauche [Note : " On vient des environs, écrivait en 1856, M. Kerlan, recteur de Pouldreuzic, prendre de la terre de l'aire de la chapelle comme remède à une maladie qualifiée de droug sant Vaude, mal de saint Maudet ". On m'a dit que c'était pour guérir de l'enflure : ce peut etre l'hydropisie. D'après une suggestion du chanoine Abgrall, le trou qui se trouve dans le pavé de la chapelle au dessous de saint-Maudet aurait été destiné à recueillir la poussière traditionnelle. A Coadry en Scaër, on connaissait aussi la poussière de saint Maudet].

Un peu plus bas, une statue de sainte Catherine est adossée à la paroi nord de la chapelle. La Sainte est couronnée. De la main gauche elle porte une palme ; sa main droite repose sur sa roue.

Entre les deux fenêtres ogivales de la paroi méridionale de la chapelle, on aperçoit saint Laurent, avec la tunique et le manipule. Il porte dans la main droite, le gril et la palme du martyre ; sa main gauche tient un livre.

EX-VOTOS

A noter dans la chapelle Sainte-Anne un vieux tableau défraîchi donné en ex-voto par un marin miraculeusement, protégé au cours d'une croisière. Cette toile représente un combat naval entre deux vaisseaux, dont l'un a trois mâts et porte, comme au XVIIIème siècle, un château élevé ; l'autre semble vaincu et s'incline pour sombrer ; autour de lui, les flots sont couverts de débris et d'épaves.

On voit encore, dans la chapelle Sainte-Anne, un petit bateau d'environ 0 m. 70 de long, offert à Notre-Dame par un marin-pêcheur.

CLOCHES

Les deux cloches de la chapelle datent, l'une de 1860, l'autre de 1869. M. Kerlan était recteur, M. Guichaoua, maire de Pouldreuzic. La petite cloche fut nommée Marie-Renée, par René Roussel, parrain, et Berthe-Marie Colin, marraine. La grande cloche, baptisée en 1869, s'appelle Anne-Marie. Parrain et marraine furent Yves Le Guellec et Anna Prigent.

A l'une des poutres, à droite du maître-autel, est suspendue une clochette, qui servait sans doute à appeler les fidèles qui désiraient communier.

SACRISTIE

La sacristie, où l'on accède de la chapelle par une porte du collatéral, est un édifice banal mais pratique, construit par M. Kerlan, recteur. On peut y voir deux statues en bois qui se trouvaient précédemment dans la chapelle : c'est un Saint dont les deux mains sont levées comme pour bénir et une Sainte qui a les mains croisées.

A la sacristie est conservé un calice qui porte l'inscription suivante : Pour la chapelle de Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic, 1662. E. Godec. Il est poinçonné des lettres I et L surmontant un oiseau. M. Le Guennec l'attribue à l'orfèvre quimpérois Julien Loiseau (Bull. Soc. Arch. Fin. 1928, n° 3, p, XIV).

On y voit également un joli reliquaire en bois sculpté supporté par deux anges. Sur la traverse qui unit les deux anges on lit : St-Emeurit.

 

Chapelle Notre-Dame de Penhors à Pouldreuzic (Bretagne)

 

*** ANNEXES DE LA CHAPELLE ***

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ARC DE TRIOMPHE ET CALVAIRE

Tout près de la chapelle, sur la droite, se dressent, deux monuments : une porte triomphale et un calvaire.

Le calvaire peut avoir, socle compris, 6 m. 50 de hauteur. Le piédestal, qui comprend cinq gradins, mesure 2 m, 50 et le fût de la croix 4 mètres environ.

Cinq statues se détachent en demi-relief, vers le milieu du fût. On y reconnaît saint, Laurent avec son gril, une sainte femme, qui peut être la Sainte Vierge, un abbé en camail portant crosse et mitre.

Immédiatement au-dessous, on lit.

IACQUE : LE : BERDE
FA : KGVIDAN

Porte triomphale et calvaire, de l'avis de M. Waquet, sont du début du XVIème siècle.

PLACITRE

Dans le placître qui entoure la chapelle et qui, jadis, servait de cimetière on voit, une pierre tombale, celle de Sébastien Guéguen, qui fut le dernier inhumé au cimetière de Penhors, en 1870.

