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L'évêché et le chapitre de Rennes de 1801 à 1850

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évêché de Rennes

Reconstitution du diocèse de Rennes, en vertu du Concordat de 1801. — Episcopat de Mgr de Maillé. — Reconstitution du Chapitre de Rennes. — Episcopat de Mgr Enoch. — Episcopat de Mgr Mannay. — Episcopat de Mgr de Lesquen. — Episcopat de Mgr Brossays Saint-Marc. — Vicaires généraux. — Chanoines. — Secrétaires de l'évêché.

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évêché de Bretagne : évêché de Rennes

 

LE CHAPITRE UNIQUE DE RENNES

évêché de Rennes

La Révolution de 1789 creusa un profond abîme entre le XVIIIème et le XIXème siècle : elle détruisit nos séculaires institutions religieuses, chassa nos évêques, supprima nos Chapitres, nos collégiales, nos abbayes et tous nos monastères ; elle poursuivit à outrance les prêtres et les religieux fidèles à leurs engagements sacrés. Il est vrai que l'Assemblée Nationale, par son entreprise criminelle connue sous le nom de Constitution civile du clergé, voulut créer un nouveau diocèse de Rennes qu'elle, appela diocèse d'Ille-et-Vilaine ; elle le plaça même à la tête des autres évêchés bretons en nommant Rennes métropole de la province du Nord-Ouest. « Mais cet établissement illicite, réprouvé par le Saint-Siège et par le corps épiscopal de France, n'eut qu'une existence éphémère ; il disparut bientôt avec ceux qui l'avaient formé. L'intrus Claude Le Coz, qui avait envahi le siège de Rennes et n'avait pas eu de prédécesseurs, fut aussi sans successeurs » (l'Abbé Tresvaux, Eglise de Bretagne, 6).

On comprend facilement que nous n'ayons point à nous occuper de cet évêché schismatique d'Ille-et-Vilaine. Notre cadre n'embrasse pas non plus l'histoire, aussi émouvante qu'édifiante, des prêtres catholiques demeurés dans nos campagnes, parfois même dans nos villes, pour y exercer en cachette leur saint ministère. Quelque intéressantes que soient les annales de ces héroïques confesseurs de la foi, nous ne pouvons songer à les raconter ici : d'abord parce que nous ne faisons pas une histoire proprement dite, puis parce que nous connaissons des confrères qui préparent ce travail. D'ailleurs, par la force même des choses, notre Pouillé des anciens diocèses de Rennes, Saint-Malo et Dol, finit nécessairement avec l'existence de ces diocèses supprimés, de fait sinon de droit, en 1790. Mais avec le nouvel évêché de Rennes, rétabli par le Concordat de 1801, reparaît une légitime constitution ecclésiastique dont nous devons nous occuper ; ici commence notre Pouillé moderne. 

Le Concordat conclu, le 15 août 1801, entre Bonaparte, premier consul, et le Souverain-Pontife Pie VII, supprima les diocèses de Dol et de Saint-Malo, mais maintint celui de Rennes, qui fut considérablement augmenté par l'adjonction d'une grande partie des sièges supprimés. Nous devons donc faire connaître tout d'abord la composition nouvelle de ce vaste diocèse de Rennes tel que le formèrent le décret du cardinal Caprara en date du 10 avril 1802, et l'ordonnance épiscopale de Mgr de Maillé, du 16 juillet 1803. 

Le nombre des paroisses formant le diocèse de Rennes avant 1789 était, comme nous l'avons vu, de 218 paroisses et 11 trèves, — total, 229. Lors de la réorganisation des circonscriptions ecclésiastiques en 1801, les territoires de toutes ces paroisses et trèves entrèrent dans la formation du nouveau diocèse de Rennes, à l'exception de celui des trois paroisses de Fercé, Noyal-sur-Bruc et Villepot, qui furent annexées au diocèse de Nantes en échange de la paroisse du Grand-Fougeray. 

Mais parmi les paroisses de l'ancien diocèse de Rennes plusieurs furent supprimées et réunies aux paroisses voisines, savoir : dans la ville de Rennes, les paroisses de Saint-Martin-des-Vignes, de Saint-Pierre en Saint-Georges et de Saint-Jean ; ces deux dernières servirent toutefois à former une nouvelle paroisse, érigée, en 1803, sous le titre de Saint-Pierre, parce que son église servait alors de cathédrale, et appelée aujourd'hui Notre-Dame en Saint-Melaine ; — Baillé, réunie à Saint-Mard-le-Blanc, — Châtillon-sur-Seiche, réunie à Noyal-sur-Seiche, — Chaumeré, réunie à Ossé, — Chévré, réunie à La Bouëxière, — Janzé (Saint-Martin de), réunie à Saint-Pierre de Janzé, — Landavran, réunie à Champeaux, — La Celle-Guerchoise, réunie à Availles, — La Valette, réunie à Domagné, — Montdevert, réunie à Erbrée, — Montautour, réunie à Princé, — Montreuil-des-Landes, réunie à Saint-Christophe-des-Bois, — Moussé, réunie à Drouges, — Neuville, réunie à Andouillé, — Rillé, réunie à Saint-Sulpice de Fougères, — Saint-Christophe-de-Valains, réunie à Saint-Ouen-des-Alleux, — Sainte-Colombe, réunie à Coësmes, — Saint-Melaine-sur-Vilaine , réunie à Saint-Jean-sur-Vilaine, — Saint-Sulpice-des-Bois, réunie à Chasné, — Tiercent (Le), réunie à Saint-Mard-le-Blanc, — Veneffles, réunie à Châteaugiron. 

