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POULLAN-SUR-MER

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La commune de Poullan-sur-Mer (pucenoire.gif (870 octets) Poulann) fait partie du canton de Douarnenez. Poullan-sur-Mer dépend de l'arrondissement de Quimper, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de POULLAN-SUR-MER

Poullan-sur-Mer vient du breton «  ploe » (paroisse) et de « lann » (lieu consacré).

Poullan-sur-Mer (ou Poullan ou Ploelan ou Ploulan) est une ancienne paroisse primitive qui englobait, à l’origine, la trève de Tréboul (anciennement Port de Polan) et le territoire de Meilars. La séparation d’avec Tréboul a eu lieu en 1880. Le 14 juin 1945, Ploaré, Pouldavid et Tréboul sont rattachés à Douarnenez, par arrêté préfectoral. La paroisse de Poullan-sur-Mer dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille.

La paroisse de Poullan appartient au doyenné de Douarnenez. Le mot Poullan signifie, « la paroisse du monastère », si bien que la paroisse portant ce nom tire son origine de la présence d'un monastère important sur son territoire. Sous l'ancien régime Poullan comptait plusieurs frairies ou quartiers, dont le nombre au XVIIIème siècle était de sept : Labat — Malvas — Lesconil —Tréboul — Distroc'hoat — Saint-They — Le bourg. Le quartier de Tréboul qui comptait notamment de nombreux marins-pêcheurs était particulièrement important. C'est ce qui explique qu'en 1840 Tréboul fût érigé en paroisse indépendante. Le 29 septembre 1848, quarante-deux paroissiens de Poullan adressèrent à l'Assemblée Nationale une pétition ayant pour objet la séparation au point de vue communal de Tréboul et de Poullan. Ce dédoublement ne fut toutefois établi qu'en 1880. A ce moment les villages de Leïdé, Kerleyou, Kergoulinet, Kerdaniel, Penfoennec, Penanalé, Kervroac'h, tout en faisant partie de la commune de Tréboul, demeuraient en la paroisse de Poullan. Une ordonnance épiscopale du 10 février 1926, les annexa à la paroisse de Tréboul (H. Pérennès).

On rencontre les appellations suivantes : Pluilan (en 1162), Ploelan (en 1254, 1330, 1347 et 1405).

Note 1 : En 1837 Poullan, avec une superficie de 3638 hectares, comptait 2773 habitants. Le recensement avant 1941 donne à Poullan 1402 habitants, à Tréboul 5834. La partie septentrionale de la paroisse est baignée par les flots de la baie de Douarnenez. André Theuriet y passa en 1881. Voici comment il le décrit : « Nous avons gagné le petit port de Tréboul et longé la falaise jusqu'au village de Saint-Jean. A partir de cette paroisse, le paysage change de caractère. Tout à l'heure c'était la terre habitée, se couronnant de ses plus beaux arbres, étalant ses plus épaisses pelouses, se parant de sa plus verte fraîcheur avant de disparaître dans la mer ; maintenant c'est la solitude silencieuse et grise, harmonisant ses lignes et ses teintes austères avec la majesté de l'océan. Nous sommes dans la lande ; une lande montueuse, coupée de brusques ravins et d'abrupts escarpements, déroulant pendant des lieues ses ondulations d'un vert violacé, semées de blocs de granit et bordées à droite par des entassements de rochers que lavent les flots de la baie. C'est la sauvagerie, mais la sauvagerie empreinte d'une grâce mélancolique qui vous prend le cœur. Partout le sol est couvert d'une épaisse végétation de bruyères, d'ajoncs, de fougères, de rosiers pimprenelles, ou des ronces et des chèvrefeuilles mêlent leurs floraisons roses et jaune pâle. Dans les ravins, des sources invisibles murmurent sous les broussailles et continuent leur discrète chanson jusqu'à la mer. Parfois la source devient ruisseau, son eau claire s'épanche dans des réservoirs bordés. De pierres plates, avec un bout de prairie et une ceinture d'iris alentour. Pas un village ; seulement, d'espace en espace un toit de métairie caché dans un massif d'arbres roussis et rasés par le vent du large. Le chemin disparaît, ou plutôt des centaines de sentiers lui succèdent, étroits sentiers capricieux ne menant nulle part, frayés au hasard par les petits pâtres qui poussent leurs vaches dans la bruyère. De loin en loin, un bouquet de pins aux cimes aplaties fait ressortir mieux encore la nudité de cette solitude aux lignes simples et grandioses » (Revue des Deux-Mondes 1881).

Note 2 : liste non exhaustive des maires de Poullan (aujourd'hui Poullan-sur-Mer) : Guillaume Laouenan (1790-1801), Daniel Mathieu Kerdreach (1801-1859), Georges Treuttel (1859-1860), Etienne Henry (1860-1869), Georges Treuttel (1869-1876), Auguste Chancerelle (1876-1880), Gustave Le Guillou-Penanros (1880-1885), Raphaël Beleguic (1885-1896), Jean Larour (1896-1909), Jacques Moalic (1909-1912), Louis Le Bars (1912-1935), Alain Tanguy (1935-1947), Daniel Bescond (1947-1959), Luc Robet (1959-1977), Jean Le Gall (1977-2008), Martine Le Goff (2008-2014), Jean Kerivel (2014-2020), etc ...

