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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de POULDREUZIC

Pouldreuzic vient du breton « ploe » (paroisse) et de Trozic.

Pouldreuzic semble être une ancienne paroisse primitive. La commune de Pouldreuzic renferme les deux paroisses de Pouldreuzic et de Lababan.

Déjà paroisse avant la Révolution, Lababan (noté Lambaban en 1426) est érigé en commune en 1790, puis est rattaché à Pouldreuzic en 1827.

Voir   " L'ancienne paroisse et commune de Lababan ".

La paroisse de Pouldreuzic dépendait jadis du pagus de Cap Caval et de l'ancien évêché de Cornouaille.

On rencontre les appellations suivantes : Ploedrozic (en 1247), Ploedresic (en 1468), Ploedreuzic (en 1574).

Note 1 : la conserverie Hénaff s'implante à Pouldreuzic en 1907. Pouldreuzic est également le lieu de naissance de Per-Jakez Hélias, l’auteur du Cheval d’Orgueil.

Note 2 : liste non exhaustive des maires de Pouldreuzic : Guénolé Lautrédou ou Lotridou (1794), Hascoët (1803-1804), Le Gall (1804), Alain Lautrédou (1820-1840), Pierre Le Gall (1840-1850), Jean Guichaoua (1850-1874), Jacques Le Guellec (1874-1878), Alain Plouzennec (1878-1884), Pierre Bourdon (1884-1888), Jean Le Berre (1888-1892), Clet Guichaoua (1892-1908), Clet Marie Guichoua fils (1908-1925), Jean Hénaff (1925-1935), Corentin Hénaff fils de Jean (1935-1971), René Gouriten (1971-1979), Ambroise Guellec (1979-2008), Marie-Thérèse Gourlaouen (2008-2014), Philippe Ronarc'h (2014-2020), etc ...

Note 3 : liste non exhaustive du clergé de Pouldreuzic avant la Révolution : LES RECTEURS : 1365. Even MADEC ; 1405. Yves de KERVAN ; 1590. Jean LE COSQUER [Note : Pendu à Pont-Croix en 1590, par La Fontenelle] ; 1596. Jean FOXUS, chanoine ; 1608. Alain GUILLOU ; 1638. LE TEXIER, chanoine de Cornouaille ; 1645. Yves de SAINT-MOCAY ; 1653. Jacques LE GUÉVEL ; 1660. Jean JULIEN ; 1671. Jacques LE GUÉDÈS ; 1676. Daniel PLOUHINEC ; 1685-1691. Julien MINGUY ; 1691-1692. Jean-Baptiste GUILLERME ; 1692-1693. G. LE CLOAREC ; 1693-1694. V. LE BARS ; 1694-1718. Hervé LE BOURDON ; 1718-1728. François DURET ; 1728-1738. Jean-Ollivier NICOLAS ; 1738-1743. César-Marie-Corentin DE MOËLIEN ; 1743-1772. Ronan LE GUELLEC ; 1772-1784. Thomas-François-Jacques de LA NOË DES SALLES ; 1784-1805. Jean-Marie DIEULEVEUT. LES VICAIRES OU PRÊTRES : 1667-1676. Daniel PLOUHINEC, curé ; 1678. Jean LE FORESTIER, curé ; 1680. Jean JAC ; 1691-1703. Daniel LE LAY, curé ; 1693. Yves FERCOQ, prêtre ; 1696-1697. Louis MICHEL, prêtre ; 1711-1712. Guillaume LE LABOUR, prêtre ; 1719-1723. N. NEDÉLEC, prêtre ; 1729. Louis HAMON, curé ; 1730-1744. Jean LE PHUË, curé ; 1746-1766. Jean ANSQUER, curé ; 1766-1773. Jean KERAVEC, curé ; 1784-1802. Jacques KERDRÉAC'H, nommé curé d'office en mai 1784, à la mort de M. de LA NOË DES SALLES, recteur.