Par suite de ces suppressions, le nombre des paroisses de l'ancien diocèse de Rennes, faisant partie du nouveau, se trouva réduit à 203 ; mais par la création des nouvelles paroisses de Saint-Pierre de Rennes et de la Guerche on eut un total de 205 paroisses. 

Pour compléter la formation du nouveau diocèse de Rennes on adjoignit à ces paroisses : 

1°- Le territoire de 95 paroisses ou trèves de l'ancien diocèse de Saint-Malo, savoir : Baulon, — Baussaine (La), — Bécherel, — Bédée, — Bois-Gervilly, — Bléruais, — Bréal-près-Montfort, — Breteil, — Bruc, — Brûlais (Les), — Bran (Le), — Cardroc, — Cancale, — Campel, — Chapelle-Bouexic (La), — Chapelle-Chaussée (La), — Chapelle-du-Lou (La), — Châteauneuf, — Clayes, — Comblessac, — Combourg, — Coulon, — Crouais (Le), — Dingé, — Gaël, — Goven, — Gouesnière (La), — Guichen, — Guignen, — Guipry, — Iffendic, — Iffs (Les), — Irodouer, — Landujan, — Langouët, — Lanrigan, — Lassy, — Lieuron, — Lohéac, — Longaulnay, — Lourmais, — Loutehel, — Maure, — Maxent, —  Médréac, — Mernel, — Miniac, — Montauban, — Monterfil, — Montfort (Saint-Nicolas et Saint-Jean de), — Muel, — Paimpont, — Paramé, — Pipriac, — Plélan-le-Grand, — Pleumeleuc, — Pleurtuit, — Québriac, — Quédillac, — Romillé, — Saint-Benoît-des-Ondes, — Saint-Briac, — Saint-Brieuc-des-Iffs, — Saint-Domineuc, — Saint-Enogat, — Saint-Ganton, — Saint-Germain-des-Prés, — Saint-Gondran, — Saint-Gonlay, — Saint-Jouan-des-Guérets, — Saint-Léger, — Saint-Lunaire, — Saint-Malo, — Saint-Malo-de-Phily, — Saint-Malon, — Saint-Maugand, — Saint-Méen, — Saint-Méloir-des-Ondes, — Saint-Onen, — Saint-Péran, — Saint-Père-Marc-en-Poulet, — Saint-Pern, — Saint-Séglin, — Saint-Senou, — Saint-Servan , — Saint-Suliac, — Saint-Thurial, — Talensac, — Tinténiac, — Treffendel, — Trévérien, — Trimer, — Verger (Le), — Ville-ès-Nonains (La). 

Mais de ces 95 paroisses on supprima celles de : Bléruais, réunie à Saint-Malon, — Brûlais (Les), réunie à Comblessac, —  Saint-Germain-des-Prés, réunie à Mernel, — Saint-Nicolas de Montfort et Coulon, réunies à Saint-Jean de Montfort ; soit 5 paroisses, de sorte que l'ancien diocèse de Saint-Malo ne donna que 90 paroisses au nouveau diocèse de Rennes. 

- Le territoire de 50 paroisses de l'ancien diocèse de Dol, savoir : L'Abbaye-sous-Dol, — Baguer-Morvan, — Baguer-Pican, — Bonaban, — Bonnemain, — Boussac (La), — Carfantain, — Cendres, — Chapelle-aux-Filz-Méen (La), — Cherrueix, — Cuguen, — Dol, — Epiniac, — Fontenelle (La), — Fresnaye (La), — Hirel, — Langan, — Lanhélin, — Lillemer,   — Lou-du-Lac (Le), — Meillac, — Miniac-Morvan, — Montdol, — Nouaye (La), — Pleine-Fougères, — Plerguer, — Plesder, — Pleugueneuc, — Rimou, — Roz-landrieux, — Roz-sur-Couasnon, — Saints, — Saint-Broladre, — Saint-Coulomb, — Saint-Georges-de-Gréhaigne, — Saint-Guinou, — Saint-Léonard, — Saint-Marcan, — Saint-Méloir-des-Bois, — Saint-Mervon, — Saint-Pierre-de-Plesguen, — Saint-Rémy-du-Plain, — Saint-Thual, — Saint-Uniac, —Tréméheuc, — Tressé, — Vildé-Bidon, —Vildé-la-Marine, — Vivier (Le). 

Mais ces 50 paroisses furent réduites à 38 par la suppression des suivantes : L'Abbaye-sous-Dol, réunie à Dol, — Bonaban, réunie à la Gouesnière, — Cendres, réunie à Pleine-Fougères, — La Nouaye, réunie à Bédée, — Saint-Guinou, réunie à Châteauneuf, — Saint-Léonard, réunie à Epiniac, — Saint-Méloir-des-Bois, réunie à Québriac — Saint-Mervon, réunie à Montauban, — Saint-Ydeuc, réunie à Paramé, — Tréméheuc, réunie à Cuguen, — Vildé-Bidon, réunie à Roz-landrieux, — et Vildé-la- Marine, réunie à Hirel. 

- Sept paroisses de l'ancien diocèse de Vannes, savoir : Bains, — Brain, — Langon, — Redon, — Renac, — Saint-Just — et Sixt. 

