|
Bienvenue ! |
QUIMPER : la paroisse Saint-Mathieu. |
Retour page d'accueil Retour " Ville de Quimper "
SON ORIGINE & SON ANTIQUITÉ.
S'il est vrai que c'est un honneur, pour une famille, de compter de longs siècles d'existence, notre paroisse, qui est aussi une famille, a bien le droit, certes, de se glorifier sous ce rapport. Elle est fort ancienne. Elle remonte à une époque très reculée, qu'il est impossible même de déterminer exactement. Nous savons seulement que, sur la fin du XIIème siècle, elle existait déjà.
Le cartulaire de Saint-Corentin, nous apprend, en effet, qu'en 1209, l'Archevêque de Tours [Note : L'Archevêque de Tours était le Métropolitain de l'Evêque de Quimper, notre diocèse ayant fait partie, avec les autres évêchés de Bretagne, de la province ecclésiastique de Tours, jusque vers 1858] confirma la cession faite par le Duc de Bretagne à l'Evêque de Quimper du droit de patronage qu'il avait dans l'église de Saint-Mathieu. C'est assez dire que notre paroisse existait avant cette époque.
Dix ans plus tard, ajoute le cartulaire, Renaud, n'étant encore qu'évêque élu de Cornouaille, considérant la modicité des revenus de l'église cathédrale, fit don, au Chapitre, de l'église de Saint-Mathieu. Par cette nouvelle concession, datée du vendredi après la fête de la Madeleine, 1220, la prébende canoniale de Saint-Mathieu fut fondée. Un chanoine en demeura titulaire jusqu'à la Révolution, avec le titre de recteur primitif de la paroisse. Celle-ci était administrée par un vicaire perpétuel [Note : Ce vicaire perpétuel était assisté lui-même, pour l'administration de la paroisse, de sept chapelains dont l'élection et les fonctions furent réglées par une ordonnance de Mgr Le Prestre, en 1636. Il faut lire cette ordonnance pour n'être pas surpris d'un si grand nombre de prêtres, desservant une paroisse, alors peu populeuse. Il y avait énormément de fondations et de charges, qui nécessitaient un personnel nombreux. Une messe à notes, par exemple, était chantée tous les jours ; et, très souvent aussi, on devait chanter les matines et d'autres heures de l'Office] présenté par le chanoine prébendé, et nommé par l'Evêque. Mais, au siècle dernier, les revenus de la prébende de Saint-Mathieu étaient si minimes que le chanoine titulaire en avait fait, à son tour, l'abandon au vicaire perpétuel, qui prit, dès lors, le titre de recteur.
SES ANCIENNES LIMITES.
Autrefois, les limites de la paroisse n'étaient pas tout à fait les mêmes que maintenant. Elle comprenait toute la Terre-au-Duc, c'est-à-dire toute la partie de la ville située en dehors des murs, entre le Stéir et l'Odet, à l'exception du faubourg de Bourg-les-Bourgs, ou Bourlibou, et, de plus, vers le Nord-Ouest, une partie rurale assez étendue, Pontigou, le Moulin-Vert, etc.
Le quartier de Bourg-les-Bourgs, appartenant au fief du prieuré de Loc-Maria, dépendait de cette église ; et les habitants avaient, pour s'y rendre, un pont qui fut démoli [Note : Ces renseignements et d'autres qui suivent sont tirés de l'opuscule de M. Trévédy : Promenade à Quimper] en 1740. On le regretta alors, on le regrette encore aujourd'hui.
SES RUES, EN 1764.
Au plan de Quimper, dressé en 1764, qui se trouve à la Mairie, six rues seulement sont indiquées dans le vaste espace de la Terre-au-Duc.
1° RUE DES ORFÈVRES. - Cette rue s'appelait primitivement rue des Febvres, c'est-à-dire des serruriers. Ce n'est que par erreur, et à cause de la similitude des noms, qu'on l'a appelée rue des Orfèvres, lorsque le mot Febvres a cessé d'être en usage. Elle comprend la rue actuelle du Chapeau-Rouge [Note : Le nom de Chapeau-Rouge vient de l'enseigne d'une auberge, à la fin du siècle dernier], et une partie de la rue Saint-Marc. Elle partait du pont Médard, et se prolongeait jusqu'à Saint-Joseph, en passant derrière la caserne neuve, et le côté Nord de la place La Tour-d'Auvergne.
2° RUE DU ROSSIGNOL, aujourd'hui rue Saint-Mathieu. - Elle partait de la place Terre-au-Duc, et gardait son nom, seulement jusqu'à la place Saint-Mathieu.
3° RUE DU PORZ-MAHÉ. - C'est ainsi qu'on nommait le prolongement de la rue du Rossignol, au delà de la place Saint-Mathieu. A partir du carrefour de la rue Laënnec et de la rue Vis, la rue Porz-Mahé continuait le long de la caserne de gendarmerie, et contournait, au Sud, la place La Tour-d'Auvergne, jusqu'à un terrain vague, situé à l'entrée de la rue actuelle de Bourg-les-Bourgs, en face du Sacré-Coeur.
4° RUE VIS. - En 1539, on la nommait rue du Vice ou du Vicze. C'est notre rue Vis actuelle.
