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LES VIEILLES MAISONS DE QUIMPER

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L'une des plus belles pièces du musée archéologique n'a pu encore recevoir d'emplacement définitif : c'est la façade à pans de bois dune maison située naguère en face de l'évêché. Traverses et montants, tout est sculpté. Sur la partie supérieure des montants se trouvent de petites statuettes d'hommes, de femmes, d'animaux fantastiques traitées avec beaucoup de verve.

Cette maison devait être, par son élégance, unique à Quimper. Cependant celles qui restent sont très dignes de retenir le regard. Peu de villes, en France, conservent autant de demeures anciennes. Dans l'impossibilité de le décrire toutes, il faut citer les principales.

Place Saint-Corentin. — L'hôtel du Lion d'Or se distingue surtout par sa tour carrée, dont les étages, disposés en encorbellement hardi, sont couverts d'un revêtement d'ardoises ; très usité en Bretagne pour protéger les murs contre l’humidité des vents d'ouest.

A l'autre extrémité, au coin de la rue du Guéodet, s'élève une ancienne maison prébendale, construite de pierre ; elle a conservé des portes et fenêtres à moulures prismatiques et des lucarnes à meneaux cruciformes. On y voit, au dernier étage, et notamment sous l'avancée d'une des lucarnes, des espèces de mâchicoulis.

Au nord-est de la place, la rue de la Mairie conduit vers l'hospice civil installé dans l’ancien séminaire du XVIIème siècle. La chapelle, de la même époque, renferme trois statues de bois : un saint Antoine du XVème siècle, une sainte Barbe du XVIème siècle, une Vierge du XVIIIème siècle.

Rue du Guéodet. — Les maisons n° 2 et 4 sont de bois, mais avec un rez-de-chaussée de pierre, ce qui est la règle générale en Bretagne. Les murs mitoyens sont aussi de pierre. Le n° 2 est revêtu d'ardoises ; le n° 4, dont les étages ont été enduits de crépi blanc, montre, au rez-de-chaussée, une curieuse décoration, qui se compose de petits masques grimaçants, de bustes d'hommes et de femmes sculptés sur les piédroits des baies. Les costumes de ces figurines étaient à la mode au milieu du XVIème le siècle.

Rue Fréron. — Les saillies exagérées des étages avaient fait, au moyen âge, donner à cette rue le nom d'Obscure. Dès le XVème siècle, au moins, plusieurs maisons cependant y étaient bâties de pierre et placées en retrait. Il en subsiste des traces aux n° 19 et 22. Au n° 26 se trouve une belle maison à deux étages. On notera que les pans de bois comportent seulement des traverses et des montants, très rapprochés, sans croix de Saint-André. Il en est ainsi fréquemment à Quimper.

Place au Beurre. — Le n° 3 présente le type classique avec rez-de-chaussée de pierre et, sur les étages, de simples montants.

Rue du Collège. — A gauche, à l'entrée, une maison de pierre a des arcs en accolade, des moulures piriformes et, même, à l'une de ses fenêtres, une petite frise de feuillages analogue à celles de la nef de la cathédrale. En face, à droite, une petite maison de bois offre, par exception, des croix de Saint-André. Sur la place Le Coz se dresse la chapelle du lycée, construite de 1666 à 1768 sur des plans laissés par Martellange, le plus célèbre architecte de la Compagnie de Jésus.

Rue du Sallé. — Deux maisons de bois, à pignon sur la rue, qui portent les n° 10 et 11, ont chacune deux étages en encorbellement.

Rue de Kergariou. — Au n° 26, une maison intéressante présente quelques croix de Saint-André.

Rue Kéréon. — C'est dans la rue Kéréon, de la place Saint-Corentin à la rue Saint-François, que subsiste le plus important ensemble de constructions anciennes. Aucune n'est datée. Elles semblent toutes remonter à la fin du XVème siècle ou aux premières années du XVIème siècle. Les n° 12 et 14 ont un rez-de-chaussée et trois étages. Au 14, ce n'est pas seulement le rez-de-chaussée, mais aussi le premier étage, qui est de pierre. Au-dessus, un revêtement d'ardoises, ajouté après coup, couvre toute la surface des murs. De l'autre côté, les n° 9, 11 et 13, surtout les 9 et 11, se font remarquer par leurs traveres moulurées et ouvragées et leurs pans sculptés. Au n° 9, les montants du premier étage présentent trois petites statuettes assez originales, placées comme des cariatides sous l'encorbellement.

Rue Saint-François. — Au n° 22, des pilastres à motifs, de la Renaissance décorent les montants.

Les rues des Gentilshommes, Sainte-Catherine, du Chapeau-Rouge et la place Terre-au-Duc gardent également quelques maisons intéressantes, trop gâtées par des modifications modernes. Sur la place Terre-au-Duc, elles forment un groupe qui maintient à peu près à ce coin sa physionomie du passé.

On remarquera enfin les vieux logis du XVIème siècle au XVIIIème siècle qui bordent la rue Saint-Mathieu et quelques petites maisons à pans de bois dans la rue Basse, à Locmaria.

(Par M. Henri WAQUET).

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