- Enfin une paroisse de l'ancien diocèse de Nantes, le Grand-Fougeray. Le nouveau diocèse de Rennes se trouva donc, en vertu du Concordat, composé comme il suit :  

Paroisses provenant de l'ancien diocèse de Rennes. .   205 

Paroisses provenant de l'ancien diocèse de Saint-Malo. 90  

Paroisses provenant de l'ancien diocèse de Dol. . . .       38  

Paroisses provenant de l'ancien diocèse de Vannes. .       7  

Paroisse provenant de l'ancien diocèse de Nantes ......     1  

                                                                 Total :   341  

De toutes ces paroisses, 43 seulement furent érigées en cures, et les 298 autres ne reçurent que le titre de succursales ; voici quelles furent, en 1803, les 43 cures correspondant aux chefs-lieux des justices de paix : — Rennes : Saint-Pierre, Toussaints, Saint-Sauveur, Saint-Etienne, — Saint-Aubin-d'Aubigné, — Châteaugiron, — Hédé, — Janzé, — Liffré — Mordelles, — Saint-Malo, — Cancale, — Châteauneuf, — Combourg, — Dol, — Pleurtuit, — Pleine-Fougères, — Saint-Servan, — Tinténiac, — Saint-Léonard de Fougères, — Saint-Sulpice de Fougères, — Antrain, — Saint-Aubin-du-Cormier, — Saint-Brice, — Louvigné-du-Désert, — Notre-Dame de Vitré, — Saint-Martin de Vitré, — Argentré, — Châteaubourg, — la Guerche, — Rhetiers, — Redon, — Bain, — Fougeray, — Guichen, — Maure, — Pipriac, — Le Sel, — Montfort, — Bécherel, — Saint-Méen, — Montauban, — Plélan. 

Le décret du cardinal Caprara, signé le 10 avril 1802, reconstituant le nouveau diocèse de Rennes et y instituant un nouvel évêque, rétablit aussi sur de nouvelles bases le Chapitre de notre cathédrale. 

Ce décret donne pour cette fois à l'évêque de Rennes la faculté de nommer aux dignités et canonicats de son église cathédrale le nombre d'ecclésiastiques qui sera jugé convenable ; rappelant à cette occasion les principales attributions des Chapitres et recommandant l'institution spéciale de deux charges prescrites par le droit, celles de théologal et celle de pénitencier, et enjoignant de choisir ces derniers parmi les chanoines. 

Le légat ordonne aussi à l'évêque de lui adresser deux exemplaires des Statuts et Règlements constitutifs du Chapitre, afin qu'après les avoir approuvés il lui en retourne un et envoie l'autre à Rome pour y être conservé au dépôt des Archives pontificales (Annales ms. de l'Eglise de Rennes, 8). 

Pendant que le cardinal-légat réglait l'institution du nouveau diocèse de Rennes, Bonaparte nommait, le 28 mars 1802, pour occuper ce siège, l'ancien évêque de Saint-Papoul, JEAN-BAPTISTE-MARIE DE MAILLE DE LA TOUR-LANDRY. 

Fils de Charles de Maillé, comte de la Tour-Landry et baron d'Entrammes, et de Marie-Françoise de Savonnières, ce prélat naquit le 6 décembre 1743, au château d'Entrammes, près Laval, dans le diocèse du Mans. D'abord vicaire général de Mgr de Hercé, évêque de Dol, puis nommé lui-même évêque de Gap en 1778, Mgr de Maillé fut transféré en 1782 sur le siège de Saint-Papoul. La Révolution le chassa de sa ville épiscopale et l'obligea à se retirer à Paris, où son zèle le rendit bientôt célèbre. « Il fut à peu près le seul prélat resté en France qui ne cessa pas de remplir ses fonctions épiscopales. C'était lui qui, pendant les temps les plus orageux, faisait les ordinations » (l'Abbé Tresvaux, Eglise de Bretagne). Retiré à Passy pendant la Terreur, il ne fut arrêté qu'au 18 fructidor et conduit à l'île de Ré, pour être de là exilé à Cayenne. Mais son séjour à Ré se prolongea jusqu'en 1799, époque à laquelle Bonaparte, arrivé au pouvoir, lui rendit la liberté. 

Tel était le vénérable confesseur de la foi que Dieu envoya à Rennes pour relever les ruines amoncelées par l'impiété révolutionnaire et pour reconstituer l'évêché et le Chapitre de cette ville. 

Ayant pris possession de son nouveau siège épiscopal, Mgr de Maillé adressa, le 18 juillet 1802, à son clergé et aux fidèles de son diocèse sa première lettre pastorale, « toute pleine de cet esprit de conciliation et de paix que réclamaient les circonstances » (Annales ms. de l'Eglise de Rennes. — Mgr de Maillé ne put rentrer dans l'ancien palais épiscopal de Rennes, dont la ville avait fait un Musée ; il demeurait rue de Corbin, et souvent au château de la Freslonnière, près de Rennes).

L'année suivante, le 16 juillet 1803, s'empressant de se conformer au décret du cardinal-légat, l'évêque de Rennes rendit une ordonnance érigeant un Chapitre, des cures et des succursales dans son diocèse (Annales ms. de l'Eglise de Rennes). 