5° RUE DE LA VIEILLE-COHUE. - C'est la rue Laënnec. Le nom de Vieille-Cohue avait été donné à cette rue, à cause du voisinage de l'ancienne halle ou Cohue du Duc et ensuite du Roi. Elle a gardé ce nom jusqu'en 1868, où elle a été appelée rue Laënnec, du nom du grand médecin, notre illustre compatriote, qu'on dit y être né. Cependant, quelques-uns soutiennent, et peut-être n'ont-ils pas tort, que Laënnec n'est pas né là, mais bien dans la maison portant le n° 2 de la rue du Quai.
6° RUE DU SEL. - C'est aujourd'hui la rue du Quai. Autrefois, on l'appelait aussi de ce nom, ou même simplement le Quai, dans les actes du dernier siècle.
Il faut y ajouter une septième rue, qui n'est pas portée au plan, incomplet du côté Nord : la rue Bily ou Vily. C'est la rue de la Providence. L'origine du nom Bily est douteuse. Doit-on l'attribuer, comme l'a supposé M. de Blois, aux galets, en breton bily, dont la rivière du Stéir aurait pu, jadis, couvrir cette rue ? M. Trévédy aime mieux adopter une autre explication, et croire que ce nom vient d'une famille Bily, qui, au dernier siècle, a donné un maire à la ville de Quimper.
En plus de ces rues, il y avait encore quelques venelles qui existent toujours, et dont les noms n'ont pas dû changer : venelle de la Gaze, venelle du Pain-Cuit, venelle du Moulin-du-Duc, etc... Elles ne sont pas tracées sur le plan, mais indiquées seulement par des amorces.
SA POPULATION.
D'après des renseignements puisés aux archives de l'évêché, la population de la paroisse de Saint-Mathieu, au commencement de ce siècle (XIXème siècle), était de 2.200 âmes. Vers le milieu du XVIIème siècle, le chiffre de la population devait être à peu près de moitié moindre, à en juger par le nombre des décès annuels relevés dans les registres. En 1638, on compte 26 décès ; en 1640, 24. En l'année 1639, année de la peste, qui fit tant de ravages à Quimper, le chiffre des décès s'élève à 118. C'est loin encore cependant de la proportion marquée par un auteur du temps (Le P. Maunoir), qui prétend que le tiers de la population de Quimper avait succombé. Si cette assertion est exacte, la paroisse de Saint-Mathieu aurait été privilégiée. Pendant la peste, deux prêtres de Saint-Mathieu furent victimes de leur dévouement : Gabriel Donval, mort le 15 Septembre 1639, et Hervé Kervahian, mort le 9 Octobre de la même année.
Actuellement, l'Ordo diocésain, qui reproduit les chiffres du dernier recensement officiel, porte, pour la paroisse de Saint-Mathieu, 8.275 habitants. Ce chiffre comprend, évidemment, la caserne et les communautés.
LES COUVENTS & CHAPELLES SITUÉS SUR LA PAROISSE, AU SIÈCLE DERNIER (XVIIIème siècle).
Avant la Révolution, on comptait six couvents dans la paroisse de Saint-Mathieu.
1° Le couvent des Ursulines, fondé en 1621, et dont les bâtiments subsistent encore et forment la maison de justice actuelle et l'ancienne caserne.
2° Le couvent des Dames de la Retraite, aujourd'hui, la caserne de gendarmerie.
Cette maison fut bénite, en 1743, par Mgr. de Ploeuc.
3° Le couvent des Cordelières, ou soeurs du Tiers-Ordre de saint François, fondé en 1650, et servant au XIXème siècle de résidence aux RR. PP. Jésuites. C'est la maison de Saint-Joseph. Au moment de la Révolution, ce couvent n'était plus habité. Il avait été fermé, dès 1742 eu égard, dit l'ordonnance royale du 28 Mars de cette année, au petit nombre des religieuses (il n'y avait que trois professes). En 1791, il fut transformé en caserne.
4° Le couvent des Capucins, aujourd'hui le Sacré-Coeur. Fondé en 1611, il avait pour église la chapelle de Saint-Sébastien. Le couvent fut brûlé en 1785, et rebâti, en grande partie, des libéralités de la ville. Cette maison, vendue d'abord nationalement, fut acquise ensuite par une personne généreuse qui en donna la disposition à l'évêque. Des Visitandines y furent établies, de 1806 à 1817, époque où les Dames du Sacré-Coeur s'y fixèrent. La chapelle de Saint-Sébastien a été démolie et remplacée, en 1879, par l'élégante chapelle actuelle.
5° L'abbaye royale de Kerlot, située sur le Quai, et dont on voit encore une partie des bâtiments, à côté du Palais de Justice, Les religieuses de cette abbaye étaient des Cisterciennes, établies en 1652 au manoir de Kerlot, en Plomelin, et venues à Quimper en 1668.
6° Le couvent des Calvairiennes (Bénédictines réformées), occupé depuis 1816 par le Grand-Séminaire. La fondation de ce couvent remonte à 1634. Il ne reste plus des anciens bâtiments que la partie Ouest et la chapelle.
Le plan de 1764 mentionne encore deux autres chapelles dans la Terre-au-Duc, dont l'une, la chapelle Saint-Jean, a disparu, mais que les vieux habitants de Quimper doivent se rappeler avoir vue jusque vers 1830, où elle a été démolie. Elle s'élevait à l'angle Ouest de la rue Vis et du Quai, et était le dernier reste d'une maison de Frères Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, appelés depuis Chevaliers de Malte. M. de Blois pense que cette fondation était très ancienne, et qu'il y est fait allusion dans des pièces du milieu du XIIème siècle.