Note 4 : liste non exhaustive du clergé de Pouldreuzic après la Révolution : LES RECTEURS : 1805-1806. Christophe LE DAËRON ; 1806-1810. P. Le ROSUGUEL ; 1810-1821. Herlé LE TUTOR ; 1821-1828. Alain LUNVEN ; 1828-1839. Jean-Mathieu THALAMOT ; 1839-1841. Christophe MINGANT ; 1841-1850. Jean-Michel JOSSIN : 1850-1855. Guillaume BOLLORÉ ; 1855-1872. Jean KERLAN ; 1872-1879. Pierre-Marie KERNE ; 1879-1895. François JAOUEN ; 1895-1896. François NÉDÉLEC ; 1896-1913. Noël MOAL ; 1913-1925. Jean-Marie PELLETER ; 1925. Jacques BROC´H, né à Guissény en 1875, prêtre en 1899 ; etc.... LES VICAIRES : 1813-1815. Jean ARHAN ; 1815-1820. Yves LE ROUX ; 1857-1859. Jean CREN ; 1859-1863. Joseph-Louis-Marie LE DEUNFF [Note : A laissé dans la paroisse une réputation de sainteté, au témoignage de M. Le Corre, recteur de Rumengol] ; 1863-1865. Emmanuel-Pierre TROUSSEL ; 1865-1870. Jean-Goulven Le GAC ; 1870-1872. Claude LE BOT ; 1872-1872. Ollivier DERRIEN ; 1872-1873. Joseph TANNÉ ; 1873-1883. Jean-François FLOC'H ; 1883-1885. François-Marie PICHAVANT ; 1885-1886. Yves MADEC ; 1886-1889. François-Louis KERVELLA ; 1889-1890. Joseph TANDÉ ; 1890-1897. René QUÉMÉNER ; 1897-1902. Maurice MIGADEL ; 1902-1907. Joseph SELLIN ; 1907-1914. Armand MARTIN ; 1914-1919. Henri LE ROUX ; 1919. Jérôme GAONAC’H, né à Pluguffan, le 23 Janvier 1880, ordonné prêtre le 25 juillet 1904 ; etc ...

Voir   " Le cahier de doléances de Pouldreuzic en 1789 ".

Voir   " Le clergé de Pouldreuzic durant la période révolutionnaire ".

PATRIMOINE de POULDREUZIC

l'église Saint-Faron (XIVème siècle), ancienne église paroissiale de Pouldreuzic. A noter que saint Faron est évêque de Meaux de 627 à 672. L'église ancienne qui remontait au début du XIVème siècle, a été gravement endommagée en 1703 par un coup de foudre qui a abattu le clocher. Reconstruite, elle comporte une nef de quatre travées avec bas-côtés, un transept et un choeur. La porte ouest date du XVIème siècle. La sacristie date de 1713. La chambre des cloches porte la date de 1728. Les travaux de la flèche, commencés en 1755 sur les plans de Taillart par l'entrepreneur Favennec (du Cloître-Pleyben), sont terminés en août 1756. Le pignon ouest a conservé une porte gothique avec colonnes en nid d'abeilles et pinacles torsadés du XVIème siècle : il porte les dates de 1727 et 1738. Au dessus, se trouve une niche du XVIIIème siècle. La nef a conservé un pilier formé de huit colonnettes du début du XIVème siècle. L'autel du Rosaire a été sculpté en 1668 par Jean de Ferrand, sculpteur à Quimper. L'église renferme une croix processionnelle de 1685 aux initiales G.B.G. (poinçon probable de Guy Baptiste Gérard, orfèvre à Quimper) et un ciboire de 1673 (avec poinçon de J. Bernard de Quimper). L'église abrite les statues de saint Faron, sainte Fare portant trois épis de blé, saint Ubald en évêque, saint Corentin, saint Herbot, saint Fiacre, saint Eloi, saint Mathurin, sainte Marguerite ;

Nota 1 : Cette église de Pouldreuzic, reconstruite au XVIème siècle et modifiée au XVIIIème siècle, a conservé d’un édifice plus ancien un pilier composé de huit colonnettes tangentes. Celui-ci est couronné d’un chapiteau dont le tailloir polygonal reçoit directement les archivoltes des arcades adjacentes simplement épannelées et dont la corbeille est ornée de larges feuilles et d’écussons. La base, d’un profil sobre, est décorée de larges feuilles qui indiquent, ainsi que l’ornementation du chapiteau, la première moitié du XIVème siècle. (R. Couffon).