Le 21 mai précédent, Mgr de Maillé avait établi les Statuts du nouveau Chapitre de Rennes, dont voici quelques extraits : Le Chapitre de l'église cathédrale de Rennes est composé de huit membres et deux vicaires généraux. On ne peut être nommé chanoine sans avoir l'ordre de la prêtrise. Les vicaires généraux dont les pouvoirs seraient révoqués par l'évêque cessent d'être membres du Chapitre. Le curé de la paroisse dans l'église cathédrale (nota : comme la cathédrale de Rennes n'était point encore reconstruite, l'évêque et le Chapitre officiaient dans l'ancienne église abbatiale de Saint-Melaine, érigée en église paroissiale sous le nom de Saint-Pierre, ce qui dura jusqu'eu 1844) et le supérieur du Séminaire ont rang parmi les chanoines quand ils assistent à l'office. Un des vicaires généraux nommé par l'évêque a le premier rang dans le choeur. Les autres chanoines prennent rang suivant l'ancienneté. Les chanoines ne forment point un corps particulier et ne s'assemblent jamais pour délibérer sans la permission de l'évêque. L'évêque préside les assemblées du Chapitre, soit par lui-même, soit par l'un de ses vicaires généraux commis par lui à cet effet. L'évêque détermine les matières qui doivent être mises en discussion, et demande l'avis de ses chanoines sans être astreint à s'y conformer. 

L'évêque nomme seul aux différents titres dans l'église cathédrale et aux différentes fonctions qui s'y exercent. Les chanoines donnent à l'évêque connaissance des abus, et ne peuvent, dans aucun cas, les réformer par eux-mêmes. L'évêque officie toutes les fois qu'il le juge convenable. Les chanoines officient chacun à leur tour (Statuts du Chapitre de Rennes). Ces Statuts furent complétés par un Règlement donné par Mgr de Maillé le 1er août 1803 ; nous en extrayons ce qui suit : Les chanoines de l'église cathédrale de Rennes chanteront les jours de dimanche Prime et Tierce avant la messe haute, Secte après, le soir None, Vêpres et Complies. Aux fêtes annuelles et solennelles majeures, et durant la Semaine-Sainte, ils chanteront l'office canonial en entier, à commencer, la veille, aux premières Vêpres. Ils chanteront également les Petites-Heures, la Messe haute, Vêpres et Complies, aux jours de fêtes supprimées qui ne sont pas du rit annuel ou solennel majeur. Les suisses, bedeaux et enfants de choeur seront sous l'autorité du président da Chapitre. L'évêque nommera parmi les chanoines le syndic ou comptable de la fabrique de l'église cathédrale. L'assemblée de fabrique sera présidée par l'évêque ou l'un de ses vicaires généraux. L'habit de choeur des membres du Chapitre et des chanoines honoraires est déterminé comme il suit : la soutane noire, rochet, mozette noire doublée de taffetas cramoisi, avec boutons et boutonnières de même couleur, rabat et bonnet carré. La mozette sera en été de taffetas, et en hiver de drap ; même doublure (nota : en 1844, il fut convenu entre Mgr Saint-Marc et son Chapitre que les chanoines porteraient désormais la barrette avec liséré rouge, et le camail garni d'une bande d'hermine en été sur le devant, et en hiver tout autour (Annales ms. de l'Eglise de Rennes). Les membres du Chapitre pourront se revêtir de cet habit de choeur dans toutes les églises du diocèse, lorsqu'ils y officieront ou feront partie du cortège de l'évêque. L'évêque se réserve de former à l'avenir pour son Chapitre tels Statuts qu'il jugera convenables (Réglement pour le Chapitre de Rennes). 

Les chanoines composant le nouveau Chapitre de Rennes furent MM. Jacques-Pierre Le Surre et Etienne-Célestin Enoch, vicaires généraux ; — Claude-Jean Moisina, — Pierre-Pelage Fournier, — Joseph-Mathurin Le Mintier, — Joseph de Fénieux, — François-Marie Le Maistre, — Joseph-Elisabeth Lanjuinais, — Louis Loaisel de la Villedeneu, — N... (nota : le nom de ce chanoine est en blanc dans l'Ordonnance épiscopale). De ces neuf chanoines (la place du dixième demeurant provisoirement vacante), cinq appartenaient à l'ancien Chapitre de Rennes ; c'étaient MM. Fournier, Le Mintier, de Fénieux, Le Maistre et Loaisel de la Villedeneu. 

Il est à remarquer que dans le nouveau Chapitre de Rennes aucune dignité ne fut créée ; il n'y eut pas même de doyen proprement dit, quoique l'on ait depuis donné vulgairement ce titre au chanoine le plus anciennement nommé. On ne voit pas non plus que Mgr de Maillé ait institué les charges de théologal et de pénitencier, recommandées cependant dans la lettre du cardinal-légat. Le nouveau Chapitre n'était donc que l'ombre bien imparfaite de celui existant avant la Révolution. 

Mgr de Maillé parvint ainsi à organiser son diocèse d'une manière assez convenable, eu égard aux difficultés de l'époque. Mais ce ne fut pas sans de grandes peines, et les efforts qu'il fit dans cette lutte devinrent funestes à sa santé. « Malade de corps, d'esprit et de coeur, comme il le disait lui-même, il se rendit à Paris, en 1804, et y rendit son esprit à Dieu, le 25 novembre de cette même année, n'étant âgé que de soixante-et-un ans. Quelques jours après ses obsèques, les curés de Paris, en témoignage de leur reconnaissance, célébrèrent pour lui un service très-solennel, auquel assistèrent presque tous les évêques qui se trouvaient dans la capitale » (l'Abbé Tresvaux, L'Eglise de Bretagne, 44). 