La chapelle Saint-Marc existe toujours. Elle est bien plus ancienne que le cimetière qui lui est contigu, celui-ci n'ayant été bénit que le 3 Novembre 1788. Autrefois, le cimetière entourait l'église paroissiale du côté de la place et vers le chevet. Il occupait environ la moitié de la place actuelle. Il était très restreint ; aussi, de temps en temps, il fallait creuser une grande fosse et y entasser les ossements. C'était l'occasion d'une imposante solennité funèbre, à laquelle tout le peuple prenait part et dont il est parlé dans de vieux documents [Note : Lorsqu'on faisait les fouilles, pour la construction de l'église neuve, on a découvert, du côté de la place, une grande quantité d'ossements, qui ont été recueillis avec soin, et déposés dans une fosse murée, qui se trouve à l'intérieur de l'église, près de l'autel de Sainte-Anne].
Sur le mur méridional de la chapelle, on remarque une pierre encastrée dans la maçonnerie, et portant, en caractères du XIVème ou XVème siècle, celte inscription : MARC FUT DU SECLE (SIÈCLE) COMME VOUS - PRIEZ POUR LUI : PENSEZ DE VOUS. C'est une pierre tombale, et cela prouverait, d'après certains archéologues (Dictionnaire d'Ogée, Saint-Mathieu de Quimper), que la chapelle primitive de Saint-Marc, la première qui a été bâtie, car la chapelle actuelle est de construction moderne, a été élevée sur le tombeau d'un nommé Marc, son fondateur.
L'avenue de Kernisy s'appelle Creac'h-March, ou colline de Marc.
NOTRE EGLISE.
Il est permis de croire que la première église érigée, à Quimper, sous le vocable de Saint-Mathieu, l'a été à l'époque où, suivant une respectable tradition [Note : Saint Mathieu, apôtre de l'Ethiopie, y a été martyrisé, et son corps est maintenant dans l'église de Salerne, en Italie. La translation de ses restes d'Ethiopie à Salerne ne s'est pas faite directement. Les leçons du Propre du bréviaire de Salerne, pour le jour où l'église métropolitaine de cette ville célèbre la fête de la Translation du glorieux Apôtre, disent que son corps resta, pendant assez longtemps, dans le pays de Léon, en Bretagne. ? Paulinien, évêque de Léon, vers le Xème siècle, a écrit lui-même l'histoire de l'arrivée du corps de saint Mathieu en Armorique], des navigateurs bretons, venant des côtes d'Ethiopie, apportèrent avec eux, sur leur navire, le corps du saint Apôtre, et firent élever en son honneur, pour l'y déposer, à la pointe la plus avancée de la presqu'île de Léon, un monument devenu, dans la suite, la célèbre abbaye de Saint-Mathieu. C'est, vraisemblablement, vers la même époque, que fut fondée l'église de Saint-Mathieu, de Morlaix, qui a été, jusqu'à la Révolution, un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Mathieu Fin-de-terre.
Quoi qu'il en soit, de cette tradition et du temps, difficile à préciser, où l'événement qu'elle rapporte s'est accompli, il est certain, du moins, qu'une église, de style roman, a précédé la vieille église que nous venons de voir disparaître. Celle-ci avait été construite à la fin du XVème siècle, de 1498 à 1515. Elle n'était pas jadis telle que nous l'avons connue dans ces derniers temps. Jusqu'en 1844, une tour, indépendante de l'église, s'élevait sur le même plan que sa façade, dans son prolongement vers le Nord. Un passage existait sous cette tour. Il y avait aussi, accolé au mur Nord de l'église, un petit édifice, la chapelle de Notre-Dame du Paradis ou du Parvis [Note : Le cimetière s'appelait autrefois le paradis ; de là vient sans doute le nom donné à cette chapelle, qui se trouvait près de l'entrée du cimetière], dont l'usage fut concédé aux Religieuses Ursulines, à l'époque de leur établissement à Quimper, mais qui fut la source de bien des difficultés et de nombreux litiges entre elles et la Fabrique de Saint-Mathieu, jusqu'au jour où elles eurent leur église propre, cette modeste construction qui se remarque encore à l'extrémité de la Maison de Justice.
Les principales raisons qui, en 1844, décidèrent à abattre cette tour, étaient qu'elle menaçait ruine, et que l'église était trop petite les jours de grande solennité. On profita de la circonstance pour l'allonger d'une travée.
Dans notre nouvelle église, nous avons conservé le portail et le clocher de 1844. Avant de les démolir, on avait eu soin d'en numéroter les pierres, et on les a rétablies dans l'ordre qu'elles occupaient dans la construction, mais en ajoutant plusieurs assises de pierres neuves au portail, afin de l'exhausser, et en donnant aussi environ quatre mètres de plus d'élévation à la flèche et aux clochetons.
Notre clocher actuel est à 52 mètres au-dessus du pavé de la rue : il a 10 mètres de plus que l'ancien ; et la longueur totale de l'église, à l'extérieur, est de 54 mètres, de 47 mètres 50, à l'intérieur. Sa largeur intérieure est de 20 mètres, et sa hauteur, sous clef de voûte, d'environ 15 mètres. Les bras du transept n'ont, chacun, que 2 mètres de profondeur. L'église, bien remplie, peut contenir 1.500 personnes assises.