l'église Saint-Paban (XIII-XIVème siècle), ancienne église paroissiale de Lababan. L'édifice comprend une nef de quatre travées avec bas-côtés, séparée par des piliers plus larges d'un choeur de trois travées. Au nord, une grande chapelle du XVIème siècle forme aile. Au sud, se trouve une chapelle plus récente, également en aile et formant une sacristie. Le chevet plat et la longère nord datent du XVIème siècle. Le clocher date de 1676. Le porche méridional et le côté sud datent du XVème siècle. A l'intérieur, les chapiteaux sont décorés de grosses feuilles tréflées et les bases comportent deux tores très aplatis dénotant la fin du XIIIème siècle. La verrière représentant la Crucifixion porte l'inscription "En lan 1573 fut faite cest vitre". L'église renferme une boîte aux saintes huiles de 1781, avec poinçon de Auguste-Jean Mahieu. L'église abrite les statues de saint Paban, la Vierge-Mère, saint Herbot, saint Yves, saint Jean Baptiste, saint Eloi, sainte Brigitte, saint Sébastien et une Pietà provenant d'un calvaire ;

la chapelle Notre-Dame-de-Penhors (XII-XIIIème siècle), dépendant de la paroisse de Pouldreuzic et édifiée par l'atelier de Pont-Croix à la fin du XIIIème siècle puis agrandie aux XVème, XVIème et XVIIème siècles (édification de l'arc triomphal au milieu de la chapelle supportant le clocher, et des deux portes latérales encadrant le transept du pignon Sud). L'édifice comprend un choeur de quatre travées avec bas-côté nord, séparé par un arc diaphragme de la nef. La nef, de plan rectangulaire et sans bas-côté, possède en ailes, à l'ouest de l'arc, deux chapelles ajoutées au XVIème siècle, dont celle du nord est séparée du vaisseau par une arcade et demie. Ces arcades comme les quatre séparant le choeur de son bas-côté, subsistent d'un édifice antérieur datant de la fin du XIIIème siècle. Dans le mur Nord, on semble trouver quelques traces des voûtes et colonnes primitives. Le reste de la chapelle date du XVème siècle. On remarque l'oeil de boeuf du pignon Ouest, avec ses courbes et ses contre-courbes. Le clocheton, qui surmontait l'arc diaphragme, a été reconstruit au XIXème siècle (sur les plans de Maury, architecte à Douarnenez) et au XXème siècle (après sa destruction par la foudre). Le maître-autel date du XVIIIème siècle. Le reliquaire en bois sculpté, supporté par deux anges, renferme des reliques de saint Emeurit. La chapelle renferme un calice portant l'inscription "Pour la chapelle Notre-Dame de Penhors 1622" et le poinçon I. L. de Julien Loyseau, orfèvre à Quimper. La statue de Notre-Dame de Penhors, située à gauche du maître-autel, date du XVIIème siècle. Une autre statue de la Vierge, la statue de Notre-Dame-des-Anges, en bois polychrome, date du XVIème siècle et se trouve située sur l'autel latéral Nord (les anges dont deux musiciens font des gestes très expressifs). Toute à côté se trouve saint Maudez connu pour guérir les enflures et les morsures de serpent à condition que l'on prenne un peu de poussière dans un trou du dallage sous la fenêtre. Le panneau de l'Annonciation, au bas du maître-autel, et la Pietà près de l'autel Sud datent probablement du XVIème siècle. La chapelle abrite encore d'autres statues : sainte Barbe, sainte Catherine d'Alexandrie, sainte Anne, saint Eutrope en évêque, saint Laurent. L'ex-voto, qui date de 1926, a été offert par la famille Guirriec. A l'entrée de l'enclos se dressent deux monuments : une porte triomphale et un calvaire (tous deux du début du XVIème siècle). La restauration de la chapelle de Penhors a été engagée en 1970. Penhors avait autrefois sa foire. « Cette commune (de Pouldreuzic) écrivent les continuateurs d'Ogée, en 1850, isolée de l'activite commerciale par de mauvaises routes, aurait besoin qu'on lui rendît la foire qui jadis avait lieu à Penhors » ;

