Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

HISTOIRE DU PALAIS EPISCOPAL ET DES MUSEES DE QUIMPER (en 1914)

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Quimper    

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Au sud de la cathédrale se trouve le palais épiscopal, transformé maintenant, en musée archéologique. Il ne forme pas un monument homogène. Des bâtiments, peu considérables, qui existaient au XIIIème siècle, rien ne reste. Ceux même que fit élever Bertrand de Rosmadec ont complètement disparu ; reconstruits en partie et complétés sons l'épiscopat de Claude de Rohan, ils furent consumés en 1595 par un incendie. Le corps de logis qui s'étend de la tourelle d'escalier jusqu'à la cathédrale porte la date de 1646. Au sud, le mur de ville vient buter contre une construction sans intérêt, remaniée de nos jours, que remplaça, à la fin du XVIIIème siècle, toute la partie correspondante du palais de Claude de Rohan. Cet ancien palais, achevé vers 1513, n'est plus représenté que par la tourelle d'escalier, qui constitue d'ailleurs un morceau très élégant, bien propre à faire regretter la disparition des bâtiments voisins. Les arcades de cloître qu'on voit dans la cour et le long de la cathédrale sont modernes.

Le musée archéologique, récemment installé, présente un caractère strictement local et n'est pas encore très riche. Il possède néanmoins quelques objets précieux.

Dans la première salle, à gauche de l'entrée, se remarque d'abord un beau vitrail provenant de Dinéault, qui porte la marque de la Renaissance avancée et n'est probablement pas antérieur à 1560. Il représente la Vierge avec l'Enfant Jésus, entourés, à gauche, de sainte Marie-Madeleine, à droite, d'un Chevalier agenouillé et d'un saint évêque. Dans le tympan, autour d'écussons armoriés, les instruments de la Passion voisinent avec de petits amours et des anges musiciens surmontés de dais. Au centre de la pièce, la statue tombale, couchée, d'un gouverneur du Château du Taureau de Morlaix, mort en 1640, est curieuse par son aspect archaïque conforme aux vieilles habitudes du moyen âge [Note : M. Mâle signale la statue tombale d'Anne de Montmorency, mort en 1567, comme étant, sans doute, un des derniers « gisants » qui aient été sculptés en France. Cf. L'art religieux de la fin du moyen âge en France, p. 475].

La salle suivante renferme une pierre milliaire du règne de l'empereur Claude, trouvée à Kerscao, près de l'Aberwrac'h [Note : Un bon moulage en existe au musée de Saint-Germain-en-Laye]. L'inscription qu'elle porte fournit le point de départ de toutes les discussions sur l'emplacement du chef-lieu de l'ancienne cité des Osismiens, correspondant à la plus grande partie du Finistère.

Dans la troisième salle, on s'est efforcé de reconstituer, aussi exactement que possible, un intérieur rural breton. Dans la quatrième a été posé un vitrail de la Passion du XVIème siècle, provenant de Langolen, près de Quimper, œuvre d'un art vigoureux et sauvage. Les deux objets les plus remarquables de cette partie du musée sont : une frise de bois, provenant de l'ossuaire de Guimiliau, sculptée avec une adresse et une sûreté de main rares dans la région, et une sorte de médaillon ou clef de voûte également de bois, sculpté et peint, qui, représente la Sainte-Trinité entourée de petits anges jouant de divers instruments de musique. Le Père et le Fils, assis côte à côte, tiennent, le premier le globe du monde, le second un livre ouvert. Au-dessus plane la colombe du Saint-Esprit. Ce médaillon, dû à un artiste du XVème siècle, inconnu, mais doué d'un incontestable talent, appartenait jadis la cathédrale. Parmi les meubles bretons répartis de divers côtés, plusieurs datent de la fin du XVIème siècle ou de la première moitié du XVIIème et, par leur ornementation, témoignent de la persistance en Bretagne des motifs flamboyants.

La dernière salle du rez-de-chaussée contient des tombes plates d'un dessin assez grossier et une statue tombale de 1612, couchée sur un soubassement composé de fragments des tombes des évêques Gatien de Monceaux et Alain de Lespervez (XVème siècle). A côté se trouvent quelques chapiteaux romans, provenant, l'un de l'ancienne cethédrale de Quimper, les autres de l'église Sainte-Croix de Quimperlé.

Au premier étage, la salle synodale conserve une série de portraits d’évêque, peints sans beaucoup d’originalité par un artiste vannetais du XVIIIème siècle, Lhermitais.

L’escalier est couvert d’un plafond circulaire de bois soutenu par des nervures qui rayonnent autour d’un poteau central, comme les rameaux d’un tronc d’arbre. Le poteau et la corniche du plafond sont garnis d’une amusante ornementation.

La ville de Quimper possède un autre musée, municipal et plus ancien que celui de l'évêché. Il y existe une galerie de peinture comprenant un certain nombre de bonnes toiles, qu’il n’y a pas lieu d'énumérer et d’étudier ici. Au point de vue archéologique, on notera spécialement les costumes bretons anciens, recueillis en différents cantons de la Cornouaille et du Vannetais et groupés, un peu artificiellement, dans une scène de noce. Le fond de la scène est formé par une reconstitution d'une partie de l'ossuaire détruit de la cathédrale.

(Par M. Henri WAQUET).

 © Copyright - Tous droits réservés.