Mgr de Maillé, étant évêque de Rennes, ne portait point les armes de son illustre maison : d'or à trois fasces ondées et nébulées de gueules ; son écusson, timbré d'une crosse et d'une mître, et surmonté d'un chapeau à dix houppes, était simplement d'azur à ses initiales J. B. M. d'argent et entrelacées

Le successeur de Mgr de Maillé sur le siège épiscopal de Rennes fut son vicaire général ETIENNE–CELESTIN ENOCH. Il appartenait à la classe ouvrière et était né, le 22 novembre 1739, à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais), de « Jean-Philippe Hénoch (sic), manouvrier, demeurant dans la paroisse de Saint-Martin d'Hénin-Liétard, et de Constance Lemire, sa femme » (Registre de l'état civil d'Hénin-Liétard). Entré d'abord dans la congrégation de l'Oratoire et devenu supérieur du Grand-Séminaire de Grenoble, M. Enoch, surpris par la Révolution, se réfugia en Sardaigne. Au rétablissement du culte en France, il fut appelé à Rennes par Mgr de Maillé, auquel il succéda. 

Nommé par l'empereur évêque de Rennes, le 30 janvier 1805, Mgr Enoch reçut du cardinal Caprara la permission d'administrer son diocèse avant d'y être installé. Le 21 avril de la même année, il reçut dans la cathédrale de Paris la consécration épiscopale du cardinal de Belloy, assisté des anciens évêques de Mende et de Quimper. Il ne fit son installation solennelle à Rennes que le 4 mai 1806. 

Mgr Enoch gouverna son diocèse avec autant de zèle que de prudence ; il releva le Grand-Séminaire, et plusieurs communautés de femmes se rétablirent sous sa protection. Il put aussi rentrer en jouissance de l'ancien palais abbatial de Saint-Melaine, dont Mgr de Girac avait fait son évêché ; mais ce ne fut pas sans difficultés, et, à son arrivée à Rennes, il demeura quelque temps rue Trassart (nota : depuis Mgr Enoch, les évêques de Rennes n'ont plus quitté l'ancienne abbatiale de Saint-Melaine, devenue présentement palais archiépiscopal). « Diverses infirmités, et notamment la perte de la vue, ne permettant plus à Mgr Enoch de remplir la plupart des fonctions épiscopales, il se décida, en 1819, à donner sa démission, qui fut acceptée. Il obtint alors un canonicat de Saint-Denis et se fixa dans cette ville. Depuis cette époque, il vécut dans la retraite jusqu'à sa mort, arrivée le 19 mai 1825 » (l'Abbé Tresvaux, Eglise de Bretagne, 45). 

Quoique baron de l'Empire et membre de la Légion-d'Honneur, Mgr Enoch n'avait pas d'armoiries ; il portait seulement un écusson d'azur, chargé de ses initiales E .C. E d'argent et entrelacées, l'écu timbré d'une crosse et d'une mître et sommé d'un chapeau à dix houppes. Son sceau, ovale, portait un écusson semblable, timbré et sommé de la même manière, avec cette légende : STEPHus CELESTus ENOCH EPISCOPUS RHEDONENSIS. 

CHARLES MANNAY, successeur de Mgr Enoch, naquit, le 13 octobre 1745, à Champeix, dans le diocèse de Clermont. Il était fils de « Simon Manet (sic), bourgeois, et d'honnête femme Marie Guyot, habitants de cette paroisse de Champeix » (Registre de l'état civil de Champeix en Puy-de-Dôme). D'abord docteur en Sorbonne et précepteur du fameux abbé de Talleyrand-Périgord, depuis évêque d'Autun, M. Mannay devint vicaire général et chanoine de Rheims ; pendant la Révolution il se réfugia en Angleterre, puis en Ecosse. Revenu en France à l'époque de la publication du Concordat, il fut nommé par Bonaparte à l'évêché de Trèves, et sacré à Paris le 18 juillet 1802, dans l'église dite des Carmes, par Mgr Maynaud de Pancemont, évêque de Vannes, assisté des évêques de Digne et de Nice. En 1814, le pays de Trèves ayant été réuni à la Prusse, Mgr Mannay donna sa démission et rentra en France. Louis XVIII le nomma alors évêque d'Auxerre en 1817 ; mais ce siège n'ayant pas été rétabli, comme on l'espérait, le roi donna à Mgr Mannay l'évêché de Rennes en 1820. Mgr Mannay fut installé à Rennes le 20 mai 1820. « Il y gagna les coeurs par son aménité, sa sagesse et son zèle pour le bien. C'est à lui que notre diocèse doit l'établissement du Petit-Séminaire de Saint-Méen et d'une Société de Missionnaires (devenue par la suite la Congrégation des Missionnaires de l'Immaculée-Conception), ainsi que le rétablissement du Refuge pour les repenties et de la Maison des Retraites de Rennes » (l'Abbé Tresvaux, Eglise de Bretagne, 47). Ce vertueux prélat mourut le 3 décembre 1824, âgé de soixante-dix-neuf ans. Ses obsèques furent célébrées le 14 du même mois, et son corps fut déposé dans l'église cathédrale d'alors, au milieu de la chapelle du transept méridional. Trois jours après, son coeur fut porté processionnellement dans la chapelle des Missionnaires (il y repose dans le choeur, du côté de l'évangile), sur la demande expresse de ces derniers. Le tombeau de Mgr Mannay apparaît encore dans l'église Notre-Dame en Saint-Melaine ; c'est une simple dalle de marbre noir, portant l'inscription suivante :

HIC JACET
REVERENDISSIMUS IN CHRISTO PATER
CAROLUS MANNAY,
INSIGNIS ECCLESIE RHEDONENSIS,
PRIUS TREVERENSIS ECCLESIAE
EPISCOPUS.
PIETATE, DOCTRINA, MORIBUS PERILLUSTRIS,
OMNIA OMNIBUS FACTUS
UT OMNES FACERET SALVOS,
PER ANNOS FERE QUINQUE GREGEM SUUM APPRIME REXIT,
MULTIS AD MAJOREM DEI GLORIAM
PRAECLARE FACTIS.
RHEDONIS OBIIT

DIE V DECEMBRIS, ANNO MDCCCXXIV,
ANNOS NATUS SEPTUAGINTA NOVEM.
CONSOLATOREM AFFLICTI, DEBILES ADJUTOREM,
PATREM PAUPERES,
DUCEM ET EXEMPLAR SACERDOTES,
DIU FLEBUNT.
REQUIESCAT IN PACE !

