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Les Horlogers de la cathédrale de Quimper

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Guillaume L’HORLOGER.

Il y avait certainement au commencement du XVème siècle, une horloge dans l’intérieur de la cathédrale, mais je pense que l’horloge destinée à faire connaître l’heure, par un timbre, aux habitants de la ville, se trouvait dans la tour de la chapelle de Notre-Dame du Guéodet ou de la Cité [Note : En latin « Capella beate Marie de Civitate ». — Le mot Gueodet que l’on trouve écrit Kiffdeut, Quioudet et Guyoudet, au XIVème et au XVème siècle, signifie cité (civitas) comme Ciotat et Ciudad], qui était la chapelle des bourgeois.

Guillaume L'Horloger, dont le nom indique bien la profession, était probablement chargé du « gouvernement » de l’horloge de la cathédrale. Il fit en 1418, dans le choeur, une grille en fer ou fut placé le livre appelé Catholicon, ouvrage de Jean Balbi, qui eut une grande vogue au moyen âge. Ce livre avait été légué à l’église en 1416, par l’évêque Gatien de Monceaux, à la condition qu’il y serait placé en lieu éminent, et conservé sous une grille de fer (Cartul. capituli Corisopit. n°  56, f° 59 v°). A cette époque les manuscrits coûtaient si cher, qu’il était d’usage, pour empêcher d’emporter les plus précieux, de les attacher avec des chaînes. Quelquefois aussi on pratiquait, dans les murs ou dans les piliers du choeur, une niche dans laquelle on plaçait le livre que l’on voulait conserver, et dont on garnissait l’entrée de barreaux de fer, assez rapprochés pour empêcher d’en retirer le livre, mais dont l’écartement était suffisant pour que l’on pût introduire les mains dans la niche et tourner les feuillets du manuscrit.

Outre la grille du Catholicon, qui devait être soigneusement travaillée, à en juger, par le prix qu’elle coûta, Guillaume L'Horloger, fit la même année dans la cathédrale, un autre travail dont la nature n’est pas spécifiée [Note : « 1418. Die tercia junii, habuit Guillelmus Lorolochouer pro ferramento Catholicon, 12 lib. ». — Déal de 1417-1419 ; « Anno quo supra, 30 septembris, habuit Guillelmus Annorolocher, de dicta summa 100 sol. ». — Ibid].

Nicolas COSCIC.

Cet horloger habitait La Roche-Derrien, dans l’évêché de Tréguier. Il fut mandé par le chapitre de Quimper, en 1474, pour venir faire l’horloge de la chapelle de Notre-Dame de la Cité. Il l’avait terminée en 1475, et reçut pour son travail la somme de 37 livres 10 sous monnaie, ainsi qu’on le voit dans l’article suivant :

« Anno domini M CCCC LXXV, die quarta mensis novembris, in jure coram nobis officiali Corisopitensi, personaliter constitutus Nicolaus Coscic, horologerius de Rocha Deriani, diocesis Trecorensis, confessus fuit habuisse et realiter recepisse, in pecunia numerata, a venerabilibus viris capitulo ecclesie Corisopitensis, et per manus domini Guillelmi Periou, presbyteri, eorum procuratoris, summam videlicet triginta septem librarum decem solidorum monete currentis, et hoc tam pro precio facture horologii capelle beate Marie presentis civitatis Corisopitensis, per ipsum Nicolaum constructi, quam pro expensis et misiis ob hoc factis, sic et taliter quod de precio et expensis hujusmodi fuit omnino contentus, et dictos dominos capitulum ac alios, quorum interest, de eadem ac omnibus que petere posset, occasione dicti horologii, quittavit et quittat. Et ita tenere promisit ac juravit et renunciavit. Acta Corisopitensis in dicta capella beate Marie, presentibus ibidem domino Johanne Blencquant, presbytero, Johanne Hedreu, mercatore in eadem civitate Corisopitensi commorante, et aliis testibus ad prepremissa vocatis specialiter et rogatis. — Signé : H. Fily ». (Deuxième registre des contrats, f°34 r°).

Comme je trouve dans le compte de la fabrique de la cathédrale pour l’année 1474-1475, une somme de 6 livres payée à « l’ouvrier de l’horloge » (operario orologii), je pense que Nicolas Coscic, qui travaillait précisément à cette époque, à l’horloge du Guéodet, fit aussi quelques réparations à celle de la cathédrale.

Louis LE GALL.

Le 15 février 1544, Louis Le Gall, horloger de la ville de Carhaix (Ludovicus an C'hall, horologiarius oppidi de Karaes), fit avec le chapitre, un marché par lequel il s’engageait à mettre l’horloge de l’église de Quimper en bon état « ad dictum et arbitrium boni artificii », moyennant la somme de 12 livres monnaie, dont la moitié lui fut immédiatement payée par maître François Daniel, procureur de la fabrique (Délibérations capitulaires de 1525-1549, f° 169 r°).

Yves CORDONNER.

Il était recteur du Trévoux, au diocèse de Quimper, et passa en 1704, avec le procureur de la fabrique, le marché mentionné dans l’acte capitulaire suivant :

« Du lundi 21 avril 1704, le chapitre capitulairement assemblé à l’ordinaire, le sieur de Loubes, fabrique, ayant lu un accord et marché qu’il a fait avec missire Cordoner, recteur de Treffvou, pour refaire l’horloge et la mettre à pendulle, pour la somme de 220 livres, le tout sous le bon plaisir et consentement du chapitre, ledit chapitre a approuvé et ratifié ledit accord et marché suivant sa forme et teneur, ledit accord passé sous seing privé desdits sieurs de Loubes et Cordoner, ledit jour cy-dessus, lequel dit Cordoner s’est obligé par ledit accord, de faire fraper l’heure et la demie sur une petite cloche qui sera mise à cet effet, au-dedans de l’église. — Signé : Guy de Lopriac ; Jean Le Livec ; J.-F. du Bourblanc ; Fr. J. de Lesguern ; de Kerguélen » (Déal du chapitre de 1697-1707, f° 118) (R. F. Le Men).

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