Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

Les Orfèvres de la cathédrale de Quimper

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Quimper   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

L’existence de plusieurs orfèvres, à Quimper, à une époque ancienne, est constatée par le cartulaire n° 51, du chapitre de cette ville. Je trouve, en effet, au f° 13 v° de ce registre, Geoffroy an Chiffre, orfèvre, établi en 1319, dans la rue des Frères-Mineurs, aujourd’hui de Saint-François. Un acte de 1333 (f° 15 r°), mentionne la maison de Maurice, orfèvre à Quimper. Enfin en 1334, d’après le même document (f° 8 v°), Martin, orfèvre, demeurait dans la rue Keréon.

A la fin du XVème siècle, les orfèvres de Quimper, étaient au nombre de sept. Leurs noms ont été conservés dans une belle inscription qui était placée, avant la Révolution, dans la chapelle de Saint-Eloy, leur patron, dans l’église des Cordeliers de cette ville, et qui se trouve aujourd’hui au Musée. Voici le texte de cette inscription :

Ceste : chapelle : fut : comancée : et : édiffiée : en : l'onneur : de : Dieu : et : de : monsieur : sainct : Eloy : par : les : orfevvres : et : maistres : de : la : ville : et : cité : de : Kempercorentin : l'an : M CCCC IIIIxx : XVI : dont : les : noms : et : surnoms : desditz : maistres : et : orfevres : durant : ledit : temps : ensuivent : savoir : P: Jouaulx : Arnolet : Certain : F: Jahanin : A: Goalichet : H: Cochet : H: Calvez : Gregoire : Hellé : ». 

[Note : Il y avait à Morlaix, dans la seconde moitié du XVème siècle, au moins huit orfèvres dont voici les noms : 1464. Colin Lorfebvre ; — 1469-1477. Yvon Lorgouilloux ; — 1470. Jehan Floc’h ; — 1470. Even Le Mescoez ; — 1484. Jacob Le Bailliff ; — 1487. Guillaume Pasquiou ; — 1490. Even Pleiber ; — 1493. Jehan Grahant].

Les anciens comptes de la cathédrale, en petit nombre d’ailleurs, sont fort peu explicites, et mentionnent souvent des travaux, sans faire connaître ceux qui les ont exécutés. Les noms d’orfèvres que j’ai relevés dans ces comptes, sont les suivants :

Yves HELLÉ.

Il est mentionné plusieurs fois pour divers travaux qu’il fit dans la cathédrale de 1439 à 1486.

1439. « Item pro factura crucis nove Yvoni, aurifabro, 100 sol. ».

1440. « Yvoni, aurifabro, pro patena calicis magni altaris, 35 sol. ».

1458. « Item Yvoni Helle, aurifabro, pro reparacione magnorum candelaborum, 25 sol. ».

1486. « Item solvi Yvoni Helle, pro confectura insensorium (sic) argenti factorum de novo, tam pro parte materie ac confectionis eorundem, etc., 35 lib. ».

Yves Hellé était probablement le père de Grégoire Hellé, qui figure dans l’inscription donnée plus haut. En 1474, J. Hellé, qui parait avoir appartenu à la même famille, était notaire passe à Quimper.

Guillaume LE MAESGOEZ.

Il habitait une maison sur la place du Tour du Chatel, et avait épousé Plaezou Goalichet, sans doute parente de l’orfèvre, mentionné dans l’inscription de l’église des Cordeliers. Comme son nom manque dans cette inscription, on peut supposer qu’il avait cessé de vivre en 1496. De 1468 à 1479, il paraît avoir été spécialement chargé des réparations à faire aux ornements de la cathédrale.

1468. « Item G. Maesgoez pro reparacionibus circa incensoria et alia negocia ab eo perpetrata, per annum, ut dicebat in sua consciencia, 35 sol. ».

1474. « Item solvi Guillelmo Maesgoez, pro quibusdam reparacionibus ab eo perpetratis circa incensoria et alia, 60 sol. ».

1478. « Item solvi Guillelmo Maesgoez, pro reparando turribula, cruces et alia negocia in ecclesia, 60 sol. ».

GILET.