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de Poullan (aujourd'hui Poullan-sur-Mer) avant la Révolution : 1347 Daniel Baudic (Peyron, Cartulaire de l'église de Quimper, p. 345) — 1382 (janvier) Guillaume Guaribant remplace Guillaume Le Marhec (Peyron, Actes du Saint-Siège, p. 10) — 1394 Pierre Militis (Cadour ?) (Peyron, Cartulaire..., p. 471) — 1405 Jacques de Ploneiz, clerc du duc de Bretagne, Jean V (Peyron, Actes du Saint-Siège, p. 133) — 1539 (9 juin) Jean Dutertre — 1596-1601 Nicolas Goasmal (Archives Vaticanes, Paul III, Bullaire, liasse 62 fol. 228) — 1610 (8 septembre) Jacques L'Honoré — 1634 Julien Caudal — 1636 Guillaume Veuzen — 1656-1657 N. Coadal. — 1669-1709 René Le Bars, sieur de Kerodeven en Primelin, mort au manoir de Castellien en Meylars enterré à Poullan, le 17 mai 1709. Sous son rectorat fut remaniée une partie de l'église paroissiale en la partie supérieure et au transept (1685-1702). — 1710-1728 Thébaut Le Baron, enterré à Poullan le 17 février 1728. De son temps fut refait le pignon qui supporte la tour. La refonte des deux cloches eut lieu en 1727. — 1728-1738 Jacques Bigeaud du manoir de Bel-Air, docteur en Sorbonne, enterré à Poullan le 17 juin 1738. Il signe la première fois « recteur de Châteaulin et de Poullan ». Il fut en effet recteur de Châteaulin de 1721 à 1737. Bigeaud fit bâtir la sacristie actuelle. — 1738-1747 Hamon de Kernina [Note : Kernina en Merléac - Côtes-du-Nord], vicaire général et officiel de Cornouaille en 1747, mort vers 1753. Il vit refaire le chevet de l'église en 1740 et le dota trois ans plus tard d'un nouveau lambris. — 1748-1786 Pierre Raoulin, originaire de Scaër, docteur en Sorbonne. Sous son rectorat, le chœur de l'église fut muni d'une boiserie (1749) et la grande cloche fut refondue (1763). Agé de 74 ans il démissionna en 1786 en faveur de son neveu Le Bescond de Coatpont et demeura à Poullan comme prêtre habitué. — 1786-1792 Rolland-Michel-Marie Le Bescond de Coatpont, né à Rosporden le 27 mai 1756, promu au sacerdoce le 21 septembre 1780. Liste non exhaustive des Curés et Sous-Curés : 1630-1633 Riou Le Troadec — 1636-1637 Guillaume Yeuzen, sous-curé en 1636, curé quelques mois après. Il demeura à Keralen, dans la maison qui porte son nom avec la date de 1631 [Note : Note de M. Cléac'h, ancien vicaire de Poullan] — 1636-1646 Guillaume Yvon, sous-curé en 1636. Il était probablement de Kervignac, mais vint demeurer au bourg dans la maison qui porte son nom avec la date de 1646 [Note : Note de M. Cléac'h, ancien vicaire de Poullan] — 1669-1706 Jean Gavan, du bourg de Poullan. Il mourut à l'âge de 63 ans et fut enterré le 23 mai 1706 — 1706-1720 Yves Le Bihan, de Kermoal en Poullan, prêtre en 1690. Il contribua à l'érection de la tour où son nom est inscrit — 1709-1710 Yves Gonidec, de Beuzec-Cap-Sizun — 1728 N. Guillemot, curé d'office — 1732-1738 J. Gigant — 1738-1780 Yves Quéré, d'Esquibien, demeura longtemps au bourg, puis vint habiter le presbytère, où il mourut à l'âge de 73 ans. Il fut enterré à Poullan le 10 février 1780 — 1780-1781 Pennec, directeur des religieuses du Calvaire à Quimper en 1781 — 1781-1786 Rolland Le Bescond de Coatpont — 1786-1793 François Le Gall, de Plouhinec.

