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MORT GLORIEUSE DE LE COZ, RECTEUR DE POULLAOUEN DURANT LA REVOLUTION

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M. François Le Coz, recteur de Poullaouen, fut arrêté sur sa paroisse. Deux commissaires, nommés pour le recensement du grain, parcouraient cette paroisse pour mesurer le blé qui se trouvait dans chaque ménage. Escortés de gendarmes, ils arrivent au village où était M. Le Coz. Les premiers qui entrent dans la maison où il se tenait, habillé en paysan de l'endroit, lui demandent s'il en est le propriétaire ; il répond que celui-ci travaillait dans un champ voisin, et qu'il allait l'avertir. Il sort, et rencontre un des commissaires qui le reconnaît et le fait arrêter par les soldats qui l'entouraient. On le conduit immédiatement à la mine [Note : La paroisse de Poullaouen possède une mine de plomb sulfuré argentifère, mêlé de, zinc sulfuré], où il est gardé avec soin ; le lendemain, on le dirige sur Brest. En montant à cheval, le prisonnier chante le Libera ; on ne le vit jamais ni si content, ni si gai !

Jeté dans les prisons de Brest, il y demeura quelques jours, jusqu'à ce qu'il fut appelé devant le tribunal et condamné à la mort. Il paraît sur l'échafaud avec un air triomphant et se couche sous la guillotine ; en ce moment, les spectateurs, avides de sang, crient : Vive la République ! Le condamné répond d'une voix très-forte ; Vivent Jésus et Marie ! A peine a-t-il prononcé ce dernier mot que le couteau tombe et lui enlève la vie du temps pour lui donner celle de la bienheureuse éternité. Il était âgé de 48 ans.

Quelque temps avant sa mort, M. Le Coz, se trouvant sur la paroisse de Leuhan, y avait confessé toute la nuit, dit la messe un peu avant le jour et distribué la sainte communion. En prenant congé de ces bons catholiques, qui le plaignaient beaucoup sur les persécutions auxquelles il était en butte, il leur dit que son plus grand désir était d'être arrêté en sortant de la maison où il se trouvait ; qu'il était consolant de mourir sur un échafaud...

Le jugement de M. Le Coz ne fut pas long. Il avait comparu le 13 Mars ; il fut exécuté le lendemain. On se borna à constater son identité ; puis, sans autre forme de procès, on prononça la sentence qui le condamnait à mort, sur les motifs suivants, sorte de cliché que l'on appliquait à tous les prêtres non assermentés, pour donner à ces exécutions sommaires une certaine légalité apparente et un semblant de justice dérisoire, dont les juges sanguinaires de l'époque, qui osa tout, n'osaient point s'affranchir :

« Considérant qu'il en était qui, pour troubler les consciences et inspirer aux citoyens faibles le désir de la restauration de l'ancien régime ecclésiastique, se cachaient tantôt dans un lieu, tantôt dans un autre, et faisaient des célébrations dans les maisons particulières, où ils n'avaient pour témoins que les aveugles qu'ils abusaient ;

Que voulant nuire à la chose publique par plus d'un moyen, ils décriaient les assignats ;

Enfin, que le refuge que plusieurs d'entre eux cherchaient dans leurs anciennes paroisses, n'avait d'autre but que d'y prêcher, dans le secret, les anciennes erreurs et les principes contre-révolutionnaires qu'ils avaient toujours professés, etc... ».

(abbé Joseph-Marie Téphany).

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