PRINCIPALES DATES SE RAPPORTANT A LA CONSTRUCTION DE L'EGLISE.
1er Mai 1892 : Annonce de la souscription.
27 Décembre 1893 : Adjudication des travaux.
20 Janvier 1894 : Dernière messe célébrée dans la vieille église.
17 Mars 1894 : Pose de la première pierre dans les fondations.
1er Mai 1894 : Bénédiction de la première pierre par Mgr. Valleau.
13 Décembre 1896 : Prise de possession de la nouvelle église.
21 Septembre 1897 : Consécration de l'église par Mgr. Valleau.
L'architecte a été M. Gustave BIGOT, architecte honoraire du département.
ENTREPRENEURS :
M. René HARDY, de Nantes, pour la maçonnerie ;
M. KERALUM, de Quimper, pour la charpenterie ;
M. GOURMELON, de Morlaix, pour la couverture et la zinguerie ;
M. SICOT, de Quimper, pour la plâtrerie ;
M. LORIT, de Quimper, pour la serrurerie ;
M. PERRET, de Quimper. pour la vitrerie et la peinture ;
M. J.-L. NAOUR, de Quimper, pour les travaux réservés : clocher, portail, oeuvres d'art, meneaux des fenêtres.
Le devis primitif de tous les travaux montait à 218.150 fr. 00. Au règlement définitif des comptes, il a été payé 250.343 fr. 02 [Note : Les paroissiens de Saint-Mathieu, si heureux de leur église, ne sauraient oublier que la vénérable Mme Bonnemaison a un droit tout particulier à leur reconnaissance et à un souvenir dans leurs prières. Sans sa grande générosité, l'oeuvre de la reconstruction de l'église n'aurait pas pu être tentée de si tôt].
MEMBRES DU CONSEIL DE FABRIQUE lors de l'adjudication. M. LAIMÉ, président ; M. Y. LE ROY, recteur ; M. ASTOR, maire ; M. H. DE COUESNONGLE, trésorier ; M. DE COATGOUREDEN, secrétaire ; M. ALIX ; M. MAGRÉ.
MOBILIER DE L'EGLISE. Il n'y a, dans l'église neuve, de l'ancien mobilier, que le vitrail de la Passion, au fond de l'abside, les stalles du choeur, les tableaux du chemin de la croix, l'orgue, et, au bas de l'église, l'autel de la chapelle Saint-Antoine de Padoue, qui est l'ancien autel du Sacré-Coeur, moins son baldaquin et ses statues. Tout le reste a été acquis depuis la construction.
DETAIL DU MOBILIER avec les noms des artistes et fournisseurs.
STATUAIRE & SCULPTURE.
M. VALLET, sculpteur, Nantes : maître-autel, table de communion, autel Saint-Joseph, autel Sainte-Anne, autel de la Vierge, fonts-baptismaux, bénitiers en marbre.
VITRAUX.
MM. FLORENCE et Cie, peintres-verriers, Tours : les deux verrières neuves de l'abside et l'ancienne restaurée [Note : Ces trois verrières forment un triptyque où toute la vie de Notre-Seigneur est résumée : la verrière de gauche représente des scènes de la vie de Notre-Seigneur avant sa Passion, celle du milieu, la Passion, et celle de droite, des scènes de sa vie après sa résurrection], vitrail de Saint-Charles, vitrail de Sainte-Elisabeth, vitrail de Saint-Georges, vitrail de Saint-Martin.
M. LEPÈTRE, peintre-verrier, Rouen : les grisailles de la grande nef au-dessus du choeur, vitrail de Saint-Joseph, vitrail de Sainte-Anne, vitrail de Saint-Louis, vitrail de Saint-Yves, vitrail de Saint-Jean l'Evangéliste.
M. CH. CHAMPIGNEULLE, Paris : la grande verrière du Sacré-Coeur.
MM. GALLON et Cie, Nantes : la grande verrière de la Vierge.
M. LAUMÔNIER, Vannes : les grisailles de la chapelle des Fonts et de la chapelle Saint-Antoine de Padoue.
M. TOULARC'HOAT, Landerneau : la tribune et les confessionnaux.
M. A. AUTROU, Quimper : la chaire à prêcher.
M. H. TREVIDIC, Quimper : les meubles et boiseries de la sacristie.
LE
RECTEUR DE SAINT-MATHIEU, PENDANT LA RÉVOLUTION.
Au moment où la Révolution éclata, la paroisse de Saint-Mathieu
avait à sa tête un prêtre éminent, un digne et saint pasteur, qui
déploya, dans ces temps calamiteux, l'énergie et la vaillance d'un
admirable confesseur de la foi. M. François-Guillaume Coroller était
né à Quimper en 1734, et il était recteur de Saint-Mathieu depuis
1764. C'était, écrit M. Téphany (Histoire de la persécution
religieuse, p. 182), « un vieillard d'une taille imposante et d'une
figure vénérable : toute sa personne respirait une grande piété ».