Note 4 : liste non exhaustive des recteurs de Poullan (aujourd'hui Poullan-sur-Mer) depuis la Révolution : 1803-1804 Sébastien Le Brusq. — 1804 (20 juin)-1818 Jean-Baptiste Demizit, né à Douarnenez, paroisse de Ploaré le 24 juillet 1755, promu au sacerdoce par Monseigneur de Saint-Luc le 25 mars 1780, bâchelier en théologie, prêtre habitué à Ploaré de 1783 à 1787, recteur de Clohars-Fouesnant de 1787 à 1804, prête serment à la Constitution civile du clergé. Mort et enterré à Poullan le 14 décembre 1818. — 1820-1823 Yves Le Du, né en 1790 à Crozon, mort en juillet 1823. — 1823-1835 Onave Pellen, d'Esquibien, devint recteur de Lopérec. — 1335-1837 Ténénan Gallou, de Lanmeur. — 1837-1838 Joseph Mercier, de Crozon, devint curé de Huelgoat puis de Saint-Louis de Brest. — 1838-1842 François Le Goff, de Morlaix, mort à Quimper et inhumé à Poullan le Samedi-Saint 1842. — 1842-1865 Paul Herjean, de Crozon, fit repeindre le sanctuaire de l'église et refondre la seconde cloche ; il acheta les deux statues de saint Cadouan et de saint Mathurin qui figurent au chœur, et fit ériger un chemin de croix. Il mourut à Poullan le 25 février 1865 et fut enterré à Crozon. — 1865-1866 François Keriel, de Landerneau, pourvut la sacristie d'une boiserie, devint recteur de Saint-Pierre Quilbignon. — 1866-1869 Jean-Marie Hameury, de Guimaëc, fit renouveler le pavé de l'église et agrandir les deux fenêtres du bas de l'édifice. De son temps s'établit à Poullan l'école des filles dirigée par les Filles du Saint-Esprit, de Saint-Brieuc. Il devint curé de Plogastel Saint-Germain, puis de Crozon. — 1869-1877 Paul Rosec, de Sibiril, fit renouveler la toiture de l'église et presque toutes les vitres, et transporter en 1870 une cloche, de l'église à Kérinec. Par ses soins une mission fut donnée en 1874. Il devint curé de Pleyben. — 1877-1884 Alain Jaouen, d'Audierne, fit construire en 1878 le nouveau presbytère. Il devint curé d'Elliant. — 1884-1889 Claude Abéguilé, de Saint-Renan. — 1889-1914 Charles Siou, de Ploudaniel. — 1914-1923 Jean-Louis Le Roux, de Plounévez-Lochrist. — 1923-1933 Yves Le Roux, de Plomeur, devient curé-doyen de Douarnenez en 1933, chanoine honoraire en 1937. — 1933-1939 René Hénaff, de Plogonnec. — 1939... Louis Prigeac, né à Saint-Méen en 1877, prêtre de 1902. Etc... Liste non exhaustive des Vicaires : 1814-1822 Jacques Lullien, de Lambézellec, prêtre ordonné par Expilly, exerce son ministère à Tréboul : seul prêtre de Poullan et de Tréboul depuis le 13 décembre 1818 jusqu'au 4 juillet 1820. Il signe tous les actes de Tréboul, rarement ceux de Poullan. Il devint recteur de Guilers-Plogastel. — 1820-1822 Thurien Eouzan, de Quintin — 1822-1824 Nicolas Jaffrès, de Lampaul-Guimiliau — 1824-1828 Hervé Le Floc'hlay, d'Edern — 1828-1829 Jean Kerloc'h, de Plogoff — 1829-1834 Henry Riou, de Primelin — 1834-1835 Pierre Kerloc'h, de Pont-Croix — 1835-1839 Hervé Guéguen, de Landivisiau — 1839-1840 François Le Bras, de Saint-Thégonnec — 1840-1841 Pierre Jaouen, de Ploudalmézeau — 1841 Jacques Pleyber — 1841-1854 Jean Cosquer, de Saint-Goazec — 1854-1863 Hervé Latreille, d'Argol — 1863-1869 François Copy, de Saint-Pabu — 1869-1877 Yves Cléac'h, de Loctudy — 1877-1882 Joseph Nicolas, de Quimperlé — 1882-1887 Joseph Bulot, de Quimper — 1887-1897 Jean-Marie Fraval, de Riec — 1897-1908 Yves Ollivier, de Plouescot — 1908-1918 Paul Le Goff, de Saint-Derrien — 1919-1925 Olivier Bellec, de Cléder — 1925-1941 Pierre Le Roy, né à Langolen en 1898, prêtre de 1922. Etc ... Liste non exhaustive des prêtres nés à Poullan : Guillaume Le Guellec, neveu de l'abbé Sébastien Le Brusq, naquit à Kéréven le 8 décembre 1756. Prêtre en 1782, il fut vicaire à l'Ile-de-Sein, puis au Juch. Ayant prêté serment à la Constitution civile du clergé, il fut désigné par Expilly le 15 avril 1792 comme vicaire d'Ouessant. Six mois plus tard il devenait vicaire de Plovan. Le dimanche 12 avril 1795, il rétracta son serment en chaire, devant ses paroissiens. Arrêté et interné à trois reprises différentes, il fut la troisième fois condamné à la déportation. A cette peine il échappa en s'évadant de la maison d'arrêt de Quimper dans la nuit du 17-18 novembre 1797. Curé d'Elliant en 1806, recteur de Tourc'h en 1809, recteur de Laz en 1810, il y mourut le 24 novembre 1820. — Guillaume Le Guellec, demi-frère du précédent, vit le jour au Buzit, en octobre 1762. Prêtre en 1789, il fut vicaire à Crozon, puis à Saint-Renan. Ayant prêté serment à la Constitution civile du clergé, il devint curé de Peumerit en octobre 1792. Détenu comme aliéné à la maison d'arrêt de Quimper en mai 1800, il mourut à Quimper en 1815 [Note : Daniel Bernard, Documents et Notes sur l'histoire religieuse du Finistère sous le Directoire, p. 50, 125-126]. — G. Le Fur, du village de Guellen, prêtre de Poullan de 1762 à 1775. J. Le Gall, du village de Mescosquer, prêtre de Poullan de 1767 à 1770. — Sébastien Le Brusq, né à Kéréven, curé de Poullan de 1776 à 1803, puis recteur de 1803 à juin 1804. — Jean-François Cudennec, prêtre habitué à Poullan de 1781 à 1783, curé de Plonéour-Lanvern de 1783 à 1785. — Charles-Marie Cudennec, né le 23 janvier 1760, curé de Dirinon en 1791, puis recteur de 1805 à 1809, mort le 15 juin 1809. — Guillaume Cudennec, né en 1766, décédé le 3 mai 1814. — Guillaume Le Gonidec, né en 1788, recteur de Trégourez, mort le 10 avril 1818. — Guillaume Kerivel, né le 24 mai 1819, prêtre en 1845, vicaire à Primelin, à Loctudy, à Plogastel-Saint-Germain, à Carhaix, recteur de Quimerc'h en 1859, démissionnaire le 2 novembre 1890, décédé le 25 janvier 1903. — Guillaume-Alexis-Marie Kerivel, neveu du précédent, né le 25 mars 1842, vicaire à Taulé, à Tréméoc, recteur de Quimerc'h le 2 novembre 1890, mort le 15 janvier 1915. — Jean-René Celton, né à Kerleyon le 3 décembre 1843, prêtre de 1868, vicaire à Roscanvel, à Plomodiern, recteur de Dinéault (1882), de Locunolé (1893), de la Martyre (1897), décédé le 15 novembre 1902. — Jean-Corentin Castrec, né le 12 décembre 1856, prêtre de 1882, vicaire à Saint-Vougay (1884) et à Goullien (1891) décédé à Saint-Pol-de-Léon le 9 février 1918. — Jean-Guillaume Cariou, né le 22 février 1860, prêtre de 1885, vicaire à Saint-Yvi, recteur de Tréguennec (1905), de Landudec (1916), décédé le 12 décembre 1920. — Michel Blanchard, né le 2 novembre 1866, vicaire à Plougonven (1892), à Saint-Martin de Brest (1896), recteur de Penhars en 1911, décédé le 18 octobre 1915, enterré à Poullan. — Noël-Marie Lastennet, né le 9 octobre 1869, prêtre de 1894, vicaire à Trégourez, à Plouvorn, recteur de Trégarantec (1923) retiré à Saint-Pol-de-Léon en 1934. — Jean-Guillaume-Marie Rozen, né le 30 décembre 1870, prêtre de 1896, vicaire à Saint-Sauveur puis à Guiclan, mort le 13 février 1911. — François-Marie Castrec, né à Kervarzec le 26 août 1872, prêtre de 1897, vicaire à Lannilis, entré chez les Pères de la Salette en octobre 1909. — Jean Canévet, né à Kérinec en 1873, prêtre de 1897, vicaire à Plourin-Morlaix, mort le 1er septembre 1905. — Jean-François-Marie Moreau, né le 26 septembre 1873, prêtre de 1898, vicaire au Juch, à Saint-Pabu, à Ouessant, à Scrignac, décédé au presbytère de Pluguffan en 1931, enterré à Poullan. — François-Marie Midy, né le 2 janvier 1887, vicaire à Lothey, décédé le 15 mai 1916. — Cotonéa né le 30 janvier 1900, prêtre de juillet 1925, missionnaire en Haïti. — Jean Bescond, né en 1907, promu au sacerdoce en 1933, instituteur à Guissény, etc ....

