Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

VILLE ET ENCEINTE DE QUIMPER

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Quimper    

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Quimper [Note : En breton Kemper (confluent). Le nom français complet fut jusqu'à la Révolution Quimper-Corentin] est essentiellement une ville bretonne, mais il existait, avant l'invasion du Vème siècle, à l'emplacement du faubourg actuel de Locmaria, un établissement gallo-romain d'une certaine importance, Aquilonia.

Un réseau de voies le mettait en communication avec les principaux points de l'intérieur et de la côte. Il était garanti des attaques par un système de fortifications établi presque certainement après la grande invasion germanique de 276-277 et consistant en trois postes militaires, bâtis, l'un sur le mont Frugy, un autre sur la hauteur que domine la ville actuelle au nord, près du champ de foire, le troisième sur le coteau de Bourlibou.

Il y a de bonnes raisons de penser que c'était même, et du moins à partir de la fin du IIIème siècle, le chef-lieu d'une cité dite civitas Corisopitum, où le christianisme pénétra avant la venue Bretons. Aussi saint Corentin, patron de Quimper, s'il en fut évêque, ne se trouvait vraisemblablement pas le premier de la série. Quant au roi Grallon, dont le nom a été popularisé par la légende, son existence apparaît à l'érudition moderne comme très douteuse.

Jusqu'à la fin de l'ancien régime, la ville eut pour principal seigneur l'évêque. Durant la guerre de succession de Bretagne, elle subit deux assauts, dont l'un, donné par Charles de Blois, en 1344, fut suivi d'un affreux massacre. A la fin du XVIème siècle, le peuple prit violemment parti pour la Ligue et ne consentit qu'en octobre 1594 à se rendre aux troupes royales.

Depuis ce temps, Quimper vécut tranquille. La Révolution même l'agita relativement peu. Son histoire jusqu'à 1790 se ramène à celle de ses évêques, de son chapitre, de ses administrations et juridictions séculières.

Les murailles qui la défendaient au XIVème siècle avaient été sans doute bâties dans les dernières années du XIIème siècle. On les restaura en les développant, vers 1380. Au XVème siècle, on les reconstruisit à peu près complètement, lorsque le duc Pierre II eut enfin obtenu de l'évêque, en 1452, là liberté d'élever, à la pointe du confluent, un groupe de tours plus fortes que les autres, constituant une sorte de château.

Le mur d'enceinte, au XVIème siècle, longeait la rive gauche du Steir, et, au sud, venait baigner ses fondations dans l'Odet. A l'est, il passait non loin du chevet de la cathédrale et remontait en suivant une direction nord-ouest. Au nord, il ne dépassait pas la limite marquée par los restes de courtine qui servent de clôture au lycée, sur le champ de foire. Il était percé de deux poternes et de cinq portes, dont les deux principales, la porte Sainte-Catherine et la porte Médard, s'ouvraient, la première au sud, en face du portail méridional de la cathédrale, la seconde à l'ouest, sur le Steir. De nombreuses tours, rondes ou carrées, flanquaient les portes et s'élevaient en divers points de la courtine. La plus importante, dite tour Bihan, se dressait à l'endroit le plus haut de la ville, au nord, et commandait tout l'ensemble. A l’ouest du Steir, hors de l'enceinte, s'étendait le faubourg de la Terre-au-Duc.

La partie la mieux conservée de ces remparts est celle qui borde l'Odet, à l'est de l'ancien évêché. Le sol a été exhaussé lors de la création du quai, ce qui fait paraître les murs un peu bas et trapus, d'autant plus qu'ils ont perdu leurs merlons ; toutefois, les mâchicoulis demeurent, et les corbeaux, tracés en double quart de rond, sont bien caractéristiques du style régional. On peut voir aussi, suspendue en encorbellement sur le Steir, une échauguette assez élégante, entourée de maçonneries anciennes, mais informes.

(Par M. Henri WAQUET).

 © Copyright - Tous droits réservés.