Nota 2 : La chapelle Notre-Dame de Penhors, située près du rivage, a été refaite au XVème siècle et agrandie au XVIème. Elle comprend un chœur de quatre travées avec bas côté nord, séparé par un arc diaphragme de la nef. Celle-ci, de plan rectangulaire et sans bas côté comporte en ailes, à l’ouest de l’arc, deux chapelles du XVIème siècle dont celle du nord est séparée du vaisseau par une arcade et demie. Ces arcades, comme les quatre séparant le chœur de son bas côté, subsistent d’un édifice antérieur. Seule, la dernière archivolte du chœur est moulurée et repose directement sur le tailloir du chapiteau ; toutes les autres sont simplement épannelées et supportées par des culots dont plusieurs figurés. Les chapiteaux soutenant les arcades de la nef et celui du troisième pilier du chœur sont décorés de grosses feuilles tandis que ceux couronnant les premier et second piliers du chœur sont du type Pont-Croix et celui adossé au chevet décoré d’une rosace semblable à celle d’un chapiteau de Languidou (voir Plovan) et posé sur une base décorée d’un motif tréflé. Ces trois derniers piliers indiqueraient donc la date de 1275 environ, mais tant la décoration des autres que l’examen de leurs bases incitent à reporter le monument primitif vers la fin du XIIIème siècle. L’arc diaphragme supportait un clocheton du XVème siècle, qui, détruit par la foudre au XXème, a été assez malencontreusement remplacé par un clocheton en ciment. (R. Couffon).

Voir   " Histoire de la chapelle Notre-Dame de Penhors à Pouldreuzic ".

Voir   " Description de la chapelle Notre-Dame de Penhors à Pouldreuzic ".

Voir   " Pardons, dévotions et indulgences de la chapelle de Penhors à Pouldreuzic ".

Voir   " Les cantiques de la chapelle Notre-Dame de Penhors à Pouldreuzic ".

l'ancienne chapelle Saint-Ubald, détruite avant la fin du XVIIIème siècle. Dans une lettre adressée en 1856 à Mgr Sergent, M. Kerlan, recteur de Pouldreuzic, signalait l'existence d'une autre fontaine dédiée à saint Tubald, et que l'on nommait : feunteun an dour diboan. " C'est une fontaine aussi très fréquentée ; on y vient même de loin. Il y avait là, autrefois, une chapelle dédiée à saint Tubald ". Cette chapelle avait déjà disparu au moment de la Révolution ;

l'ancienne chapelle Saint-Guénolé (ou Chapel al Loch), aujourd'hui détruite et située jadis au Loch. Elle avait été édifiée au XVIème siècle et était en ruines en 1940. Une partie de ses pierres a été intégrée dans le Mur de l'Atlantique, une autre partie des pierres se trouve au Méot ;

l'arc de triomphe de l'enclos paroissial de la chapelle Notre-Dame de Penhors (XVIème siècle) ;

le calvaire situé sur le placître de l'église de Pouldreuzic (XVIème siècle) ;

le calvaire de la chapelle Notre-Dame de Penhors (XVIème siècle). Contre le fût de la croix, on peut voir des sculptures en relief dont saint Laurent (reconnaissable à son gril), la Vierge à mains jointes, saint Fiacre (avec sa bêche) et saint Jacques. En dessous, se trouvent 4 feuilles à contre courbe et une inscription : "Pour la chapelle de Penhors - 1622" ;

d'autres croix ou vestiges de croix : Keruguel ou Croas-Vao (XVIème siècle), Kervriec (XVIème siècle), la croix du cimetière de Lababan (XVIème siècle), Croix-de-Soconan (Moyen Age), Ruguelven (1980), la croix du cimetière de Pouldreuzic (1937), Kermaria (1902) ;

l'ancienne fontaine Saint-Fiacre, située au sud du bourg de Pouldreuzic et datant de 1627 ;

l'ancienne fontaine Saint-Ubald, dite "Feunteun an dour diboan" ;

le manoir de Kerguivit (XV-XVIème siècle) ;

la maison natale de Per-Jakez Hélias (XIXème siècle), située 20, rue de Quimper ;

le four à pain (XVème siècle) de Cremenec ;

A signaler aussi :

le monument aux morts (1972) ;

Flagelle signalait, en 1876, l'existence de « tuiles et fragments de poterie onctueuse près de la chapelle hors » (Notes archéologiques sur le Département du Finistère).

ANCIENNE NOBLESSE de POULDREUZIC

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Pouldreuzic (Pouldrezit) étaient présents :

Jehan Gonice, représenté par Yvon son fils, archer en brigandine ;

Guillaume Le Roux, représenté par Jehan son fils, archer en brigandine ;

Guillemet Rinalcou, en brigandine et vouge.

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 (Voir la Chevalier de Fréminville) qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Pouldreuzic (Pouldrezit) apparaissent :

Le sieur de Kerguilluit, présent, " dict faire arquebusier à cheval " ;

Le sieur de Kersaudy, présent, " dict qu'il est sous l'esdict " ;

René Rueseau, présent, corselet ;

(à compléter)

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