Mgr Mannay portait pour armes : écartelé aux 1er et 4ème d'azur au lion d'or ; aux 2ème et 3ème fascé d'argent et de gueules, de huit pièces ; l'écu timbré d'une couronne ducale, d'une mître et d'une crosse, le tout surmonté d'un chapeau à dix houppes. Son sceau, ovale et armorial, renfermait le même écu, timbré et sommé de la même manière que ci-dessus, avec cette légende : CAROLUS MANNAY EPISCOPUS RHEDONENSIS. 

CLAUDE-LOUIS DE LESQUEN, successeur du précédent évêque de Rennes, était fils de Yves-Charles de Lesquen, seigneur de Saint-Lormel, et de Françoise-Corentine de Lesquen ; il naquit, le 23 février 1770, au manoir du Bouillon, en la paroisse de Trégon, diocèse de Saint-Malo, suivit d'abord la carrière des armes et mérita la croix de l'Ordre de Saint-Louis. « Ayant ensuite embrassé l'état ecclésiastique, il fut ordonné prêtre à Saint-Brieuc en 1806, et remplit avec zèle dans cette ville les fonctions du saint ministère. Il devint successivement curé de Pommeret, vicaire général de Rennes et chanoine de Saint-Brieuc. Louis XVIII le nomma en 1823 au siège de Beauvais, et il fut sacré le 13 juillet de la même année, dans la chapelle du Séminaire d'Issy (Issy-les-Moulineaux), près de Paris, par Mgr de Beausset, archevêque d'Aix, assisté des évêques de Nevers et de Gap » (l'Abbé Tresvaux, Eglise de Bretagne, 47). Mgr de Lesquen ne resta que peu de temps à Beauvais ; le siège de Rennes étant devenu vacant, Charles X le choisit pour l'occuper, en 1825. Extrêmement humble, Mgr de Lesquen ne voulut point faire d'entrée solennelle à Rennes et se contenta de prendre possession, par procureur, le 8 mai de cette même année. Le lendemain, il adressa de Paris sa première lettre pastorale aux fidèles de son diocèse. Quand il fut arrivé à Rennes, le nouvel évêque se consacra tout entier au soin de son troupeau, qu'il édifia par ses vertus et qu'il sanctifia par son zèle ; mais après seize années d'épiscopat, Mgr de Lesquen, homme de moeurs douces et simples, désireux de jouir en paix de quelques années de retraite, donna sa démission en 1841. Il se retira à Dinan, où il ne mourut que le 17 juillet 1855. Son corps fut inhumé dans l'église paroissiale de Saint-Malo de Dinan, où l'on voit son tombeau portant cette épitaphe : 

D.O.M.

CI GIT LE CORPS
D'ILLUSTme ET RÉVÉRENDme MONSEIGNEUR
CLAUDE LOUIS DE LESQUEN,
ANCIEN ÉVÊQUE DE BEAUVAIS
ET DE RENNES,
CHEVALIER DE SAINT–LOUIS ET DE CHARLES III D'ESPAGNE,
NÉ A TRÉGON, DIOCÈSE DE SAINT-MALO, LE 23 FÉVRIER 1770,
MORT A DINAN LE 17 JUILLET 1855, DANS SA 86° ANNÉE.

Operatus est bonum et rectum et verum coram domino deo suo,
fecitgue et prosperatus est. (Parab. II, XXVI, 20) 

Le coeur de Mar de Lesquen fut apporté à Rennes et déposé dans une chapelle latérale des nefs de la cathédrale ; sur le monument qu'on y éleva, consistant en une dalle de marbre attachée à la muraille et surmontée d'une urne funéraire, on grava les armoiries du prélat : de gueules à un épervier d'argent, la tête contournée, membré et becqué d'or, accompagné en chef d'un croissant renversé en pal, et de deux molettes, et en pointe d'une autre molette, le tout d'argent. L'écu est timbré d'une mître et d'une crosse et accompagné en pointe de la croix de l'Ordre de Saint-Louis ; le tout surmonté d'un chapeau à dix houppes. L'inscription est ainsi conçue :

D.0.M.

HIC
MONUMENTO TEGITUR BREVI
COR VERE MAGNUM
CLAUDII LUDOVICI DE LESQUEN
EPISCOPI
QUI, POST BELLOVACENSEM, ECCLESIA RHEDONENSI GUBERNATA
ANNIS FERE XVI,
NOVISSIMORUM MEMOR,
SEDE CESSIT HUMILLIMUS
AN. MDCCCXLI.
OBIIT DINANNI SOLITARIUS AN. AETATIS LXXXVI
SALUTIS MDCCCLV.

In Deum fervens pietate
pastoris vigilantiam, patris benignitatem
clero et populo
exhibuit.

Dilectus Deo et hominibus
cujus memoria in benedictione est.