Note 5 : Une vieille chanson bretonne - Le Carnaval de Poullan [Note : Annales… 1910-1911, p. 381. Cette pièce fut chantée à M. Françès, qui l'a publiée, par Gaid Didailler, de Beuzec-Cap-Sizun]. Les Annales de Bretagne ont publié une version fort incomplète d'une chanson bretonne intitulée le Carnaval de Poullan. C'est le récit d'un fait arrivé dans ce bourg en 1720 et qui ressemble beaucoup au Carnaval de Rosporden relaté dans le Barzaz-Breiz. Trois jeunes gens ivres se masquent, deux avec des peaux de bêtes, le troisième en se couvrant le visage d'une tête de mort. Ainsi affublés ils s'en vont courir le bourg. Un coup de foudre éclate soudain : tous les habitants de Poullan en sont épouvantés et croient venue la fin du monde. Tel est le thème du Carnaval de Poullan recueilli par M. Francès. La chanteuse après lui avoir chanté 16 vers, lui conta que le troisième jeune homme mourrut de saisissement en voyant le mort venir lui réclamer son crâne. Les deux autres terrifiés, achevèrent leur vie dans un monastère (H. Pérennès).

Note 6 : Une épidémie à Poullan en 1773 (Daniel Bernard, Une épidémie à Poullan en 1773). Une grave épidémie de « fièvre putride » désola en 1773 la paroisse de Poullan. Elle commença au mois de mars. Le recteur, M. Raoulin, s'employa de son mieux à la combattre. Quelques secours accordés par l'intendant lui permettaient de faire, tous les seconds jours, « une potée de soupe » avec 40 livres de viande. Bouillon et viande étaient distribués aux plus nécessiteux. De son côté, M. Tréhot, de Clermont, intendant du marquisat de Pont-Croix, qui habitait pendant l'été le manoir de Tréota, se chargeait de faire chez lui, du bouillon pour 24 malades des alentours. A Pouldavid, M. Largenton, négociant aisé et charitable, fournissait du pain blanc et du pot-au-feu aux convalescents du quartier. De plus, le recteur faisait cuire par semaine, comme à son ordinaire, un demi-boisseau de seigle pour les pauvres et distribuait hebdomadairement 8 ou 9 bouteilles de vin, en regrettant que sa petite fortune l'empêchât de faire davantage pour soulager « l'extrême misère » de ses ouailles. En avril, la mortalité diminua, mais sans que la maladie suspendît son cours. En juillet, il y eut une recrudescence de décès, si bien que les registres mortuaires se trouvant remplis, le recteur dut s'en procurer d'autres à Quimper. Grâce à ses sollicitations et à celles de M. de Rospice, châtelain de Trévien en Beuzec, l'intendant consentit à prendre à sa charge les frais d'assistance de M. Davon, chirurgien à Pont-Croix, qui commença ses visites en soignant, le 30 juillet, 22 malades. Le lendemain, il en visita 19 et le 1er juillet 23. « Je vous avouerai, Monseigneur, écrivait-il à l'intendant, que je n'ai rien vu de si misérable ni qui soit plus digne de commisération. J'ai trouvé, dans plusieurs endroits, jusqu'à des trois malades sur une mauvaise couchette, avec une brassée de paille et une mauvaise serpilière pour les couvrir ». M. de Clermont fit vraiment preuve de charité et de dévouement. Le recteur et lui s'étaient partagés la paroisse en deux secteurs pour le soin des malades. Il faisait les avances, proposait de loger et de nourrir le chirurgien à Tréota, de lui fournir un cheval et un interprète breton et de fabriquer « une rivière de tisane et de petite lait » pour distribuer au fièvreux. De son côté, le recteur remerciait l'intendant de leur avoir envoyé M. Davon « homme unique dans son état pour son zèle infatigable », qui fournissait les remèdes au plus bas prix. L'intendant rechignant un peu pour continuer les secours en argent, il y eut assaut de générosité entre M. de Rospice, qui offrit de prendre à sa charge les visites du chirurgien, et ce dernier, qui voulut les continuer à titre gratuit, en se déclarant prêt à faire le sacrifice du prix de ses remèdes en faveur des pauvres. Tant d'efforts amenèrent, dès septembre une amélioration sensible. En effectuant, avec M. Davon, une dernière tournée, M. de Clermont constate avec plaisir que la plupart des malades sont en convalescence ou y touchent et qu'avec deux semaines encore d'aliments assurés, ils pourront recouvrer la santé. Afin de marquer sa gratitude envers l'intendant, le bon recteur faisait prier pour lui au prône de la grand'messe. Les subsides s'élevèrent, en tout, à 685 livres, dont 206 de médicaments : manne, tamarin, cassis, sel de Glauber, thériaque, sirops d'oeillet, de coquelicot et de capillaire. L'épidémie avait occasionné une centaine de décès, 157 en 1773 contre 68 en 1772. En 1774, il y eut encore 108 décès, ce qui paraît indiquer une reprise du fléau. En 1775, le nombre des morts ne fut plus que de 55.

