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Le district.

Il siège dans l'abbaye dés son entrée en fonction en juillet 1790, jusqu'à sa suppression (en 1795) et son remplacement par la sous-préfecture, en 1800.

Il a 21 communes sous son autorité. Jacques CAMBRY (1749-1807) le préside en 1794-1795 : auteur du " Voyage dans le Finistère ", il est aussi l'un des fondateurs, puis le président, de l'Académie celtique, à Paris (en 1805).

La mairie.

Au début de la Révolution, la mairie s'installe dans le logis abbatial (novembre 1789).

- En 1792, elle s'établit dans l'ex-abbaye même, au raz de chaussée.

- Elle y reste 150 ans, jusqu'en août 1944, époque à laquelle elle s'installe rue de Pont-Aven, dans le château de la Roche Beaubois, où elle se trouve encore.

La sous-préfecture de 1800 à 1906.

J. MORELLET (1748-1816), originaire de la Réunion, est le premier sous-préfet de Quimperlé.

- Anatole de BREMOND D'ARS (1823- 1911) est le plus connu. Il exerce sous le Second Empire, notamment lors de l'écroulement du clocher de Sainte-Croix (1862).

- La sous-préfecture est installée à l'étage côté rue de la Paix. Le sous-préfet y a son logement de fonction dans l'aile sud.

- Quimperlé est l'une des 106 sous-préfectures supprimées par Poincaré en 1926.

Lieu de culte.

Eglise de moines, l'église Sainte-Croix n'était pas ouverte au public des fidèles, sauf en certaines occasions (fête de Noël).

Après la désaffection de Saint-Colomban, en septembre 1792 Sainte-Croix devient paroisse de la Basse-Ville : le curé constitutionnel Thomas BIZIEN y officie jusqu'à sa mort en avril 1794.

Le tribunal.

Pendant la Révolution, tribunal de district et tribunal de police correctionnelle se succèdent dans l'abbaye.

Parmi le personnel judiciaire, on peut noter :

- V.J. DECOURBES (1749-18??), administrateur du Finistère en 1792 ;

- R.T.M. LAENNEC (1747-1836), le père du célèbre médecin ;

- J.T.M. GUERMEUR (1750-1799), député à la Convention en 1792, régicide, et pacificateur lors de la première chouannerie.

- S.M. BIENVENU (1739-1807), maire de Quimperlé en 1791, administrateur du Finistère en 1792.

- Le tribunal d'instance succède plus tard à ces deux tribunaux, avant de disparaître, à son tour, en 1926.

- Rétabli en 1930/1935, mais amoindri. Son existence serait à nouveau menacée dès 2010.

Un lieu scolaire.

Malgré sa demande, figurant dans son Cahier de doléances, Quimperlé n'obtient pas, sous la Révolution, le rétablissement du collège (pour garçons) qui existait dans l'abbaye une soixantaine d'années auparavant.

- A la fin de la Révolution, l'ex-moine bénédictin et ex-maire Pierre DAVEAU (1751-18??) assure un enseignement primaire dans des conditions sommaires. Plus tard l'abbé le Nir, futur précepteur de Brizeux, y enseigne aussi.

- Pendant la deuxième guerre mondiale, l'occupation de l'ex-couvent des Ursulines contraint une partie de l'école primaire supérieure à se réfugier dans l'ancienne abbaye.

La gendarmerie.

Dès l'Empire, l'abbaye abrite une gendarmerie. En 1854 des aménagements importants permettent une amélioration des conditions d'hébergement.

Aujourd'hui (2012), hormis un tribunal d'instance, les bâtiments de l'abbaye sont entièrement occupés par la gendarmerie de circonscription de Quimperlé-Concarneau.  

(auteur inconnu)