Eccli. XLV, 1.

Le sceau de Mgr de Lesquen, ovale et armorial, contient un écu aux armes de Lesquen décrites plus haut, timbré d'une couronne ducale, accompagné en chef d'une crosse et d'une mître, et en pointe d'une croix de l'Ordre de Saint-Louis, et surmonté d'un chapeau à dix houppes ; la légende porte : CLAUDIUS LUDOVICUS DE LESQUEN EPISCOPUS RHEDONENSIS. 

GODEFROY BROSSAYS SAINT-MARC, successeur de Mgr de Lesquen, fils de Godefroy Brossays Saint-Marc, négociant, et de Aimée Couarde, naquit à Rennes le 5 février 1803. Mgr de Lesquen le nomma, en 1834, vicaire général de son diocèse, et, après avoir donné sa démission, il demanda et obtint qu'il lui succédât. Mgr Saint-Marc fut nommé par Louis-Philippe le 25 février 1841, et sacré, le 10 août suivant, dans la nouvelle cathédrale de Rennes ; la cérémonie fut faite par Mgr de Lesquen, assisté de Mgr de Hercé, évêque de Nantes, et de Mgr Bouvier, évêque du Mans, en présence de l'archevêque de Calcédoine et des évêques d'Angers et de Quimper. Nous ne pouvons essayer de retracer ici, même en résumant, les nombreux travaux de ce prélat dirigé par un seul mobile, l'amour de l'Eglise et le zèle des intérêts spirituels de son diocèse ; qu'il suffise de nommer seulement la création de la belle institution scolaire de Saint-Vincent, — la fondation des Religieuses de Rillé, de Paramé et de Saint-Méen, toutes vouées à l'éducation et aux petites écoles, — le rappel à Rennes des Carmes, des Carmélites et de plusieurs autres congrégations religieuses, — l'OEuvre de Notre-Dame de Toutes-Grâces et la Société de Secours Mutuels de Saint-François-Xavier, excellentes institutions de patronage pour la classe ouvrière ; — la Société de Saint-Vincent-de-Paul, — l'établissement de la Maison des Orphelins, et tant d'autres bonnes oeuvres encouragées et soutenues par Mgr Saint-Marc. En même temps, sous ce fécond épiscopat, se fondait la congrégation des Petites-Soeurs-des-Pauvres, dont le développement a été si merveilleux, et se tenait le Concile provincial de Rennes. Ce Concile, présidé par Mgr Morlot, archevêque de Tours, réunit dans nos murs, en 1849, NN. SS. les évêques de toute la province, c'est-à-dire Mgr de la Motte-Vauvert, évêque de Vannes ; Mgr Bouvier, évêque du Mans ; Mgr Graveran, évêque de Quimper ; Mgr Le Mée, évêque de Saint-Brieuc ; Mgr Saint-Marc, évêque de Rennes ; Mgr Angebault, évêque d'Angers, et Mgr Jacquemet, évêque de Nantes. 

Un an avant la tenue du Concile de Rennes, Mgr Saint-Marc avait rétabli la liturgie romaine dans son diocèse [nota : à la fin du XVIème siècle et au commencement du XVIIème siècle, Mgr Hennequin et Mgr Larchiver avaient déjà établi la liturgie romaine dans le diocèse de Rennes ; mais en 1787 Mgr de Girac permit d'user du bréviaire de Tours dans sa cathédrale seulement, et, en 1803, Mgr de Maillé engagea tous les ecclésiastiques de son diocèse, sans en forcer toutefois aucun, à adopter un bréviaire et un missel dits de Rennes ; de là une bigarrure liturgique très-fâcheuse dans le diocèse (V. le Mandement de Mgr Saint-Marc pour le Carême de 1848)]. Tant de bonnes oeuvres méritaient une récompense ; elle ne manqua pas à l'évêque de Rennes et fut des plus éclatantes, comme nous le verrons dans le chapitre suivant. Mgr Saint-Marc prit pour armoiries : d'azur au pélican, en sa charité, d'argent, et pour devise : IN OMNIBUS CARITAS. Son sceau, comme évêque de Rennes, était ovale et armorial ; il renfermait un écu aux armes ci-dessus, posé dans un cartouche, timbré d'une couronne ducale qu'accostaient une crosse et une mître, sommé d'un chapeau à dix houppes, le tout surmonté de la devise : IN OMNIBUS CARITAS ; la légende était ainsi conçue : GODFRIDUS SAINT-MARC, EPISCOPUS RHEDONENSIS. 

Nous terminons ce Chapitre par quelques mots sur les vicaires généraux, les chanoines de Rennes et les secrétaires généraux de l'évêché de 1802 à 1859. 

L'évêque de Rennes prit pour l'assister dans son administration deux vicaires généraux, dont les pouvoirs, toujours révocables, s'étendaient sur tout le diocèse ; ils faisaient l'un et l'autre partie du Chapitre. En outre, pour faciliter les communications et l'expédition des affaires, l'évêque plaça dans les villes de Saint-Malo, Fougères, Vitré, Redon et Montfort des ecclésiastiques qui, sous le titre dé grands-vicaires forains, eurent des pouvoirs de vicaires généraux pour leurs arrondissements respectifs.  

Ces grands-vicaires étaient ordinairement les curés de la paroisse ou de l'une des paroisses du chef-lieu. La ville de Dol, siège de l'ancien évêché de ce nom, eut aussi un grand-vicaire, auquel fut assignée une partie de l'arrondissement de Saint-Malo (Evêché de Rennes, ms - Archives de l'Archevêché). 