Note 7 : Défense de s'assembler en armes 1784.  Un arrêt du Parlement du 28 avril 1784 défendit aux habitants de Poullan de s'assembler en armes sous prétexte de tirer à la cible, au blanc, ou au papegaut [Note : Le jeu du papegaut consistait à tirer sur un oiseau de carton ou de bois peint, placé au bout d'une perche]. En voici un extrait : « … Un abus commence à s'établir dans les paroisses voisines de Douarnenez et spécialement dans celle de Pouldregat, Poullan et Ploaré... Les jours de dimanches et fêtes, il se forme dans ce canton des assemblées composées de paysans et de gens de métier, armés de fusils. Ces assemblées sont annoncées dans les foires et marchés, et l'on indique le lieu où l'on doit s'attrouper; ces attroupements s'appellent Tireries. Là, un particulier, chef de bande, place une cible qu'il nomme rondache, et distribue des prix aux tireurs qui ont approché du but. Les prix consistent ordinairement dans un chapeau, un ruban, un mouchoir, un bonnet et quelquefois un mouton. Pour être admis à concourir, il faut d'abord payer au chef une certaine somme ; d'où il résulte 1°) un monopole ; 2°) les inconvénients d'une pareille assemblée méritent la plus grande attention ; le mauvais état des armes, la maladresse des tireurs, l'ivresse ordinaire de plusieurs d'entre eux, les rixes qui peuvent survenir, et les extrémités auxquelles ils peuvent se porter, tout concourt à interdire des assemblées de gens avinés, déjà proscrites par les ordonnances du royaume » (Divers arrêts entre autres celui du 17 avril 1746). Ces assemblées sont dangereuses. Aussi le gouvernement a supprimé les différents papegauts. On ne saurait d'ailleurs tolérer des assemblées sans police, sans subordination. Les contrevenants seront poursuivis comme coupables de crime d'assemblées illicites avec port d'armes. Le dit arrêt sera imprimé, affiché, publié au prône ou à l'issue de toutes les grand'messes paroissiales du ressort (Archives départementales, 219 G 1).

Note 8 : Notabilité Yvon CROQ, écrivain breton. Né à Poullan le 15 août 1885, Yves Croq fit de bonnes études au petit séminaire de Pont-Croix, et habita successivement Saint-Brieuc puis Brest. Il mourut en cette dernière cité le 3 mars 1930. Il est l'auteur de quelques travaux en langue bretonne, d'abord deux petites comédies : Daou laer bara et Klenved ar Medalennou gant an Aotrou Fistoulik, puis deux recueils de contes cornouaillais Marvailhou kerne et Sac'hard Marvailhou (1925). Le tout est écrit dans une langue coulante, colorée, classique et populaire à la fois. Croq est connu sous les pseudonymes de Eostik-Kerinec et de Spern-Gwenn. Yvon Croq collabora à plusieurs publications bretonnes, notamment à la vieille Kroaz ar Vretôned de M. Vallée. Il fut vers les premières années de ce siècle le fournisseur attitré et bien apprécié des feuilletons bretons du Courrier du Finistère (H. Pérennès).

Voir   Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne) " Le cahier de doléances de Poullan-sur-Mer en 1789 ".

Voir   Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne) " Poullan-sur-Mer durant la Révolution ".

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PATRIMOINE de POULLAN-SUR-MER

l'église Saint-Cadoan ou Cadouan (XVI-XVIIème siècle). Cadouan (abbé) a évangélisé au V-VIème siècle les comtés de Merioneth et de Montgommery (Grande-Bretagne). Il se retira ensuite dans l'île de Bardsey, sur la côte de Caernarvon et devint l'abbé du monastère d'Enlli (nom gallois de l'île de Bardsey "INIS ENLLI") [Note : La légende dit qu'il y a sur cette île un pommier qui serait le plus vieux du monde et qu'il serait à l'origine de toutes les variétés connues aujourd'hui. Il existe une variété que l'on trouve au Pays de Galles qui s'appelle "Inis Enlli" et qui donne de bonnes pommes tous les ans. Ce pommier a la particularité d'avoir des fleurs très odorantes, ce qui est assez rares ches les rosacées]. L'édifice comprend une nef avec bas-côtés de quatre travées, puis une travée plus longue avec deux chapelles en ailes, enfin deux travées avec bas-côtés et un choeur avec chevet à pans coupés. L'église a été reconstruite à la fin du XVIIème siècle avec remploi d'éléments de l'ancien édifice de la fin du XIVème siècle. Le pignon, qui surmonte le portail ouest, porte les inscriptions "He. Le. Bail. Fa. Lan 1591" et "Ma. Bylier. Fa Lan 1593". Le clocher à deux galeries date du XVIIème siècle : il porte les dates de 1713 et 1717 avec les inscriptions "Ian Marec. F. 1713" puis le nom du recteur Mre Baron (sur la base du clocher) et "Mre Y. Le Bihan Curé. M. A. I. Corre. Hervé. Keridel Fabrique 1717". A l'intérieur de l'église se trouve une autre inscription "Char. Ioncour. Im. Coec. A. 1590. N. D." et caravelle avec date de 1628 (indiquant la participation des armateurs). Sur la corniche du bas-côté sud, se trouve l'inscription "Me Kervarec Fab. Lan 1593-10. Moalic 1593" et au-dessus de la chaire à prêcher se trouve l'inscription "I. Kerivel 1702" (date de la reconstruction des ailes). Le porche sud date de la fin du XVIème siècle. Le choeur a été reconstruit par M. Hamon, recteur en 1740. La sacristie date de 1729. L'église renferme un calice en vermeil avec le poinçon P. H. et l'inscription "St Cadoan de Plolan 1627". L'église abrite une statue de saint Cadoan et une statue de saint Yves ;

Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne).