Lorsque le principal du Collège de Quimper, le trop fameux M. Claude
Le Coz, un des premiers adhérents au schisme dans notre diocèse, eut
publié son apologie de la Constitution, M. Coroller se distingua par
l'ardente polémique qu'il soutint contre lui, et la réfutation
victorieuse [Note : D'autres réfutations avaient paru en même temps,
celle de MM. les Vicaires capitulaires, le siège vacant, et celle de
M. Liscoat, supérieur du Grand-Séminaire] de ses pernicieuses
doctrines. Il avait, du reste, qualité pour cela ; il était très
versé dans les sciences ecclésiastiques, et docteur en théologie de
la Faculté de Paris. Sa première brochure : Réponse à l'apologie de
cinq articles de la Constitution civile du Clergé, par M. C...,
Procureur-syndic du District de Quimper, parue chez M. Fauvel,
libraire, Terre-au-Duc, fut dénoncée, le 24 Novembre 1790, au
Département, comme étant de nature à troubler l'ordre public. « Je
requiers, disait, en terminant son rapport, le Procureur-général,
qu'un exemplaire soit adressé à l'Assemblée nationale, et, en outre,
à la Municipalité de Quimper, pour que le Procureur de la Commune
prenne telles conclusions qu'il verra » (Documents sur la
Révolution, p. 117).
Cette émotion du Directoire n'intimida pas le vaillant recteur de Saint-Mathieu. Malgré les poursuites dont il était menacé, il continua de demeurer au milieu de ses paroissiens, et, le 16 Janvier 1791, jour fixé pour la publication des décrets exigeant le serment à la Constitution, il monta en chaire et fit entendre une vibrante et magnifique protestation contre ces décrets, qui allaient, comme il le disait, livrer la France à l'anarchie spirituelle la plus déplorable, faire déserter les temples et abandonner les autels.
Le soir même, ce discours était encore dénoncé aux Amis de la Constitution, et le lendemain, 17 Janvier, le Directoire du District prenait contre lui un arrêté déclarant qu'il « est d'avis qu'à la diligence de l'accusateur public, le sieur Coroller soit poursuivi et qu'on s'assure de sa personne ».
Il est probable que c'est alors, pour échapper à ces poursuites, qu'il se réfugia à Saint-Caradec, paroisse des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), qui dépendait, en ce temps, de l'évêché de Quimper ; et c'est là aussi, probablement, qu'il rédigea une nouvelle brochure intitulée : Réponse au 3ème mémoire de M. Le Coz sur la Constitution civile du clergé. Il l'avait écrite, disait-il, étant errant et fugitif, caché au milieu des bois, sans bibliothèque, et il l'avait fait imprimer chez M. Louis-Jean Prud'homme, à Saint-Brieuc.
A Vannes, la police de cette ville saisit trois ballots de cette brochure, l'un à l'adresse de M. Fauvel, libraire à Quimper, un autre à l'adresse de M. Descamps, médecin, et le troisième, à destination de Brest, pour M. Fournier, également libraire. Elle en avertit le Directoire du département du Finistère, afin qu'il avisât aux mesures qu'il convenait de prendre. Les ballots furent expédiés à Quimper, et le Directoire prit connaissance de la brochure. Il la jugea des plus incendiaires et ordonna sa confiscation.
Mais, cela ne suffisait pas pour calmer l'agitation des têtes chaudes du parti de la Révolution ; une sorte d'émeute eut lieu dans les rues de Quimper, et une bande de 150 à 200 énergumènes se présenta devant la Municipalité, réclamant impérieusement l'expulsion de la ville du sieur Fauvel, et la fermeture de sa maison, foyer de la réaction et de l'opposition aux lois. Ce courageux chrétien, dont le nom mérite de ne pas tomber dans l'oubli, fut incarcéré le jour même, 17 Mars 1791. Quant à M. Coroller, un mandat d'arrêt fut aussi lancé contre lui. Le 24 Mars, le Procureur-Syndic du District de Quimperlé signale sa présence au château de Quimerc'h, en Bannalec ; il ajoute qu'on l'a vu, le mardi précédent, se rendant de Saint-Thurien à Querrien. Mais, il faut croire que, pendant quelques mois, M. Coroller réussit à déjouer les poursuites, car ce n'est que le 25 Juillet qu'il fut interné à la prison des Carmes, à Brest [Note : M. Jean Jacquer, son vicaire, fut arrêté en même temps que lui. Lorsqu'ils passaient dans les rues de Brest pour se rendre à la prison des Carmes, la populace, massée sur leur passage, les accablait d'injures et d'outrages, et les gardes qui les accompagnaient eurent bien de la peine à l'empêcher même d'attenter à leurs jours]. Il n'y demeura pas longtemps. L'amnistie générale du 22 Septembre 1791 lui ouvrit les portes de la prison. Il en profita pour se rendre en Angleterre, où il séjourna jusqu'en 1796 [Note : La paroisse de Saint-Mathieu fut supprimée par la nouvelle constitution, qui réunissait toutes les paroisses de la ville épiscopale sous le gouvernement de l'Evêque, administrant avec le secours de vicaires épiscopaux. C'est à cela que notre paroisse doit le bonheur de n'avoir pas eu de recteur intrus]. Il revint alors à Quimper, et mourut recteur de Saint-Mathieu, le 5 Juillet 1807.
PROTESTATION DE M. COROLLER contre les décrets exigeant le serment à la Constitution civile du clergé.