Cet orfèvre ne m’est connu que pour avoir en 1469, moyennant 7 livres 10 sous, doré le coq qui fut placé au haut de la flèche centrale de l’église Saint-Corentin, et pour avoir la même année réparé le tableau doré qui avait été donné à la cathédrale par l’évêque Bertrand de Rosmadec.

Arnolet CERTAIN.

Il figure dans l’inscription de la chapelle des orfèvres de l’église des Cordeliers de Quimper. Il fit, en 1488, pour la somme de 100 sous, six sceaux destinés aux juridictions du chapitre à Trégunc, Scaër et Maesminic'hy. Ce dernier nom s’appliquait au quartier appelé aujourd’hui la place Neuve, en la paroisse de Saint-Mathieu, à Quimper (Compte de Pierre Kerloeguen, procureur du chapitre, pour 1488).

François MOCAM.

Le compte de la fabrique pour l’année 1514, mentionne les réparations suivantes, faites par cet orfèvre :

« Die Jovis 21 decembris, solvit Francisco Mocam pro mundacione lampadum et turribulorum. 10 sol. ».

« Martis 17 aprilis, solvit Francisco Mocam pro reparacione crucis, videlicet pro ligno, 7 sol. 6 den., pro argento 19 sol. et pro auro et pena dicti Mocam, 15 sol., sic 41 sol. 6 den. ».

Corentin LE BARON.

Il était orfèvre en 1575, et fit le 29 avril de cette année, une fondation dans la cathédrale. Mocam et Le Baron, appartenaient à d’anciennes familles de Quimper.

Antoine MARTIN.

Il résulte de deux articles du compte de Jacques du Bouexic, trésorier et chanoine, pour les années 1655-1657, qu'Antoine Martin, orfèvre à Quimper, fit, à cette époque, des réparations à l’argenterie de la sacristie de la cathédrale.

Joseph BERNARD.

Cet orfèvre, reçut en 1670, dix livres, du procureur de la fabrique, « pour avoir raccomodé la chasse de S. Ronan, et mis quelques pièces qui y manquoient ».

Cette chasse de S. Ronan, en vermeil, datait du XIIIème siècle, et était ornée des figures des apôtres. En 1687, elle fut fondue par ordre du chapitre, et le sieur Bernard en fit une nouvelle, dans le goût de l’époque.

J. Bernard exécuta de 1673 à 1694, peur l’église de Pont-Croix, d’importants travaux dont voici le détail :

« Le comptable auroit payé à Joseph Bernard, maistre orfèvre de Quimper, la somme de 254 livres 5 sols, pour la fascon de la croix, encensouer et navette. Le tout comme il est porté par quittances du saizeisme aoust et dernier octobre 1673, dont il demande descharge ». — Compte d'Yves Le Gal, pour 1677-1674.

« Suplie descharge de la somme de 720 livres, qu’il a payé à Joseph Bernard, pour le pris de six chandeliers d’argeant, qui sont dans ladite église ». — Compte d'Yves Ansquer, pour 1675-1676.

« A honorable homme Joseph Bernard, orphèvre, pour la fasson du grand calice d’argeant, avecq sa platine, quy sont présantement au trézor de ladite esglize, et pour l’achapt du crucifix d’argeant et sa croix, le pied en triangle, et une boette avecq ses folles servant à mettre les saintes huilles, et une cocquille, le tout d’argeant, le comtable a payé la somme de 312 livres, la cocquille d’argeant qui estoit de précédant en ladite esglize, a esté dellivrée audit Bernard, sur le prix ». — Ibid. pour 1677-1678.

« Demande descharge de deux calices et leurs plataines, apartenants à ladite esglize, quy ont estés employés pour faire le grand calice mentionné en l’article cy devant ». Ibid.

« Au sieur Joseph Bernard, maistre orphèvre, de Quimper, payé pour avoir accommodé, démonté et remonté de neuff et fourny l’argeant pour la croix de ladite église, la somme de 15 livres 10 sols. ». — Compte d'Alain Le Lay, pour 1694-1695.

Il existe dans plusieurs paroisses des environs de Quimper, de grandes croix processionnelles, faites au XVIIème siècle, et qui pourraient bien être l’oeuvre de l’orfèvre J. Bernard (R. F. Le Men).

 © Copyright - Tous droits réservés.