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HISTOIRE DE L'EGLISE DE SAINT-MATHIEU A QUIMPER

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L’église Saint-Mathieu ne date que de 1894-1896, mais on y a conservé un grand vitrail de l'église antérieure, du XVIème siècle.

Il représente la Passion en dix scènes : Agonie au jardin, Baiser de judas, Comparution devant Caïphe, Flagellation, Couronnernent d’épines, Condamnation par Pilate, Portement de croix, Crucifiement, Mise au tombeau, Résurrection, le tout disposé dans une grande fenêtre à cinq subdivisions, dont le Crucifiement occupe à lui seul trois sur les deux tiers de la hauteur. Un dais décoré dans le style de la Renaissance domine chaque scène. L'Agonie et le Baiser de Judas sont modernes, composés d'après le vitrail d'Ergué-Gabéric. Le panneau central du Crucifiement a été aussi complètement refait, à l’imitation de celui de Tourc’h, lequel se trouve identique dans les autres parties à celui de Saint-Mathieu, ce qui nous autorise à considérer ce dernier comme actuellement conforme à son état primitif. Dans le soufflet supérieur du tympan, le Père Éternel, en tiare et chape, bénit de la main droite et, de la main gauche, soutient le globe du monde. Plus bas, les autres soufflets montrent des instruments de la Passion et des armoiries.

Tout porte à supposer que ce vitrail provient du même atelier que celui de Tourc'h, qui n'est pas antérieur à 1550. La seule différence réside en ce fait qu'on ne voit à Tourc'h que le Crucifiement. Il y eut d'ailleurs, au XVIème siècle, à Quimper, une école florissante de peintres-verriers, qui a laissé des œuvres nombreuses, plus variées qu'on ne le pourrait croire, et dont quelques-unes, à Guengat, à Plogonnec, à Gouézec, à La Roche-Morice, sont de premier ordre.

Pour l'ordonnance générale, le vitrail de Saint-Mathieu rappelle beaucoup celui de La Roche, daté de 1539, et qui raconte toute la vie du Sauveur depuis l'entrée à Jérusalem. Contrairement à l'opinion de L. Palustre, l'original est évidemment à La Roche. Le vitrail de Quimper marque d'ailleurs un certain progrès. Des soldats, au pied de la croix, se disputent ; le couteau à la main, et mettent en lambeaux les vêtements du Crucifié, détail qui manque à La Roche. A Saint-Mathieu, la présence de dais donne aussi plus d'harmonie et de régularité à la composition. Le Sauveur attire davantage le regard ; il apparaît vraiment comme, le personnage essentiel.

A tout prendre, et malgré les trop nombreuses dégradations qu'il a subies, le vitrail de Saint-Mathieu garde donc toute sa valeur. L'ensemble est ancien. Flaubert, qui le vit avant, la restauration, en 1847, le trouvait même en son délabrement « fort beau ».

(Par M. Henri WAQUET).

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