Voir   Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne) " L'église paroissiale de Poullan-sur-Mer ".

la chapelle Notre-Dame-de-Kérinec (XIII-XV-XVIIème siècle), commencée à la fin du XIIIème siècle par l'atelier de Pont-Croix et remaniée aux XVème et XVIIème siècles. De plan sensiblement rectangulaire, l'édifice comprend une nef de trois travées avec bas-côtés, un transept peu débordant et un choeur de trois travées avec bas-côtés. Sa façade ouest date du XVIIème siècle. Sa nef romane et ses fenêtres en meurtrières remontent au XII-XIIIème siècle. La sacristie date du XIXème siècle. Le clocher actuel date du XVIIème siècle : il est flanqué au sud d'une tourelle d'escalier qui, d'abord octogonale, devient circulaire vers le haut et s'amortit en dôme. La chapelle renferme un calice en vermeil portant l'inscription "N. D. de Kerinec, 1645" et le poinçon R. D. de Robert Daniel. La chapelle abrite les statues de Notre-Dame de Kerinec (Vierge-Mère), un groupe de sainte Anne, saint Sébastien, sainte Marguerite, saint Joseph. A signaler que de l'autre côté de la rue, un hôpital (hostellerie des pèlerins), mentionné en 1513, accueillait les malades et les pauvres en pèlerinage à Kérinec. Il a été désaffecté en 1746 ;

Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne) : chapelle de Kerinec.

Nota 1 : Cet édifice comprend une nef avec bas côtés de trois travées, un transept, et un chœur de trois travées avec bas côtés terminé par un chevet plat. Les grandes arcades du chœur, en plein cintre, sont très semblables comme profil à celles de Notre-Dame de Roscudon, mais retombent directement sur les tailloirs des chapiteaux sans l’intermédiaire de petites bases en talus. L’intrados, également, ne s’amortit plus au-dessus du tailloir mais s’appuie sur un culot figuré incorporé à celui-ci, ainsi qu’il se voit au sanctuaire de Pont-Croix. Les chapiteaux, très differents de ceux de la nef et du chœur de cette dernière église, sont proches de ceux de son sanctuaire avec leur corbeille décorée de feuilles lancéolées et de masques assez grossièrement traités. Piliers et bases sont également semblables à ceux de Notre-Dame de Roscudon ; et au-dessus des arcades court aussi un cordon horizontal avec appendices au droit des piliers qui viennent s’amortir, soit en sifflet, soit sur un petit masque avec les tores décorant extérieurement les grandes arcades. Le carré du transept comprend quatre arcades en tiers point sensiblement plus élevées que celles de la nef et du chœur et destinées à supporter une tour ; des amorces d’arcs ogives montrent qu’à l’origine un voûtement était prévu. Tant les doubleaux que les départs des arcs ogives reposent sur de petites bases talutées comme d’ailleurs les tores des arcades en plein cintre des ouvertures pratiquées dans les ailes. Les arcades de la nef sont également en tiers point, celles des deux travées les plus occidentales simplement épannelées, celles de la travée contiguë au transept moulurées. Cette mouluration torique, sans filet saillant, est d’ailleurs assez maladroite. Tandis que les tores de l’intrados reposent sur le pilier du transept par l’intermédiaire d’une base talutée comme les tores extérieures, ils s’amortissent encore de l’autre côté sur un culot au-dessus du tailloir du pilier. Tous ces éléments montrent que si Notre-Dame de Kérinec est postérieure à la première campagne de Notre-Dame de Roscudon, elle est antérieure à la seconde ainsi que le prouve d’ailleurs l’absence de filet saillant à l’intrados des arcades en tiers point. C’est donc des environs de 1280 qu’il convient, croyons-nous, de dater la première campagne de ce beau monument remanié à l’extrême fin du XIVème, puis au XVIIème siècle. La façade méridionale conserve, entre l’aile et la sacristie, une porte dont les moulures toriques de l’archivolte reposent curieusement comme celles du carré du transept sur de petites bases talutées. On retrouve cette même disposition sur une porte de l’aile sud de la chapelle de Languivoa en Plonéour-Lanvern, à la fin du XIVème siècle (R. Couffon).

Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne) : chapelle de Kerinec.

Voir   Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne) " La chapelle Notre-Dame de Kérinec à Poullan-sur-Mer ".

l'ancienne chapelle Saint-They (XVIIIème siècle). Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine, reconstruit en 1766 et bénit le 30 août 1767. La chapelle abritait jadis les statues de saint They, la Vierge-Mère, sainte Catherine d'Alexandrie. A signaler qu'une cloche, fondue à Quimper en 1789 pour la chapelle, se trouve aujourd'hui dans le clocher d'Alith (Ecosse) ;

Voir   Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne) " La chapelle Saint-They ou Saint-Tèvy en Poullan-sur-Mer ".

l'ancienne chapelle Saint-Jean, aujourd'hui en Douarnenez depuis 1945 ;

Voir   Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne) " La chapelle Saint-Jean anciennement en Poullan-sur-Mer ".