MES CHERS PAROISSIENS, ... Français autant par les sentiments de mon coeur que par ma naissance, je déclare que l'insurrection est, à mes yeux, un crime ; que la révolte est le plus grand de tous les attentats dans l'ordre de la société ; que la Religion a gravé ces sentiments dans mon coeur en caractères ineffaçables ; que je soutiendrai toujours, par la force de mes exemples, une doctrine que j'ai toujours prêchée ; que je ne troublerai jamais l'ordre public et social ; que le titre de chrétien, le caractère auguste de ministre de la Religion sont les sûrs garants de ma soumission, de ma fidélité, de mon patriotisme ; mais que ces titres m'imposent des devoirs essentiels, et l'obligation de refuser le serment, relativement à la Constitution dite civile du clergé ; que je veux vivre et mourir dans le sein de l'Eglise dans laquelle le Ciel a placé mon berceau ; que je veux vivre et mourir dans le sein de la Religion catholique, apostolique et romaine, hors de laquelle il n'y a point de salut.
Je vous déclare qu'en prêtant le serment qu'on exige de moi, je renoncerais à la Religion catholique, apostolique et romaine ; que mon refus est un hommage que je dois à la foi, un exemple que je dois aux chrétiens ; que le serment serait un scandale aux yeux de tous les catholiques dont les regards sont fixés sur leur Pasteur ; que je refuse le serment qu'on exige de moi, avec d'autant plus de satisfaction, que je le fais en présence d'un peuple vertueux, à qui rien n'est plus cher que la Religion de ses ancêtres, et qui veut vivre et mourir dans le sein de l'Eglise romaine.
Je vous déclare, mes chers paroissiens, que je vous suis attaché, depuis vingt-sept ans, depuis ma jeunesse, par les noeuds les plus sacrés, par les sentiments de la reconnaissance, et un tendre et respectueux attachement que rien n'a jamais pu altérer. Je n'ai jamais voulu me séparer de vous ; j'ai résisté aux sollicitations, aux importunités ; les promesses n'ont pu me tenter ; les offres les plus avantageuses n'ont jamais pu m'ébranler ; j'aurais pu être riche ailleurs, mais je ne pouvais être heureux sans vous.
Des motifs encore plus impérieux, mon devoir, ma religion m'imposent l'obligation de résider au milieu de vous, et je remplirai ce devoir sacré, à moins que la violence ne m'arrache à ce que j'ai de plus cher. Vous êtes mes enfants dans l'ordre de la grâce ; je ne cesserai jamais d'être votre père ; je vivrai et je mourrai votre seul pasteur. Je porterai dans le tombeau ce titre si cher à mon coeur. Je veux que mes cendres reposent dans le lieu saint où vos corps seront déposés. Oui, que la mort même ne sépare pas des coeurs qui ont été unis par le lien de la charité. Je porterai le titre d'une juridiction que les hommes ne m'ont pas donné, et que les hommes ne peuvent m'arracher, au pied de ce Tribunal, où Jésus-Christ, revêtu de gloire et de majesté, jugera tous les hommes ; au pied de ce Tribunal redoutable, où j'attends et j'appelle les confrères dont la conduite accuse la mienne.
Je prends à témoin le soleil qui nous éclaire, le Dieu qui nous voit, que la déclaration que je viens de vous faire est dictée par la Religion, est commandée par ma conscience ; qu'elle est aussi sincère qu'elle est irrévocable .... Quoi ! mes chers paroissiens, vous versez des larmes ; vous pleurez ! Ah ! ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants. Ne pleurez pas sur moi, mon âge et mes chagrins me font entrevoir un terme prochain à mes maux ; la mort est un bienfait quand la vie est un supplice ; mais pleurez sur vous et sur vos enfants. Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur nos temples déserts, sur nos autels abandonnés, sur cette chaire bientôt muette ou qui cessera d'être celle de la vérité. Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur tant de pasteurs, sur tant de ministres de la Religion, ébranlés par la crainte, éblouis par l'intérêt, séduits peut-être par les conseils d'une amitié perfide, ou égarés par l'ignorance et la crédulité. Ah ! pleurez, pleurez sans cesse .... L'Eglise de France est couverte de deuil, et la Religion ne vous demande que des larmes et des prières.
Liste des Recteurs & Vicaires de Saint-Mathieu, DEPUIS LA RÉVOLUTION.
RECTEURS.
1764-1807 : François-Guillaume Coroller, chanoine honoraire.
1807-1816 : Jean Le Normant (ancien vicaire).
1816-1818 : Pierre Landouer (ancien vicaire).
1818 (du 18 Février au 23 Juillet) : René-Urbain-Joseph-Marie Roulloin.
1818-1827 : Jean-Marie Clérec.
1827-1834 : Jean-Marie L'Ollivier.
1834 (du 3 Janvier au 12 Février), Pierre-Marie Guizouarn.
1834-1838 : Jean-Paul Léon.
1838-1846 : Salomon-Marie Pouliquen, chanoine honoraire.
1846-1855 : Samuel Dufeigna-Keranforêt.
1855-1863 : Jean Le Bras (ancien vicaire).
1863-1864 : Joseph-Ferdinand Tanguy.
1864-1877 : Alphonse-Louis-Marie de Penfentenyo de Kervéréguin.
1877-1886 : Jean-Marie Le Bihan (ancien vicaire).
1886- (?) : Yves-Marie Le Roy, chanoine honoraire.
VICAIRES.
Avant 1804 : P. Bulot.
1804-1807 : Jean Le Normant.
1807-1813 : Pierre Landouer.