 

 

*** DONATIONS (Arch. dép. 218, G. 6) ***

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29 septembre 1611. — Yvon Lautredou et Catherine Le Gall, son épouse, demeurant au village de Gromel en Plovan, donnent à la chapelle de Notre-Dame de Pencors plusieurs parées de terre.

27 mai 1620. — Désirant qu'après son trépas, on inhume son corps dans la chapelle de Pencors et avoir part aux prières qui s'y diront, Catherine Le Bourdon, femme Guéguénou, du village de Pencors, fait une donation à la chapelle de plusieurs pièces de terre.

30 novembre 1633. — Donation faite par Yvon Le Querré, du village de Saint-Dreyer en Plozévet, consistant en une rente de deux combles froment et une comble orge.

22 septembre 1691. — Fondation faite par Yves Le Guével et Marie Gourret, sa femme, de trois parées de terre situées aux issues du village de Penhors [Note : Arch. dép. Prieuré de Locmaria, 27, H 62].

 

*** COMPTES ***

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Voici d'abord un extrait fort curieux du compte de 1734, que nous empruntons à l'abbé Favé et qui nous renseigne sur quelques vieux usages pratiqués à Penhors, les jours de foires, de ventes ou de pardons [Note : A. Favé, Notes pour servir à l'histoire du savon dans le Finistère. Bull Soc. Arch. du Fin. 1900, p. 391].

Pour avoir fait banir dans les villes de Quimper, Pont-l'Abbé, Ponte-Croix et Pouldavid, les jours de pardons et foires des effects de ladictte chapelle (De Penhors) deux fois dans chaque ville payé quatre livres.

Payé au sonneur de cloches pour avoir crié sur les hardes de l'église les jours de ventes : dix sols.

Payé pour les souppes et dinez de messieurs les recteurs et prêtres qui viennent les veilles et jours de pardons pour aider à confesser et aider à l'office comme aussi pour la nourriture de sept personnes qui sont tant avec les plats, ramasser les offrandes dans l'église, cimitière et hors du cimitière que ceux qui sont auprès de l'himmage de la vierge et des reliques allumer des bougies et cueillir les aumônes des fidelles, comme aussi pour ceux qui sont dans le sacristtie recevoir les testaments et les marquer comme aussi les offrandes... et aussi pour la nourriture de ceux qui demeurent la nuit dans la sacristtie ces jours pour garder l'église, payez pour le tout trente et six livres ".

Les comptes de la chapelle, pour les années 1751 à 1788 se trouvent aux Archives du Finistère (Arch. dép. 218, G. 5). A titre de spécimen, voici le compte de 1751.

CHARGE.

Alain Autret, fabrique, prend en charge le reliquat de son prédécesseur, Pierre Le Hénalf ........... 471 l. 8 s. 2 d.

De plus, la somme de quarante-huit livres huit sols six deniers, payables par Christophe Nicolas de Penhors-Iselaff .......... 48 l. 8 s. 6 d.

De vingt-huit livres dix sept sols six deniers, payables par Louis Le Cléac'h de Saoudua . . . . 28 l. 17 s. 6 d.

Recû pour les offrandes ........... 38 l. 8 s. 9 d.

La fabrique se charge de deux cent soixante-six livres un denier, pour testaments, bœur, fil, fillasse, hardes et autres offrandes tant dans les troncs que dans le plat pendant l'année ......... 266 l. 0 s. 1 d.

Sommaire : 840 l. 3 s. 2 d.

DÉCHARGE.

Demande le comptable décharge de la somme de cinquante et une livres payées à M. le Curé pour la première messe et ses assistances pendant l'année ..... 51 l.

Pour planches et membrures ......... 156 l.

Payé aux ouvriers et au cloutie ........ 242 l. 19 s.

A M. le Recteur pour son tiers ......... 96 l.

Pour deux termes de décimes ........ 12 l. 10 s.

En huile et bougies ............. 7 l. 40 s.

En grands cierges ........... 7 l. 10 s.

Au peintre ........... 21 l.

Pour les droits de la visite épiscopale ........ 1 l. 10 s.

Pour blanchir et raccomoder le linge et ornements de la chapelle : 4 l.

Pour le brouillon, facon de présent compte et timbre : 4 l.


Sommaire : 603 l. 13 s.
Excédent de la charge : 242 l. 10 s.

(M. Pérennès).

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