 

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Nous ne donnerons pas ici la liste des vicaires généraux forains, dont nous retrouverons les noms dans le Dictionnaire des Paroisses, ni celle des vicaires généraux honoraires, mais voici quels furent les vicaires généraux titulaires :  

VICAIRES GENERAUX DE RENNES

— Jacques Le Surre, vicaire général de Mgr Maillé (1803-1804). 

— Etienne Enoch, devint évêque de Rennes, vicaire général de Mgr Maillé (1803-1804). 

— N... d'Humières (1805-1810), devint archevêque d'Avignon, vicaire général de Mgr Enoch. 

— Guillaume Morin (1805, décédé en 1810), vicaire général de Mgr Enoch.  

— Charles Berthault (1810-1817), vicaire général de Mgr Enoch.              

— Jacques Graffard (1810-1817), vicaire général de Mgr Enoch.

— Claude de Lesquen (1817-1818), devint évêque de Beauvais puis de Rennes, vicaire général de Mgr Enoch.

— Mathurin Gicquel (1818-1820), décédé chanoine honoraire, 1826.

— N... Millaux fut vicaire général de Mgrs Enoch et Mannay (1817-1823) et devint évêque de Nevers. 

— René Beuchère fut vicaire général de Mgr Mannay (1823-1824). 

— Simon Garnier, vicaire général de Mgr Mannay (1820-1824), le fut aussi de Mgr de Lesquen (1825-1826), et devint ensuite évêque de Vannes. 

— N... Botrel (1826-1835), vicaire général de Mgr de Lesquen.  

— Godefroy Saint-Marc (1835-1841), devint évêque de Rennes, vicaire général de Mgr de Lesquen.  

— Jean-Claude Nevot, vicaire général de Mgr de Lesquen (1825-1841), le fut aussi de Mgr Saint-Marc (1841-1848), décédé le 16 octobre 1848. 

— Jean-Marie Frain (1841, décédé le 14 décembre 1850), vicaire général de Mgr Saint-Marc.

— Amand Maupoint (1848-1856), devint évêque de Saint-Denis de la Réunion, décédé en 1871, vicaire général de Mgr Saint-Marc.

— Augustin Combes (1850-1859), vicaire général de Mgr Saint-Marc.

— René Bessaiche (1857-1859), vicaire général de Mgr Saint-Marc.

 

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Comme nous venons de le voir, le Chapitre de Rennes s'est composé, de 1803 à 1859, de huit chanoines et des deux vicaires généraux titulaires ; l'un de ces derniers présidait le choeur et les assemblées capitulaires. 

Nous allons donner ici les noms de tous les membres de ce Chapitre, sans répéter toutefois ceux des vicaires généraux que nous venons de faire connaître 

CHANOINES DE RENNES

— Claude Moisina (1803-1804). 

— Pierre-Pelage Fournier (1803-1804). 

— Joseph-Mathurin Le Mintier (1803-1814). 

— Joseph de Fénieux, nommé en 1803, ne prit pas possession. 

— François Le Maistre (1803), décédé en 1836 vicaire général honoraire. 

— Joseph-Elisabeth Lanjuinais (1803, décédé en 1835). 

— Louis Loaisel de la Villedeneu (1803, décédé en 1823). 

— Pierre Blanchard (1804), décédé en 1830 vicaire général honoraire. 

— Jean-Baptiste Bienvenue (1804, décédé en 1810). 

— Augustin Dupuy (1804), décédé en 1813 vicaire général honoraire. 

— Jacques Graffard (1806-1810). 

— Jean-Baptiste Debroise (1810-1859). 

— Emmanuel Le Forestier (1810, décédé en 1814). 

— N... Millaux (1813-1823), devint évêque de Nevers. 

— N... Le Huger (1815-1821). 

— Yves des Rieux (1815, décédé le 17 janvier 1856). 

— Charles de la Motte-Vauvert (1822-1827), devint évêque de Vannes. 

— Jacques Graffard (1823, décédé en 1825). 

— Louis Hoguet (1823, décédé le 21 août 1851). 

— Charles Berthault (1825, décédé en 1831). 

— Théodore Salmon (1827), décédé en 1848 vicaire général honoraire. 

— Pierre Blondeau (1831, décédé le 24 janvier 1851). 

— René Beuchère (1831, décédé en 1836). 

— Constant de Lesquen (1835-1859).

— Pierre Garnier (1836, décédé le 30 janvier 1856). 

— Jean Brignon de Léhen (1837-1859). 

— Antoine Desnos (1848-1859). 

— Jacques Janvier (1851-1859). 

— Julien Sévin (1851, décédé le 21 mars 1858). 

— Alain Le Vacher (1851-1859). 

— René Bessaiche (1856-1857). 

— Gilles Couvert (1857-1859). 

— Marie-Joseph Brune (1858-1859).  

 

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SECRETAIRES GENERAUX DE L'EVECHE


— N... Fourgon, secrétaire de Mgr de Maillé. 

— Jean-Baptiste Debroise, secrétaire de Mgrs Enoch, Mannay et de Lesquen (1807-1826). 

— N... Maucron (1825), secrétaire de Mgr Lesquen. 

— Pierre Blondeau (1826-1840),  secrétaire de Mgr de Lesquen.

— Antoine Desnos (1841-1848), secrétaire de Mgr Saint-Marc.

— Louis Frogier de Pontlevoy (1848-1859), secrétaire de Mgr Saint-Marc.

(extrait du Pouillé de Rennes)

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