l'ancienne chapelle Saint-Pierre, aujourd'hui disparue. La fontaine Saint-Pierre (1860-1879), située à Tréboul (aujourd'hui en Douarnenez) est dite "Feunteun Sant Per Baour" (la fontaine du pauvre saint Pierre). " Dans un petit vallon tout poétique, au pied du hameau de Lopaérec, en bordure de la baie de Douarnenez, est blottie la fontaine de Saint-Pierre.La statue de saint Pierre paraît assez ancienne ; quant à la niche qui l'encadre, elle fut construite par les soins de M. Salaün, recteur de Tréboul (1860-1879). Cette statue est connue sous le nom de Sant Per Baoul (le pauvre saint Pierre). C'est qu'à une époque donnée le saint n'avait pas de demeure permanente ; on le transportait tantôt à l'église Saint-Jean, tantôt dans la ferme voisine de Lopaérec. Le « pauvre saint Pierre » est en grande vénération à Douarnenez et à Tréboul. Dans les années de disette, de nombreux pèlerins viennent s'agenouiller à sa fontaine, pour lui demander une pêche fructueuse. Tous les ans, au jour du pardon, c'est-à-dire le dimanche qui suit le 29 juin, la procession vient de Tréboul à Saint-Pierre. Sur l'éminence qui domine la fontaine, se voyaient il y a quelque trente ans les ruines d'une chapelle minuscule, ainsi qu'une table d'autel en granit. Une ancienne tradition veut que cet oratoire ait été bâti aux frais d'un marin qui avait pu se sauver d'un naufrage en face de Lopaérec " (H. Pérennès) ;

l'ancienne chapelle Saint-Avit, aujourd'hui disparue ;

l'ancienne chapelle de Tréotat, aujourd'hui disparue. Il s'agit de l'ancienne chapelle privée du manoir de Tréotat ;

le calvaire du placitre de la chapelle Saint-They (1550 ou 1577) ;

le calvaire du XVIème siècle ;

le calvaire de Lestrivin (XVIème siècle), restauré en 1805 ;

le calvaire de la chapelle Notre-Dame-de-Kérinec (XVIème siècle), avec chaire extérieure. " Tout près de la chapelle se dresse une croix de granit, mince et élevée, sans personnage, reposant sur un soubassement uni, carré, puis circulaire, autour duquel règne une petite terrasse ronde à balustrade moulurée, supportée elle-même par trois hauts degrés. Sur cette balustrade est un pupitre en pierre sous lequel un buste humain semble figurer un auditeur attentif au sermon. Cette chaire de granit, érigée à l'extérieur de l'église indique manifestement que le pèlerinage de Kérinec amena jadis à l'attirante chapelle des milliers et des milliers de fidèles. " (H. Pérennès) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : Kervignac (1640, 1843), Leslan (XVIème siècle, 1861), la croix et la stèle de l'église de Poullan-sur-Mer (1874 et Haut Moyen Age), la croix du cimetière de Poullan-sur-Mer (1925), Le Stang ou Stang-ar-Groas (1904) ;

Nota 2 : 1°). Près de l'église paroissiale, dans l'ancien cimetière belle croix en kersanton, sortie des ateliers de Larc'hantec à Landerneau, dressée à l'occasion de la mission de 1874. — Autre croix en kersanton élevée en 1925 au nouveau cimetière, et incorporée aux monuments des morts, où l'on lit les noms des 65 enfants de Poullan, tombés au Champ d'honneur [Note : C'est en 1924 que les premières tombes furent creusées au cimetière actuel. Le transfert des reliques se fit progressivement, et en 1932 on cessa d'enterrer dans l'ancien cimetière].
2°). Dans la direction de l'est, c'est d'abord, à la sortie du bourg, croaz Pont-Guenn, vieux calvaire en granit qui s'élève dans un enclos ombragé. Elle mesure environ quatre mètres de hauteur. Les croisillons portent la sainte Vierge et saint Jean. A l'avers de la croix figure un personnage en granit. L'un des jours des Rogations, la procession se rend à ce vénérable calvaire. C'est ensuite, à la bifurcation des routes de Douarnenez et de Tréboul croaz-Mâner-ar-Stang, belle croix en kersanton, au fût bosselé, rappelant la mission de 1904. C'est un des buts de la procession, à l'un des jours des Rogations.Puis vient la croix de Lanergat. Cette croix existait, il y a une quarantaine d'années, derrière le talus bordant le chemin vers Tréboul, à 200 mètres avant d'arriver au village de Lanergat. Seul le soubassement est conservé. Elle fut érigée vers 1637 par Al. Urvois, prêtre de Poullan.Plus loin sur la route de Tréboul, à l'endroit où prend le chemin qui se mue en sentier vers Lestrivin et Lesconil, c'est croaz Lestrivin. Cette vieille croix en granit, dont subsistait seulement la partie supérieure, fut restaurée à l'occasion de la Mission de 1874. A Tréboul même, au village de Groaz-Vén est une très vieille croix celtique, taillée dans un peulven.
3°). A la sortie du bourg du côté sud, vers Kerviny, s'élève la croix de Leslan, restaurée en 1891. La procession y vient l'un des jours des Rogations.Une légende est attachée à ce calvaire. Elle rapporte qu'un homme de Poullan massacra un jour tous les habitants du moulin de Coat-Yun, sauf l'enfant dont il avait été le parrain. Comme il portait la croix aux obsèques des victimes, arrivé à l'endroit où s'éleva ensuite la croix de Leslan, il vit le sang couler des plaies du Christ fixé à la croix qu'il portait. Ce fut une stupéfaction générale, et pour commémorer le fait on aurait élevé la croix de Leslan.
4°). A quatre kilomètres sud-est du bourg, c'est la croix de Kervignac, qui date de 1640.

le manoir de Kerdanet (XVI-XVIIIème siècle) ;

le manoir de Tréotat ou Tréota ;

l’ancien manoir de Kerdutta (1426) ;

l'ancien manoir de Bel-Air (XVIème siècle), détruit en 1878 ;

la fontaine de la chapelle Notre-Dame-de-Kérinec (XVIème siècle), restaurée au XVIIIème siècle et en 1956-1957. Au dessus du bassin s'élève un édicule gothique du XV-XVIème siècle, contenant une statue de Notre-Dame. " A quatre-vingts mètres environ à l'est de l'église sous l'ombre épaisse des châtaigniers et des hêtres, coule la fontaine de dévotion. On a dit avec raison que s'il en est de plus belles dans notre diocèse, il n'en existe pas de plus gracieuse, dans sa simplicité. « C'est note M. Waquet, un petit édicule à pignon dont la niche a une arcade dessinée en anse de panier que relèvent deux moulurations anguleuses. Une légère colonne à nids d'abeilles décore chacun des angles ». Cette fontaine date du XVIème siècle. Elle fut restaurée en 1656-1657 par M. Coadal, recteur de Poullan, dont le nom se lit sur la partie supérieure du pignon. " (H. Pérennès) ;

Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne).

l'ancienne fontaine Saint Guénolé. " Comme l'a récemment montré le R. P. Guiriec, le culte de saint Guénolé est fort répandu dans notre Cornouaille armoricaine. Cet auteur énumère les églises et les chapelles qui lui sont dédiées. Il est intéressant de constater, dans cet ordre d'idées que le vieux saint cornouaillais a une fontaine de dévotion en la paroisse de Poullan. Elle se trouve à 200 mètres environ du village de Lanergat. La statue du saint costumé en abbé avec rochet, rabat, mitre et crosse figurait anciennement à la fontaine. Elle est aujourd'hui contre la maison de Jean Castrec au hameau de Lanergat (Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1939, p. 1-26). Ce vocable de Lanergat évoque un saint Ergat, qui est peut-être l'éponyme de Pouldergat. N'est-ce pas lui, peut-être moine de Landévennec, qui aurait implanté non loin de la côte de Poullan le culte de saint Guénolé. A Lanorgat nous avons trouvé récemment une hache en silex " (H. Pérennès) ;

13 moulins (y compris Tréboul) : les moulins à vent de Tréboul, de Lestrivin, du Cosquer et les moulins à eau de Golven, du Stang, du Neiscaouen, de Kerdannet, de Kernaveno, de Kerudunic, …

A signaler aussi :

des tumuli et une stèle (âge de bronze et du fer) ;

l'allée couverte de Lesconil (époque néolithique), surnommée encore semble-t-il "Ty-ar-Boudiged" (maison des Fées) et d'une longueur de 12 mètres ;

le menhir (époque néolithique), situé près de la chapelle Notre-Dame-de-Kérinec ;

Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne).

un dolmen (époque néolithique) ;

l'ancien hôpital de Kérinec. L'ensemble formé par la chapelle, le calvaire et la fontaine est heureusement complété par la petite maison à demi-ruinée qui s'élève dans le voisinage immédiat et au nord-est de l'église. Elle comporte une haute cave et un étage. Jadis cette maison devait être plus vaste ; on aperçoit en effet à l'ouest parmi des ruines une cheminée qui paraît antique. M. Waquet a eu le mérite d'attirer l'attention des érudits, sur ce bâtiment aujourd'hui inhabité, dans lequel il voit l'ancien hôpital de la chapelle. Aux archives du département se trouve un acte du 5 juin 1513 passé « en la maison de l'ospital de la chapelle Notre-Dame de Kérynec ». Nos ancêtres au moyen âge avaient une dévotion particulière à l'endroit des chapelles et des pèlerinages. Inspirées par la charité chrétienne, des personnes pieuses fondaient des chapelles avec une maison annexe, où elles plaçaient quelques lits pour recevoir les pauvres estropiés et les infirmes qui venaient faire leurs dévotions. Les offrandes reçues aux jours des pardons permettaient aux propriétaires de ces établissements de les réparer éventuellement. Vers le milieu du XVIème siècle les pèlerinages connurent le déclin, les offrandes devinrent moins nombreuses et plusieurs hôpitaux voisins des chapelles ne purent plus tenir de lits pour recevoir les pauvres. Au début du XVIème siècle l'hôpital de Notre-Dame de Kérinec était encore très fréquenté, puisque non seulement on y hébergeait des pèlerins, mais que des notaires y recevaient des contrats auxquels ils apposaient leurs seings. L'hôpital de Kérinec semble désaffecté en 1746 il est question en effet pour cette année de la location moyennant six livres « de la maison et du cimetière » (Archives de Poullan). M. Waquet, auquel nous empruntons les renseignements qui précèdent, pose cette question : « La présence des cheminées dans certaines églises ne s'expliquerait-elle pas elle aussi par la pratique de l'hospitalité envers les pèlerins et mendiants ? ». C'est notre avis. Un texte de l'Histoire des Carmes en Bretagne mentionne en effet dans l'ancienne chapelle de Saint-Laurent en Pont-l'Abbé, une cheminée près de laquelle des lits étaient dressés pour les malades qui venaient y faire une neuvaine de prières (H. Pérennès) ;

Voir   Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne) " Les antiquités de Poullan-sur-Mer ".

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ANCIENNE NOBLESSE de POULLAN-SUR-MER

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Poullan (Poullan-sur-Mer) étaient présents :

Henry Kervadellec, représenté par Henry son fils, archer en brigandine ;

Glezran Poulahan, archer en brigandine ;

Traoul Bourguen, archer en brigandine ;

Guillaume Bouchic, en pal et vouge ;

Jehan Ferron, représenté par Yvon son fils, en pal et vouge ;

Henry Loyl, archer en brigandine ;

Henry Nicolas, archer en brigandine ;

Nicolas Dorolot, archer en brigandine.

 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Poullan (Poullan-sur-Mer) apparaissent :

Jehan Keradelet, sr. de Mescouhan, représenté par Guillaume du Faou, dict faire corselet ;

Jehan Pencoat, sieur de Kerdannet, présent, dict faire arquebusier à cheval ;

Les héritiers Marguerite Pencoat, représentés par François Aguès, qui dict les biens estre sous l'esdict ;

Guillaume Penguellen, présent, sous l'esdict ;

Riou le Dourguen, sr. du Tertre, présent, dict faire pique sèche ;

Henry de Quenechquivilly, sieur de Pendhu, default.

Voir   Ville de Poullan-sur-Mer (Bretagne) " Manoirs et Seigneuries de Poullan-sur-Mer ".

(à compléter)

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