1813-1814 : Jean-Marie Kermel.
1814-1816 : Louis-Olivier-Marie Tabourdet.
1816-1817 : Tanguy Guéguen.
1817-1819 : François-Marie Clec'h.
1819-1820 : Jean-Louis-Guillaume Bernard.
1820-1821 : Yves Moëlo.
1821-1823 : Jean-François-Armand Pouliquen.
1823-1824 : Yves-Marie Breton.
1824-1827 : Pascal-Marie Plusquellec.
1827-1828 : François-Marie Simon.
1828-1830 : Charles Perrot.
1830-1834 : Olivier Naveau.
1834-1855 : Jean Le Bras.
1851-1857 : Laurent Floc'h [Note : Avant M. Floc'h, il n'y avait pas de second vicaire].
1857-1859 : Jean-Marie Le Bihan.
1859-1863 : Jean-Pierre Caquelard.
1861 (du 23 Février au 21 Septembre), Lucien-Jules Salaün.
1861-1862 : François-Marie Bayec.
1862-1863 : Napoléon-Casimir Olivier.
1863-1866 : Barthélémy Yvenat.
1863-1864 : Charles-Gabriel Larvor.
1864-1869 : Pierre Gadal.
1866-1876 : Auguste-Lucien Labrousse.
1869-1870 : François-Noël-Marie Brignou.
1870-1875 : Jean-Marie Le Maout.
1875-1886 : Alfred Le Roy.
1876-1892 : Yves-Guillaume Cuillandre.
1883-1895 : Jean-Marie Quéré [Note : Avant M. Quéré, il n'y avait pas de 3ème vicaire].
1886-(?) : André-Jean Le Du.
1892-1893 : Thomas-Pierre-Marie Blouet.
1893-(?) : Joseph-Marie Mével.
1895-(?) : Alain-Christian Page.
CONFRERIES, OEUVRES.
Il existe, dans la paroisse, un bon nombre de Confréries et d'OEuvres, qui toutes ont leur incontestable utilité. Quelques-unes, cependant, en raison des circonstances présentes, se recommandent davantage au zèle et à la piété des fidèles : la Confrérie de la Doctrine chrétienne, par exemple, l'Association de l'Adoration du T. S. Sacrement, etc..
Confrérie du Très Saint Sacrement. ?
Elle a été érigée canoniquement à Saint-Mathieu, le 7 Février 1868, et affiliée à l'Archiconfrérie de l'église de la Minerve, à Rome, le 31 Mars 1868.
Sont membres de cette Confrérie, les associés de l'Adoration du T. S. Sacrement, telle qu'elle existe dans la paroisse. Cette Association de l'Adoration est très ancienne. Pour en faire partie, il suffit de s'engager à faire, dans l'église Saint-Mathieu, une heure, ou, tout au moins, une demi-heure d'adoration par semaine, à un jour et à une heure déterminés d'avance.
Deux prie-Dieu sont réservés aux adorateurs, au haut de la grande nef, et l'on désire vivement qu'il y ait assez d'associés pour qu'ils soient toujours occupés, de 9 heures du matin à 6 heures du soir.
Le 3ème dimanche du mois, réunion, aux vêpres, de la Confrérie ; procession du Très Saint Sacrement.
Le Règlement, remis à chacun des associés, indique les indulgences.
Confrérie du Très Saint et Immaculé Coeur de Marie, pour la conversion des pécheurs. Cette Confrérie a été érigée canoniquement et affiliée à l'Archiconfrérie de Notre-Dame des Victoires, à Paris, le 28 Janvier 1840.
Aucune autre condition d'admission que de se faire inscrire sur les registres de la Confrérie. Pas d'oeuvres ni de prières spéciales prescrites. On conseille seulement aux associés de porter toujours pieusement la médaille miraculeuse, et de dire, de temps en temps, l'invocation : O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! ? - Pour de plus amples renseignements, consulter la petite notice remise aux associés.
Le 1er dimanche du mois, réunion, aux vêpres, de l'Archiconfrérie. Le 1er samedi, la messe de 8 h. ou 8 h. 1/2 est dite à l'intention de l'Archiconfrérie, pour la conversion des pécheurs.
Un tronc est placé à côté de l'autel de la Sainte-Vierge, pour recevoir les recommandations.
Confrérie des Trépassés. - Cette Confrérie, établie primitivement dans la chapelle du collège, lorsqu'il était la propriété des RR. PP. Jésuites, fut transférée à Saint-Mathieu, avant la Révolution, du temps de M. Coroller, recteur. Elle y a été, de nouveau, érigée canoniquement par Mgr. Graveran, le 26 Août 1844, et affiliée à l'Archiconfrérie de l'église Sainte-Marie in Monterone, à Rome, le 6 Novembre 1864.
Conditions d'admission : Se faire inscrire sur les registres de la Confrérie, et verser, à l'époque de la Toussaint, une cotisation annuelle de 2 francs.
Avantages de la Confrérie : On a droit, immédiatement après la mort, à un service particulier avec messe, et, en outre, on a part à tous les services qui se chantent dans le courant de l'année, autant que les ressources de la caisse le permettent, à l'intention des membres décédés.
Les indulgences, fort nombreuses, sont marquées sur la feuille remise aux confrères.
Confrérie du Rosaire. - Elle existait, très probablement, depuis fort longtemps, mais elle a été rétablie canoniquement, le 10 Février 1848.
Pour en faire partie, la seule formalité à remplir est de se faire inscrire sur les régistres de la Confrérie. Pour avoir droit aux indulgences, l'unique obligation est de dire, chaque semaine, en entier, mais n'importe en combien de fois, le rosaire de quinze dizaines, en pensant pieusement à chacun des mystères correspondants. Il est plus sûr de se servir d'un chapelet spécialement bénit, ou rosarié.
Cette confrérie est une des plus riches en indulgences.
La procession du Rosaire se fait, le 1er dimanche du mois, à l'issue des vêpres.
Confrérie du Scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel. - Comme celle du Rosaire, elle a dû exister autrefois, Erection nouvelle le 12 Février 1848.
Pour avoir droit aux indulgences et faveurs précieuses attachées au scapulaire de N.-D. du Mont-Carmel, il suffit de le recevoir d'un prêtre ayant le pouvoir de l'imposer, et de le porter dévotement. Quand le premier scapulaire est usé, on le remplace par un autre non bénit.
Les privilèges de la Bulle Sabbatine ne s'obtiennent que moyennant deux conditions : garder la chasteté de son état, et réciter, tous les jours, le petit office de la Sainte-Vierge. Ceux qui ne savent pas lire doivent remplacer l'office par l'abstinence du mercredi et du samedi.
Apostolat de la Prière. - La paroisse de Saint-Mathieu a été agrégée à l'Apostolat de la Prière (ligue du Coeur de Jésus), le 13 Mars 1897.
Les zélatrices se réunissent à la sacristie, le deuxième dimanche de chaque mois, à 1 h. 1/2.
En vertu d'un rescrit pontifical, du 7 Juin 1879, tous les fidèles, associés à l'Apostolat de la Prière, font partie de l'Archiconfrérie du Sacré-Coeur de Jésus, établie à Rome dans l'église della Pace, et jouissent, à ce titre, des indulgences et faveurs spirituelles accordées à cette Archiconfrérie. Tous les premiers vendredis du mois, exposition du Très Saint-Sacrement pendant toute la journée. Salut à 7 h. 3/4 du soir.
Confrérie de la Doctrine chrétienne. - Cette Confrérie a été établie dans le diocèse, il y a quelques années, par Mgr. Nouvel, de sainte mémoire, afin de créer des ressources en faveur des écoles libres, si nécessaires, à notre époque, pour garder à Dieu les âmes des enfants.
On est membre de l'OEuvre : au premier degré, en donnant, au moins, un sou par jour, ou 18 francs par an ; au 2ème degré, en donnant un sou par semaine, ou 2 francs 60 par an ; au 3ème degré, en donnant un sou par mois, ou 0 franc 60 par an.
Ces cotisations, jusqu'ici, sont loin de suffire, et les charges des écoles sont bien lourdes. Aussi, que les catholiques riches ne se contentent pas du taux des cotisations, mais fassent à l'OEuvre de plus larges aumônes.
De précieuses indulgences ont été obtenues, à Rome, pour la Confrérie.
L'OEuvre de la Propagation de la Foi est elle-même une sorte de Confrérie. Cette OEuvre est une des gloires de la France catholique. Les sommes considérables qu'elle recueille, vont, au loin, aider nos Missionnaires à évangéliser les nations païennes et les peuplades les plus sauvages.
La cotisation annuelle est de 2 francs 60. Il faut s'adresser à un chef de dizaine pour être inscrit et recevoir les Annales.
Triduum de Saint-François de Sales. - Ce triduum, qui existait probablement déjà, a été enrichi d'indulgences par un bref de Clément XIV, du 4 Décembre 1770. Les indulgences n'avaient été accordées alors que pour sept ans, et on devait en renouveler la demande tous les sept ans ; mais un autre bref de Grégoire XVI, du 15 Novembre 1837, les a concédées à perpétuité.
Le Saint-Sacrement reste exposé pendant ces trois jours ; et, l'un quelconque de ces jours, on peut gagner une indulgence plénière, en faisant une heure d'adoration, moyennant les conditions ordinaires : confession, communion et prière aux intentions du Souverain Pontife.
OEUVRES COMMUNES AUX TROIS PAROISSES DE QUIMPER.
ECOLES LIBRES ET COMMUNAUTES.
Le Grand Séminaire, dirigé par des prêtres du diocèse, à l'extrémité de la rue de Pont-l'Abbé.
Orphelinat de garçons, fondation Massé, tenu par les Soeurs de la Sagesse, rue de Bourg-les-Bourgs.
Le Sacré-Coeur, pensionnat et école libre gratuite, à l'entrée de la rue de Bourg-les-Bourgs.
Maison de Saint-Joseph, résidence des RR. PP. Jésuites, rue Saint-Joseph. Dans les dépendances, école libre de garçons tenue par les Frères des Ecoles chrétiennes.
La Providence, maison-mère des Religieuses de l'Adoration perpétuelle, rue de la Providence. Orphelinat de filles, ouvroir et pensionnat de Dames.
Ecole Saint-Mathieu, tenue par les Religieuses du Saint-Esprit, rue du Chapeau-Rouge. Classes primaires et école enfantine.
Pensionnat de Dames, quai de l'Odet, tenu par les Filles de la Croix.
(Y. LE ROY - 1898).
© Copyright - Tous droits réservés.